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    De L'Esquive à Demi-sœurs : Sabrina Ouazani, portrait d'une jeune actrice
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 12 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    A l'occasion de la sortie de "Demi-sœurs", de Saphia Azzeddine et François-Régis Jeanne, comédie dans laquelle elle partage l'affiche avec Charlotte Gabris et Alice David, coup de projecteur sur Sabrina Ouazani, à travers notre interview portrait.

    SND

    Demi-soeurs, de quoi ça parle ?

    Lauren, ravissante it-girl de 29 ans, tente de percer dans le milieu de la mode en écumant les soirées parisiennes. Olivia, 28 ans et un rien psychorigide, a deux obsessions : sauver la confiserie de ses parents, et se trouver le mari idéal. A 26 ans, Salma, jeune professeur d’histoire fougueuse, vit encore chez sa mère en banlieue. Leurs routes n’ont aucune raison de se croiser… Jusqu’au jour où, à la mort de leur père biologique qu’elles n’ont jamais connu, elles héritent ensemble d’un splendide appartement parisien. Pour ces trois sœurs qui n’ont rien en commun, la cohabitation va s’avérer pour le moins explosive…   

    Le film sort sur grand écran ce mercredi. (Re)découvrez notre interview-portrait avec Sabrina Ouazani, réalisée pour l'un de ses précédents longs métrages, Ouvert la nuit d'Edouard Baer.

    AlloCiné : Comment le cinéma est entré dans votre vie ?

    Sabrina Ouazani, comédienne : C’est ma Maman qui a trouvé une affiche en bas de chez moi à l’arrêt du tramway à La Courneuve. J’avais 13 ans. Elle m’a demandé si j’avais envie d’essayer un casting avec mon frère. C’était les vacances, c’était pour occuper une matinée comme on n’était pas partis voir la mer. Du coup, on avait pris ça comme un jeu avec mon frère. On s’est dit : allez, on va essayer, pourquoi pas ! C’était vraiment comme un jeu, sans jamais se prendre au sérieux, sans jamais croire que je puisse être repérée ou même prise tout simplement. Et on me rappelle pour me dire que je suis prise et c’était pour L’esquive ! L’esquive qui m’a ensuite valu une nomination aux César. Ça m’a permis d’avoir des propositions et faire d’autres choses après.

    Rezo Films

    Sur ce tournage, est-ce que vous vous êtes dit que c’était ce que vous vouliez faire ? Il y a eu une révélation ?

    Oui. Je ne me le suis pas dit tout de suite, mais c’est vrai qu’au casting, je me souviens encore de la sensation quand on m’a dit "action" et que j’ai commencé à jouer. Ça m’a fait un truc dans le ventre, dans le cœur… J’aimais ça profondément, mais je ne me permettais pas d’y croire. Mais quand on m’a rappelé, on ne m’a pas tout de suite dit que j’étais prise. Pendant un mois, j’ai fait des répétitions tous les jours ! Je n’osais pas demander. J’ai attendu juste avant de commencer une scène, j’étais dans le couloir, je devais rentrer dans la salle. Il dit : "Action !" Je me tourne vers l’assistante et je lui dis : "au fait, je suis prise ou pas ?" Parce que j’avais peur de la réponse ! "Oui, oui, vas-y, vas-y ! Action ! Action ! Action !" (rires)

    Premier souvenir marquant de spectatrice ?

    Mon premier souvenir, c’est Le Roi Lion. Je suis allée le voir avec le centre aéré, avec ma Maman qui nous accompagnait. C’était un double souvenir parce que c’était la première fois que j’allais au cinéma avec ma Maman pour voir un Walt Disney. Imaginez l’état dans lequel j’étais ! Toutes ces couleurs sur grand écran ! Le Roi Lion, ça m’a marqué !

    Disney

    Quel est aujourd’hui le genre de cinéma vers lequel vous vous tournez en tant que spectatrice ?

    Parce que je fais ce métier, j’essaye de voir des choses totalement différentes. Mais je sens quand même qu’il y a quelque chose qui a changé en moi. Quand j’étais plus jeune, j’allais vraiment voir les gros blockbusters américains. Maintenant quand je vais les voir, je trouve parfois le scénario un peu creux. Mais je vais quand même encore en voir de temps en temps.

    J’aime le cinéma français. Je vais en voir beaucoup. J’aime bien aller voir des petites pépites sur le plan international aussi, faire de belles découvertes. J’aime beaucoup le cinéma de Maïwenn, de Nadine Labaki qui a fait Caramel et Et maintenant on va où ? qui est un de mes films préférés. Mustang aussi… Du cinéma avec des femmes ! (rires)

    Et puis il y a Asghar Farhadi aussi… (Sabrina Ouazani a tourné dans Le Passé, Ndlr.)

    Asghar, c’était un rêve ! Je connais son cinéma par cœur. J’aime son cinéma, j’aime son univers. C’est quelqu’un d’extraordinaire. Avant dans mes interviews, je disais que je rêvais de tourner avec Maïwenn, Nadine Labaki et Asghar Farhadi. J’ai réalisé une partie de mon rêve. Quand on m’a appelé pour rencontrer Asghar, c’était fou. Je n’y croyais pas. J’avais les genoux qui se cognaient. J’avais la pression, vous n’avez même pas idée ! En terme de direction d’acteur, en terme de travail, tout ce qu’on a fait pour la voix, pour tout, dans les intentions, dans les répétitions qu’on a fait avec Tahar [Rahim], c’était vraiment génial.

    Est-ce que vous avez des amis comédiens de votre génération ?

    Oui, bien sûr, bien sûr ! Stefi Celma que j'aime vraiment vraiment beaucoup qui est une personne merveilleuse avec un coeur immense et qui est une personne normale ! Avec elle, ça a tout de suite été un coup de coeur. Après, il y a la bande de Pattaya : Franck Gastambide que j'aime beaucoup beaucoup, Malik Bentalha, Anouar Toubali... On s'éclate ! Il y a Sara Forestier que j'aime beaucoup aussi.  Leila Bekhti aussi, qui est vraiment une amie. Enfin, dans l'univers musical, Léa Castel. 

    Universum Film

    De votre génération ou d'autres générations, avez-vous des comédiennes qui vous inspirent, des comédiennes préférées ?

    J'aime beaucoup Marion Cotillard. Je la trouve dingue et sa carrière est vraiment super. Maïwenn, en tant qu'actrice, elle m'a mis des gifles. Le film Pardonnez-moi, ça a été fou. J'aime beaucoup Bérénice Bejo. J'ai eu la chance de tourner avec elle dans Le Passé, mais je l'aimais car il y a un film qui a marqué mon enfance qui s'appelle Meilleur espoir féminin de Gérard Jugnot. Ca m'a motivé à assumer, même si je faisais déjà partie de cet univers, le fait de dire : je veux être actrice !

    La bande-annonce de Demi-soeurs, à l'affiche ce mercredi :

     

    Sabrina Ouazani avec ses "Demi-soeurs", Alice David et Charlotte Gabris

    Sabrina Ouazani est à l'affiche ce mercredi de "Demi-soeurs", avec Alice David et Charlotte Gabris

    Dans L'Esquive (2004)

    Les premiers pas de Sabrina Ouazani au cinéma...

    Dans Taxi 5 (2018)

    Sabrina Ouazani varie les registres, du film d'auteur avec "L'Esquive", à la comédie d'action avec "Taxi 5"

    Sabrina Ouazani sera à l'affiche de "Break" avec Kevin Mischel le 18 juillet prochain

    Sabrina Ouazani sera également à l'affiche cet été d'un film de danse, "Break" avec Kevin Mischel

    Dans "Ouvert la nuit" (2017)

    Sabrina Ouazani dans l'univers d'Edouard Bear pour "Ouvert la nuit"

    Dans "Pattaya" (2016)

    Avant "Taxi 5", la comédienne jouait aux côtés de Franck Gastambide dans "Pattaya"

    Dans "La Source des femmes" (2011)

    Dans "L'Embarras du choix" (2017)

    A l'affiche de "Demi-soeurs" ce mercredi

    L'histoire : Lauren, ravissante it-girl de 29 ans, tente de percer dans le milieu de la mode en écumant les soirées parisiennes. Olivia, 28 ans et un rien psychorigide, a deux obsessions : sauver la confiserie de ses parents, et se trouver le mari idéal. A 26 ans, Salma, jeune professeur d’histoire fougueuse, vit encore chez sa mère en banlieue. Leurs routes n’ont aucune raison de se croiser… Jusqu’au jour où, à la mort de leur père biologique qu’elles n’ont jamais connu, elles héritent ensemble d’un splendide appartement parisien. Pour ces trois sœurs qui n’ont rien en commun, la cohabitation va s’avérer pour le moins explosive…

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