Mon compte
    La Nonne : "J’ai vécu quelques moments étranges durant le tournage..."
    Emmanuel Itier
    Emmanuel Itier
    -Correspondant
    Basé à Los Angeles, Emmanuel Itier accompagne AlloCiné sur les sorties américaines, en assurant interviews/junkets et couverture d’événements US.

    Après "Conjuring" et "Annabelle", la franchise horrifique se poursuit avec "La Nonne". Rencontre avec un réalisateur qui a vécu une expérience étrange en Roumanie durant le tournage.

    Warner Bros. Entertainment Inc.

    AlloCiné : Comment avez-vous rejoint l'univers de "La Nonne" ?

    Corin Hardy (réalisateur) : Je suis un grand fan de films d’horreur, j’aime beaucoup la franchise Conjuring et l’univers développé par James Wan, et j’étais marqué par ce personnage de la Nonne qui était apparu dans The Conjuring 2. J’étais donc très curieux de connaître son histoire et de savoir ce qu’ils comptaient faire de ce personnage. Et c’était intéressant de découvrir une approche différente, loin de l'histoire de possession dans une maison familiale. Ils voulaient une approche neuve, qui suit les personnages au cœur des ténèbres et notamment ce duo composé d’un prêtre vétéran un peu trouble et une jeune novice envoyés par le Vatican pour mener l’enquête dans cette abbaye roumaine. J'ai été immédiatement happé par ce scénario. J’y ai retrouvé des choses que j’aimais dans les films avec lesquels j’ai grandi.

    WARNER BROS. ENTERTAINMENT INC.

    Lesquels justement ? Quelles sont vos influences ?

    Corin Hardy (réalisateur) : Dracula par exemple. Nous avons d'ailleurs tourné dans un château en Transylvanie ! C’était donc un projet vraiment riche, qui me permettait d’injecter dans une enquête mystique ancrée dans les années 50 mes goûts et mes influences comme Dracula, les films d’horreurs italiens, les films de la Hammer, Le Narcisse Noir ou Le Nom de la Rose.

    C'était aussi l'opportunité d'explorer vos propres peurs ?

    Corin Hardy (réalisateur) : J’ai plus peur de la vraie vie que des démons, pour tout dire ! (Rires) C’est donc un plaisir pour moi de travailler sur un tel film et de m’aventurer dans les ténèbres pour offrir un film aussi divertissant que terrifiant. Mais j’ai vécu quelques moments étranges durant le tournage.

    Warner Bros. Entertainment Inc.

    Que s'est-il passé ?

    Corin Hardy (réalisateur) : Il y a cette séquence de corridor que nous avons tournée dans une véritable forteresse roumaine, alors que notre héroïne s’avance et que rode une présence démoniaque. C’était dans un couloir d’une soixantaine de mètres, que nous avions couvert de croix. Je rentre dans une petite cellule sombre, je vois deux personnes dans l’ombre que je pensais être des techniciens, je les salue et je me penche sur l’un des moniteurs pour suivre cette séquence complexe. Ils sont dans mon dos, je suis très concentré sur le plan, et quand il est enfin en boîte, je me retourne vers eux, soulagé, pour avoir leurs impressions… et je réalise qu’il n’y a personne dans la pièce avec moi. C’est vraiment quelque chose que je ne m’explique pas. Ca donne des frissons, non ? (Rires)

    Parlez-nous des personnages de "La Nonne"...

    Corin Hardy (réalisateur) : En travaillant les personnages avec Demian Bichir et Taissa Farmiga, nous avons dû questionner leurs croyances et leur foi. Le Père Burke est hanté par un drame qui a remis en cause sa foi. Sœur Irene, au contraire, ne sait pas trop où elle va par rapport à tout ça. Il y a donc une rencontre entre un personnage effrayé par son passé et un autre effrayé par son avenir. C’est leur affrontement avec ce démon qui va leur permettre de se trouver, aidés par un autre personnage un peu extérieur. C’est donc une sorte de trio héroïque.

    Warner Bros. Entertainment Inc.

    Taissa Farmiga : J’ai fait beaucoup de recherches sur des parcours de femmes qui sont rentrées dans les ordres, pour comprendre leurs motivations et les difficultés que cela représente. Et j’ai été très surprise par l’implication physique de cet engagement, de l’attention que cela demande de se tenir, de parler, de marcher le long des murs et avec discrétion, de ne pas montrer ses mains sauf pour le travail… Penser à toutes ces petites choses représente une vraie charge mentale. Au-delà de l’affrontement avec les forces démoniaques, il fallait avoir constamment en tête la posture du personnage.

    Demián Bichir : Il faut étudier votre personnage dans les moindres détails et tout explorer, afin de pouvoir répondre à tout souci quand vous êtes sur le plateau. Et je crois que c’est un rôle qui m’a rendu plus courageux et plus fort. Il s’agit d’un personnage en mission contre le Mal, qui est prêt à tout pour cela, qui doit aller au bout quels que soient ses propres démons, ses contradictions et ses peurs. Et c’est quelque chose qui m’a donné de la force, je me suis senti plus fort spirituellement.

    Warner Bros. Entertainment Inc.

    Taissa Farmiga : Tourner ce film m’a fait avoir beaucoup de respect pour ces hommes et ces femmes qui vivent dans la dévotion, et qui se donnent ainsi entièrement à une religion. En faisant mes recherches, j’ai pris conscience de la force intérieure nécessaire à cela, afin d’afficher une perfection vis-à-vis du Dieu que vous servez. C’était très émouvant d’essayer d’incarner cela.

    Demián Bichir : Au cœur de cette histoire, il y a la question de la Foi. Comment la Foi peut nous rendre plus forts pour combattre toutes sortes de démons. Qu’ils soient réels ou humains.

     

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top