Au début des années 90, Michel Munz et Gérard Bitton écrivent ensemble le scénario de La Vérité si je mens, en s’inspirant du destin du styliste franco-pakistanais Mehmood Bhatti, qui, après être arrivé à Paris sans un sou en poche, a rapidement gravi les échelons jusqu’à devenir l’un des meilleurs artisans du Sentier et l'un des chouchous des nuits parisiennes.
Mais à l’époque, aucune société de production ne veut se risquer à produire ce film dont le sujet (la communauté juive et son rapport à l’argent) est considéré comme tabou. En janvier 1995, grâce au succès du Péril Jeune de Cédric Klapisch, la société de production Vertigo obtient néanmoins des moyens financiers plus importants pour accepter de lancer ce projet. Ils confient la réalisation à Thomas Gilou, qui vient de tourner pour eux le film Raï avec Samy Naceri et Tabatha Cash.
Prix du public au Festival International du Film de Comédie de l'Alpe d'Huez 1997, La Vérité si je mens rassemble 4,9 millions de spectateurs à sa sortie en salles. Un succès largement mérité pour une oeuvre tout aussi culte que Le Dîner de cons ou Les trois frères, et qui s’est d’ailleurs prolongée via trois autres opus. Une recette lucrative qui tient essentiellement à son casting hilarant (Richard Anconina, Richard Bohringer, Vincent Elbaz, Bruno Solo, Gilbert Melki, José Garcia, Elie Kakou, Amira Casar, Aure Atika…) et à ses vannes inoubliables. Champion du moooonde !
La Vérité si je mens de Thomas Gilou avec Richard Anconina, Vincent Elbaz, Bruno Solo...
Ce soir sur W9 à 21h05