Avis sur The Ice Storm

Un film où chaque personnage se cherche. Les amours sont à la dérive pour les adultes, les expériences intimes démarrent pour les ados... Il n'y a pas de réel scénario et on sent effectivement que les personnages traversent tous une sorte de crise existentielle. Mais ça s'arrête là, il y a beaucoup d'histoires parallèles, on suit les personnages les uns en parallèles des autres sans savoir réellement où on va ni pourquoi.

Je suis tombé sur ce film par hasard sur une chaîne de cinécinéma et j'ai adoré. Après Brokeback Moutain, ça fait le 2e chef d'oeuvre que je vois d'Ang Le. Je vais me précipiter sur tous ses autres films. Admirablement interprété par de jeunes acteurs en devenir (Tobey Maguire, Elijah Wood, Christina ricci, Katie Holmes excitante), on succombe à l'ambiance, aux dialogues savoureux ("Comment vont nos unités parentales ?"), au suspense, à l'humour, à la tristesse désabusée qui baigne tout le film. Un film d'auteur américain bien supérieur à tous les films d'auteur français que j'ai pu voir récemment.

Pendant tout le film on se demande où on veut en venir, on devine quand même que le real à un message à faire passer. Pas de bol, je déteste les fims à messages (ça ne sert à rien). Alors il veut nous dire quoi ? Que le sexe est triste, mais bon sang il y en marre de cette rengaine ! Et pour assoir son propos il nous invente un rite échangiste improbable (du moins à cette échelle) montrant ainsi sa parfaite méconnaissance du sujet. Et comme si ça ne suffisait pas on finit en mélo ! Qui est supposé ajouter quoi ? Cela dit ce n’est pas nul, c’est du choral (mais Ang Lee n’est pas Altman), on saute du coq à l’âne, certaines scènes retenant l’attention. En ce qui concerne la distribution, les jeunes gens sont exécrables, mais Christina Ricci est très bien ! Et puis Sigourney Weaver quand même !

En explorant les travers de la libération des mœurs dans l’Amérique des années 70, Ang Lee réussit, comme il sait si bien le faire, à capter les émotions de chacun des personnages qui peuplent la petite bourgade pavillonnaire qui sera secoué autant par la déchire de ses secrets et de ses tabous que par la tempête de neige qui va la traverser en cette mémorable soirée de Thanksgiving. Le thème de la désagrégation d’une famille à priori bien sous tous rapports est traité dans Ice Storm avec une forte volonté moralisatrice, ce qui le différencie complétement de l’American beauty de Sam Mendès sorti deux ans plus tard et auquel il a très souvent comparé. La présence de stars comme Kevin Kline, Joan Allen, et Sigourney Weaver, mais aussi celle des futures stars Tobey Maguire, Elijah Wood et Katie Holmes (qui exploseront tous les trois dans les quatre années suivantes grâce à, respectivement, Spider-man, Lord of the rings et la série Dawson), aide beaucoup à rendre ces sordides histoires de coucheries extra-conjugales passionnantes à suivre même si on peut ne pas en apprécier la finalité aussi bien tendancieuse que conservatrice.

Un film qui soutient son sujet avec envie, celui de l'épanouissement des moeurs sexuelles sur tout un panel de la société américaine, âges et genres confondus, santés mentales de toutes sortes (dans le film, bien entendu). Car, Ice Storm se propose de nous présenter des personnages hauts en couleurs pour démontrer son argument : entre un puceau qui drogue ses convives pour se réserver la belle jeune fille (personnage de Tobey Maguire, plutôt bon), une (très) jeune fille qui boit de la vodka (Christina Ricci) et entraîne son jeune ami (l'acteur du jeune Alan Parrish dans Jumanji) sous les draps alors qu'il n'a pas commencé sa puberté... Mais les adultes ne sont pas mieux ici : entre ceux qui font pousser des cornes sur leur conjoint ( spoiler: Kevin Kline qui trompe sa femme pour Sigourney Weaver
), et une partie assumée d'échangisme (quelle scène atypique ! Ang Lee n'y est pas allé avec le dos de la cuillère ! Les femmes piochent au hasard littéralement celui avec qui elles vont devoir coucher !) Et quelques scènes restent touchantes et porteuses d'une vérité taboue : le père qui essaie de parler d'éducation sexuelle à son fils, mais tourne maladroitement autour du pot (on ne parlait pas de ces choses-là aussi librement qu'aujourd'hui) et comprend la phrase "Papa, j'ai seize ans tu sais..." comme "Je suis trop jeune." (un moment drôle). Le vrai problème avec Ice Storm, c'est le rythme qui lambine à l'envi, les scènes bavardes et parfois "froides" (sans mauvais jeu de mots) qui plombent l'ambiance pourtant cocasse par moments. On peut s'y ennuyer très facilement, ce qui est vraiment dommage pour un film soigné comme celui-ci. Restera l'interprétation magistrale d'Elijah Wood en "perturbé mental très intelligent" qui nous ravit tout le film, spoiler: mais dont la fin trop tragique nous arrache l'un des points agréables du film...
Un film audacieux par son discours libertaire, avec un très bon casting, mais dont la lenteur et les bavardages copieux auront raison de bien des spectateurs.

Une étoile parce qu'il y a une ribambelle de bons acteurs et que le film ne vaut d'être vu que pour leur jeu. De plus, on découvre des stars qui étaient à l'époque adolescents et ils étaient déjà très doués (Elijah Wood, Tobey Maguire). Sinon, j'ai trouvé l'histoire plutôt lente, ennuyeuse et bizarre.

Ang Lee s'est fait une spécialité de mettre à nu les émotions d'individus en proie à une remise en question existentielle,projetés dans un contexte historico-politique.En 1973,dans une banlieue chic du Connecticut,2 familles voisines perdent leurs repères en cette époque de libération sexuelle au forceps.Les adultes sombrent dans l'adultère,les enfants s'amusent à des jeux graveleux.Il règne sur "The Ice Storm" une mélancolie latente,oscillant entre humour sibyllin et drame de proximité.C'est sur la durée que la puissance dramatique s'instaure.Tous ces êtres obnubilés par la sexualité sont menacés à tout instant par le scabreux et le sordide.Leurs actes dépassent leurs pensées.La sauvegarde des apparences ne trompe personne.Une belle sensibilité distillée par Ang Lee bien aidé par un casting aux petits oignons:Sigourney Weaver(vipérine),Joan Allen(fragile),Kevin Kline(tiraillé)et la jeune génération:Tobey Maguire(hormonal),Elijah Wood(lunaire)et Christina Ricci(égarée).Il se dégage de "The Ice Storm" une impression d'étrangeté couplée à un déroulement du quotidien.Chaque individu est dans une bulle,et cherche un exutoire à la débandade de son pays(Watergate,Vietnam).Tout en non-dits et frustrations.

Un petit bijou de cinéma intimiste signé Ang Lee. Au contraire de la nouvelle vague qui, souvent, sombra dans le mauvais cinéma d'auteur, l'Amérique sait aussi se plonger dans le quotidien et dans la tourmente des sentiments sans jamais ennuyer le spectateur. C'est ici le miracle de "Ice Storm", un film qui puise au plus profond de l'âme humaine, de son désir et de ses interdits. Qui plus est, Ang Lee, sans jamais avoir l'air d'y toucher, nous livre ici une oeuvre forte, empreinte de poésie et d'introspection. Une très grande œuvre de cinéma.

Le film dispose de la mise en scène de Ang Lee, toujours plastiquement inspirée, et qui offre quelques beaux plans de la tempète de glace. La distribution est solide aussi, tant dans ses premiers rôles que dans son casting de jeunes prometteurs qui ont tous plus ou moins confirmés leur talent. En revanche la façon dont le film aborde ses deux sujets principaux me gène aux entournures. D'abord le film se voudrait une critique de la famille américaine lambda, on suit en ce sens les destins liés de deux prototypes du genre (papa, maman et les deux enfants) évoluants dans une banlieue feutrée et sans histoire. Or le propos reste extrèmement gentil, la plupart des pics se faisant par le biais de la voix-off. Le scénario case bien deux ou trois séquences s'aventurants du côté de l'incompréhension entre les générations et une vague histoire d'adultère mais dans l'ensemble, il n'y a rien de très virulent. Sur le même thème, Sam Mendes sera bien plus mordant avec son American Beauty sorti deux ans plus tard. Le film traite aussi de la libéralisation sexuelle de l'époque, et sur ce sujet, le film plonge dans un coté moralisateur déplaisant. Non seulement le film interdit toute forme de jouissance à ses personnages, le scénario s'arrangeant pour qu'aucun d'entre eux de parvienne à ses fins, mais le récit s'achève qui plus est sur un drame qui ressemble beaucoup à une forme de punition morale.

L’orage est un phénomène ponctuel, fascinant, qui met en mouvement des forces et des masses chargées d’électricité explosive. Frisson glacé, excitant, brûlure, craquement, décharge - retour au calme, mais quelque chose s’est déplacé. Perturbés, déboussolés par le bizarre et fort maelström d’un vent de transgression qui se lève : les parents, englués dans le social-sexuel glissent tout bêtement dans l’adultère ; les adolescents s’essaient à des jeux bien plus troubles. Atmosphère à la fois douce et dangereuse, qui doit beaucoup à la musique de Mychael Dana, compositeur d’Atom Egoyan, narration impeccable, mise en scène aboutie, une palette d’acteurs justes au sommet. Debord dit que rien n’est plus dénié que l’histoire des années 70, époque de Restauration moderne, au parfum encore révolutionnaire et sulfureux, le bénédicité subversif de Wendy pour le repas de Thanksgiving, ses dialogues sur le Watergate, rapprochement avec le frère de Mikey Carver. Méconnu et sous estimé - 5 étoiles

Même si les acteurs incarnent au mieux des personnages assez désincarnés et que la déliquescence des liens familiaux est filmée avec délicatesse, aucune trame nette ni dessein cohérent ne se fait jour, nous laissant sur cette question: à quoi bon?

1973, dans une petite banlieue américaine, Thanksgiving approche ainsi qu'une tempête de glace. C'est là que Ang Lee décide de nous plonger, au cœur d'une famille loin d'être aussi parfaite qu'elle ne le laisse penser. Entre le père qui trompe sa femme, la mère qui se sent délaissée, la fille qui découvre la sexualité avec les enfants des voisins et le fils qui voit s'envoler sa chance d'être avec celle qu'il aime, on ne peut pas dire que les personnages soient franchement heureux. Écrit avec infiniment de subtilité, le scénario (adapté d'un roman de Rick Moody) nous offre des personnages aux fêlures que l'on peut ressentir et à qui l'on peut s'identifier. Grâce à une mise en scène toute en finesse et à la superbe interprétation des acteurs (Kevin Kline, Joana Allen, Sigourney Weaver, Christina Ricci, Tobey Maguire...), "The Ice Storm" dégage des quantités d'émotions qui se glissent en nous et qui opèrent de la même manière qu'elles opèrent avec les personnages, tous extraordinaires. Portrait d'une Amérique en plein changement (le Watergate, la libération sexuelle avec les soirées échangistes), le film bénéficie d'une reconstitution formidable et mérite franchement que l'on s'y attarde, ne serait-ce que pour la qualité de son scénario.

Un film découvert par hasard, et tout à fait surprenant. Ang Lee se lâche, et nous donne une œuvre débridée, loufoque, jubilatoire, libératoire. Une émotion forte, une chronique sociale sur un groupe de familles voisines. Nous sommes dans les années 70 , et la libération sexuelle qui s’annonce. Les adultes, jeunes parents, veulent découvrir cette liberté sexuelle nouvelle, et vont même tenter une séance atypique d’échangisme « aléatoire » lors d’une soirée , où les trousseaux de clefs de voiture sont mis en commun puis sélectionnés par chaque femme, pour repartir avec un inconnu ,heureux élu. Très fort, très moderne, très perturbant du jamais vu . Sigourney Weaver est magistrale en femme maitresse, libérée, qui mène la danse. Peut être son plus beau rôle au cinéma , non formaté Hollywoodien. Kevin Kline et Joan Allen pervers et débauchés à souhait, sont formidables aussi . On retrouve l’esprit surréaliste du cinéma européen, du Bunuel des grande années, voir de Ferreri . Du côté des ados c’est la découverte de la sexualité, les parents étant laxistes , les jeunes se cherchent, ils sont un peu déboussolés et ivres de cette liberté nouvelle. Certaines scènes sont vraiment très osées, avec les ados qui parlent de sexe , et se montrent leurs attributs . Des scènes cultes avec Christina Ricci formidable en petite coquine, mutine, espiègle et délurée . L’arrivée de la tempête de glace fera virer, très astucieusement, cette libération des sexes jubilatoire en une phase dramatique,.. Un film rare, un film riche , un régal.

L’histoire touchante de deux familles en pleine déconfiture dans l’Amérique des années 70 traversée par la libération des mœurs. Malgré son atmosphère sombre, un film souvent drôle et décalé, servi par un énorme casting.

dans les années 70, une chronique de 2 familles aisées où se dégage un climat intriguant, de malaise, parfois malsain et dérangeant. un casting étoilé pour un scénario assez pauvre, avec un final de "situations croisées" et dramatiques.