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    HPI sur TF1 : pourquoi le tournage de la saison 4 a été stoppé
    Thomas Pouilly
    Thomas Pouilly
    -Rédacteur
    D’Ici Tout Commence à Squid Game, en passant par Chair tendre, Thomas Pouilly sait qu’il passera toujours une bonne soirée en matant une bonne série.

    Depuis mercredi, une soixantaine de tournages, dont HPI, est impactée par une grève des techniciens, qui réclament une augmentation de salaire.

    Après les Etats-Unis, impactés, ces derniers mois, par la plus longue grève des scénaristes de l’histoire de la culture américaine, voilà que la grève couve également en France. En effet, trois syndicats de techniciennes et de techniciens de l’audiovisuel ont décidé de perturber les tournages en cours depuis ce mercredi 15 novembre, dont celui de la quatrième saison de HPI, la série à succès de TF1 portée par Audrey Fleurot.

    Mais HPI est loin d'être la seule concernée : cette mobilisation a provoqué la mise à l’arrêt d’une soixantaine d’équipes de tournage de séries (Daryl Dixon, Déter, Astrid et Raphaëlle…) et de post-production de programmes télé, tels que Top Chef (M6), La France a un incroyable talent (M6), ou Questions pour un champion (France 3).

    Une revalorisation salariale de 20 % demandée

    Directrices et directeurs de la photographie, chargé·e·s des lumières, des costumes, de la coiffure ou du maquillage, monteuses et monteurs, ingénieuses et ingénieurs du son : toutes et tous réclament une augmentation de salaire de 20 %. "Il y a eu des revalorisations de salaires, mais en constant décrochage avec l’inflation. Ça fait des années qu’on tire la sonnette d’alarme. Aujourd’hui, la grogne prend de l’ampleur", explique Laurent Blois, délégué général du SPIAC-CGT (Syndicat des Professionnels des Industries de l’Audiovisuel et du Cinéma-CGT), un des syndicats qui appellent à la grève, interrogé par notre confrère de Télérama.

    Déter
    Déter
    Sortie : 2023-10-03 | 7 min
    Série : Déter
    Avec Bastien Savarino, Romane Mondoulet, Yanis Khiar
    Presse
    3,8
    Spectateurs
    3,9

    "On a déjà fait deux augmentations de salaires rien qu’en 2023, pour un total de 2,5 à 3,5 % en fonction des techniciens, nuance Stéphane Le Bars, délégué général de l’USPA (Union Syndicale de la Production Audiovisuelle), principal syndicat de producteurs et productrices de l’audiovisuel, également questionné par Télérama. Nous entendons les demandes des techniciens mais l’équation financière ne nous permet pas, pour l’instant, d’y répondre positivement", regrette t-il. La raison ? Les entreprises de production doivent actuellement faire, à la fois, avec l’inflation, la hausse des coûts des transports et de l’énergie, ainsi que la volonté d’économies des chaînes. A ce propos, Stéphane Le Bars souligne qu’il faut également "s’assurer qu’elles entendent ce qui se passe et qu’elles vont faire un bout du chemin".

    Une nouvelle journée d’action prévue la semaine prochaine

    Une première rencontre entre syndicats a eu lieu ce mercredi, à Paris, sans aboutir à une avancée significative sur le dossier. "Ils n’ont rien à proposer", déplore Laurent Blois. Avant d’ajouter : "L’augmentation de la qualité de nos programmes doit quelque chose à nos techniciens, mais on a l’impression de donner de plus en plus et d’être de moins en moins considérés". L’USPA a, toutefois, accepté d’accélérer le calendrier initial et d’entamer les négociations lors d’une nouvelle réunion le 5 décembre prochain, au lieu du début de l'année prochaine.

    Lors d’une assemblée générale qui s'est tenue hier, jeudi 16 novembre, les syndicats de techniciennes et de techniciens de l’audiovisuel ont décidé de reconduire la grève aujourd’hui, vendredi 17 novembre, et ont appelé à une nouvelle journée d’action la semaine prochaine. En attendant, iels étaient plus de 500, d’après notre consœur du Parisien, à s’être rassemblé·e·s devant le siège de l’USPA ce mercredi.

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