Sorti le mercredi 28 juin dans nos salles, Indiana Jones et le Cadran de la Destinée ne manque pas d'atouts. Comme la présence de James Mangold derrière la caméra. Le renfort de Phoebe Waller-Bridge devant. La nostalgie qui se dégage de ce cinquième opus. Ou le rajeunissement numérique d'Harrison Ford dans la séquence d'ouverture.
Mais l'interprète du célèbre archéologue est-il le seul à avoir bénéficié de cette technique censée lui donner une seconde jeunesse, le temps d'un segment qui se déroule à l'époque des trois premiers films de Steven Spielberg ? Mads Mikkelsen, qui incarne le méchant de l'histoire, semble également y avoir eu droit.
L'impression laissée par les bandes-annonces est renforcée devant le film et sa séquence d'ouverture. Et nous n'avons pas manqué d'en savoir plus avec le principal intéressé, en marge de la présentation de ce nouvel Indiana Jones au Festival de Cannes : "Je ne sais pas exactement ce que c'est, mais pas la même technique que pour Harrison", nous répond Mads Mikkelsen.
"Ils ont essayé avec du maquillage, mais ça me faisait ressembler à une vieille femme au lieu d'un jeune homme. Donc ils ont essayé une autre technique [numérique] mais pas la même que pour Harrison. Avec lui, ils avaient sous la main beaucoup d'images de lui en Indiana Jones qu'ils pouvaient utiliser. Ce n'était pas le cas pour moi, donc ils ont utilisé une autre technique."
The Walt Disney Pictures
Sans doute la même que celle employée régulièrement par Disney dans des films Marvel, sur des acteurs tels que Robert Downey Jr., Michael Douglas ou Kurt Russell. Là où le lifting bluffant d'Harrison Ford a été rendu possible grâce à des nombreuses images inutilisées des opus précédents, dans lesquelles James Mangold et son équipe ont pu piocher.
"Il faut quand même être conscient que, lorsque vous jouez quelqu'un d'aussi jeune, il faut également faire quelque chose sur le plan physique", précise Mads Mikkelsen. "Il faut bien avoir en tête que, aujourd'hui, vous ne vous déplacez plus comme quelqu'un qui a 35 ans. Nous avons passé beaucoup de temps sur ce point, pour ne pas avoir l'air d'avoir 35 ans et bouger comme quelqu'un de plus vieux."
"Et c'est pareil pour la voix : la mienne n'est pas la même qu'il y a vingt ans. Peut-être qu'ils ont un bouton pour moduler le volume." Mis en scène par James Mangold, le long métrage lance Indiana Jones sur les traces du mystérieux Cadran de la Destinée. Et cette nouvelle aventure semble avoir plu au premiers spectateurs venus assister aux adieux d'Harrison Ford au rôle.
Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Cannes le 18 mai 2023
