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    The Raid 2
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    467 critiques spectateurs

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    Charles G
    Charles G

    31 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 septembre 2014
    Ce film fait suite à un premier opus sorti en 2012 que je n'ai pas vu, mais qui avait remporté à l'époque un franc succès à travers le monde. Je pense qu'il est intéressant de se pencher sur la genèse de ces deux films. Gareth Evans, illustre inconnu à l'époque, a rencontré Iko Uwais en Europe lorsque ce dernier, meilleur représentant de son art martial, fit une tournée pour faire découvrir le pencak silat. C'est à partir de cette rencontre que le cinéaste encore novice a décidé d'écrire un scénario autour du jeune sportif. Pour en revenir à ce second film, il peut tout à fait se regarder sans avoir vu le premier. La trame de l'histoire est classique ; le héros, Rama, est un flic qui va devoir infiltrer la mafia locale pour dénicher tous les flics véreux de la ville et faire tomber les gros poissons. Rama passe d'abord par la case prison, où il se rapprochera du fils de la mafia, puis deviendra son bras droit à leur sortie. Certes, l'histoire est simple et classique, mais l'intérêt se situe ailleurs. Je pèse mes mots quand je dis que je n'ai jamais vu de combats aussi réalistes, violents et beaux. Toutes les scènes sont absolument spectaculaires, que ce soit la gestuelle même des combats, l’utilisation des décors (avec un combat dans la boue qui jonche la cour de la prison) ou encore l'utilisation d'accessoires (combats avec un manche à balais, une batte de baseball ou des piolets). La mise en scène épouse parfaitement ces combats, et les couleurs et textures sont là pour nous montrer la richesse et la diversité des paysages urbains de l'Asie du Sud Est. Le film dure 2h30 et à aucun moment je ne me suis ennuyé, tant ce qui nous est présenté relève du grand spectacle. La scène finale est la plus belle scène de combat qui m'ait été donnée de voir et a définitivement acté mon enthousiasme pour ce film. Dépaysant, beau, spectaculaire, authentique, ce film est une véritable pépite de cette année 2014.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 août 2014
    Une Véritable Claque Cinématographique. Après un Premier Episode Marquant, le réalisateur Gareth Evans passe la vitesse supérieure avec une Suite encore plus survitaminée et frappant que son prédécesseur. Le film dispose d'une Intrigue encore plus prenante mais aussi plus complexe et aboutie avec une durée de 2h30 au lieu d1h40 par rapport au premier épisode. Ensuite le film est rempli de Séquences de Combats Hallucinante et Jubilatoire dont la chorégraphie de ces scènes sont impeccables mais aussi des Courses-Poursuites a vous couper le souffle et qui vont entrer dans les annales du cinéma d'action accompagnée de séquences qui sont d'une Violence assez extrême et Brutal a déconseiller aux âmes finir la Bande Son est assez efficace et le casting quasi-inconnu est a la hauteur du film. En Conclusion, The Raid 2 est sans aucun doute la nouvelle référence des Films D'Action avec son aînée et l'une des meilleures suites du cinéma dont le réalisateur Gareth Evans nous prouve qu'il est l'un des réalisateurs incontournables d'Hollywood a suivre de très prés et dont on hâte de voir le troisième opus de cette trilogie désormais mythique qu'est la saga The Raid.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 janvier 2016
    Après un premier opus qui avait su impressionner et créer la surprise, The Raid 2 reprend strictement les mêmes ingrédients (de la grosse baston) en y mêlant une lutte d'influence au sein d'une triade. Une partie assez inégale, mais qui a le mérite d'enrichir l'histoire et de complexifier les situations. Au mépris de tout réalisme, le film enchaine les scènes d'action et de combat incroyables et particulièrement crues. L'effet de surprise est passé, mais l'ensemble constitue probablement ce qu'il se fait de mieux dans le genre. Pour les amateurs !
    tifdel13
    tifdel13

    77 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2024
    Après le succès de The Raid : Redemption, huis clos ultra-violent rapidement devenu culte, Gareth Evans est de retour avec sa suite directe The Raid 2 : Berandal*. Si dans le premier volet, la jeune recrue de police Rama (Iko Uwais) tente de se sortir vivant d’une forteresse imprenable où se cachent de dangereux trafiquants, il doit désormais infiltrer la mafia indonésienne afin de piéger le flic corrompu qui la protège. Après un survival sous haute tension, le réalisateur étoffe ses personnages et son intrigue, son film prend alors des faux airs de Parrain nerveux. Il s’éloigne même du personnage principal Rama pour s’intéresser de plus près aux autres protagonistes, notamment à Uco (le charismatique acteur germano-indonésien, Arifin Putra), fils de chef mafieux trop pressé de prendre le pouvoir.
    Thriller brute, gore et urbain, The Raid 2 offre au spectateur des scènes brillantes comme une course-poursuite hallucinante dans les rues de Jakarta ou une bataille épique entre détenus en pleine boue. Le cinéaste gallois nous offre un film d’action dont la violence viscérale et quasi cathartique surpasse son film originel. En manque d’inspiration, Hollywood a d’ailleurs décidé de faire un remake de ce dernier… Pendant ce temps, Gareth Evans travaille déjà sur un troisième chapitre qui débuterait quelques heures après la fin de The Raid 2. Le combattif Rama n’est pas prêt de souffler.

    Découvrez la critique du film sur mon site ScreenReview !
    bolt
    bolt

    97 abonnés 801 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 août 2014
    Meilleur scénario, meilleur mise en scène, meilleur réalisation. The raid 2 change de registre, passant d'un "film de frappes" au statut de "polard urbain". Une mutation judicieuse et pertinente qui permet au film de se démarquer du premier volet,tout en faisant progresser l'histoire. Ce film mérite toute les bonnes critique et éloges qui lui ont été faites.Un film à voir absolument sur grand écran tant le spectacle est impressionnant.
    fresh-BUZZ
    fresh-BUZZ

    35 abonnés 712 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juillet 2014
    The Raid 2 est un spectacle ultra-jouissif où on commence le sourire au coin des lèvres au premier mort et le souffle coupé au dernier. Gareth Evans fait des arts martiaux un art tout court, une technique de combat qu’il filme avec ses techniques de cinéma pour livrer un travail d’orfèvre. Tout dans The Raid 2 relève du grand cinéma, tout y est travaillé, réfléchi et Evans fait du film d’action une espèce de ballet tout en brutalité couleur rouge carmin. Les coups ici c’est nous qui nous les prenons devant ce spectacle mené tambour battant, mais qui sait prendre son temps. Evans prends un malin plaisir à faire monter ses combats en intensité au fur et à mesure que le récit avance.
    LA SUITE DE CETTE CRITIQUE DANS LE LIEN CI-DESSOUS... *FreshBuzzCinéma*
    Roger Cola
    Roger Cola

    28 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 octobre 2016
    Décidemment, Gareth Evans ne fait pas les choses à moitié, puisqu'il vient ni plus ni moins de réaliser l'un des plus grands films d'action de tout les temps. The Raid 2 est supérieur en tout point à son prédécesseur: plus long, mieux écrit (en particulier le premier quart d'heure en introspection, très bien vu, même si le film part un peu dans tout les sens après), mieux filmé (ces scènes d'actions, mais quelles scènes d'actions !), plus violent, mieux joué, The Raid 2 est un presque sans-faute, mais à ce degré de savoir-faire, on ne peut que décroiser les bras et applaudir avec un grand sourire. Monsieur Evans, mes félicitations.
    Truman.
    Truman.

    207 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juin 2014
    Si The Raid 2 Berandal peut obtenir un record cinématographique ce serait celui du Budget médical le plus élevé pour les cascadeurs .
    En effet ce ne sont pas les dents qui sautent, les cranes fendus ou les bras cassés qui manquent !

    Loin de faire un simple copié collé ce second opus est absolument "plus" par rapport au premier .
    Déjà plus long d'une heure, il y a un (vrai) scénario cette fois ci mais surtout le film est beaucoup plus brutal, plus violent, plus dynamique et plus nerveux !

    Coté scénario ça reprend quelque chose de très classique, donc rien de bien original et surprenant néanmoins le film a le mérite de nous proposer un vrai scénario sur fond d'action ce qui est fort plaisant, le tout dans une ambiance froide et parfois oppressante .

    Il sera question d'une histoire de flic infiltré dans la mafia, on pensera rapidement au classique du genre comme Les Infiltrés de Martin Scorsese ou sa version originale Hong Kongaise Infernal Affairs . Ou alors on peut y voir une version plus Coréenne façon New World, mais finalement non .
    Rien, absolument rien de comparable avec ce que l'on a deja vu dans le genre car The Raid 2 se démarque avec brio !

    Il se démarque grâce a deux choses .
    En premier sa réalisation sobre et efficace offrant aussi bien des plans avec de petits ralentis ou des cadrages magnifiques qu'une caméra ultra mouvementé dans les combats (sans pour autant donner mal au crane) . Les combats sont filmés comme si l'on y était rendant la chose très immersive .
    La réalisation est donc une grande réussite qui même quand ça ne parle pas et ne bouge pas captive le spectateur .

    La seconde chose qui démarque ce film est tout simplement l'action .
    Ultra violent (malgré tout on retrouve cette sorte d'auto censure ou la caméra bouge au dernier moment pour ne pas filmer une exécution trop violente), dynamique, brutal, sec, vif et sans retenu .
    Dans un rythme soutenu de bout en bout le flot de scènes deja culte se déroule à la vitesse de la lumière, juste hallucinant au point de retenir son souffle dans certaines séquences .

    The Raid 2 arrivera à convaincre les gens n'ayant pas aimés le premier à cause de son manque de scénario et plaira plus que tout aux fans du premier ou aux amateurs de films d'action, une chose est sur, The Raid 2 est un grand moment de castagne comme on en voit trop rarement !
    Joker42
    Joker42

    11 abonnés 172 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 août 2014
    The Raid 2, c'est la traditionnelle recette "plus plus plus". Plus d'action, plus de méchants, plus de sang, plus de scénario mais aussi plus de défauts. Rama doit être hors d'état de se battre à la moitié du film où on le voit agonisant dans sa salle de bain avec une sale blessure au bras. Il doit d'ailleurs être hors d'état de se battre au moins 10 fois par la suite ce qui ne l'empêche pas d'accroître ses capacités physiques au combat jusque dans le final. Tout comme Eka qui malgré une balle en pleine jambe donne une leçon de conduite à tout un gang surarmé et en pleine possession de leurs moyens. Ces invraisemblances c'est tout le bémol de ce film qui ne manque pourtant pas d'ambition et de scènes à couper le souffle. Mais ce trop plein d'ambition, c'est ce qui finalement amène Gareth Evans à ces invraisemblances. Allez, on veut bien lui pardonner parceque à côté de cela, c'est un festival d'action, avec une prise de risque dans le scénario par rapport au premier film et une ouverture vers l'action automobile avec cette course poursuite dingue qui, même si elle n'atteint pas les sommets esthétiques et visuels de celle de Matrix Reloaded, renvoie cette dernière aux oubliettes quant à la brutalité et à la violence. Petit avertissement, la mention "interdit au - de 16 ans" est carrément justifiée. Il 'agit là d'un film ultra violent et gore : avec la sortie de The Raid 2, le "Dobermann" de 1996 a pris un sacré coup de vieux!
    Henrico
    Henrico

    139 abonnés 1 278 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 juillet 2014
    Galvanisé par son aura obtenu avec son précédent « opus », Gareth Evans a voulu nous en mettre plein la vue. « Cette fois, vous allez en avoir pour votre argent ! », s’est-il de toute évidence dit. Alors, pour ce faire, il a choisi de prendre le contre pied systématique de tout ce qui avait fait le succès mérité de « The Raid 1 ». Hélas, ce choix est contre productif : on régurgite ce trop plein de machoires arrachées, de crânes fracassés, de bides éventrées, et autres petits inconvénients usuels du monde « Raidien ». Encore abasourdi par une bande-son tonitruante, on est en plus hébété par les circonvolutions tarabiscottées de l’intrigue. Autant le premier opus était efficace par la sobriété de son scénario, de ses dialogues et cascades, par l’aspect confiné des lieux de castagne (H.L.M. uniquement), autant ce second opus semble péter de partout en raison de la profusion volubiles des dialogues, de son intrigue interminable, (une heure de plus que le 1er !), par la débauche quantitative et géographique de ses scènes de castagnes (dans la rue, la boue, un champ de canne, en voiture, en métro, en appart !!!), et surtout par la multiplicité des protagonistes principaux (une douzaine, Obama, pardon, au bas mot…). Certes, l’exceptionnelle qualité des chorégraphies martiales, et de la technique cinématographique (plans, montage) reste toujours au rendez-vous, mais on ressort de l’expérience avec la tête qui vibre comme un compteur à gaz, et le bidou qui gargouille, prêt à tout renvoyer. Le mieux, c’est l’ennemi du bien, Evans devrait se coller ça sur le front !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 août 2014
    Vous vous souvenez, il y a deux ans the raid nous en avait mis plein la tronche. Eh bien celui la c'est encore mieux. On tiens la une perle du cinéma d'action comme on en voit rarement. Cette fois-ci finit l'immeuble étouffant pour nos protagonistes, place au monde ouvert de la ville. Allant de la prison jusqu'aux entrepôts, en passant par le métro, les bars et les routes... Ce film à l'instar du premier aura un scénario plus développé avec des personnages bien plus fouillés. Oui car des nouveaux personnages il y en aura pas mal et certains sont déjà cultes. Mais rassurez vous le film prends son temps pour expliquer qui est qui et quels sont leurs motivations. Mais la grande force de ce film est sa mise en scène (comme le premier), Gareth Evans est allé encore plus loin, envoyant presque balader le premier du nom. Les scènes d'actions sont brutales et sauvages, encore plus que le premier. Ces scènes sont parfaitement chorégraphiés avec une violence omniprésente proche du gore qui pourrait en rebuter certains. Mention spéciale pour le duel final totalement épique et culte. La durée du film permet d'étoffer l'histoire et donc de diversifier les scènes d'actions. Oui car elles ne seront jamais les mêmes et de plus Rama ne sera pas forcément le seul protagoniste mis en scène dans les scènes d'actions. On aura le droit à divers armes blanches et armes à feu. Mais le film n'est pas que baston. Il est aussi temps morts pour faire progresser l'histoire, cela ne sera jamais ennuyant grâce au talent de mise en scène du réalisateur. Le film est très esthétique, il change de couleurs et d'ambiance très souvent. La scène la plus marquante est lorsque l'un des protagonistes du film est tué dans la neige avec la musique de Handel dans le fond.
    Cependant on pourrait regretter un scénario un peu classique et des acteurs pas toujours impliqués dans leur jeu. Mais malgré cela le film est une grosse claque, proche du chef d'oeuvre. Je met 5/5 pour le travail de cette bombe.
    landofshit0
    landofshit0

    254 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 novembre 2014
    Le premier the raid avait un cruel manque de scénario,tout était misé sur l'action. A la vue de cette suite on sent l'envie qu'a Gareth Evans de palier au manque de scénario du premier film. Il écrit une histoire de flic infiltré,il le fait sans réinventé le genre ni en lui apportant quoique ce soit de neuf. C'est vu et revu des centaines de fois dans les films asiatiques,la lenteur apportée à ces scènes rend le film soporifique. Les combats se veulent stylisés mais ils perdent la force et l’énergie présente dans le premier volet. L'impact visuelle souhaité n'est pas au rendez vous, ça n'est pas assez inspiré pour fonctionner.
    DelSpooner
    DelSpooner

    138 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mai 2014
    En 2012, The Raid avait eu l’effet d’une petite bombe dans le monde du film d’action. Une suite a donc été rapidement envisagée par son réalisateur gallois Gareth Evans, avec l’intention de repousser encore plus loin les limites du film d’arts martiaux. Découverte du film au Festival International du Film Policier de Beaune en attendant sa sortie en salles cet été.

    UN VRAI FILM DE GANGSTER

    Le premier opus nous laissait avec Rama, le héros interprété par Iko Uwais, son frère, son collègue blessé et le policier corrompu qu’ils venaient d’arrêter, après avoir décimé tout un immeuble de la plupart de ses sombres occupants. The Raid s’appuyait avant tout sur un scénario très simple et linéaire, prétexte à enchaîner des scènes de baston violentes, sublimées par les mouvements virtuoses du pencak-silat et la mise en scène viscérale de Gareth Evans. L’enjeu principal, très inspiré par l’univers du jeu vidéo à l’ancienne, était de réussir à monter jusqu’au sommet du bâtiment pour affronter le boss final.

    The Raid 2 fait directement suite au premier, à quelques heures près. L’introduction nous présente les conséquences immédiates et sanglantes de la purge effectuée par Rama au sein du milieu criminel. Des têtes tombent et des nouvelles apparaissent. Construction en flashbacks, cadres soignées, images léchées… Gareth Evans affiche d’entrée une ambition narrative et esthétique d’un tout autre ordre. Cette longue séquence introductive nous lance implicitement un « vous n’avez encore rien vu », allégation qui sera largement prouvée 148 minutes durant.

    A la manière des films de Johnnie To, l’intrigue de The Raid 2 repose sur la confrontation entre plusieurs entités qui gangrènent la ville de Jakarta : la mafia indonésienne dirigée par Bangun, les yakuzas dirigés par M. Goto, un nouveau gang dirigé par Bejo, ou encore la police corrompue dirigée par Reza. En reprenant les codes du film de gangster (complots, manipulations, traitrises…) Gareth Evans démontre un vrai travail scénaristique, bien plus recherché que dans le précédent opus, même si certaines scènes, servant avant tout de lien entre deux morceaux de bravoure, sont un brin trop longues et superflues, la faute à des dialogues redondants et des acteurs pas forcément très impliqués dans leur jeu.

    VERTICALITÉ, HORIZONTALITÉ

    Une guerre sans merci va bientôt envahir les rues de la ville. Dès lors, pour protéger sa famille, Rama, sous sa nouvelle identité Yuda, doit s’infiltrer dans une prison afin de gagner la confiance d’Uco, le jeune fils ambitieux de Bangun, et ainsi se faire recruter au sein de l’organisation. Si The Raid fonctionnait sur une verticalité physique, la notion de verticalité dans The Raid 2 devient beaucoup plus métaphorique, car il s’agit de gravir les échelons au sein de l’empire criminel pour l’anéantir définitivement. L’ascension de Rama est ainsi signifiée par l’image, notamment grâce au choix des décors. Lorsque notre héros se retrouve en prison, Gareth Evans s’appuie sur une tonalité similaire à celle de The Raid : les murs et le sol sont maculés de crasse. Cette grosse partie est d’ailleurs conclue par une bagarre générale en forme de bain de boue, l’un des nombreux et mémorables morceaux de bravoure qui parcourent le film. L’utilisation de cette immense arène boueuse est optimale et donne à la scène un aspect terriblement sauvage. Par la suite, la matière sale laisse place à des décors au style plus bling-bling et luxueux, tels que l’appartement offert à Rama par Bangun ou le grand restaurant servant de QG à Bejo. Cette évolution esthétique caractérise la montée en grade de Rama au sein de l’organisation criminelle.

    La configuration de ce second opus passe aussi par la notion d’horizontalité, puisque le terrain de jeu n’est plus une tour mais une ville ouverte. A la manière du jeu vidéo Grand Theft Auto, l’affrontement entre les différentes entités se répercute directement au niveau de Jakarta. De ce fait, une bonne partie des séquences se déroule dans des zones publiques. Gareth Evans profite de ce vaste univers urbain pour introduire et mettre en scène plusieurs personnages secondaires. Certains ont même leur propre fil narratif, comme une alternative au parcours de Rama, intercalée au sein d’un récit très dense. C’est notamment le cas de Prakoso, nouveau personnage interprété par Yayan Ruhian (après Mad Dog dans The Raid), tueur implacable auquel Evans donne le rôle du héros mélancolique trahi par ses employeurs, le temps de quelques séquences d’action brutales où l’athlète montre une fois de plus toute sa dextérité de combattant. A mi-film apparaissent également ce qu’on appellera « les tueurs au service de Bejo » : la belle Hammer Girl, son frère Baseball Bat Man et le très dangereux The Assassin. Comme leur nom l’indique, ces personnages semblent tout droit sortis de l’univers du manga. Chacun est introduit au cours d’impressionnantes scènes d’action montées en parallèle, faisant l’étalage de leur style de combat et de leur capacité à enchaîner des mises à mort toutes plus violentes les unes que les autres grâce à leurs armes de prédilection (marteaux, batte, couteaux incurvés, pioche…).

    HARDER, BETTER, FASTER, STRONGER

    Gareth Evans déploie des trésors d’inventivité pour donner à ses scènes d’action, aussi nombreuses soient-elles, une tournure à chaque fois différente, en variant les décors, les chorégraphies ou les armes utilisées. Le réalisateur peut, par exemple, faire monter la pression juste avant le combat, en s’appuyant sur des effets sonores, des ralentis, un montage plus cut et des plans de plus en plus rapprochés pour créer une impression d’amplification des sens. Et une fois le combat lancé, la caméra épouse les gestes et s’adapte au style des combattants en sublimant leurs mouvements. Le combat de dix minutes entre Rama et The Assassin, qui deviendra sans doute un monument du genre pour les années à venir, en est la parfaite représentation.

    Dans les scènes d’action faisant intervenir beaucoup plus de personnages, à l’image de la baston générale dans la boue, Gareth Evans aligne avec une certaine virtuosité, une succession de longs plans sans cesse en mouvement, où les finish moves s’enchainent avec une brutalité rare, provoquant des dégâts corporels ultra-réalistes. On se demande à plusieurs reprises comment une telle maitrise du mouvement est possible avec tout ce qui se passe à l’écran. Par exemple, pendant l’énorme course-poursuite, la caméra virevolte de voiture en voiture, rentrant par une fenêtre pour ressortir par une autre, sans coupure et avec une fluidité incroyable, alors même que tout ce beau monde se tire et se roule dessus. Il a sans doute fallu un temps de préparation conséquent pour concevoir chaque plan au millimètre près.

    Gareth Evans a eu toute la liberté possible en pré-production et au tournage pour peaufiner son film au maximum. The Raid 2 dépasse ainsi toutes nos attentes et se place directement comme un film majeur du genre, ultraviolent mais jouissif et inventif dès lors que les personnages s’engagent dans des bastons absolument dantesques. L’idée d’un remake américain du premier volet devient alors complètement futile tant la barre est placée haut, surtout quand on connait le peu de marge laissé aux réalisateurs par les producteurs hollywoodiens lorsqu’il s’agit d’adapter un film aussi sanglant et brutal.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 24 juillet 2014
    « L’un des meilleurs films d’action de tous les temps ! », c’est la phrase d’accroche que l’on retrouve sur l’affiche du film. Un peu trop survendu à mon goût. Aussi bien du positif que du négatif dans ce film, le premier volet était plus simpliste et était agréable à regarder. Du premier film, on a gardé les combats parfaitement chorégraphiés, avec une réalisation dynamique et inspirée dans ces scènes. Mais ce qui fait beaucoup de mal au film, c’est la durée de 2h30, qui fait qu’il a fallut étoffer le scénario mais malheureusement avec des scènes qui n’apportent pas grand-chose la plupart du temps. Et dans ce cas-ci, on peut noter le manque d’imagination dans la réalisation de Gareth Evans. Le premier était excellent et celui dépasse difficilement la moyenne.
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    231 abonnés 882 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 juillet 2014
    Frustré de ne pouvoir faire les films dont il avait envie dans son propre pays, Gareth Evans a quitté l'Angleterre pour s'installer en Indonésie. Après un premier film passé inaperçu, son second long métrage The Raid est en revanche très rapidement devenu culte au point d'inspirer la majorité des films d'actions sortis ensuite aux Etats Unis. C'est donc normal que le réalisateur surfe sur ce succès inattendu avec la sortie d'un deuxième opus en salles ce mercredi 23 juillet 2014.

    A peine sorti de l'immeuble où il a éradiqué un gang entier, Rama est renvoyé en mission. Le temps de téléphoner à sa compagne et le voilà enfermer en prison afin d'y sympathiser avec Uco, le fils d'un puissant mafieux indonésien. A sa sortie de prison, il est engagé comme homme de main dans ce gang qu'il devra détruire de l'intérieur.

    Pour ce second volet, le réalisateur Gareth Evans a transformé le scénario d'un film qu'il avait écrit bien avant The Raid et qu'il n'avait pas pu financer. Il lui a suffit pour cela de réintégrer de manière assez improbable, Rama, le héros du premier film dans une nouvelle intrigue qui le pousse à rempiler à peine deux heures après les événements du précédent épisode.

    Le problème de tous ces films asiatiques reste toujours de bien identifier les personnages. Très peu charismatique l'acteur Iko Uwais qui joue le personnage principal est souvent perdu de vue dans la profusion de personnages et dans l'enchaînement de scènes avec de nouveaux personnages sortis de nulle part en permanence. De quoi rendre touffu une intrigue sans grand intérêt qui sert simplement de prétexte à l'arrivée des scènes d'action que tout le monde attend.

    L'originalité de cette franchise c'est le genre d'art martial indonésien qu'il utilise. Celui-ci s'appelle le Silat et se montre particulièrement violent et spectaculaire. Le réalisateur, amoureux de genre de combat au point de s'installer définitivement en Indonésie, le filme avec beaucoup de virtuosité avec une mise en scène chorégraphiée au millimètre près. Les combats sont loin de faire chiche et se montre particulièrement violent au point de vouloir au film une interdiction aux moins de 16 ans.

    En revanche pour ce qui est du développement de l'intrigue, c'est une autre affaire. Le réalisateur semble être aller pomper les maîtres du cinéma mafieux asiatique de Takeshi Kitano à Johnny To en passant par John Woo mais son histoire fait terriblement cliché. Un film rempli de personnages caricaturaux que l'on a l'impression d'avoir vu ailleurs en mieux. Le seul personnage à sauver serait La Fille Aux Marteaux jouée par Julie Estelle dont une grande scène de combat dans le métro est certainement la plus mémorable de tout le film même si son coté gore rappelle beaucoup le film d'horreur The Midnight Meat Train.

    2h30, c'est long, très long même quand on a pas grand chose à raconter et que l'histoire manque de personnages charismatiques. De même pour les scènes de combats qui si elles sont bien souvent spectaculaires se ressemblent au final toutes un peu. Gareth Evans fait exactement les mêmes erreurs que Michael Bay avec les Transformers : un film qui se traîne en longueur et mise toute sur un combat final trop long. Le pire c'est que ce n'est même pas pour se débarasser du principal ennemi qu'il met le plus le paquet et qu'il bâcle le final.

    Si le premier The Raid avait vraiment mis une claque à Hollywood qui s'est empressé de s'en inspirer et de tenter de séduire le réalisateur Gareth Evans, il n'est pas certain que cette suite très peu inspirée rencontre le même succès. De belles scènes de combat ne font pas tout un film surtout quand il dure 2h30. L'affiche qui annonce que The Raid 2 est l'un des meilleurs films d'action de tous les temps est encore une fois bien mensongère.
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