Avis sur La Voie de l'ennemi

"La voie de l'ennemi" met en scène avec brio la difficulté d'un homme à se sortir de son passé réduit à 18 ans d'incarcération...
Et c'est là tout l'enjeu de ce film telle une démonstration bien précise d'une mécanique implacable, celle de tous les écueils que devra surmonter l'acteur Forest Whitaker, en essayant d'éviter tous les pièges inévitables qui s'enchaînent diaboliquement pour le rattraper, une véritable spirale infernale !
Et dans cet exercice, Whitaker excelle littéralement, sous une apparente maîtrise de soi, l'homme bouillonne, monte en pression jusqu'à exploser de colère quand malgré sa conduite droite et exemplaire et son désir de démarrer une nouvelle vie avec sa compagne, ses détracteurs de tous bords se présentent à lui, son ancien équipier qui le harcèle tout comme ce shérif revanchard et rancunier, interprété par Harvey Keitel, presque pervers qui le saborde avec satisfaction dans son entreprise !
On sent tous ses efforts devenir vains, peine perdue alors que sa seule alliée, son agent de probation, croit en lui et le défend en montant au créneau avec une foi et une fougue extraordinaires !
Sa personnalité tout en humanité et compréhension, est diamétralement opposée à de celle du shérif, la confiance étant son maître mot !
Pour incarner cette femme étonnante, Brenda Bethlin, telle un deuxième pilier, donne tout l'équilibre nécessaire à ce film très réussi...
De plus, on reste le plus souvent séduit par ces plans larges et ces images du Nouveau Mexique à la fois, beau, misérable et poussiéreux qui contribuent à l'esprit de ce film dur !
Une très bonne surprise que cette réalisation américaine franchement à la hauteur !

Reprenant le classique de José Giovanni, “Deux homes dans la ville”, Rachid Bouchareb ne trouve pas l’inspiration pour cette histoire de rédemption impossible par le biais de la religion. Il aligne tous les poncifs du genre et les deux grands acteurs que sont Harvey Keitel et Forest Whitaker ne sont pas du tout dans leur rôle. Un véritable gâchis comme le sont souvent les relectures de grands films.

la rédemption peut on l'obtenir???
après 18 années de prison et une sortie conditionnée comment se réinsérer et repartir de zéro
quand dans la ville tout le monde s'acharne sur vous que ce soit vos anciens complices, le
shérif qui vous en veut à mort et vous fais perdre votre emploi, votre mère qui vous tourne
le dos et les tracas de la vie quotidienne.
dans les paysages somptueux du nouveau Mexique Forest Whitaker impressionne par
sa prestance (il est bien amaigri) et sa quête de rédemption.
quand au second rôles ils sont tous extraordinaires.
je l'ai vu en VO et ça donne vraiment un plus indéniable.

Si on regarde les filmographies des deux interprètes principaux (Whitaker et Keitel), on voit deux longs chemins semés de réussites. Mais aussi de failles. Si Whitaker est fantastique, Keitel tombe dans l'oubli, et vice-versa. Seule Brenda Blethyn reste éclatante, elle et sa personnalité. C'est très bien filmé, le sujet est clair et les répétitions sont perspicaces. Mais que le temps devient long dès la fin de la première heure! On se perd dans des scènes ou la nature est platement mise en scène, et en plus le scénario bafouille dans des descriptions et des questionnements sur "qu'est-ce que l'humanité"? Et jusqu'où peut-on aller dans la sagesse et non dans la violence? Un long qui manque réellement de panache.

La nouvelle vie de Garnett un homme qui a trouvé la paix dans la religion et qui doit faire face à sa sortie de prison à ses démons intérieurs mais aussi au Shériff toujours en quête de vengeance. Ce remake de "Deux hommes dans la ville" avait tout pour être bien il y a une mise en place prometteuse et une belle photographie mais le film s'enfonce peu à peu dans l'ennuie à cause d'un manque de rebondissements et de rythme même si pour le rythme c'est pas forcément gênant. Le scénario du film est trop faible il y a trop de facilité le réalisateur pose les bases et ne cherche pas à aller plus loin tout est bien trop prévisible, il y a aussi un trop plein de bon sentiment on en oublierait presque que le personnage principal est un meurtrier pour croire que c'est lui la victime dans tout ça. Heureusement qu'il y a Harvey Keitel et le très bon Forest Whitaker pour empêcher le film de sombrer définitivement.

La sortie de prison d’un homme qui essaye de rentrer dans le droit chemin mais qui est rattrapé par son passé est un thème qui a souvent fait les bons jours du polar américain. Le nouveau film de Rachid Bouchareb est un descendant direct de cette fameuse lignée du 7ème Art : tout en jouant à fond la carte de l’ambiance sombre soulignant le fait que le héros soit toujours sous la menace constante d’une épée de Damoclès, Bouchared nous livre des magnifiques images à la photographie superbe (certains plans nous montrent des paysages désertiques semblant sortir d’un vieux western d’une rare beauté !) servies par un rythme assez contemplatif, transformant l’atmosphère générale du film vers un spectacle plus qu’onirique. Malheureusement, cette tranquillité est éphémère et n’est que le calme qui cache la tempête arrivant avec fracas. Assez intelligemment, La Voie de l’Ennemi nous impose un difficile paradoxe de la vie : d’un côté un homme qui souhaite réparer ses erreurs passées et vivre une vie on ne peut plus normale, et de l’autre un adage automatique qui dit qu’on y a pas droit même si on a purgé sa peine (adage représenté à l’écran par son ancien complice et le shérif). Peut-on lutter contre son passé ? La volonté d’un homme peut-elle être plus forte que la fatalité ? Le film tentera d’apporter une réponse à ses multiples interrogations et qui, selon votre vision des choses, vous amènera sur une conclusion optimiste ou nihiliste. Un grand bravo au casting du film, très juste et très convaincant : Forest Withaker est touchant en homme meurtri cherchant de toutes ses forces la rédemption et confirme une fois de plus qu’il est l’un des meilleurs acteurs américains en service (à quand un Oscar ?...quand je pense qu’il n’a rien eu pour "Le Majordome" !!), Brenda Blethyn nous présente une interprétation aussi inattendue qu’agréable d’une femme qui a sacrément bourlingué dans sa vie mais qui veut toujours croire en la bonne volonté des êtres humains, Harvey Keitel est incroyable car il joue nickel le parfait connard américain dans toute sa splendeur (vous savez : patriote, extrêmement croyant, membre de la NRA, totalement raciste, borné et anti-évolutif…tout ce que j’aime chez les ricains quoi !!). Mais LA performance du film demeure certainement aussi l’une des plus courte, à savoir celle d’ Ellen Burstyn : les retrouvailles entre cette mère et ce fils qui ne se sont pas vu depuis l’incarcération de ce dernier amène à une scène crève-cœur des plus déchirantes, sans conteste la plus belle de tout le film. Absolument inoubliable. Même s’il ne fait pas dans la grande originalité et malgré qu’il soit imparfait (pourquoi ne pas avoir un peu plus poussé le fait que le héros se soit converti à l’Islam ?), "La Voie de l’ Ennemi" est un bon film touchant qui réussit à nous transmettre une véritable pour cet anti-héros qui semble pourtant si éloigné de nous.

Les 20 premières minutes sont bonnes, tout se met en place, personnages, paysages et puis ça se met à traîner en longueur jusqu'à en devenir insupportable... Et puis, trop de manichéisme et le salut par l'islam, c'est trop...

Un superbe réalisation avec un casting fort et incarné, particulièrement pour l'immense Forest Whitaker qui à chaque fois sait de manière extraordinaire faire naître le fond de son personnage. L'histoire est "simple" et profonde à la fois sur cet homme qui souhaite tirer un trait sur son passé mais qui le rattrape malgré tout. Un très beau film, juste et pourvu d'une très belle photographie.

Au milieu des immenses paysages désertiques du Nouveau-Mexique où Rachid Bouchareb aller poser sa caméra, c’est une quête de rédemption difficile que cherche à suivre le personnage de Forest Whitaker. Pris au piège d’une double défiance envers son statut d’ancien prisonnier en conditionnel et de converti à l’islam, le parcours de cet homme se retrouve également support à un regard cynique sur l’exploitation inhumaine des immigrés clandestins. Comme toujours, le réalisateur se montre assez manichéen et moralisateur dans sa peinture d’une Amérique ne sachant pas comment gérer la délinquance. Le récit en lui-même est un peu prévisible et narré de façon un peu lente, ce qui peut surprendre quand on considère la réalisation comme un produit américain. La première qualité de ce film terriblement fataliste est incontestablement la qualité de son casting, à commencer par Forest Whitaker mais aussi Brenda Blethyn et Harvey Keitel qui lui donnent une dimension humaine forte, source d’un enjeu moral qui prend aux tripes.

J'ai suivi le film avec plaisir, je ne me suis pas ennuyé,même si le film peut avoir quelques longueurs. Et ce notamment grâce à Forest Whitaker,toujours impeccable, immense acteur. On le suis dans sa rédemption,ou plutôt tentative de rédemption avec plaisir. Je trouve que toit de même le film a pas mal de défauts. Déjà le film est assez linéaire sans vraiment de rebondissements. Le duel annoncé entre les deux acteurs majeurs est finalement assez discret. Le personnage du chef de gang est assez caricatural à mon goût. Et l'islam est pour moi trop présent. Comme si le réalisateur voulait à tt prix mettre la religion en avant et donner un nouveau souffle à l'islam. Montrer à tous que cette religion est une religion de paix. Cela n'a pas à être là pour moi.

Libéré de prison, le personnage de Forest Whitaker ne demande plus qu'à se réinsérer dans la société...mais cette situation ne sera pas du goût de tout le monde. Le Shérif et les anciens compagnons de route referont surface pour mettre des bâtons dans les roues de cette espérance. Il n'y aura pas 30 000 échappatoires possibles, et même si l'on prend conscience de cette impasse rapidement, "La voie de l'ennemi" mise sur le bon scénario. Rachid Bouchareb fait appel à des acteurs plus que talentueux, et réussit par la même occasion son passage outre atlantique.

Un film inspiré du célèbre " 2 hommes dans la ville" avec GABIN et DELON.
Ce film se passe à notre époque, au Nouveau Mexique, avec un homme noir, convertit à l'islam durant sa détention de 18 ans de prison après le meurtre d'un shérif .
A sa sortie de prison, alors qu'il souhaite mener une vie tranquille et rattraper le temps perdu, l'ancien shérif ne croit pas en sa rédemption .
Le duo d'acteurs fonctionne très bien , Forest WHITAKER impeccable comme toujours et HarveY keitel très bien également.
Malgré une certaine lenteur et quelques longueurs, le film m'a quand même embarqué dans ses paysages arides et ce climat étouffant.
un film intimiste

Cela commence bien le premier quart d'heure rien à dire :
Bonne exposition des personnages, on rente bien dans le film. La "photo" des paysages est prometteuse.
Mais le film retombe tout de suite (comme le soufflé au fromage de ma femme).
C'est long, pas de suspense, des situations tirées par les cheveux, le film tourne en rond et nous barbe très vite.

Est ce un problème d' ingrédients ou de tour de main ? (je me pose la même question pour le soufflet )
J'ai tendance à pencher pour le problème de tour de main du réalisateur (Bouchareb).
Forest (Le taulard) est crédible (mais c'est loin d'être son meilleur rôle).Harvey Keitel (le shérif) lui aussi les personnages en périphérie également.
Par contre, le duo taulard/shérif (qui me semble être la base du film) ne fonctionne pas ! Les situations sont peu crédibles et sans fin elle-même n’impressionne pas, elle est sans surprise et sans éclat.

Un regret : Pourquoi ne pas avoir creusé la relation entre le taulard et l'agent de probation ? Voilà un personnage qui mérite plus de consistance.
Un coup de gueule : Quitte à être politiquement incorrect, l'aspect rédemption du méchant par la religion Musulmane (qui semble devenir une mode) me saoul.

C'est un film confus et sans passion, on se demande ce que veut dire le réalisateur ?
Un film que vous aurez vite oublié ,autant ne pas allez le voir et attendre sa venue sur la TV mais uniquement si vous avez un grand écran car les plans larges de paysage sont la seule valeur du film.

Pas convaincant... j'ai eu du mal à m'intéresser à William Garnett. D'un autre côté j'aurais aimé en savoir plus sur Emily Smith. Bof bof...

Tel une tragédie grecque où l'on sait dés le départ que le héros ne pourra échapper à son destin, Rachid Bouchareb livre une œuvre puissante, bouleversante, sur la difficile rédemption et la difficulté de se reconstruire. Le toujours excellent Forest Whitaker livre une composition magistrale, tout en intériorité et en souffrance intérieure, dans la superbe lumière des paysages de l'ouest américain que je connais et que j'aime tant. les non-dits comme une seconde lecture du film le rendent complexe et passionnant, le réalisateur français se fait rare mais prouve une fois de plus son intelligence, sa finesse et son sens de la maîtrise. Un vrai beau moment de cinéma.