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    Deauville 2005 : "Rencontres à Elizabethtown"

    Qui pourrait ne pas succomber au charme, à la sensibilté et à l'énergie de "Rencontres à Elizabethtown" ? Enthousiasmant et émouvant hymne à la vie, le long-métrage est le coup de coeur du Festival de Deauville 2005.

    C'ETAIT QUAND ?

    Le mercredi 7 septembre à 20h30, hors-compétition.

    QUI ETAIT LA ?

    Le réalisateur Cameron Crowe était accompagné de sa comédienne Kirsten Dunst pour présenter Rencontres à Elizabethtown à Deauville.

    DE QUOI CA PARLE ?

    Chacun a droit à l'échec. Mais réussir un vrai fiasco, rater un projet de longue haleine auquel on croyait dur comme fer, ruiner d'un coup des centaines de vies, couler une boîte en 24 heures demande des dispositions particulières. C'est l'exploit que vient d'accomplir le designer Drew Baylor en créant la chaussure de sport Mercury, une aberration dont le lancement imminent pourrait bien être le bide du siècle, avec une perte sèche annoncée de 1 milliards de dollars. A trois jours de l'apocalypse, Drew reçoit un appel affolé de sa soeur. Leur père, Mitch, vient de mourir, et leur mère a sombré dans un tel état de confusion et d'agitation qu'elle est incapable de se rendre dans le Kentucky pour les funérailles. Il revient à Drew de régler les détails de la cérémonie avec la famille et les nombreux amis du défunt. En chemin, il rencontre Claire, hôtesse enjoué dont rien ne semble pouvoir entamer l'optimisme...

    QUE RETENIR ?

    Le cinéma de Cameron Crowe est un cinéma de rêve, une fantastique vision de la vie où rien n'est impossible, où l'amour brûle de mille feux, est tout sauf désuet, où les sentiments s'exacerbent en musique. Dans Singles, Jerry Maguire ou encore Presque célèbre, le réalisateur américain affichait déjà sa soif d'histoires merveilleuses, sa quête éperdue d'idéalisme. Oui, on pouvait accomplir ses rêves, tomber amoureux pour toujours, refaire sa vie et repartir neuf, brûler chaque jour de son existence comme une star du rock. Rencontres à Elizabethtown persiste et signe dans la veine de ce cinéma improbable, très américain, mais qui colle de si près à l'aspect magique que beaucoup se font du septième art. Avec ce nouveau long-métrage, Crowe, comme dans la plupart de ses films, se regarde à nouveau dans le miroir et joue la carte autobiographique : il l'a écrit en pensant à ce qu'il a ressenti lors du décès de son propre père. Pas étonnant alors que l'oeuvre, sa plus personnelle à ce jour, soit empreinte d'une sensibilté et d'un tact tout particuliers.

    Mais Rencontres à Elizabethtown est bien plus qu'une délicate et douce-amère réflexion sur la mort et le deuil. Cameron Crowe ne verse jamais dans le pathos et accompagne toujours ses films d'un humour, d'une ironie et d'une douceur dont lui seul a le secret. Mieux encore, l'ancien rédacteur en chef de Rolling Stone, fou de rock, berce son récit de musiques incroyables qui, comme dans tout ses longs métrages, collent avec justesse aux sentiments du héros et sonnent comme la bande-son d'une vie. Difficile alors de ne pas s'enthousiasmer pour Rencontres à Elizabethtown, porté avec grâce par un Orlando Bloom enfin débarassé de ses films à costumes et, surtout, d'une Kirsten Dunst lumineuse qui a affolé à peu près 90% des festivaliers masculins ! Petit chef d'oeuvre d'émotion, émaillé de quelques instants de vraie magie (le dernier regard de Drew à son père défunt, le voyage initiatique en voiture,...), le nouveau film de Cameron Crowe est sans conteste le coup de coeur de Deauville 2005, oeuvre qui évoque la mort et le deuil mais s'affirme paradoxalement comme un fantastique hymne à la vie.

    Clément Cuyer

    L'ESSENTIEL

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    Cameron Crowe (réalisateur)Orlando BloomKirsten DunstSusan Sarandon

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