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pierrre s.
371 abonnés
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2,0
Publiée le 25 mars 2021
Les grands débuts de Mel Gibson ont pris un sérieux coup de vieux! L'ambiance comme la réalisation paraissent en effet assez datés et font de Mad Max un film (paradoxalement) mou.
Pour saisir le pas esthétique opéré par «Mad Max» (USA, 1979) de George Miller, il faut le raccorder à «Easy Rider» (USA, 1960) de Dennis Hopper. Dix-neuf années séparent les deux films. Pourtant nombreuses sont les concordances qui appellent à comparer les deux œuvres. Chez Miller comme chez Hopper, le monde réside en une toile de routes au carrefour desquelles jonchent quelques modestes habitations où règne une justice à peine frugale. Cette même vision chaotique et anarchique du monde relie le cinéma contestataire d’Hopper à l’œuvre pessimiste de Miller. Ce-dernier, par une effusion rageuse des comportements, développe une optique agressive et par là-même délétère des Etats-Unis. Pire qu’Hopper, qui déplore une déliquescence du respect et défend un mode de vie bohème, Miller distille la haine et la violence dans tout un chacun. Plus que d’«Easy Rider», «Mad Max» hérite de Sergio Leone, de son cinéma bâti sur les seuls duels, de son regard nietzschéen sur le monde. «Dieu est mort» résonne dans chacun des plans de Leone et prend sa pleine crudité chez Miller, tant que la violence explosive qui ne cesse jamais dans «Mad Max» est sensible de rebuter plus d’un phobique à l’agressivité. Le duel que livre «Mad Max» est des plus archaïques : ordre contre anarchie, meute animale contre structure familiale. Ce cartel ancestral qui entend opposer les pulsions aux raisons sociales est le tableau sur lequel se joue la violence du film. Ils sont nombreux à être atteints au fil du film d’une terrible haine et, pour Max, d’un inextinguible besoin de vengeance. A l’esthétique sur-cadrée (emprunté à Hitchcock ou à la bande-dessinée) répond une curieuse effusion de violence dont la raison semble n’être autre que de satisfaire les désirs les plus primaires du spectateur assoiffé de sensations. Entre Hopper et Miller la croyance en un nouveau monde s’est perdue dans la fascination sans question pour la férocité.
Premier opus de la célèbre saga post-apocalyptique! George Miller signe son premier film qui le fera bien vite connaître. Mel Gibson réalise également pour moi son plus grand rôle. Son personnage est vraiment intéressant à suivre. L'histoire est attirante, et le scénario travaillé. On est plutôt bien accroché en découvrant ce monde bien particulier. L'ensemble a clairement vieilli, quoique sa peut aller par moments, avec des musiques bien typiques de l'époque. Ce qui est dommage, c'est qu'on a du mal à s'imaginer que le film se passe sur une Terre post-apocalyptique. Les décors sont assez simples, avec des routes, des véhicules, des costumes que l'on connaît... Cela évidemment s'explique par le mini-budget de seulement quelques centaines de milliers de dollars. Il va donc nettement y avoir un progrès pour les suites de ce "Mad Max". Culte!
Résolument moderne dans sa réalisation, cette épatante petite production australienne conserve un authentique impact grâce à une caméra coup de poing et à un jusqu'au-boutisme jubilatoire.
Dans une vision post-apocalyptique post-pétrole des luttes pour la survie s organise ... ce film choc en 79 est sûrement lié à sa condensation dans 1:15 d actions violentes et de courses poursuites qui s apparente pour le "pauvre" scénario a une vengeance ou western dont les mécaniques se substituent aux montures. Néanmoins même un peu vieilli il reste un film culte dans un genre dont il initie une franchise mais aussi un style
"Mad Max" n'a pas très bien vieilli. Il y a quelque-chose d'agaçant à suivre tous ces personnages peu subtils et trop souvent hystériques. Tout cela dure moins d'une heure trente, mais le temps y passe fort lentement. Pour autant, ce film demeure un document intéressant en considérant l'énergie particulière des séquences d'action. Elles sont souvent impressionnantes, et elles sont précurseuses du chef-d'oeuvre "Mad Max: Fury Road" que signa George Miller 36 ans plus tard.
Mad Max est surment un des film le plus culte qu'il existe, un film avec un Mel Gibson comme jamais. Une histoire ou tout le monde se demande ce qu'il aurait fait si ça nous arrive. A vous d'y penser ...
Un début totalement déluré, déjanté, givré aux véhicules survitaminés et colorés, tranchant avec le paysage désertique d'une Australie paisible. Les motards sont follement cruels, des psychopathes assoiffés de sang ! Mais le tout manque d'action. Je m'attendais à un coup pour coup, des scènes spectaculaires. Au final cette histoire de vengeance est sur-vendue et pas si barrée que cela. Et pourtant il y avait bien mieux à faire avec un cachet singulier et une ambiance malsaine qui pouvait laissait présager le pire dans la violence et l'horreur. Reste quelques éclairs de génie notamment les courses-poursuites et le drame qui est arrivé à la femme et au bébé de Max, poignant et prenant aux tripes. C'est en définitive relativement ennuyeux et les 1h30 semblent bien longues ! Peut-être faisait-il effet à l'époque...
Premier volet d'une trilogie culte devenue depuis une quadrilogie encore plus culte, « Mad Max » est pourtant à la base une série B tout ce qu'il y a de série B. La principale raison est due au budget, mais aussi et surtout à un scénario minimaliste qui aurait été d'une indigence totale dans les mains de 90% des réalisateurs. Oui, sauf que c'est George Miller qui est aux commandes, et qu'il sait exactement quoi faire de son projet. Faisant preuve d'une impressionnante maîtrise, celui-ci transcende les décors naturels, les costumes et une étonnante galerie de personnages, notamment du côté des « bad guys ». Miller a su créer un univers quasi-apocalyptique avec pas grand-chose, et que ce soit la nervosité de sa mise en scène, la violence qui émane presque constamment ou ces courses-poursuites saisissantes, le tout porté par une ambiance musicale particulièrement saisissante, difficile de ne pas être bluffé pendant près de 90 minutes. Et tant pis si Mel Gibson n'était pas encore au sommet de son charisme, les qualités évoquées précédemment suffisant amplement à la réussite de cette saga vraiment pas comme les autres, ce que le second volet viendra confirmer avec encore plus d'ambition.
Un film très novateur dans sa forme, dans lequel la violence est avant tout suggérée par les soubressauts d'une caméra frénétique. On reste scotché sur la place. Avec l'étrange impression de s'enfoncer dans son fauteuil comme soumis à l'action de plusieurs G.