Mon compte
    Seul dans Berlin : 5 choses à savoir sur le film de Vincent Perez avec Emma Thompson et Brendan Gleeson

    À l'occasion de la sortie en salles de "Seul dans Berlin", découvrez en 5 anecdotes la troisième réalisation de Vincent Perez, qui met en scène Brendan Gleeson et Emma Thompson dans la peau de résistants allemands prêts à venger la mort de leur fils.

    De quoi ça parle ?

    Berlin, 1940. La ville est paralysée par la peur. Otto et Anna Quangel, un couple d’ouvriers, vivent dans un quartier modeste où, comme le reste de la population, ils tentent de faire profil bas face au parti nazi. Mais lorsqu’ils apprennent que leur fils unique est mort au front, les Quangel décident d’entrer en résistance. Aux quatre coins de la ville, ils placent des messages anonymes critiquant Hitler et son régime. S’ils sont arrêtés, ils savent qu’ils seront exécutés…

    L’inspecteur Escherich de la Gestapo s’intéresse bientôt à leurs actions et c’est un redoutable jeu du chat et de la souris qui s’engage. Le danger ne fait que renforcer la détermination d’Otto et Anna et leur amour. Progressivement, leur rébellion silencieuse mais profonde transforme leur vie et leur mariage...

    Christine Schroeder

    Adaptation littéraire

    Seul dans Berlin est adapté du roman éponyme de Hans Fallada, de son vrai nom Rudolf Ditzen, inspiré d'une histoire vraie et paru en 1947. Il s'agit de l'un des tout premiers livres antinazis, devenu un best-seller international. L'auteur s'est basé sur des véritables documents de la Gestapo, qui racontaient l'histoire d'Otto et Elise Hampel, devenus d’Otto et Anna Quangel pour la fiction.

    Retour au cinéma

    Seul dans Berlin est le troisième long-métrage de Vincent Perez, après Peau d'ange (2002) et Si j'étais toi (2007). Ce dernier avait décidé de mettre un terme à sa carrière de réalisateur avant de découvrir le livre de Hans Fallada : "J’étais dans une période de doute sur ma vie, sur ma carrière. Ce film m’a redonné un sens, une nécessité. Lorsque j’ai lu Seul dans Berlin, c’est devenu une obsession, il fallait que je fasse le film, je n’avais plus le choix. J’ai mis 10 ans pour y arriver", se souvient-il.

    Un parcours semé d'embûches

    À sa grande surprise, Stefan Arndt, producteur de Good Bye Lenin et du Ruban Blanc, n'a pas réussi à financer Seul dans Berlin en langue allemande : "J’avais lourdement échoué, ce qui était une immense déception pour moi car j’étais persuadé que j’arriverais à le financer. Mais en dépit de mon pouvoir et de mon influence, je n’y étais pas parvenu alors que je suis plutôt compétent lorsqu’il s’agit de financer des films : c’est mon métier ! Je me souviens très bien du jour où il a fallu que j’appelle Vincent pour lui annoncer que le film ne pourrait pas être financé en allemand", regrette-t-il. C'est lorsque le livre a été traduit en anglais que tout s'est débloqué, même s'il a fallu repartir de zéro et réécrire le scénario. Auparavant sans financement, le film s’est transformé en coproduction germano-franco-anglaise.

    CHRISTINE SCHRÖDER / X VERLEIH

    Accent allemand

    Emma Thompson et Brendan Gleeson ont dû adopter un accent allemand pour le film. Un travail plutôt aisé pour Brendan Gleeson, comme il l'explique : "Je dois avouer que je n’ai pas eu beaucoup de mal à adopter l’accent allemand car plus jeune, je me suis rendu à plusieurs reprises en Allemagne pour jouer dans la rue, j’y ai même travaillé dans une usine pendant trois mois. Mon oreille était donc exercée à cet accent depuis un certain nombre d’années, ce qui s’est révélé bien utile. Il a néanmoins fallu que je travaille pour ne pas avoir l’air d’un Allemand parlant un anglais saccadé. Toute la difficulté a consisté à trouver le juste milieu".

    Tournage hors de Berlin

    Si quelques extérieurs ont été tournés à Berlin, la plupart ont été tournés à Görlitz, située à la frontière polonaise, où ont également été réalisés The Grand Budapest Hotel et La voleuse de livres. Au contraire de Berlin, la ville n'a pas connu de bombardements et est restée intacte depuis la guerre. Le tournage s'est étiré sur sept semaines et demi au printemps 2015. Le 55 rue Jablonski a quant à lui été entièrement reconstitué dans un véritable immeuble de Görlitz. L’équipe a déniché un bâtiment abandonné qu’elle a entièrement rénové pour les besoins du film. Vincent Perez raconte : "L’immeuble était en mauvais état mais nous l’avons ramené à la vie. La consolidation des plafonds a nécessité beaucoup de travail, nous avons aussi reconstruit tous les appartements ainsi que la cage d’escalier". Pour plus d'authenticité, la production a même obtenu l’autorisation d’ôter plusieurs centaines de mètres de bitume sur la rue passant devant l’immeuble pour mettre au jour les pavés d’époque situés dessous.

    Voir toutes les anecdotes de "Seul dans Berlin"

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top