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    Disparition de Robert Kramer

    Virulent porte-parole de la contre-culture américaine, Robert Kramer nous a quitté en laissant un dernier film.

    Robert Kramer (Route One USA), le réalisateur américain contestataire qui vivait en France depuis 1980, est décédé mercredi soir à Paris. Dans le coma depuis une dizaine de jours, il a été emporté par une méningite à 59 ans.

    Comme Stanley Kubrick (Eyes Wide Shut), Robert Kramer ne verra jamais son dernier film. Il a néanmoins eu le temps de terminer le montage de Cités dans la plaine. Le long métrage raconte l'histoire d'un jeune immigré qui s'installe à Roubaix pour travailler et s'y marie. A la suite d'une agression, il perd la vue. Dans ce récit, les trois parties de la vie du héros se mélangent.

    Comme pour Ice Robert Kramer avait fait appel à des acteurs non-professionnels, habitants de la région Nord Pas-de-Calais et particulièrement des membres de la communauté kabyle. Le film est notamment co-produit par l'école du Fresnoy à Roubaix, où Kramer était professeur invité. Le film doit être terminé au début de l'an prochain.

    Robert Kramer était un cinéaste engagé. En 1967, son pemier film A la campagne parle de la guerre du Vietnam. Dans Milestones, il dénonce une Amérique construite sur le génocide des Indiens et l'esclavage des Noirs. Viennent ensuite Guns, Diesel, A toute allure et dernièrement Walk the Walk, une quête d'identité à travers l'Europe.

    Il a également tourné des documentaires. "Notre nazi" suit le tournage du film de Thomas Harlan, fils du réalisateur nazi Veit Harlan en proposant une réflexion sur la culpabilité. Avec "Scenes from the class struggle in Portugal", il braque sa caméra sur la population portugaise aux lendemains de la Révolution des Oeillets.

    Récemment, le réalisateur avait joué sous la direction de Cédric Kahn dans L'ennui pour lequel il interprétait un peintre âgé qui meurt en début de film. C.R. avec AFP

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