Mon compte
    Les cartes dopent la fréquentation

    L'arrivée des cartes illimitées a entraîné une hausse de la fréquentation dans les salles parisiennes, mais aussi accentué les disparités.

    La fréquentation des salles de cinéma à Paris en l'an 2000 a augmenté de 11,2 % par rapport à l'année précédente selon une étude publiée mercredi par le Centre national de la cinématographie (CNC). Au total, ce sont 28,275 millions de tickets d'entrées qui ont été distribués en douze mois. Une hausse en grande partie due à la mise en vente des cartes d'abonnement de type illimité, initiée en mars 2000 par le groupe UGC.

    UGC est d'ailleurs le principal bénéficiaire de cette hausse, puisque sa fréquentation parisienne a augmenté de 22,3 % par rapport à 1999. Le groupe de Guy Verrechia est le seul a afficher une hausse des résultats de fréquentation supérieure à celle constatée, en moyenne, à Paris. Les salles Gaumont, qui ont été les deuxièmes à proposer des cartes d'abonnement, affichent, elles, 9,3 % de hausse, suivies de MK2 (+ 8,7 %) et Pathé (+ 3,6 %). Par contre, les salles du Majestic ainsi que celles du Rex et du Paramount connaissent une baisse de l'ordre de 1,5 % du nombre de leurs spectateurs.

    Si l'arrivée des cartes illimitées a une influence globalement positive sur la fréquentation, elle accentue également les disparités, déjà marquées, entre les salles. Entre Paris et les autres grandes villes de province d'une part, puisque la capitale représente 70 % du total des ventes de cartes. Entre les différentes salles parisiennes d'autre part, puisque que le CNC a constaté un changement dans la géographie du cinéma à Paris. Les lieux traditionnels de projection comme les grands boulevards ou le Quartier latin sont, en effet, de plus en plus délaissés au profit des grands complexes tels que les UGC des Halles ou de Bercy.

    Si l'étude menée par le CNC semble dégager certaines tendances lourdes, il est toutefois trop tôt pour formuler des conclusions définitives, moins d'un an après le lancement des cartes illimitées. "Nous n'avons pas encore suffisamment de recul sur l'effet carte pour en tirer des conclusions fiables", a expliqué Jean-Pierre Hoss, directeur général du Centre national de la cinématographie.

    T.C. avec AFP

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top