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    Knight of Cups
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    2,6
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    128 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 28 novembre 2015
    Et bien avec Knight of cups on touche fond !!!
    J'avoue avoir eu du mal pour "The tree of life" mais là....
    C'est simple il n'y a pas de scénario, c'est d'une lenteur.
    Je recommande si.....vous voulez faire la sieste au ciné.
    Bref un film tout pourrit !!!
    bsalvert
    bsalvert

    342 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 octobre 2017
    Attention ce film ne se regarde pas directement, il est absolument nécessaire de lire la notice explicative sinon vous ne serez que face à de très belles images dont le sens vus échappera.
    PLV : à réserver aux amateurs de grands espaces
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    96 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2023
    Quitte à passer pour bon public / fangirl inconditionnelle de Malick, je pourrais voir trente films comme celui-ci. Encore plus en regardant celui-ci où le scénario de plus de 300 pages aurait aussi bien pu ne pas exister sans que ça change quoi que ce soit (vu que peu d'acteurs ou de techniciens l'ont lu et que tout était improvisé de toute manière), j'ai eu l'impression que le réalisateur s'élevait dans un « brouillard originel », ou en mots moins mystiques : un machin spirituel vachement pertinent quoique très flou et à peine compréhensible.

    Je n'ai eu aucune attente : je ne demandais pas de comprendre, ni qu'il y ait la moindre illusion de sens. Le voyage éthéré et abstrait proposé m'a suffit. Ma propre interprétation m'a permis d'y voir le chaos ambiant d'où est issue la psyché de chacun, et que je trouve formidable de voir posé en images. Je suis même arrivé·e même à me raconter une histoire, tout sauf linéaire bien sûr, mais qui rentre dans le cadre des analyses psycho-familiales que Malick se propose souvent de faire : c'est le récit d'un tourment, d'une paternité, d'une dépression sans doute. Le film est fait de dissociation, cet état second qui nous permet de tolérer nos émotions en les ignorant et en les enfouissant, mais où elles déteignent sur un quotidien bizarrement plus cotonneux, fade, presqu'onirique, inconfortablement confortable et impossible à formaliser en scénario. Exactement comme ce qu'on passe deux heures à contempler ici.

    Il est totalement normal que Knight of Cups fatigue ou insupporte. C'est aussi, en revanche, exactement ce qu'il fallait pour me parler.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 décembre 2015
    Le film-poème de Terrence Malick EST son personnage principal, emplie de questions désordonnées, soudaines, de tentatives de réponses, d'énigmes, de sonorités de toute sorte, d'images sublimes, superficielles ou naturelles, de rêves et de mots. Le tout pour illustrer prétentieusement mais justement le "pourquoi" permanent et universel.
    Bravo Monsieur.
    selenie
    selenie

    5 580 abonnés 6 047 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 novembre 2015
    Le titre fait référence à une carte du tarot (le chevalier de coupe) qui signifie changement amoureux qui montre toute l'ambiguité du personnage principal de Rick, interprété avec charisme et sobriété par Christian Bale. Un vrai défilé de mode, comme une continuation de sa vie inepte et superficielle. Malick impressionne toujours par sa maitrise, son envie, la beauté de ses images, mais il se laisse sans doute parfois trop allé pour frôler de temps à autre la gratuité pompeuse du superflu. Néanmoins ça reste un film d'une poésie évidente qu'il faut prendre le temps de savourer.
    Requiemovies
    Requiemovies

    188 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 décembre 2015
    (...)
    « Knight of cups » vient dont clore cet ensemble, fait suite à « A la merveille » dont on retrouve dès les premiers instants la démarche poétique autour de dialogues minimalistes (et voix off) et d’une empreinte picturale marquée par la photographie d’Emmanuel Lubezki d’un naturel éblouissant.
    Pour se laisser envoûter par cette nouvelle proposition malickienne il faudra cependant accepter l’invitation du réalisateur dans sa démonstration kaléidoscopique d’instants de vie, (dé)poser ça et là, au détriment de toute logique narrative. Vu d’un certain point, il ne restera qu’une forme artificielle de ce que le réalisateur a déjà proposé dans ses précédents films. D’une autre manière, presque onirique, le film prend son envol en terre figurative où seul le sensationnel semble avoir sa place. Une confidence de Terrence Malick au spectateur, une chute libre dans le ressenti des images livrées comme ça, brutes, qui tentent de sonder la psychologie de son personnage principal, immense Christian Bale. Forcément et subjectivement, cette forme poussée à son extrême ici, ne séduira que les plus curieux où habitués du réalisateur. Un voyage dans un même isntant au milieu de nulle part et au centre de tout. De sa forme éblouissante, de son indéniable sens de la mise en scène, « Knight of cups » est également le film d’une narration troublante car adaptable à toutes les interprétations. En somme, un film qui passe allégrement de chef d’œuvre à interrogations éternelles sur le sens du film.
    Reste une expérience cinématographique encore sans équivalent et qui donne un peu plus de relief aux sorties d’une très faible année 2015. Loin de la prétention qu’on pourrait lui attribuer, Terrence Malick reste à ce jour une très honnête et sublime contre-proposition d’un cinéma aseptisé qui se répète sans cesse. « Knight of cups » où le chemin de croix qui fait tourner en rond le spectateur dans une valse visuelle des plus éblouissantes, au point d’en mettre de côté ce fond si nébuleux, qu’il en devient, lui aussi attirant, magnétisant.(...)
    stanley
    stanley

    58 abonnés 752 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 novembre 2015
    Knight of cups est une nouvelle splendeur dans l'oeuvre inclassable de Terrence Malick. Le film est d'une certaine façon le prolongement de l'inégal A la merveille dans la mesure où le récit, au contraire de The tree of life, n'est plus aussi clairement palpable. Une multitude de plans brefs, d'incessants et magnifiques mouvements de caméra et l'utilisation astucieuse des décors font de cette oeuvre un film unique. Rien n'est pourtant original dans l'idée de montrer la réflexion d'un homme sur sa vie qui se souvient de ses échecs familiaux et relationnels. Ce qui est unique, c'est de le faire déambuler tel un fantôme dans son environnement qui, hormis le défilé d'incomparables bombasses, ne semblent le remarquer. Même son frère lui tourne le dos. Sublime est le rapport du cinéaste à la nature magnifiée, à Los Angeles et Las Vegas, villes soulignées dans leur froideur et leur superficialité. Lorsque le héros se promène dans les studios de cinéma, nous sommes dans le rêve. Les scènes des piscines, magnifiques, troublent aussi avec le moment, superbe, lorsque les chiens plongent dans l'eau à la pêche vaine de jouets en plastique. La photographie des paysages et des villes est belle mais, de plus, Malick montre bien son mysticisme et toute son humanité à travers ses pauvres êtres meurtris dans leur chair. Le personnage se plaint de sa vie mais qu'il regarde donc autour de lui et il verra la beauté des lieux, la souffrance de ses semblables et des animaux. Cinéaste croyant et parfois d'un optimisme béât, Malick donne à voir aussi ici une forme d'angoisse sur le devenir de ces êtres qui souffrent (les scènes de rues, celles à l'hôpital, le tremblement de terre, etc...). Cinéaste complémentaire de Stanley Kubrick dans son approche du mysticisme, il évoque ici, en quelques occasion David Lynch dans le le registre d'une certaine forme de bizarre. Le dernier tiers du film, cependant moins abouti, souffre de quelques longueurs inutiles.
    CritikcinéFr
    CritikcinéFr

    20 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2016
    Septième long-métrage du célèbre Terrence Malick, « Knight of Cups » sort dans un presque total anonymat en cette fin d'année 2015. Nouveau trip sensoriel, nouvelle voie vers la spiritualité, Terrence Malick continue et achemine son idée jusqu'au bout : celle d'un film sans narration.

    Difficile d'étoffer un peu plus le synopsis de « Knight of Cups » qui n'est pas un film construit comme les autres. Pour en comprendre toutes (ou presque) les facettes, je m'appuierais sur les deux derniers films du réalisateur, à savoir « A la Merveille » et « The Tree of Life ».

    Avec « The Tree of Life », Malick avait surpris son public et créé une énorme controverse. Trop prétentieux pour les uns, chef-d'oeuvre d'une pureté incomparable pour les autres, « The Tree of Life » avait quand même raflé la Palme d'Or au festival de Cannes. Le film présentait la vie d'une petite famille du Texas qui allait subir la perte d'un de ses trois garçons. A travers ce drame familial, Malick glissait discrètement la création du monde, le début de la vie, le temps des dinosaures, etc... Un élan religieux, visuellement magnifique, mais qui n'a pas été du goût de tout le monde. « The Tree of Life » marquera le début d'une nouvelle ère dans la filmographie de Terrence Malick, l'abandon d'une narration propre et le début d'une odyssée visuelle pleine de sens et de philosophie.

    Après cette Palme d'Or obtenu en 2011, Terrence Malick revient en 2013 avec « A la Merveille », histoire d'amour impossible, parsemé d'obstacles et de souffrances. Avec Ben Affleck, Olga Kurylenko et Rachel McAdams au casting, Malick nous parle de la difficulté d'aimer et des sacrifices qui doivent être faits pour vivre le grand amour. Comme pour « The Tree of Life », Malick casse sa narration et fait beaucoup parler ses personnages en voix-off. Et comme pour « The Tree of Life », « A la Merveille » est très controversé même si ses défenseurs se font un peu moins entendre.

    C'est dans cette continuité filmique que le réalisateur américain décide de réaliser « Knight of Cups ». Ce dernier film partage beaucoup de similitudes avec les deux films précédemment cités. Véritable quête de l'émotion par l'image, les trois films de Malick dégage chacun un sentiment différents. Si « The Tree of Life » parlait beaucoup d'amour à travers la famille qu'il mettait en scène, le concept qui en ressortait indéniablement était la vie. De la même manière, « A la Merveille » était lui un véritable hymne à l'amour. Pour « Knight of Cups », malgré la présence irréfutable d'amour et de vie, il ressort une profonde mélancolie mais surtout l'idée de la mort de l'être.

    « Knight of Cups » est un chemin rectiligne bien tracé qui mène droit aux enfers. Impossible de s'échapper, impossible de fuir, les abysses nous attendent. Nous sommes aux côtés de Rick, l'archétype de l'homme sans espoir, sans but, et qui ne parvient pas à donner de sens à sa vie. Les déboires, l'alcool, la drogue, les tentations, le sexe, l'on fait quitter son chemin, celui du prince d’Égypte dans la quête de sa perle. Découper en chapitres nommés (Le jugement, la liberté, etc...), « Knight of Cups » devient un voyage spirituel tel un livre lu à haute voix par les différents protagonistes. Mais ce périple est ténébreux pour nous spectateur, parsemé d'incompréhensions, de questionnements et de lassitudes. Réfléchir et vouloir tout assimiler sur le sens de ce film serait une erreur. « Knight of Cups » est sensoriel et doit être vécu pour être pleinement apprécié.

    Longues tragédies de 2h15, « Knight of Cups » traduit en français par le « chevalier des coupes », est une accumulation de voix qui résonnent dans nos têtes d'observateurs. Des paroles, des murmures qui nous posent sans arrêt des questions sur la vie, le pêcher, l'amour ou tout autre aspect religieux de l'existence. Avec cette particularité de mise en scène en voix-off, de pseudo narration, Malick provoque des sentiments à la fois mélancoliques mais aussi un espoir de pouvoir raccrocher les rails et redonner sens à notre vie (ou plutôt à celle de Rick même si on ne sait plus trop). Pour y parvenir Rick s'accroche aux femmes et à l'amour. Il vivra plusieurs relations différentes mais ne soignera jamais son mal intérieur. Son incapacité à aimer (sujet déjà beaucoup traité dans « A la Merveille ») le rempli de remords.

    La suite sur Critikciné
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    37 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 novembre 2015
    J'appréhendais Knight of Cups pour deux raisons. La première, c'est que Christian Bale était clairement le principal défaut du Nouveau Monde. La deuxième, c'est que je n'ai vu aucun film post Tree of Life, qui marquait (selon les bruits que j'ai entendus) une nouvelle manière de filmer de Terrence Malick, plus abstraite. Au final, l'ensemble tient la route, mais il faut être "préparé" à voir ce genre de cinéma. Comme me l'a souligné TheFrenchJerk avant la séance, le réalisateur n'en a clairement rien à faire de l'unité spatiale et temporelle. On passe régulièrement du coq à l'âne en changeant de lieu au fil des rencontres. De plus, lorsque Rick, le personnage de Christian Bale, est confronté à un autre protagoniste, leur discussion n'est montrée que par fragments, parfois indépendants les uns des autres, comme si cet homme n'était vivant que pendant ces courts moments. Cela sert complètement le propos du film tout en restant parfaitement compréhensible. Il faut savoir qu'il n'y a pratiquement aucun dialogue, que tout est expliqué par une voix intérieure. Il arrive que l'on adopte un autre point de vue, celui du personnage de Natalie Portman par exemple, pour montrer que cette personne a (ou a eu) une influence importante sur la vie de Rick. Le texte est assez pompeux, mais cette manière qu'ont les acteurs de murmurer les mots contribue à l'ambiance douce et flottante du film. C'est également le rôle de la musique, qui accompagne très bien le récit et qui donne l'impression qu'un morceau continu s'étale sur deux heures. Au niveau visuel, encore une fois c'est assez particulier. Le cadrage a la manie déroutante de tasser les personnages dans un coin de l'image, laissant place à des décors saisissants. Malick a réussi a extraire une beauté simple de cet environnement BCBG californien, où tout est lisse. Cela n'empêche pas le cinéaste de glisser quelques plans Discovery Channel, mais ils sont peu nombreux (d'ailleurs, le plan où Natalie Portman patauge les pieds dans l'eau sous un de ces pontons que l'on trouve au bord de la mer, c'est magnifique). Mais toute la partie qui se déroule dans la ville permet de voir sous un nouvel angle un quotidien auquel on ne fait plus vraiment attention. Je ne sais pas trop quoi penser de Knight of Cups au final. Je ne l'ai pas détesté, mais je ne suis pas sûr de pouvoir dire que je l'ai aimé. De très bonne choses côtoient des choses laissant perplexe (les caméos de Nick Offerman, Joe Manganiello et un bon millier d'autres acteurs) et des choses tout simplement ratées (l'histoire de famille qui heureusement reste au second plan). Selon moi, il est aussi facile d'aimer ce film que de le détester, aussi je vous conseille de vous fier au sentiment que vous inspire la bande-annonce, tout en gardant en tête que le rythme est lent et que Portman/Blanchett apparaissent 15 minutes minutes à tout casser.
    I Fucking Like Movies
    I Fucking Like Movies

    28 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 novembre 2015
    Oeuvre destinée aux romantiques, amateurs d'onirique et de symbolique, mis auss de belles (très belles) femmes, dison-le. Mais avant tout, un message d'amour transmis avec virtuosité.
    Housecoat
    Housecoat

    103 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 janvier 2016
    Knight of Cups du très rare Terrence Malick, dont les apparitions doivent à peine plafonner la fréquence d'apparition de la comète de Halley.

    Terrence Malick est un réalisateur rare mais dont le visuel est tellement marqué que ça marque pour des années. En fait, Knight of Cups a un visuel semblable à un banquet, considérez que vos yeux sont votre estomac, après ça vous êtes gavé (en bien). Une fois suffit, d'ailleurs il est très probable que je refuse de le revoir avant un sacré bout de temps, alors je le critique maintenant ou jamais.

    Knight of Cups raconte...ou plutôt montre visuellement les dérives d'un homme dans le système de vie artificiel d'Hollywood. Le pauvre homme va vite oublier ses repères, et se laisser "noyer" dans la folie des fêtes de l'hédonisme.

    Si il y a une chose que l'on remarque bien vite c'est que...les dialogues c'est pour les mauviettes. Terrence Malick ne fait exprimer le personnage principal uniquement à travers la voix off, et la voix off est assez rare dans ses propos étant donné qu'il ne s'exprime pas ou presque sur ce qui se passe actuellement devant nos yeux, plutôt des réflexions nihilistes gravitant autour de ce qui se passe.
    Et c'est peut-être ce qui déroute le plus, car au final on peut perdre notre temps à tenter de chercher une signification à tout ce qu'il dit. plutôt qu'à observer les dérives de cet homme.

    Et chercher la signification du titre et du système de chapitrage du film sous forme de tarot divinatoire déroute complètement si on n'y connaît rien à cette pratique. (Perso, connaissant la réputation de Malick, je m'attendais à un parallèle avec le Saint Graal salutaire cherché par le gars qui dérive. Quoi ? J'ouvre mon esprit à toute possibilité).

    Mais en cherchant une signification à tout ceci, je me suis perdu et me suis dis que ce film m'a battu intellectuellement...et finalement, peut-être que c'est simple en vérité. Car il y a des choses tellement simple que l'on doute de la simplicité, et de toute façons, il est impossible, impossible d'avoir un seul niveau de lecture pour un film pareil, mon interprétation sera une interprétation comme une autre. Terrence Malick est visiblement un homme trop compliqué pour essayer de le comprendre en tentant de se mettre dans sa tête.

    Nous voyons les dérives de cet homme travaillant à Hollywood qui nous explique au début comme une accroche:

    Un roi de l'Est a envoyé son fils un chevalier, chercher une Perle
    dans l'Océan à l'Ouest en Egypte. Mais le Chevalier a bu dans une
    coupe qui lui a fait oublier sa quête

    Et nous voyons plus tard notre homme être désigné par la carte de Tarot "Chevalier de la Coupe"
    J'ignore si montrer la carte possède un double sens (je ne connais pas les règles du Tarot Divinatoire), mais on comprend directement avec les premières scènes que l'Homme est le Chevalier qui a bu à la Coupe d'Hollywood et a oublié la "Perle". Noyé dans cette vie de luxure, il se laisse happé par toute les dérives morales.

    Ce que je remarque, c'est que le héros possède un étrange lien significatif avec l'eau. Que ce soit avec l'omniprésence des piscines à Hollywood, la magnifique plage, l'aquarium, des jets d'eau ludiques sortant de terre ou tout bêtement une fuite d'eau après un séisme. J'y reviendrai.

    Ensuite, que ce soit sa femme, une strip-teaseuse, une parfaite inconnue ou n'importe quelle autre femme. Un lien fort se forge pour faire une brasse dans une piscine, une longue ballade sur la plage ou une excursion à l'aquarium.

    Mais malgré cette étrange omniprésence de l'élément aqueux. Il forge un lien fusionnel avec des femmes, tente de recoller les morceaux avec un père grincheux et un frère tendu.

    Toute cette omniprésence d'artificialité se combine avec l'incroyable façon de filmer de Terrence Malick. La caméra est constamment en mouvement derrière le pauvre homme est fait des bonds de quelques secondes dans le temps. Et les endroits visité par le personnage principal vont d'un aspect de palais royal à du luxe aseptisé. Le tout de la narration est ponctué de rares anomalies en aberration de ce que nous imaginons. Comme une femme jouant de la harpe, une femme en robe du XVIIe, une femme avec un étrange vélo d'une autre époque, ou un plan fixé sur une femme qui semble accrochée à une barre en mouvement dans des rues de ville parsemée de lumières de partout.
    Un seul groupe lexical de mots me venait en regardant ce gracieux enchaînement d'images: Onirisme, rêve, irréel...

    Et le film présente des plans où les enfants font une présence trop significative pour être négligée. Cet homme que nous suivons, semble porter une envie de devenir père.

    Toute cette onirisme et ce festin d'images montre un homme en constante perdition malgré son apparence censée et en possession de ses moyens. Mais les lieux comme la plage, ou la nature dans des déserts ou au contact de l'eau semblent conférer à cet homme une euphorie marquée. Loin des fastes d'artificialité d'Hollywood probablement.
    (Terrence Malick ne s'est jamais caché avoir une profonde admiration avec la nature).

    Toutes ces informations combinés, m'ont donné ma propre interprétation de ce film.

    Rick, incarné par Christian Bale, est le Chevalier qui a bu à la "Coupe" de la luxure d'Hollywood. Il se laisse happé par ce désert "d'Egypte" d'Hollywood artificiel. Le privant du bonheur et faisant de lui un homme en perdition censé chercher la moindre once de bonheur où il peut la trouver. Au point de trahir des règles morales comme le mariage, allant jusqu'à rendre sa femme malheureuse. Il se trouve perdu au point de ne même plus chercher ce dont il a besoin

    "Il ne cherche pas l'amour, mais la sensation d'amour".

    Son contact très profond avec l'eau démontre une envie de retrouver l'euphorie là où le Chevalier de la Coupe cherchait la Perle dans l'Océan.

    La Perle représente selon moi, le bonheur qu'il cherche. Une de ses femmes avec qui une relation devient importante se trouve toujours avec lui dans l'eau. Sur cette plage au contact de cet Océan de l'Ouest.
    spoiler: Mais la Perle sont-ce les femmes ou les enfants ? Veut-il être père ou renouer un lien amoureux ? Le Bonheur, de quelque forme que ce soit, c'est cela qu'il cherche. La Coupe d'Hollywood le lui a fait oublier dans cette tempête de fêtes et joyeux drilles.


    Le Chevalier de la Coupe est un homme en perdition.
    La Coupe est la luxure d'Hollywood.
    La Perle est la quête oubliée du Chevalier.

    Autre chose qui est significatif. spoiler: Il n'y a pas de "fin" dans ce film. Seule la situation et la compréhension de Rick est ce qui justifie ce festin. Un homme perdu, pas de but. Donc, pas de fin. A l'image de la quête du Chevalier de la Coupe.
    FlecheDeFer ..
    FlecheDeFer ..

    39 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2017
    Ayant lu des critiques désastreuses et grand fan de films pédants encensés par une certaine critique parisiano-nombriliste, je me suis précipité voir ce film en pensant passer un bon moment de rigolade. Et comme de nombreux internautes l'ont mentionné, j'ai rarement vu autant de gens sortir de la salle avant la fin... Je déteste de plus en général ce genre de films de recherche de sens de la vie, généralement caricaturaux, bien-pensants ou barbants (ou les trois).

    Cependant, à mon corps défendant je dois admettre qu'après m'être demandé ce que j'étais en train de voir, j'ai fini par adorer ce film tout en comprenant parfaitement ceux qui sont partis. Je pense que seuls les purs esthètes du cinéma purement attachés à la forme ou ceux qui se sentent concernés par le propos pourront vraiment apprécier ce film. Les autres s'ennuieront ferme devant un spectacle qui leur paraîtra fort vain. Personnellement simple spectateur lambda, la maîtrise de la forme m'importe peu, mais je suis impressionné par la façon dont Malick parvient à traduire certains états d'âme d'une façon à la fois si profonde et si indirecte que seuls ceux qui les ont traversés peuvent vraiment apprécier. A mon avis il se destine donc vraiment à un certain type de personnes, raison pour laquelle je comprends tout à fait les critiques négatives. Les amours et le sens de la vie, même s'ils sont omniprésents, ne sont que secondaires ici. La critique du système Hollywoodien que certains veulent voir, aussi. Le vrai thème est ailleurs: Rick. Le personnage ne vit pas sa vie, il n'est pas "là" quelle que soit la situation. Même dans la foule, même dans le luxe, il traverse sa vie comme Bale traverse le film, parfaitement rendu ici par le jeu de Bale, le cadrage et le fait d'inclure des images de désert lorsque le héros prend part à une party: il paraît clair qu'il n'y est pas vraiment, mais que le réalisateur nous propose une métaphore ce que le personnage ressent en lui-même. Le fait que Malick n'ait aucunement dirigé son acteur ni défini le personnage confirme cette interprétation: quoi de mieux pour avoir un acteur convaincant dans un rôle d'homme perdu que de le rendre "perdu" sur le plateau en le forçant à improviser son rôle et quoi de mieux pour retranscrire un homme "perdu" face à lui-même que d'avoir un acteur ignorant tout de son propre personnage ? Brillante mise en abîme. De toute façon, tout est dans le titre. Ceux qui connaissent le tarot comprendront de quoi je parle.

    Au final, un film très lent, très contemplatif, mais incroyablement juste.
    Juliano
    Juliano

    12 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2018
    Suis-je perdu dans mon existence ? Un somnambule errant dans ce monde matérialiste. La quête de liberté est un désir insatiable de l’Homme.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 novembre 2015
    Terrence Malick, le réalisateur, possède ce style très particulier, si propre à lui-même, souvent incompris par le grand public.
    Il est un de ces artistes que, soit on saisi son œuvre et on adore, soit on ne comprend pas le sens de ses films, pendant lesquels on s'ennuie. Bref, si vous faîtes partie de la deuxième catégorie, optez pour autre chose et arrêtez cette lecture.
    "Knight of Cups" est un film hypnotique, éblouissant, aux questionnements existentiels. C'est une bouffée d'air et un étouffement, c'est lumineux et sombre à la fois. Le casting est un casting d'élite. Un choc visuel, hermétique et sublime.
    FaRem
    FaRem

    7 621 abonnés 8 936 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Comme je le dis souvent, je ne cherche pas à prendre des informations sur les films que je vais voir pour ne pas me laisser influencer, mais là, c'est l'une des premières fois où j'arrête une diffusion pour aller lire le synopsis, car je ne savais pas où j'étais tombé tellement c'est bizarre, mais bon, ça ne m'a pas aidé pour autant. Si je ne me trompe pas, c'est le premier film de Terrence Malick que je regarde, je ne sais pas si tous ses films sont du même acabit, mais je n'ai vraiment pas accroché. La réalisation est intéressante, il y a un vrai style avec quelques superbes plans, mais alors l'histoire ne m'a vraiment pas emballé, je ne suis même pas sûr d'avoir compris le but du film à part que c'est un gars qui cherche sa voie ainsi qu'une femme... Je ne vais pas dire que c'est mauvais parce que pour le coup, c'est subjectif et que c'est vraiment une question de goût, mais j'ai trouvé le film sans intérêt, c'est une succession de jolis plans avec peu de dialogues, il y a juste des gens qui viennent poser leur voix par-dessus. Le casting est très bon, mais c'est loin d'être suffisant pour sauver un film ennuyeux à mourir que j'ai eu beaucoup de mal à terminer.
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