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    Polisse
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    2 534 critiques spectateurs

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    Amaury F
    Amaury F

    25 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 novembre 2014
    Polisse est une plongée dans le quotidien difficile de la Brigade de Protection des Mineurs. C'est un film choc, d'un réalisme terrifiant, qui alterne entre scènes de boulot et de vie privée, on passe du rire aux larmes. Car oui, malgré la dureté du sujet, il y a des petites touches d'humour qui font du bien, même si parfois on a un peu honte de se marrer...
    Le style de Maïwenn est très réaliste. Sa réalisation est énergique, elle filme caméra à l'épaule, un peu à la manière d'un documentaire, le montage est rythmé... Ce film nous emporte, on est en immersion avec cette pléiade d'acteurs géniaux (JoeyStarr, Marina Foïs, Karin Viard, Naidra Ayadi ou encore Maïwenn elle-même pour ne citer qu'eux), tous crédibles. Les dialogues fusent dans tous les sens et sonnent tellement juste qu'ils paraissent improvisés. Bref, c'est un joyeux bordel, on ne s'ennuie jamais.
    Christoblog
    Christoblog

    756 abonnés 1 623 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2011
    Avant-première ce soir à l'UCG Atlantis, près de Nantes. Maïwenn est là, escarpins noirs, jean serré (très serré), veste en jean, accompagnées de Naidra Ayadi et Frédéric Pierrot. L'intervieweur s'emmêle complètement les pinceaux, en questionnant par exemple Frédéric Pierrot à propos de La guerre est déclarée, dans lequel il joue aussi... ce qui permet à Maïwenn de couper sèchement d'un "on est là pour parler de Polisse !". Sinon, pas facile de parler d'un film avant la séance comme c'était le cas ce soir. On apprend que les 10 acteurs ont fait un stage d'une semaine chez la police, que le scénario résulte de notes prises par Maïwenn pendant un passage à la BPM et que parfois elle distribue aux acteurs des "jokers" à l'oreille, c'est à dire si j'ai bien compris des directives qui sèment un peu d''innatendu dans la scène. Devant l'incurie emberlificotée de son interlocuteur de l'UGC, Maïwenn se prend à nous regarder fixement (le public) puis à nous interpeller : "Hé, mais y'a que des femmes ici ? Les hommes, levez la main ! Hé toi là au premier rang, c'est ta copine qui ta forcée ? Et qui est venu sans savoir qu'on avait eu un prix à Cannes ?" (et là, trois inconscients lèvent la main).

    Etonnant, déstabilisant, mais plein d'énergie, à l'image du film.



    Vulgaire, et alors ?



    Le moins qu'on puisse dire c'est que Polisse ne fait pas dans la dentelle. La caméra bouge, ne tient pas en place, expérimente des tas de trucs. Les acteurs en rajoutent des tonnes, mais ils le font avec une énergie telle qu'on est souvent soulevé de son fauteuil. A ce jeu ils sont tous formidables, et bien sûr Joey Starr en premier - hallucinant. Ca jase, ça papote, ça crie, ça gueule, ça parle arabe, ça jacte, ça parle de bites et d'amour, ça s'insulte, ça ne s'arrête quasiment pas une minute, comme une tornade qui brasse les sentiments et les sensations. Le scénario part un peu dans tous les sens, s'attachant à quelques personnages, égrénant les micro-histoires qui ont toutes leur ambiance et leur intérêt, s'attachant aux petits riens.



    Ce n'est pas toujours fin, même si c'est beaucoup plus écrit que cela ne le parait au premier abord, les ficelles sont un peu grosses, les effets tire-larmes sont légions, mais le film est traversé par une telle énergie qu'il est capable d'offrir des scènes d'euphorie pure (la boite de nuit) ou de fou-rires irrépressibles (le téléphone protable - mais un beau, hein).



    Les histoires contées sont tristes, écoeurantes, puissantes. Il faut sûrement la potion façon de remède de cheval que nous assène Maïwen pour les faire passer. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666blogsallocinefr.over-blog.com/
    this is my movies
    this is my movies

    641 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juin 2016
    Le ton si particulier de Maïwenn finit peu à peu de percer auprès du grand public et avec un sujet aussi lourd (et toutefois assez peu exploité au cinéma), c'était pas forcément gagner. Avec son casting rempli de stars et un regard nouveau sur la police, on se dit pourquoi pas. Encore faut-il éviter l'écueil de l'empilement de situations sordides. Ce sera fait aussi. Le principal reproche qu'on pourrait faire au film, c'est de justement trop empiler les situations (pas toutes dramatiques heureusement) mais sans laisser de temps au spectateur pour les digérer et ne proposant jamais un suivi entre les affaires. Dénonciation parfois virulente d'un système mal fichu au sein duquel se débat des âmes tourmentées devant le spectacle immonde qui s'offre à eux, état des lieux qui fait froid dans le dos, le tout avec des situations proches du réel qui vous filent la nausée et jouées par des acteurs tous remarquables, avec certaines séquences marquantes et touchées par la grâce. Sinon, Maïwenn a beau dire qu'elle ne veut plus jouer, elle se réserve la meilleure part du gâteau (histoire d'amour avec le perso le plus charismatique, meilleure lumière dès qu'elle est dans le champ) et on sent trop son envie de bien faire. Le résultat est toutefois d'une très grande qualité, avec un scénario trop riche dont en sent les coupures et avec une fin choquante mais inutile. Un film qui provoquera le débat à n'en pas douter mais qui interpelle. D'autres critiques sur
    Rik13
    Rik13

    21 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2012
    Très bon film qui relate avec sincérité le quotidien des policiers de la Brigade de Protection des Mineurs. Même si les personnages font un peu cliché, l'excellente interprétation d'ensemble permet à "Polisse" d'emporter notre adhésion. Le personnage joué par Maïwenn elle-même m'a peu convaincu, même si par cette entremise, la réalisatrice tente d'apporter une vision extérieure à la brigade. A noter la performance très touchante de Joey Starr qui confirme un grand talent de comédien.
    Stephenballade
    Stephenballade

    365 abonnés 1 236 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 janvier 2020
    Il y a tant de choses à dire sur ce film que je ne sais trop par où commencer. Ce que je peux dire à l’occasion de ma millième, c’est que le titre, par son orthographe et sa calligraphie particulières, ne m’avaient pas donné envie d’aller le voir. Pas plus que l’affiche d’ailleurs (que je trouve après coup remarquable par sa structure). Bon c’est vrai que je ne m’étais intéressé ni au pitch, ni à la bande-annonce. Mais en dépit de sa présentation peu avenante, ça ne l’a pas empêché de totaliser plus de 2 millions d’entrées. Heureusement, Arte a eu la bonne idée de l’intégrer à son programme un mercredi, un jour pour ainsi dire désert question cinéma sur toutes les chaînes de la TNT. C’est donc par défaut que je me suis rabattu dessus. Quelle fut ma surprise ! Oh la claque ! A présent je comprends pourquoi le long métrage de Maïwenn a eu un très beau succès commercial. Oh rien de spectaculaire, les films français le sont rarement. Mais il est d’une authenticité… une authenticité rare ! Comment ressortir indemne de ce film ? J’ai beau me poser la question dans tous les sens, je ne pense pas que ce soit possible. Tant mieux d’ailleurs. Parce que ce film est un film engagé. Un film qui parle de choses vraies. Un film qui s’inspire d’affaires réelles. Un film qui dénonce un certain nombre de choses. Tout simplement parce qu’il parle de choses graves, malheureusement courantes. Mais comment dénoncer tout en restant politiquement correct ? Réponse : en donnant au film un aspect documentaire. Le pari est gagnant. Ce n’était pourtant pas facile de se positionner en simple observateur, surtout quand le sujet tient autant à cœur ! Non seulement la réalisatrice est parvenue à parler d’un sujet qui fâche, mais en plus elle égratigne le fonctionnement de l’administration, comme si elle appelait tout le monde à une prise de conscience. Pour ce faire, Maïwenn nous propose une véritable immersion dans la brigade des mineurs de Paris. Le synopsis présenté par Allociné est éloquent. Encore faut-il que le tout sonne vrai. La facilité (somme toute casse-gueule) aurait été de prendre les véritables acteurs des différentes affaires réelles, c’est-à-dire de vrais flics. Après tout, qui mieux qu’eux pouvaient en parler ? Eh bien non. Que des acteurs professionnels. Et Maïwenn s’est donné les moyens : un topo du profil psychologique pour chacun des protagonistes, et un stage d’une semaine pour apprendre à être flic et à être le plus proche de la réalité, que ce soit dans le cadre du boulot ou celui de l’intimité. Et ça a fonctionné. Et si ça a fonctionné, c’est parce qu’on a l’impression que chaque acteur ne joue pas mais EST son personnage : on les sent tous hyper concernés, impliqués comme jamais, comme si d’un commun accord ils disaient « maintenant ça suffit ! stop ! ». Dans l’énergie qu’ils y mettent, quelques comédiens sont particulièrement convaincants. Je vais citer par exemple Frédéric Pierrot, qui, à travers le commandant Yvan Gérard dit « Balloo », va pousser une gueulante auprès de sa hiérarchie. Je ne vous dirai pas pourquoi, mais entre nous, il y a de quoi. Je vais citer également Marina Foïs, à travers Iris rongée par une rage sourde dont je vous laisse le soin de découvrir l’origine et ses conséquences. Mais je veux d’abord parler en tout premier lieu de Karin Viard et de JoeyStarr : à tour de rôle, ils crèvent littéralement l’écran ! Ma plus grande surprise porte cependant sur le rappeur, connaissant déjà le talent de Karin. Pour moi, en regard de ses nombreux démêlés avec la justice par le passé, il bénéficie d’un rôle à contre-emploi. Mais si encore cela ne s’arrêtait qu’à son rôle de flic… non, loin de là : il bénéficie de dialogues aux propos justes, que le spectateur ne peut qu’approuver, notamment quand son personnage Fred remet en cause la véracité du reportage photo. Et si seulement ça ne s’arrêtait qu’à ça… Sa première banderille intervient très tôt, alors qu’il conduit une adolescente particulièrement rebelle par son manque visible de repères, ce qui la propulse au rang de graine de racaille. D’autres moments marquants suivront, comme son intervention dans le bureau de Beauchard (Wladimir Yordanoff). Le plus beau de ces moments, parce qu’aussi le plus émouvant, est la scène où il tente de consoler comme il peut un petit enfant, ce petit enfant noir qui mériterait d’avoir une mention spéciale pour avoir su si bien retranscrire le déchirement auquel il est confronté. Tout cela pour dire que JoeyStarr m’a très agréablement surpris. Mieux : il m'a ébloui, laissé sans voix ! J’ai beau ne pas aimer le gars, je n’en suis pas moins admiratif, aussi je trouve logique qu’il ait été nominé aux Césars, encore que j’ai du mal à comprendre pourquoi la récompense suprême ne lui a pas été décernée. On retiendra aussi cette pléiade de petites apparitions, simplement parce que la plupart interpellent. Parmi les plus choquantes, Audrey Lamy, loin, loin très loin de ses nombreux rôles de femme à la psychologie décérébrée et au comportement hystérique quasi permanent qu'on lui connait la plupart du temps. Dans ce rôle de femme qui fait ce qu’elle peut (façon de parler hein), elle est d’une justesse ! Son étonnement quant à la qualification de ses actes semble bien réel ! Je pense aussi à la femme toxico, dont l’événement qui marque la fin de sa cavale ne manque pas de plonger le spectateur dans un violent effroi. Le plus fort est que les acteurs quels qu’ils soient évoluent sans tenir compte de la caméra, comme s’ils étaient dans leur milieu naturel. Et pourtant, la caméra était bien là, même si elle a dû se faire discrète pour mettre en boîte ce qui s’apparente à des plans pris à la volée, renforçant du même coup l’aspect docu-fiction à ce film en apportant des séquences comme si elles avaient été saisies sur le vif. Cette manière de traiter le sujet est justement ce qui rend le discours politiquement correct. Parce qu’il y a des scènes dures, mais il y a aussi des moments qui font sourire. C’est ce qui arrive quand on plonge dans le quotidien des personnes visées, en l’occurrence les agents de la B.P.M. (acronyme de Brigade de Protection des Mineurs), ce qui permet au spectateur de partager avec les protagonistes pas seulement les moments graves, mais aussi des moments heureux et moins heureux. En témoigne la scène où Nadine (Karine Viard) et Iris partagent une table au restau en parlant de leur vie privée avec des mots crus, sans aucune gêne… et curieusement (ah ben il fallait bien que je trouve quelque chose de négatif) sans que ça ne gêne non plus les tables voisines. "Polisse" n’oublie donc pas la vie privée des agents, et démontre à quel point elle est rendue difficile. Certains s’en accommodent tant bien que mal, d’autres ont beaucoup plus de mal. Dans tous les cas, ça permet de démontrer que les tensions, tant professionnelles que privées ne sont souvent pas loin, et qu’il en faut peu pour les faire éclater au grand jour tant elles sont difficiles à gérer. Alors quand ils parviennent à se retrouver tous ensemble pour décompresser spoiler: (que ce soit au restau ou en boîte)
    , ils se lâchent, embarquant du même coup le spectateur dans cette petite fenêtre de bonheur, cocon salvateur auquel même le plus petit fait scandaleux n’a pas sa place. Oui le spectateur adhère à la cause de ces agents, tout simplement parce qu’on croit sans peine à tous ces personnages, tant les acteurs sont criants de vérité et forment une équipe des plus crédibles, un groupe soudé envers et contre tout malgré les coups de gueule (inévitables, comme dans la vie de couple), au point qu’on croit vraiment que les acteurs forment une équipe formidable depuis déjà de nombreuses années. Ce qui revient à dire que le récit se contente de raconter une triste réalité sans complaisance aucune, tout en mettant le doigt sur les choses à changer. Pour autant, la musique n’a été que peu employée. La plupart des scènes se déroulent sans, ce qui a le don de renforcer l’authenticité. Alors oui, ce film est dur, mais c’est aussi un film utile. Si utile que j’ai bien du mal à saisir la restriction d’âge. D’accord il y a des mots crus. D’accord certains personnages tiennent des propos choquants. Je suis certes pour le choix des mots, mais il y a des fois où il faut savoir appeler un chat un chat ! Préservons nos enfants et n’oublions pas qu’il est de notre devoir de les aider à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. Leur naïveté infantile ne les protège pas de tout, loin de là ! Aussi je dis merci à Maïwenn de nous avoir offert ce film coup de poing. Merci à JoeyStarr, Karin Viard, Frédéric Pierrot et Marina Foïs d’y avoir aussi activement participé. Sans oublier tous les autres, bien entendu. Et en plus, il y a de très fortes chances pour que vous engagiez en famille un débat à la fin, loin des classiques « trop bien », « génial », ou « nul » et consorts. "Polisse" : un film qui touche, qui dérange, qui ne laisse pas indifférent. C'est tout.
    videoman29
    videoman29

    211 abonnés 1 811 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2014
    Tourné dans un style proche du documentaire, « Polisse » est une plongée vertigineuse et immersive dans le quotidien des « flics » de la Brigade de Protection des Mineurs à PARIS. La jeune cinéaste française Maïwenn réunit pour l'occasion une incroyable palette de stars et nous offre un des plus beaux et des plus profonds témoignages sur la police française. Avec une farouche volonté de tout montrer et de tout dire, la réalisatrice n'épargne rien au spectateur qui assiste, effaré, à quelques enquêtes à la limite du supportable. Les dialogues parfois drôles, souvent dramatiques mais toujours efficaces sont particulièrement mis en valeur par des acteurs visiblement très impliqués. Ces derniers (ères) portent d'ailleurs véritablement le film sur leurs épaules. Marina Foïs, Karin Viard ou Joey Starr, pour ne citer qu'eux, sont hallucinants de vérité. Ils parviennent à créer une telle osmose et une telle complicité qu'on croit sans peine à leurs personnages ; On a même l'impression troublante qu'ils forment une vraie équipe qui bosse ensemble depuis des années. Ce film coup de poing ne laissera personne indifférent, des premières secondes jusqu'à l'incroyable scène finale. Prix du Jury à Cannes 2011, il est largement palme d'or de mon festival personnel !
    Ghibliste
    Ghibliste

    67 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2014
    "Polisse" est une sorte de docu-fiction à la fois émouvant et percutant. C'est très rythmé, on n'a pas le temps de s'ennuyer, faut dire que c'est à un enchaînement d'affaires, de témoignages, pas toujours liés entre eux auxquels on assiste... C'est d'ailleurs le défaut majeur que l'on pourrait lui reprocher : son manque de liant. Les dialogues sont excellents, parfois drôles - eh oui y a pas mal de second degré -, zéro concessions, on s'y croirait ! Les comédiens sont très bons, rien à redire là-dessus, avec une mention spéciale pour Joey Starr, grande révélation de ce "policier" ! Le dénouement laisse sans voix. Pas Lisse.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 23 juillet 2013
    Extrêmement déçu par ce navet sans nom qui portait pourtant sur un sujet intéressant que seulement peu de producteurs n'osent traiter. On aurait pu espérer de ce film, qui a tant été récompensé aux césars, qu'il traite ce sujet avec finesse. Or, le scénario de ce film ne présente aucun fil conducteur, nous assistons tout au long de ces deux heures de film à une succession d'échanges verbaux entre collègues (poussant le cliché du policier nerveux qui cherche à se faire respecter à son paroxysme) et à une multitude d'interpellations, banalisant ainsi les délits commis et avortant la compassion qu'on aurait pu (et dû) avoir pour ces enfants traumatisés. Pire, certains passages nous mènent même à croire qu'il ne s'agit en fin de compte pas d'une faute si grave que cela, notamment à la fin du film avec le passage douteux de l'enfant victime d'attouchements qui avoue bien aimer son agresseur et qu'on retrouve très joyeux à la fin du film...

    On retiendra donc que ce film, n'ayant aucun intérêt cinématographique, n’intéressera que les amateurs de 90min enquêtes, recherchant uniquement l'adrénaline d'une intervention musclée ou d'une grosse bataille de testostérone entre collègues sans se fier au déroulement de l'histoire (qui est d'ailleurs inexistante) ni à la prise de position du scénariste.
    Stéphane D
    Stéphane D

    97 abonnés 2 050 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2011
    Un film hautement imparfait, mais qui possède une telle énergie et une "envie de", que l'on passe au-dessus de ses nombreux défauts, comme la direction d'acteur, des situations trop cliché, Joeystar qui tire un peu trop la couverture ou dérape parfois hors sujet (la scène ou il se prend la tête dans ses mains, puis pleure, puis propose de le prendre chez lui en attendant quand le petit garçon est placé en foyer mais pas sa mère est hors propos : impossible de travailler dans un tel service quand on a des réactions aussi extrêmes) sous le regard complaisant de son ex-amante scénariste/réalisatrice. Malgré le sujet dramatique, on rigole aussi énormément, plus que dans certaines comédies faites pour rire!
    Thibox_
    Thibox_

    47 abonnés 265 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juillet 2013
    Maïwenn nous plonge avec plus ou moins de maîtrise dans l'univers de la police française où s’entremêlent pleurs et rires. Côté casting, Karin Viard et Marina Foïs sortent du lot.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 avril 2013
    C'était déjà évident pour tous ceux qui avaient eu le malheur de jeter un oeil à L'Amour dure trois ans : Joey Starr n'est pas un acteur. Peu importe la tentative des médias de nous l'imposer, ça ne fonctionne pas. Le fait que le prix Patrick Dewaere lui ait été attribué ne fait que prouver l'état actuel du cinéma français, c'est comme si on remettait un prix Mozart à Justin Bieber... Evidemment, il (Joey Starr, pas Justin Bieber) joue un dur au coeur tendre, rôle d'une originalité incroyable, on se demande vraiment où ils ont trouvé ça. En parlant de Polisse, Maïwenn explique qu'elle a eu l'idée merveilleuse de faire ce film après avoir vu un documentaire. On comprend mieux. Polisse oscille entre le documentaire et la télé-réalité, aussi bien en ce qui concerne le jeu des acteurs ou la mise en scène. Un film à mi-chemin entre Confessions Intimes (traitement pseudo-sérieux) et les Ch'tis à Ibiza (pour la scène dans un bar, en boîte de nuit et les amourettes) donc. A l'écran, Maïwenn (et ses dents) se pose en éternelle victime, lorsqu'elle ne se met pas en valeur aux côtés du héros du film. Elle nous balance à la gueule un subtil mélange de pathos, d'absence de talent et de problèmes personnels qui ne regardent qu'elle (et un éventuel psy). Si le film a pu choquer un grand nombre de personnes, ce n'est à cause d'un potentiel de subversion (il suffit de visionner les cinq premières minutes pour comprendre que Polisse n'est en rien subversif), c'est parce que sa nullité met profondément mal à l'aise. Quand on traite un sujet aussi difficile, on ne peut pas se permettre d'être aussi léger et mauvais. Il y a certains sujets qu'il faut éviter si c'est pour y mêler sa superficialité.
    Shephard69
    Shephard69

    292 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 février 2013
    Un film coup de poing, un tantinet naïf, profond et sombre, réactionnaire. Des scènes bouleversantes, d'autres plus drôles. Gros casting impeccable dans son interprétation à l'image de Joey Starr et Karin Viard que je ne supporte pourtant pas. Dans le mille.
    stallonefan62
    stallonefan62

    246 abonnés 2 495 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 décembre 2020
    Le genre de film qui te retourne, te met une grosse claque !! Alors c'est cru, c'est violent, choquant mais malheureusement ça existe !! Certaines scènes sont vraiment crispante et choquante à entendre !! Niveau casting c'est un régal, une pléiade d'acteurs du grand et petit écran connus et surtout une interprétation très juste, qui sent le naturel et l'improvisation par moment !!
    Matthieu D
    Matthieu D

    55 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 avril 2012
    Il est assez dur en ces temps actuels de voir des bons films Français, cependant certains réalisateurs (pour le coup, une réalisatrice) arrivent a surpasser l'idée que la France n'est plus un modèle pour le cinéma. Maïwenn offre une vision magnifique de la police. Il est très appréciable de suivre ces hommes et femmes, ce petit groupe soudé et dont l'ego va leur faire défaut. Très documenté, ce film nous offre l'impression d'avoir un point de vue dans l'histoire, nous ne sommes plus de simples spectateurs, nous devenons partie prenante d'interventions frénétiques et d'interrogatoires qui glacent le sang. Le film est choc, il montre avec perversité ce que l'homme est capable de faire aux enfants, retraçant des cas qui existent réellement (viols, délinquance forcée, maltraitances). Les acteurs sont d'une justesse étonnante, avec une mention spéciale au duo de Marina Fois et Karin Viard. C'est assez bizarre de voir Joey Starr jouer un flic. Il est très bon dans son rôle mais bon... depuis 15 ans qu'il crache sur la police, et qu'il se retrouve à chaque fois dans des affaires douteuses ne me donne pas envie d'avoir de la considération pour lui (j'aime pourtant beaucoup le personnage et son groupe NTM). Parfois le film est répétitif (affaires sur affaires, viols sur viols...) mais nous subjugue de par son réalisme et sa force. Ancré dans un temps, dans une époque, Maïwenn réalise un véritable tour de force pour une œuvre qui se trouve entre fiction et documentaire et qui procure de nombreuses sensations avec une fin formidable et très poétique.
    B-Lyndon
    B-Lyndon

    68 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2011
    Une petite figurine pour gamins, dans une petite maison de poupées. Portes réduites, minuscules fenêtres. Et la chanson de Casimir, s'écoulant devant les images...Maïwen filme joliment l'enfance, quelques secondes. Et des prénoms d'acteurs s'inscrivant, chacun leur tour. "KARIN", "JOEY", "MARINA"...Tout de suite, l'on devine les liens, finement tissés, des acteurs de ce "Police avec deux S". Les personnages ne sont pas joués. Ils sont vécus, car ils existent, ils sont là, bel et bien là : ils souffrent, ils rient, ils sourient et ils pleurent, aussi. Souvent. Car Polisse respire la vie, l'amour, les sensations. Maïwen est le cinéaste de l'émotion. Celle-ci traverse, fulgurante, détruit, emerge dans tous les plans, toutes les scènes. Au début, une émotion. A la fin, une émotion. Chaque acteur, chaque figurant, la respire et en souffre. Et oui, ces flics ne sont pas des machines. Et parfois, ils s'en désolent. "Ca m'reste, ca m'tord...Je peux pas..." clame, hésitant et pudique, Joeystarr (Acteur bluffant, mauvais rappeur, qui devrait faire du cinéma son métier principal...). Une autre, entre deux interrogatoires avec deux pères pédophiles, quitte son mari, satisfaite, et plus tard, regrette. Un troisième hurle à sa copine bavarde qu'il ne parlera pas de sa journée. Terrible, faut-il bien dire. Celle si s'énerve. "Parce que tu crois que t'es le seul à sauver le monde ? Moi aussi à mon boulot j'ai des problèmes tout les jours !" Dit-elle... Et l'on apprend qu'elle travaille dans une crèche : belle ironie...Chacun de ses gens ont un point commun : ils travaillent ensemble, main dans la main, dans cette brigade peu connue qu'est la "BPM". On les voit, puis on SE voit, gens normaux et sympathiques. Ils parlent cul, politique, re-cul, re-politique, dans une cantine...Et boum, première rupture : soudain, la cinéaste les filme au boulot, ensemble, bavardant avec moult déséquilibrés, pédophiles inconscients, ados violées, mères junkies, et le reste de la gamme... En proposant un constat sec, brutal ; des scènes de vies importantes emboités dans un puzzle, avec rien qui se rattache forcément à un récit digne de ce nom, on peut se penser, au début, parti pour deux heures dix de documentaire. Il n'en est rien. En évitant toute forme de glauque, tout pathos, tout misérabilisme (il est même critiqué au milieu du film), Maïwen parvient à faire de son film un gigantesque chaudron bouillant d'humanité, criant de vie, bouleversant de rage, amer et âpre comme un citron frotté contre un morceau de charbon. Rit-on alors avec les protagonistes de toutes horreurs : l'humour, seul échappatoire valable contre les misères vues et vécues. Rit-on énormément, même, avec beaucoup d'amertume et de regret devant l'absurdité dramatique des situations. Ces instants de quotidien, les amours, les emmerdes, les rires et les joies, Maïwen les drape sous une épaisse couverture de nervosité glacée que l'on ne perçoit jamais, mais qui implose à la fin. Si Maïwen prend quelques rares fois plaisirs à nous mettre de façon si brutal en abime, elle aligne aussi gentiment tous les clichés du genre, pour faire plaisir aux rabats joies qui souhaiteraient la titiller, marque des personnages bien définis et très stéréotypés, mais s'en sert et leur creuse progressivement plusieurs fêlures. Le film en devient même pessimiste parfois. Les personnages se déséquilibrent suite aux horreurs inimaginables qu'ils ne se contentent pas d'entendre...Mais qu'ils affrontent chaque jour. Là est la nuance. Tant pis, alors, si quelques effets artificiels (L'histoire d'amour gnangnan entre Starr et sa cinéaste) viennent troubler la trouble beauté du film, justement. Tant pis alors si les enquêtes s'enchaînent dans un catalogue de situations faisant patiner un peu le tout, et que pour cela, le film aurait gagner à être bien moins long. Mais c'est à voir pour les acteurs, surtout. Foïs en tête, sa solitude incomprise, ses yeux bleus-gris humidifiés par les larmes et son visage fermé comme la pierre, Starr bluffant, criant d'émotion, et Viard, jamais autant meilleure. Et pour sa modestie, aussi. Parce que c'est clair : Maïwen ne semble pas vouloir faire de thèse sur le cinéma. Elle ne filme pas, elle capte, en transe, l’émotion et l'énergie. L'énergie qui s'estompe un peu, à la fin, dans un ralenti sublime où la virtuosité semble apaisée, le côté légèrement bordélique du long-métrage se stoppe soudainement, les plans sont cette fois triés, réfléchis...et la scène se termine, laissant un goût de cendre dans la gorge, quelques minutes après ce plan magnifique et tellement simple où des poussettes vides jonchent le trottoir, représentées comme les spectres étranges et immobiles des enfances volées. 16/20.
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