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    Interstellar
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    THE-CHECKER
    THE-CHECKER

    106 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2014
    Peu de films ont la capacité de transporter le spectateur au delà de l'écran sur lequel ils sont projetés.
    Peu de réalisateurs peuvent dire autant avec si peu d'artifices, exprimant une humilité proportionnelle à la puissance de leur propos.

    S'il lui fallait prouver encore une fois l'immensité de son talent, Christopher Nolan peut se targuer d'avoir livré l'un des films les plus grandioses qui soient, de la trempe des cadors d'antan, mais à des années lumières (c'est le cas de le dire) de la prétention factuelle des types ayant oubliés en cours de route qu'ils ne faisaient QUE du cinéma (et Oui Stanley, elle est pour toi celle là!) .

    Exagérément comparé à 2001 (quand en vérité il faudrait chercher plus du coté de Contact), Interstellar se dispense des oripeaux du cru (le dernier acte du film de Kubrick notamment) pour mieux se concentrer sur le coeur d'une thématique gravitant autour de l'Homme et plus particulièrement sur le lien existant entre un père (Matthew Maccounaghey) et sa fille.

    Porté toute en retenue par un des plus beaux scores du décidément surprenant Hans Zimmer (dont les notes ne ressemblent en rien à celles qu'il a pu produire jusque là) le film alterne les purs moments d'émotions (le départ de Cooper, les spoiler: messages des proches vieillissants reçus
    ...) avec les plans contemplatifs tout simplement fabuleux d'un vaisseau dérivant minuscule dans l'immensité d'un espace vide de sons, sur lesquels ont été prodigieusement apposés le bruit du tonnerre, conférant à l'ensemble une portée symbolique inouïe, véritable poésie cinématographique!!

    Fidèle à lui même, Nolan construit son film sur une multitude de faux semblants.
    A commencer par cette histoire d'exploration spatiale tout d'abord.

    Car de voyage interstellaire en vérité, il n'en est guère question.
    Et c'est bien là où réside toute la particularité d'un type qui aura pourtant dit énormément tout au long de sa carrière (du politiquement très incorrect en plus!), sans jamais asséner son discours avec l'autoritarisme quasi hystérique de certains propagandistes actuels (genre "Znyder" à l'Allemande de type IIIème Reich) mais bien au contraire avec le flegme tout Britannique qu'on lui connait (le passage sur les missions Apollo et leurs conclusions politiques

    C'est que la vérité, tels les fameux dossiers X, est en effet ailleurs.

    Comment ne pas voir en effet dans cette odyssée digne d'Ulysse 31, bien plus métaphysique que l'on voudrait le croire, une évocation à peine voilée d'un dessein quasi Christique transcendé par l'amour que les siens lui portent et dont la vocation est justement de sauver l'humanité d'un destin funeste.

    En cela, les vidéos de Casey Affleck ne sonnent elles pas comme des prières montant vers le ciel?
    Que dire également du spoiler: projet Lazare et de la résurrection d'un Matt Damon endormi dans un simili sarcophage pleurant à chaudes larmes dans les bras de son sauveur
    .

    spoiler: Sans parler bien évidemment d'un monde meilleur "au ciel" et le retour d'entre les morts d'un bienfaiteur se sacrifiant pour le salut de l'humanité, mû par un amour matérialisé sous les dehors d'une chambre d'enfant dont le moyen de communication n'est autre qu'une Bible imagée (« bible » venant du grec ancien "ta biblia" un substantif au pluriel qui signifie « les livres », bibliothèque contenant en évidence le Fléau de Stephen King traitant déjà d'une forme d'Apocalypse)
    .

    Alors quoi? Nolan porte parole dissimulé de l'Eglise?
    Que Neni!
    La force du bonhomme résidant justement dans son humilité, se borner à cette interprétation c'est obligatoirement dévaluer ce recours aux symboles qui le caractérise.

    Le caractère éminemment scientifique de l'affaire ne peut qu'inciter à la recherche de la connaissance comme un moyen d'élever sa conscience au moins autant que le pan spirituel évoqué.

    Véritable invitation à la découverte (autant du monde, que de soit même) Interstellar se veut non seulement un rappel à l'ordre aux volontés de conquêtes présomptueuses et lâches, dépourvues de morales ( spoiler: le professeur Mann
    ) mais ouvertement le voeu pieux d'un auteur n'ayant que trop conscience de la gravité dans laquelle se trouve la société moderne (accessoirement les USA) affichant ostensiblement un "in god we trust" sur les dollars tirant désormais plus sur le rouge que sur le vert (le spangled banner déchiré flottant au dessus de celui du projet Lazare) .

    Une volonté de tout détruire pour tout recommencer déjà évoquée dans The Dark Knight (le fameuse jungle Birmane abritant le voleur, brûlée pour mettre fin à ses agissements...) "le problème avec le projet Lazare étant qu'il faille mourir pour ressusciter" dixit Cooper ou...Nolan.

    Un film donc, nécessairement emprunt d'espoir, se concluant en forme d'optimisme aux effluves oniriques évidents (la structure made in Inception de la station spatiale finale) traduisant peut être implicitement un regard moins salutaire sur le devenir de l'humanité (si cette dernière vision idéaliste n'était en fait que les réminiscences de conscience d'un Matthew Macconaughey dérivant seul et à bout de souffle dans le néant) qu'un simple film ne peut raisonnablement pas transcender (erreur justement commise par le Tree of life de Malick

    Reste malgré tout une fabuleuse main tendue, d'un type qui a vu et qui propose modestement de partager son expérience à son public, par écran interposé ( spoiler: le fameux contact entre le Cooper du futur et le Professeur Brandt au début de la mission
    ) ou l'avènement d'une rencontre du "quatrième type" sans doute, dans un univers où le temps, nous est définitivement compté...
    Baptistos
    Baptistos

    61 abonnés 705 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 avril 2015
    Je ne pensais pas aller voir Interstellar en m'imaginant que ce serait le meilleur film de l'année...et pourtant c'est le cas, surtout qu'il y a eu un sacré paquet de bons films sorti cette année au cinéma, mais je choisis Interstellar comme meilleur film de l'année. Pourquoi ? Tout simplement parce que des films comme Interstellar on n'en voit pas tout les jours, on n'en voit même rarement. On est hypnotisé malgré la longueur ( 2h50 ) et le temps de démarrage assez long. Ce film, uniquement inspirée de la grande imagination de Christopher Nolan qui nous sort une fois encore une œuvre magistrale, un moment grandiose et envoûtant moment de cinéma, nous plongeant ainsi dans les majestueuses et immenses portes de l'espace dont le spectateur se souviendra encore longtemps de ce magnifique voyage. Je ne saurais vous préciser les arguments qui vous pousseront à aller voir ce film, je ne saurais l'expliquer mais je peux vous dire que c'est inévitable d'aller voir ce film. Complexe mais bien expliqué, ce film est remarquable, sensationnelle...et je pèse mes mots. Il y a de l'émotion, l'ambiance est captivante, envoûtante et les musiques sont frissonnantes, sublimes. L'histoire est tout simplement incroyable et les acteurs sont épatants au point de mérité un Oscar. Nolan signe là une pure merveille, un bijou et devient maintenant mon réalisateur préféré.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 janvier 2015
    Film le plus attendu de l'année par bon nombre de spectateurs moi y compris, "Interstellar", le plus ambitieux des films de Nolan, a évidemment tout d'un film de Nolan. Une réalisation académique mais efficace, Zimmer à la musique, mais surtout cette obstination à représenter le plus fidèlement possible la réalité en premier lieu. Et de là découle un peu le fait que ce "Interstellar", même si la note en dit long sur mon ressenti global, est bien plus imparfait qu'un "Inception" ou qu'un "Dark Knight" parce que pour celui-ci, j'ai des choses à y redire sans pour autant aller enculer les mouches. Nolan est visiblement un homme de sciences et le moins qu'on puisse dire c'est que cela se voit dans son film plus qu'aucun des autres de sa filmographie. Le fait est que le commun des mortels n'est pas forcément au courant de tout ce qui touche aux trous de vers, équations gravitationnelles et autres paradoxes temporels avant d'aller voir le film, donc Nolan explique. Et je ne m'en plaint pas, moi qui ait arrêté les maths après la seconde. Sauf que du coup des trucs à dire, ça en fait beaucoup pour nos pauvres personnages, Nolan préférant sur-expliquer que jouer sur le "ta gueule c'est scientifique" même si je ne doute pas de la crédibilité de ce que le film avance, ce qui est louable mais déshumanise un peu les personnages (les I.A. qui se permettent de lancer des vannes étant peut-être les plus "humains" du lot, paradoxal, en tout cas leur design est génial) qui n'ont pas le temps de parler d'autre chose: la relation entre la fille Brandt et son père par exemple gagnerait à être un peu mise en avant de quelques lignes de dialogues, d'autant que quand c'est le cas le tout a quelque fois l'air d'une rédac de philo autour d'un café, plus encore que d'habitude chez Nolan ("l'amour transcende les dimensions", mouais...). Pour le coup l'exposition de "Inception", elle, n'était pas néfaste pour les personnages. Et puis paraphraser sans cesse l'action enlève sérieusement du cachet à certaines scènes, où tout cela coule de source pour le spectateur qui aimerait mieux qu'on le laisse faire marcher son cerveau en paix, surtout la partie "imagination". Là je pense en particulier à la scène de la "bibliothèque", ce qui ont vu le film comprendront. Pour en finir avec les reproches, Wally Pfister s'étant absenté pour réaliser cette merde de "Transcendance", une poignée de choix hasardeux de réalisation sont à noter, mais rien de méchant. Surtout quand on compare aux nombres de plans dits "décroche-mâchoires" qui retranscrivent à merveille la sensation d'isolement que procure l'espace, le fait d'être plus loin de chez soi que l'on ne l'a jamais été, mais surtout l'aspect infini de l'espace, le tout dans un pur crescendo. D'ailleurs "Interstellar" fait pas mal penser à "Inception" pour cette raison: plus le personnage s'enfonce dans l'inconnu (l'infinité de l'espace ou les méandres de l'esprit humain) moins il est certain de rentrer un jour chez lui, une sensation extrêmement dérangeante et fascinante dans laquelle Nolan est décidément passé maître. Bon,le film m'a laissé "sceptique" pendant un moment, je n'arrivais pas à écarter les deux ou trois défauts du film de ma tête. J'ai quand même depuis le début adoré la vision de l'apocalypse par Nolan, qui a plus l'image d'une lente agonie là où elle est le plus souvent décrite comme brusque. J'adore aussi les thèmes du film, en particulier l'incapacité de l'humain à raisonner en tant qu'espèce, seulement en tant qu'individu, et sa volonté de survivre par tous les moyens, de quelque façon que ce soit. En ce sens le personnage joué par une vedette surprise est extrêmement intéressant, même si voir l'acteur en question à l'écran m'a un peu sorti du film: c'est un de ces acteurs si connus et si omniprésents qu'à moins d'une performance incroyable ou un changement physique suffisant, je vois souvent plus l'acteur que le personnage et c'est un peu le cas ici. Mais franchement c'est une fois démarrée cette foutue scène de la bibliothèque que mes mâchoires déjà bien ankylosées m'ont finalement lâchées. J'ai détesté le fait que tout le monde ne vende ce film que par "Nolan fait son "2001" " parce que non, Nolan ne fait pas son "2001", ce serait d'une ambition franchement au ras des pâquerettes, il fait son "Interstellar", point. Mais il doit quand même y avoir une part de vrai là-dedans, parce que cette fameuse scène m'a quand même beaucoup fait pensé à la porte des étoiles du film de Kubrick -en plus explicative cela dit, trop même. Mais voir Nolan enfin se libérer de ses bouquins de sciences pour enfin se consacrer pleinement au "fiction" qu'il y a dans "science-fiction" et entraîner le spectateur dans ses délires métaphysiques, ça m'a fait l'effet d'aller au cinéma pour la toute première fois. Le tout étant juste sublimé par des acteurs tous sans faute et par les compositions d'un Hans Zimmer qui met ses détracteurs profondément dans la merde, la musique à elle seule en a sûrement fait pleurer plus d'un, comme quoi entre lui et Nolan le courant passe toujours. C'est bien simple, le temps et l'espace se mélangent littéralement en face d'un tel film, donc autant dire que les deux heures cinquante passent comme une lettre à la poste et j'en reprendrait bien deux heures cinquante de plus. En dépit de ses quelques défauts, "Interstellar" m'a fait revivre des sensations que je n'avais pas ressenti devant un film depuis des années, autant "2001" m'avait laissé indifférent (quoique Nolan aurait encore à apprendre de Kubrick pour ce qui est de faire travailler l'imagination du spectateur), autant je suis tombé des nues devant le dernier bébé de Christopher Nolan. Pas son meilleur, peut-être pas mon préféré, par contre le film de l'année ? Y'a pas photo.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 décembre 2015
    Un Chef D'Oeuvre. Aprés l’époustouflante trilogie Batman et l'extraordinaire Inception, le talentueux Christopher Nolan est de retour avec cette expérience cinématographique unique et ambitieux sur le voyage spatial comme on en n'a jamais vu au cinéma. Grace a une Réalisation maîtriser a la perfection en passant par des Décors immersifs se déroulant parmi les différentes planètes du film et qui est servi par une magnifique BO de Hans Zimmer qui atteint des sommets en collant parfaitement au long métrage. Ensuite le Scénario est Complexe et Intelligent tout en parvenant a nous captivé du début à la fin pendant les 2h40 en permettant de poser quelques réflexions scientifiques sur l'avenir de la planète ainsi que les incroyables théories sur l'espace et le temps qui sont montrer avec réalisme,ajouter a cela des Effets Spéciaux prodigieux qui nous en met plein les mirettes ainsi que des Morceaux de Bravoures renversants ainsi qu'une touche Émotionnelle permanent qui donne lieu a quelques Scènes Intimistes Déchirantes et Émouvante tout en n'oubliant pas d'apporter quelques notes d'humour pleine de légerté. Enfin la Distribution est au diapason avec la psychologie des personnages qui sont pleinement fouiller dont on peut saluer la performance des acteurs qui sont trés profond comme le comédien Matthew McConaughey qui est épatant dans la peau d'un agriculteur et ancien Pilote de la NASA en nous livrant ici l'une de ces meilleurs performances d'acteurs, a ses cotés on une poignée de Seconds Roles en or tels que Anne Hattaway,Jessica Chastain,Michael Caine,Casey Affleck,Mackenzie Foy,John Lightow,Topher Grace,Wes Bentley et l'apparition surprise de quelques acteurs qui viennent enrichir cette fabuleuse distribution.En Conclusion, Interstellar est un véritable Must de Science Fiction qui marque une étape importante dans l'histoire du Septième Art et qui se révèlent au final Vertigineux,Brillant,Émouvant et Puissant qui a classer au rang des Meilleurs films de Science Fiction des années 2010 a ranger aux cotés des incontournables Gravity et 2001 L’Odyssée de L'Espace et qui a posséder d'urgence dans sa vidéothèque.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 novembre 2014
    Je n'avais vu que la première bande annonce de la promotion, donc je ne savais l'as réellement à quoi m'attendre mais si j'étais impatiente de voir ce film !
    Que dire de ce film, je le trouve bon, l'idée enfin Nolan ce gars v'là ce qu'il nous a sorti sur ce film, le casting est est génial, Mcco, Anne Hataway, et tous les autres, avec aussi celui qui fait Eddi Brooks dans Spider-man 3 , et celui qui meurt dans le premier HG, les effets spéciaux waw, là il y'a rien à dire dessus, une musique qui ne m'a pas réellement trotté dans la tête mais c'est Hans Zimmer, le scénario très bien métrisé
    mais après les deux défauts qui me viennent mais qui sont importants, le film est vraiment trop long, j'ai dû regarder au moins 5 fois mon téléphone pour voir l'heure si il avait duré 20 minutes de moins ça aurait été bien mieux, des longueurs dans certains passages, et surtout mais il y'a des moments où j'avais du mal à comprendre et je pense toutes les personnes présentes dans la salle, le résumé sur Wikipedia m'a vraiment aidé à comprendre ce que je n'avais pas compris.
    Du coup j'hésite entre un 4/5 ou 4.5/5 je ne sais pas ne verrai !
    Anthony d
    Anthony d

    42 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 novembre 2014
    Vendredi 31 Octobre 2014, date qui restera à jamais gravé dans ma mémoire comme celle ou j’ai vu Interstellar. Jamais je n’aurais vécu une telle expérience, une telle émotion, les larmes aux yeux, boule au ventre, entouré de gens déboussolés, en pleurs, ou tout simplement sans voix …

    Christopher Nolan et Matthew McConaughey arrivent sur la scène du Grand Rex.
    Ils racontent leur rencontre, leur complicité spontanée, leur attachement familial et l’amour qu'ils portent à leurs enfants, pilier central de la trame de Interstellar.
    C’est par cela qu’est introduit la projection du film, qui plus est en 70mm, fait rare pour être signalé (seulement 15 bobines parcourant le monde).
    Premiers logos, premières notes du dieu Zimmer, premier plan malickien de Nolan, et première réplique du texan McConaughey, il n’en faut pas plus pour démarrer un voyage visuelle et spirituelle de 169 minutes.

    Nolan a parfaitement su allier la réflexion et l’émotion, le scientifique et le dramatique.
    Au dela d'un film de science fiction, Interstellar est un cours de physique projeté en IMAX.
    On nous explique, on nous expose des théories interstellaires parfaitement maitrisés.
    Certains reprocheront le trop plein d’explications, mais c’est ce qui fait la force de Nolan : traiter un sujet complexe et nous le faire assimiler, tenir la main du spectateur et l’amener à une conclusion magistrale, bien mené, tout simplement hors de portée de notre imagination, au dela de nos attentes les plus folles.
    La fin d’Inception vous a frustré ?
    La chronologie de Memento vous a malmené ?
    La fin de Interstellar va vous subjuguer, votre réflexion mis à l’épreuve pour laisser place à vos interprétations les plus folles.

    En complément, on suit la relation compliquée et déchirante entre un père (Matthew McConaughey, juste magistral pour son meilleur role à l’écran), et sa fille (la prometteuse Mackenzie Foy), contrarié de voir son père partir en mission pour sauver le monde, sans connaître la durée, ni l’issue de cette épopée.
    Cette relation va vous faire pleurer, espèrer, voir même vous troubler lorsque vous découvrirez les péripéties totalement folles que Nolan a réussi à nous dissimuler.

    Parlons enfin de la puissance sonore du film, la merveille musicale de Hans Zimmer, qui signe ici son meilleur score depuis le mythique “La ligne rouge”. Un theme intimiste, guidé par des synthétiseurs, remplaçant ici les cordes traditionnels,
    Mon seul regret est de ne pas en entendre assez, car la ou Nolan a opté pour le silence spatial, j’aurais opté pour des nappes d’orgues et des envolées d’instruments à cordes. Sans doute ma passion pour Zimmer qui m’aveugle.

    J’en ai encore le souffle coupé, la tête dans les étoiles.
    J-Daniels
    J-Daniels

    13 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2015
    Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un tel film, un film qui vous transporte, qui vous fait décoller et sur lequel vous réfléchissez bien longtemps après la fin de la séance . Au début, on suit sans trop se poser de questions, l'histoire se met doucement en place et on ne comprend pas grand chose hormis le fait que notre bonne vieille Terre n'est plus très accueillante et que l'humanité a abandonné ses rêves de grandeur pour se consacrer à sa propre survie . Puis tout d'un coup, le choc, le tournant décisif de l'histoire accompagné par la somptueuse musique de Hans Zimmer vous colle au fond de votre siège et vous file une vague de frissons, c'est le signe, vous êtes en train de regarder un chef-d'oeuvre . Cette sensation de contempler une merveille du 7ème art ne vous quittera plus jusqu'à la fin du film . Embarqué à bord d'un vaisseau spatial pour traverser notre système solaire, puis aller au-delà, aux confins du temps et de l'espace, il n'y a alors plus qu'à admirer un cosmos extraordinaire . Mais le tour de force de "Interstellar" est de nous impressionner par le gigantisme de l'univers tout en restant au cœur de ce qui fait l'humanité, l'amour, la famille, notre rapport à la vie, à la mort, à notre espèce, qui sommes nous?, où allons nous?, des questions parfaitement traitées sans niaiseries, parti pris ni blabla gonflant . Pour nous servir cette merveille, un Matthew McConaughey magistral tiraillé entre ses rêves, son devoir et sa famille, lequel est suppléé à merveille par Anne Hathaway, Jessica Chastain mais aussi Michael Caine et Matt Damon . Je l'ai déjà cité, mais Hans Zimmer est ici au sommet de son art, rarement musique aura été aussi essentielle dans un film . Enfin, que dire du travail de Christopher Nolan, avec une réalisation parfaite de bout en bout et des effets spéciaux extraordinaires . Après le trilogie "Batman" et "Inception", il s'affirme comme l'un des meilleurs réalisateurs de sa génération, l'un de ceux qui marqueront l'histoire du cinéma . En conclusion, vous l'aurez compris, "Interstellar" est une pépite, un film qu'il faut absolument voir, avec une précision cependant, il s'agit du genre de film qu'il faut normalement voir au cinéma, si vous n'avez pas eu cette chance, prévoyez le plus grand écran et la meilleure installation sonore dont vous disposez, le regarder sur un écran d'ordinateur dans une qualité douteuse lui ferait perdre toute sa magie et ce serait vraiment du gâchis .
    jamesdu13
    jamesdu13

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 novembre 2014
    "Interstellar" est un film passionnant de bout en bout, cette histoire déchirante entre un père et sa fille va non seulement vous captiver, mais aussi vous bouleverser... Misant sur une réalisation quasi-documentaire, Nolan réussit un coup de maître en intégrant des effets visuels dans le style des films à l'ancienne et quelle claque ! on y croit dur comme fer, misant la carte du réalisme comme l'absence de son dans l'espace, le dépaysement est garanti, le spectacle total et le final impressionnant par la mélancolie qu'il dégage, vous traversant de part en part, vous scotchant sur votre fauteuil, avec des acteurs ayant un talent remarquable qui arrivent à vous remplir les yeux de larmes, le tout, couronné par une réalisation sans faille qui donne au spectateur à la sortie de la séance, l'impression d'avoir vu un film magnifique de science fiction et c'est ce qu'il l'est réellement, "Interstellar est grandiose. Du grand cinéma"
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    300 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 novembre 2014
    Je suis un inconditionnel de Nolan depuis ce que je nomme sa « sainte trinité » ("Memento", "The Dark Knight" et "Inception"). Alors lorsque ce dernier annonça que sa prochaine œuvre serait une grande fresque SF, j’étais réellement impatient de voir le résultat, sachant que le bonhomme est plus dans le style de nous sortir une péloche plus proche de "2001, L’Odyssée de l’Espace" que de "Star Wars" ! Et voilà donc "Interstellar" : nous suivons donc une famille composé d’un père, de sa fille, de son fils et de son beau-père qui vivent en tant que fermier sur une planète terre qui est en train de mourir petit à petit et dont la population ne survit que par la surexploitation de l’agriculture. Un jour, après avoir trouvé une anomalie gravitationnelle semblant indiquer des coordonnées, le père se rend sur le lieu qu’indiquent ces chiffres et découvre une base secrète de la NASA. Le responsable lui demande alors de participer à leur projet ultra confidentiel : envoyer un vaisseau dans l’espace à l’autre bout de la galaxie afin de découvrir une planète habitable afin que l’humanité puisse continuer d’exister…Au niveau du pitch, on se retrouve donc devant un concept très intéressant car, pour une fois, on nous présente la fin du monde comme une tragédie inexorable : tel une personne atteinte d’un cancer qui la tue petit à petit, notre planète se désagrège,les ressources énergétiques étant à sec, les anomalies météorologique hostiles (ici les énormes tempêtes de sable) se multipliant, les principales ressources alimentaires se voyant chaque année détruite par un nouveau fléau…bref l’humanité court à sa perte. On peut déjà remercier Nolan de ne pas nous proposer du déjà vu réchauffé comme le Soleil engloutissant tout en devenant une supernova ou le sempiternel météore venant fracasser notre belle petite planète bleue. Toute la première partie du film nous montre donc ce quotidien mélancolique auquel les humains essayent de s’adapter malgré des contraintes toujours de plus en plus nombreuses. Cette partie nous permet aussi une bonne présentation des protagonistes, de leur personnalité et des liens les reliant, ainsi que le prélude à la seconde partie (l’anomalie, le fameux « fantôme »). Ensuite nous avons la partie spatiale, qui se permet de nous en mettre plein la vue avec des images surréalistes et des effets spéciaux spectaculaires, tout en gardant le ton mélancolique du film : il n’y a qu’à voir la scène où spoiler: le vaisseau est proche de Saturne où finalement il s’agit d’un petit point blanc à côté d’une énorme boule de gaz.
    On comprend vite que l’humain n’est qu’un grain de sable à l’échelle de l’univers. Pas mal de personnes ont fait référence au récent "Gravity" en parlant d’ "Interstellar" mais je trouve que c’est limite hors sujet : tandis que le premier nous proposait une basique histoire de catastrophe en filmant l’espace à hauteur d’homme, le second nous invite dans une quête quasi-mystique en filmant les hommes à l’échelle de de l’espace. Cette seconde partie sera par moment entrecoupée de retour sur Terre pour nous montrer ce qu’il se passe au même moment pour accentuer la pression incessante du compte à rebours que subit l’humanité, contribuant ainsi à une force dramatique très efficace. Nous allons donc suivre cette odyssée spatiale au travers de nombreuses découvertes et dangers (qui amèneront leur lot d’émotions et de tension extrêmes) jusqu’à un climax absolument démentiel pour quiconque aime la SF ! On pourra peut-être reprocher l’épilogue un peu trop «happy end», mais cela ne serait que faire preuve de mauvaise fois tant celui-ci est totalement en adéquation avec le récit. En plus du scénario intéressant, de la réalisation millimétrée et quasi parfaite de Nolan et des effets spéciaux absolument magnifiques ( spoiler: ah, la planète « aux vagues », le trou noir et le fameux « tesseract »…que d’images sublimes !
    ), il y a encore deux choses qui sont excellentes dans "Interstellar" : 01) tout d’abord, pour un film qui aborde des sujets plutôt délicat pour le grand public (l’astronomie, la relativité du temps, les trous de ver, la physique quantique, les trou noirs…), je trouve que la la vulgarisation scientifique est très bien faite : même pour des non passionnés, les sujets abordés le sont intelligemment et tout est compréhensible (et pour ceux qui crient au blasphème pour trop d’incohérences, je ne vois pas comment on peut parler d’incohérence sur des sujets dont on ne sait rien encore aujourd’hui : vous savez ce que le mot FICTION veut dire ?!!!) 02) Alors qu’on se base sur une tragédie à l’échelle humaine, le film arrive à nous émouvoir en transférant cette tragédie sur la relation entre le héros et sa fille, nous faisant comprendre au fur et à mesure que le récit avance que la survie de l’espèce humaine repose sur cet amour père/fille qui transcende l’espace et le temps. En toute sincérité, j’avoue avoir été profondément ému lors de la scène spoiler: du départ du père et que sa fille lui en veut et lors de celle où il découvre toutes les vidéos de ses enfants envoyées depuis plusieurs années
    : absolument déchirant. Autre point fort du film, le casting : aussi prestigieux que bouleversant, il est parfait à tout point de vue. Même les rôles secondaires sont excellents (Anne Hathaway, Michael Caine, Matt Damon, Casey Affleck, Wes Bentley, Ellen Burstyn), je donnerais un très bon point à la jeune Mackenzie Foy qui est touchante et vraiment bluffante ; quand à Matthew McConaughey et Jessica Chastain, ils sont tous simplement prodigieux à un tel point que leur prestation mériterait un Oscar ! Petit coup de cœur perso, les robots du film nommés TARS et CAVE : alors qu’ils sont censés être neutres et objectifs, il amène une petite bouffée d’air frais en ayant le statut de sidekicks comiques (sans être pour autant lourds, bien entendu !). De plus, il est clair que leur existence dans "Interstellar" est un hommage flagrant de Nolan au "2001" de Kubrick : leur aspect rectangulaire, massif et noir rappellent fortement le fameux monolithe noir ; et le fait qu’ils puissent parler et discuter avec les humains fait directement référence à HAL 9000, l’ordinateur de bord du vaisseau Discovery One. Niveau sonore, je noterais l’effort particulier de ne mettre aucun son lors des séquences dans l’espace, poussant ainsi le réalisme à son paroxysme ; mais le summum reste tout simplement la B.O. de Hans Zimmer : avec ses sonorités d’orgues très lancinantes, elle colle parfaitement aux images et contribue grandement à l’ambiance désespérée et mélancolique du film, devenant même par moment, avec l’ajout de légères percussions, un instrument de tension comparable au tic tac incessant d’une horloge nous rappelant que le compte à rebours est toujours opérationnel et que l’existence de l’humanité est grandement menacée. On sent grandement l’influence de la B.O. de "2001, L’Odyssée de l’Espace" ainsi que du travail qu’avait fourni Philip Glass sur la « trilogie des Qatsi », notamment "Koyaanisqatsi". Un travail d’orfèvre puisqu’il s’agit tout simplement LE meilleur score qu’Hans Zimmer a réalisé à ce jour : Magnifique !! Voilà, Christopher Nolan est un type vraiment exceptionnel, qui met tout se qu’il a dans ses films, et aujourd’hui, bien que les deux films soient différents dans leur forme, meur fond et leur développement, il a réussi à faire son "2001, L’Odyssée de l’Espace" rien qu’à lui. Fresque incroyable, réflexion métaphysique sur l’évolution d’une espèce et sur la perception du temps, aventure intergalactique prenante et véritable plaidoyer sur l’être humain et ses relations avec ses proches, "Interstellar" est un bijou comme on en voit rarement au cinéma, le genre de film qui vous rend heureux d’être cinéphile !
    Lyon W.
    Lyon W.

    19 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 novembre 2014
    A la solitude de l'homme dans l'espace vient s'ajouter l'enjeu tragique du temps distordu qui passe. Le titre a beau nous invité à l'épopée spatiale le film reste encré sur Terre. C'est d'ailleurs comme ça que le film tire son tragique et son originalité. Ces hommes qui partent en mission exceptionnelle ne sont jamais des héros de la conquête. L'essentiel est fait en décor naturel, les plans de vaisseau sont convaincants, la mise en scène est nette et efficace. Le design est vraiment réjouissant. La musique, tartinée au début, prend sa dimension dans un deuxième temps notamment grâce à l'alternance avec le silence spatiale. Alors le film de Nolan pèche sur sa dimension philosophique que l'on voit venir, sur certaines ficelles parfois évidentes et est peut-être un poil bavard. Qu'importe. Il n’empêche que le film est beau, souvent exaltant et qu'on ne regrette pas ce temps précieux au cinéma.
    Gilles D.
    Gilles D.

    18 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 novembre 2014
    Une étoile pour la musique, une étoile pour les images sublimes, sinon c'est le grand vide, aussi grand que celui dans lequel se rend l'acteur.
    Aoris
    Aoris

    18 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 mai 2024
    Côté SF, le film pompe allègrement dans tout ce qui a été fait. Beaucoup de "2001", un peu de "Abyss", un peu de "Sunshine", etc. Pour les touches d'originalité, on tombe vite dans les travers ridicules de la mauvaise SF (mention spéciale pour le design de robot le plus grotesque et le moins crédible de l'histoire de la SF ainsi que la bibliothèque qui semble s'être échappé d'Inception)
    Côté scénario, on retrouve exactement les mêmes défauts que pour Inception. A croire que Nolan a regardé un documentaire de vulgarisation scientifique, a tout compris de travers et a décidé d'écrire la dessus. C'est tellement prétentieux et ça se veut tellement complexe que Nolan s'y perd lui même. Oubliant le récit pour filmer des enchainements de scènes Nolan oublie qu'il doit raconter l'histoire de personnages et que leurs actes doivent être motivés par des raisons cohérentes.
    Ici on ne comprend rien: spoiler: En quelle années sommes nous? Pourquoi la terre devient inhabitable au point de devoir la quitter? A quoi sert la technologie recherchée dans le "plan A" alors que l'équipe n'en a pas besoin pour se rendre sur ces planètes? Qu'est ce qu'on fait avec des embryons congelés pour peupler une planète? On les plante dans la terre? En quoi les données du trou noir sauvent l'humanité à la fin? Pourquoi inscrire les données dans la montre une fois qu'il est trop tard pour lui plutôt qu'à la place des coordonnées du centre de la NASA? Comment passe t-il de l'intérieur du trou noir à saturne?

    Bref comme pour Inception, Nolan semble penser qu'il suffit de rendre un scénario le moins cohérent et compréhensible possible pour lui donner un air intelligent, et malheureusement l'esbroufe à l'air de fonctionner sur une bonne partie du public.
    gunbuster
    gunbuster

    365 abonnés 1 610 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 novembre 2014
    Si je n'accroche pas vraiment aux films des frères Nolan (Memento (2000), Batman Begins (2005), Le Prestige (2006)), je dois avouer que la bande-annonce et les thèmes abordés me faisaient saliver.
    Et je ne suis pas déçu! Nolan réalise ici un exploit, reprenant le genre devenu un peu désuet de l'exploration spatiale réaliste, 14 ans après Mission to Mars, et livrant un chef d'œuvre qui saura s'imposer dans le temps et marquer l'univers du cinéma.
    Le choix du rôle principal dévolu à Matthew McConaughey est pour beaucoup dans la réussite du long-métrage.
    Le spectateur suit le long chemin parsemé d'embûches de Cooper, c'est l'élément humain, le déclencheur émotionnel qui fait le lien entre le film et le public.
    À l'image des acteurs jouant dans les western de Sergio Leone, McConaughey impose par son visage rugueux, son charisme, sa fragilité et son rôle d'outsider.
    L'autre grande réussite du film : sa musique. Hans Zimmer s'est surpassé sur le coup, créant une variété d'ambiances sonores, a priori incompatible, mais qui retranscrit parfaitement les évènements du film et leur donne une texture particulière, une épaisseur, une dimension.
    Et pour finir, je reviens sur la mise en scène. Christopher Nolan signe une réalisation mature, sans jamais tomber dans le catastrophisme, sans jamais créer de tension artificielle.
    Il sait parfaitement peser chaque plan, chaque moment, qui sert l'objet du film, aussi bien dans les scènes d'actions, d'aventure spatiale, de réflexions métaphysiques, que de scène de la vie quotidienne.
    Tout est fait avec justesse, avec subtilité. Il arrive à insérer de nouveaux éléments scénaristiques dans la continuité de chapitres déjà entamés, capable de nous surprendre là où on n'attends pas le film.
    Si le film parle d'exploration spatiale, c'est pour mieux parler de l'Homme. Comme tout chef d'œuvre, il ne se contente pas de réussir des étapes techniques, il sait aussi transcender son genre.
    La fiction devient à ce moment une métaphore des problèmes de notre société, ce spectacle qui nous fait vibrer et nous divertit, nous ramène, de manière détournée, à notre réalité.
    Nicano
    Nicano

    63 abonnés 309 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 novembre 2014
    Christopher Nolan est devenu en quelques années l'un des réalisateurs les plus médiatisés. Si les plus cinéphile le connaissaient déjà depuis pas mal de temps, avec la trilogie Dark Knight puis Inception, le grand public a appris a retenir ce nom. L'attente pour Interstellar était donc purement énorme, d'autant plus pour moi, qui ai adoré tous les films estampillés Nolan que j'aie pu voir. Pour un grand réalisateur, s'attaquer à la SF, c'est compliqué. Parce que les plus critiques s'attendent à un chef d'oeuvre, ils s'attendent avec ce que vous fassiez du Kubrick, qu'ils érigent en référence, parce que les gens comme ça aiment les films chiants à la Kubrick.Ainsi, si un plan ressemble trop à 2001, ils crient au plagiat, si ça s'en éloigne, ils s'en plaignent aussi parce qu'ils adorent faire croire à leurs interlocuteurs qu'ils sont intelligents à tout comparer à ce cher Stanley et à dire que si c'est pas comme lui, bah c'est moins bon. Puis, il faut l'avouer, ces gens-là, ils aiment bien nager à contre-courant, ça leur fait se sentir spécial. Moi, je ne parlerai que d'Interstellar, parce que je déteste le cinéma de Kubrick donc, mais parce que surtout, à mon avis, très peu de films peuvent se vanter d'arriver au bout du bout de la cheville d'Interstellar.

    Il est vrai que 2h50 de film, c'est trés long. Ca, c'est ce que l'on dit d'habitude. Avec Interstellar, le temps passe vite. La mise en scène nous absorbe, on est aspiré et sans même comprendre pourquoi, on ne cherche jamais à en sortir, pas même pour une seconde.

    Le film de Nolan accroche, c'est certain. Pas de la plus subtile des manières, mais qu'importe. Le pitch de départ est simple, ça semble réchauffé, mais le scénario, de minute en minute , étale sa grandeur jusqu'à la fin. Une histoire exceptionnelle, une épopée exceptionnelle, sublimée par des acteurs tous frôlant la perfection. Dans le film, aucun acteur ne ressort clairement parce que tous sont merveilleux. Commençons par ce fraichement oscarisé Matthew McConaughey. Je n'ai pas encore vu Dallas Buyers Club, mais de ce que j'ai vu durant ces presque 3 heures magiques, c'est cet oscar, il l'a mérité. Il est incroyablement touchant, incroyablement juste, et la pression de porter la dernière production Nolan ne semble pas l'effleurer un instant. Qui aurait cru, quelques années auparavant, après avoir vu toutes ses comédies romantiques, que cet acteur était habité par le génie ? Pas mois, je l'avoue. La liste continue bien sûr, Anne Hathaway, Michael Caine, Jessica Chastain, Casey Affleck, Topher Grace, Matt Damon et tant d'autres. Même les enfants offrent une partition parfaite, notamment la petite Murphy.

    Évidemment, qui dit Nolan, dit BO de qualité, et Hans Zimmer. Les musiques oscillent entre épiques, grandioses et intimistes, toutes parfaites, toutes au bout moment, pour nous offrir une expérience incroyable.

    Enfin, pour finir, je vais effleurer le sujet de la vraisemblance, sans faire de spoilers. Beaucoup de gens viendront vous dire que le film n'est pas très réaliste, un moment du film en particulier. Et bien que je déteste sortir cette carte, je dois dire qu ' en tant qu'étudiant en Physique, TOUT dans le film est parfaitement plausible. Je déteste faire la chasse aux incohérences, je trouve ça ridicule, peut-être donc quelque chose m'aura échappé. Mai quand bien même, de ce point de vue là, le film est aussi une réussite. Et ça fait de bien de voir un film SF intelligent, sans tomber dans la philosophie ou la prise de tête.

    A la fin des trois heures qui sont passés en éclair, j'avais les larmes aux yeux. Sans exagérer, j'étais scotché à mon siège, il m'a fallu 5 bonne minutes pour revenir sur Terre et reprendre mes esprits, de même que l'ami qui m’accompagnait. Je venais d’assister à la plus belle expérience cinématographique qu'il m'ait jamais été donné de voir. Non pas à cause des effets spéciaux, pourtant excellents. Ce qui m'a scotché, c'était autre chose. Le sentiment que je venais assister à quelque chose de grandiose. Interstellar est désormais, pour moi, la référence du film de science-fiction. Nolan a frappé fort, très fort. Le danger est qu'à force de taper toujours plus haut, il se perde dans sa volonté d'émouvoir, de donner du spectacle et finissent, dans 1, 2 ou 10, à perdre son génie. Mais nous verrons cela en temps utile. Pour l'heure, je ne peux que remercier toute l'équipe du film pour ce travail. Et conseiller au plus grand nombre d'aller voir Interstellar. Une pure merveille !
    WardStradlater
    WardStradlater

    46 abonnés 469 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 mars 2015
    Oublions tout de suite "2001" et revenons sur terre. Ce film symbolise à lui tout seul le déclin de l'industrie du film où le profit, le tout public, le sentimentalisme, le grotesque et le n'importe quoi priment sur la qualité d'un scénario, la psychologie des personnages ainsi qu'une critique de société.

    Ici, c'est profusion lacrymale, théories scientifiques grotesques et vite expédiées, discours faussement philosophique, personnages vides, scénario inexistant et aliénation complète à la machine.

    L'enfantin prédomine sur tout, volonté de faire un film grand public. Les adulescents envoyés dans l'espace servent alors de prétexte pour l'éducation d'un public ahuri. Aucun regard critique sur l'IA et les robots (aliénation totale); morts risibles et forcées (absence de compassion); apologie du mensonge; fatalisme; et publicités cachées en tout genre.

    Nous sommes à des années-lumière d'un cinéma d'auteur. Ceci est un produit typique de la sous-culture crasse, symbole d'un capitalisme de la consommation pure, sans recul critique, sans intellect et sans intérêt.
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