Avis : Reality - Page 7

Critique de Sören

"Reality" est un brulot anti-téléréalité, Luciano, poissonnier napolitain, participe à un casting de téléréalité sous la pression de ses enfants. Dès lors le sympathique commerçant devient hâbleur, sûr de lui, il vend son commerce et entend faire fortune après sa participation à l'émission.

S'en suit une descente aux enfers, où sa femme ne le reconnait plus, Luciano pensant que la production veut le tester, juger la personne qu'il est s'emploie à devenir un homme bien, il paye tout d'abord un repas à un SDF qu'il avait précédemment molester, puis en vient à céder son mobilier à des personnes dans le besoin sous les yeux mi-médusés, mi-apeurés de sa femme.

Ceci l'amenant à des scènes cocasses, supris de la présence d'un grillon en déduit que c'est un espion envoyé par la production. Ou encore, il brade ses produits à des clientes qu'ils soupçonnent être des juges de l'émission.

Côté réalisation réalisation, rien à redire faites de plans séquences, ceci permet l'immersion du spectateur au sein de l'histoire et de ne pas casser le rythme d'un film qui prend le temps de narrer ses actions. Des plans larges et aériens comme l'introduction du film où la caméra suit le parcours d'un carrosse au milieu de la circulation automobile, scène qui permet une jolie introduction à l'histoire !

Une comédie très réussie dont devraient s'inspirer les cinéastes parisiens en manque cruel d'inspiration.



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Quelle différence entre le rêve de l’amour parfait (fête de mariage), ceux du succès et de la richesse (l’émission de téléréalité) ou celui de la vie éternelle (l’œil de Dieu qui regarde 24h sur 24)? Ne participent-ils pas, d’une façon ou d’une autre, à la naissance de la même paranoïa, du même détachement de la réalité? l'illusion qu'il y a quelque part un monde parfait ne peut qu’alimenter l’obsession du paraitre: la « Maison » devient donc un pays des jouets, fait d’amour, de joie, de succès, de vie éternelle, (géniale le quiproquoi avec les femmes du cimetière qui interprètent la question de « l’appel » de Luciano en clé religieuse…) une vrai exaltation du kitsch !
Certaines critiques ont jugé le thème du film comme « ringard » ? On devrait donc juger ainsi tous les films contemporains ayant comme sujet la guerre du Vietnam, le 68’, la deuxième guerre mondiale, l’holocauste, la peine de mort, les problèmes de l’adolescence? Ceci n’est pas un argument de critique: un beau film reste un bon film quel que soit le sujet !
Superbe l’ambiance féerique, très belle la musique, la photographie et l’interprétation des acteurs.

C'est bon de retrouver une comédie italienne digne de ce nom ! Le film a reçu le grand prix à Cannes mais l'acteur principal aurait également mérité un prix pour son interprétation.

Il trait bien le sujet de la dérive liée a la télé réalité mais il est un peu trop long !!
Mais ce n est pas pour autant qu'il mérite le prix du jury a Cannes car si on lui donne on peut le donner a n importe qui. !!!

Très bon film, à voir en vost pour garder l'atmosphère napolitaine.

le film démarre comme une comédie italienne, truculente et haute en couleur mais très tendre et touchante également... pendant une heure, on se régale de ce théatre de la vie de tous les jours à Naples, même si certains pourraient trouver ça un peu forcé.

ensuite, le film -tout comme le personnage principal dans le scénario d'ailleurs ! - commence à se prendre un peu au sérieux, et non seulement ça n'est plus drôle du tout (ça encore, pourquoi pas..) mais surtout ça se répète et ça tourne en rond, on dirait que Garrone joue un peu la montre ou ne sait plus comment s'en sortir. du coup, on s'ennuie et ça perd de son intérêt. il force inutilement la critique et le trait, comme si on n'était pas assez grand pour comprendre ce qu'il veut dire..

vient finalement la conclusion finale en forme de pirouette et de pied de nez, plutôt jolie.

Donc du beau cinéma bien fait et bien joué mais trop long. Il n'y a pas la même légèreté dans le propos que dans la réalisation .Dommage...

Ça aurait fait une bonne séquence un dimanche soir sur France 3 dans l'émission Strip-Tease. 20 minutes et basta ! Mais là, c'est vraiment trop long, surjoué et la fin… on aurait préféré que tout ça se termine dans un bain de sang. Sinon, le travelling d'ouverture est impressionnant, mais à part ça...

Déçu déçu. Je m'attendais à une comédie italienne, certes on est plongé dans la ville de Naples (c'est ce qu'il y a de mieux du film), mais c'est d'une lenteur... Et l'histoire est pauvre.

Grande déception même si l’idée de porter un regard distancié sur la téléréalité et ses effets était intéressante.
Cependant, le réalisateur va bien trop loin dans la caricature, les scènes sont prévisibles et ça n’apporte pas grand chose...
La suite ...
https://onetoffline.wordpress.com/2012/10/24/reality-de-garrone-du-cliche-et-de-lexuberance/

Le retour du grand cinéma italien ! Tout y est : le social, le décor naturel, l'actualité...Un scénario solide et une parfaite maîtrise de la caméra et de la mise en scène.Les acteurs sont grandioses dans la pure veine du néo réalisme, Aniello Arena, l'acteur prisonnier en tête.

Un bon film sur les dérives de la télé-réalité sur les spectateurs, et un bel hommage à Fellini, mais j'ai préféré (sur la télévision) Ginger et Fred, du maître Fellini. Ma critique plus complète sur mon blog:
http://un-vrai-cingle-de-cinema.overblog.com/reality

Excellent! C'est la notre société, peut-être avec un accent très fort, en effet napolitain, mais réel. C'est le vide moral et cultural, mais c'est aussi l'envie de vivre un rêve, un vie de lumières, pleine d'argent et de célébrité, n'importe comment. Le film m'a rappelé "Affreux, sales et méchants" de Scola, mais Reality es plus proche à la réalité.
Bravo, Garrone!

Quand il n'y a pas de fond, on s'attend au moins à être diverti...Mais ici la Reality est plus qu'ennuyeuse. Matteo tu m'as déçue, reviens.

Ce n'est pas un film plaisant au sens où l'histoire nous touchera, mais filmer avec cette cruauté lucide la laideur et la bêtise de la misère napolitaine est un exercice de style assez étonnant de virtuosité : "fellinien" comme l'ont dit plusieurs critiques "officiels". Et à' l'inverse de ce que pensent certains autres, c'est aussi édifiant que Gomorra sur la face abandonnée de l'Italie. Par ailleurs, tous les acteurs, jusqu'au moindre petit rôle, sont extraordinaires de véracité. A voir évidemment en VO