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    Snow Therapy
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    3,3
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    Christoblog
    Christoblog

    749 abonnés 1 621 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 janvier 2015
    Nul doute que le nouveau film de Ruben Ostlund va diviser la critique et les blogueurs.

    D'un côté, ses détracteurs reprocheront au film son sens du dispositif : les craquements d'une famille de bobo scandinaves en vacances aux sports d'hiver, examinés avec un microscope impitoyable et désincarné. Ceux-là dénigreront le film en le qualifiant de froid et de cynique. Il pointeront la machinerie visant à construire un film apte à être reconnu en festival (ce qui ne manqua pas d'arriver à Cannes où il emporta le Prix du jury Un certain regard).

    Il y a peu, j'aurais peut-être pu me ranger dans cette catégorie. J'aurais pu alors parler d'une sorte de Haneke tentant de faire de l'humour.

    Mais contre toute attente, j'ai beaucoup aimé le film, qui me semble infiniment plus complexe que son pitch. Bien sûr, Ostlund commence par démonter sciemment toutes nos petites hypocrisies contemporaines : une certaine lâcheté, la tentation du bonheur parfait (mais insipide), l'abandon de notre part d'animalité, les petites lâchetés, l'incapacité à se regarder en face, l'importance du paraître, les blessures de l'ego masculin, l'usure du couple, ce satané principe de précaution, etc.

    Si ce n'est jamais franchement hilarant, c'est souvent insupportable de justesse et sidérant de cruauté (comme l'incroyable scène ou nos deux héros boivent une bière et se font aborder par une jeune femme), à tel point que le sourire (jaune, c'est vrai) est pratiquement toujours là.

    La démarche serait un peu vaine et factice, si Snow therapy n'était pas aussi un grand moment de cinéma. Ostlund y déploie une mise en scène souveraine et surprenante, qui mélangerait le sens du décors de Tati et la finesse des observations de Bergman.

    Il donne à voir une nature grandiose qui offre un contrepoint parfait à la mesquinerie de la petite famille. Il invente des scènes extrêmement surprenantes, telles celle qui met en scène un drone domestique flottant dans l'espace comme un OVNI. La diversion qu'apporte le couple de visiteur est aussi une idée brillante, qui apporte une échappatoire à l'enfermement mortifère du couple principal... avant de s'avérer un piège aussi redoutable.

    Le film installe une atmosphère trouble et mystérieuse dans laquelle la réalité semble toujours à la limite du fantastique (cet étrange employé de l'hôtel toujours présent dans les moments de dispute, cette séquence de fin incroyablement ambigüe). En ce sens il dépasse et fait exploser le cadre dans lequel on pourrait être tenter de l'enfermer : une étude de caractère du bobo moderne.

    Une oeuvre majeure, la première de 2015.
    alain-92
    alain-92

    307 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2015
    Tout commence dans le magnifique décor des Alpes enneigées. La superbe station des Arcs en particulier.

    Dès les premières minutes, l'envoûtante photographie de Fredrik Wenzl s'impose tout autant que la bande son d'Ola Fløttum. Le décor planté, le réalisateur et scénariste Ruben Östlund prend son temps, s'attarde sur des plans fixes, souvent très longs. L'unité de lieu augmente le côté asphyxiant de la situation. L'écriture soignée de son scénario pousse loin dans la psychologie de l'ensemble des personnages. Seconds rôles ou acteurs principaux. Le tout dans une très grande et profonde subtilité.

    Lâcheté ou instinct de survie, être ou faire semblant, qui peut répondre et affirmer ce qu'il ferait en pareil cas ? Selon les dires du réalisateur "Il semble aussi que dans beaucoup de cas, les hommes n’agissent pas selon les codes chevaleresques attendus."

    Pourtant habitué des hauteurs immaculées et enneigées, là où le silence et l'immensité renvoient l'humain à sa juste place, jamais pareille sensation d'étouffement, de déshydratation, aussi, ne m'ont pris à la gorge.

    La réussite est parfaite de bout en bout.

    Tous les acteurs sont excellents, et chaque rôle trouve son utilité avec une mention pour cet étrange employé de l'hôtel, cigarette au coin des lèvres, témoin de beaucoup trop de situations.

    Un film fort, pesant et réussi de bout en bout.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 février 2015
    Ce film passionnant a été compris à l'envers par les critiques français qui ne connaissent pas la Suède. Il n'y a pas condamnation de l'homme mais remise en cause de tout le non-dit contraignant de la vie de couple et AUSSI du féminisme dominateur en Suède, avec la femme érigée en symbole de gardien de l'ordre moral. En le comprenant dès le début le film prend un autre aspect de protestation masculine. Inutile d'insister voyez le mais le dialogue final donne la clé: descendus du bus une rangée de touristes mâles marchent devant, l'un propose en anglais au héros du film de fumer , il refuse puis revient sur sa décision et prend une cigarette, son jeune fils lui demande alors avec un accent de perplexité qui cache mal son indignation "Papa du rëker ?! " "Papa tu fumes " et le père qui répond "Ja, ,jag röker" d'une telle manière que lorsqu'il répond "oui, je fume..." il sous entend "vous m'emmerdez". Tout le message du film est aussi dans cette conclusion et cette ambiguité sur la relation de pouvoir moral homme-femme fait tout l'intérêt du film, en plus des images splendides.
    L'homme le plus classe du monde
    L'homme le plus classe du monde

    301 abonnés 450 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mai 2015
    Avant d'aller voir ce film, je me suis demandé comment le réalisateur pouvait faire 2h de film autour d'un père qui a abandonné sa famille face au danger d'une avalanche. Après avoir vu Snow Therapy, je me demande encore comment il a fait.

    Snow Therapy est un film lent qui tourne constamment autour de son sujet sans vraiment l'aborder pleinement. J'ai trouvé les conséquences de l'avalanche beaucoup trop exagéré. Elle ne semble être là que pour remplir le vide. Un film d'1h20 aurait peut être été préférable.

    Les seuls passages qui m'ont fait sortir de ma torpeur sont ces magnifiques plans tournés dans la station. Chaque plan est cadré au millimètre et cette station de ski pratiquement vide aux formes étrangement géométriques donne au film des airs surréalistes. Le tout accompagné de ce morceau de musique classique que l'on entend pendant tout le film (et dont je ne connais pas le nom du compositeur). A part ça et le jeu des acteurs, il n'y a pas grand chose...
    septembergirl
    septembergirl

    570 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juin 2015
    Un film scandinave qui montre l’implosion d’une famille de manière originale, entre coups de canons et balais de dameuses. Une réalisation lente, qui offre une mise en scène appliquée, contemplative et poétique, portée par la musique classique et les superbes décors de montagne. Le film est intelligent, il apporte une réflexion intéressante sur la remise en question de ce couple tout en alternant atmosphère lourde et humour nordique. Une comédie dramatique aussi angoissante que drôle, à la photographie marquante !
    Jorik V
    Jorik V

    1 206 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 février 2015
    Avec ce film scandinave on peut dire avec certitude qu’on reste aussi froid que l’est le contexte dans lequel il se déroule. L’exemple parfait du film d’auteur chiant et complètement hermétique qui plutôt que de faire plaisir à son public se complait dans un nombrilisme lénifiant et soporifique. Tout est hérmétique dans ce long-métrage, de la psychologie des personnages à la réalisation en passant par certaines séquences incompréhensibles.
    Pourtant, l’histoire de cette famille en vacances qui va se morceler et se détruire petit à petit après que le père est abandonné sa femme et ses deux enfants lors d’une avalanche dont ils sortent sains et saufs pouvait laisser espérer une étude comportementale pertinente ou un drame poignant. Que nenni ! Le couple se disloque mais on ne comprend pas vraiment les réactions des protagonistes, dès lors difficile de s’identifier à eux et encore moins d’être émus par l’épreuve qu’ils traversent.
    Qui plus est, les longueurs abondent, les plans fixes s’étirent à n’en plus finir et certains passages, notamment celui avec l’autre couple, n’apportent strictement rien de plus au film si ce n’est des scènes inutiles qui le rallongent encore plus. Et que dire de la réalisation poseuse et prétentieuse. On tombe parfois même dans l’absurde voire le comique involontaire. Ce « Snow Therapy » pourtant primé dans pas mal de festivals laisse de glace autant que les personnages désagréables qui l’habitent. Franchement, une thérapie ennuyeuse à fuir !
    dominique P.
    dominique P.

    792 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 janvier 2015
    C'est un film psychologique sensationnel et terrible.
    Malgré quelques longueurs et lenteurs nécessaires, j'ai été scotchée sur mon fauteuil par ce film.
    Tout l'intérêt du film c'est la psychologie de tous les personnages, la famille en question mais aussi les quelques autres personnes rencontrées.
    Cerise sur le gâteau : la sublime musique de Vivaldi à certains moments clés du film.
    dagrey1
    dagrey1

    87 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2015
    "Snow therapy" raconte l'histoire d'une famille suédoise en vacances de neige dans une station des Alpes qui voit son séjour perturbé suite à une avalanche durant laquelle le père, voyant la neige arriver prend "ses jambes à son cou" en oubliant femmes et enfants. L'incident provoque une onde de choc dans la famille, le père étant dans le déni tandis que son épouse ayant un certain temps à avaler la pilule. Le plus croustillant étant les épisodes où le couple raconte à des amis l'incident avec des versions très divergentes. Le film est drôle et original et restitue assez bien les petites rancoeurs issues des lâchetés du quotidien (l'histoire est adaptée d'un fait divers survenu en Amérique du sud où lors d'une fusillade, le père aurait déguerpi seul en abandonnant sa famille). Le tout est excellemment rythmé par la musique et les coups de canons pour déclencher les avalanches qui viennent ensuite rythmer le séjour gâché des vacanciers.
    A regretter cependant quelques longueurs.
    Paul F.
    Paul F.

    9 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2015
    C’est un film terrible que nous offre Ruben Ostlund. Et c’est sous une musique tiraillée à l’extrême d’Antonio Vivaldi qu’il nous montre comment une famille vole en éclat pour quelques secondes de lâcheté. Lors d’une avalanche qui va faire plus de peur que de mal (quoique ?) le mari a pris la poudre d’escampette au lieu de protéger sa femme et ses enfants, le remord et la culpabilité vont le poursuivre, inlassablement. C’est excellemment bien filmé dans des plan bien ordonnés, tout comme notre gentille famille suédoise. Ce qui est très intéressant c’est que le couple n’ose pas en parler car ce qui s’est passe est trop violent et tellement inattendu qu’aucun des deux ne sait quoi faire, quoi dire, c’est là que la « snow therapy » est supposée intervenir, mais elle ne sert à rien en réalité, le mal est fait, il est profond et malgré les apparences il restera comme une marque indélébile. Que nous démontre Ruben Ostlund avec Snow Therapy ? que dans notre vie bien confortable, notre attitude envers les autres face à une situation extrême ne serait peut-être pas aussi glorieuse que nous le pensons. Que nous avons fabriqué des outils (internet, téléphone portable, réseaux sociaux etc) qui nous mène vers un monde déshumanisé. Et finalement cette famille dont nous nous moquons n’est que le reflet de ce que nous sommes devenus, en réalité. 4 étoiles !
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 février 2015
    En version originale suédoise, le film de Ruben Östlund s'appelait: Force majeure. Traduit en français, ça donne: Snow Therapy. Dingue, non?

    Une exquise petite famille de bobos suédois vient passer une courte semaine de vacances, qui va s'égrainer jour après jour, en France. Les parents skient comme des dieux, les deux petits suivent (sans jamais râler..... sont-y bien élevés!!). Et sont ils beaux, après leur première et radieuse journée sur les pistes, faisant la sieste tous blottis les uns contre les autres dans leurs petits Damarts pastels.... Dans la nuit, il se met à neiger, d'une force! Le lendemain, les déclenchements d'avalanche se succèdent (puis je insister sur une première idiotie: on déclenche la nuit, avant l'ouverture des pistes, jamais le jour). Voilà notre petite famille en train de faire un délicieux déjeuner à la terrasse d'un restaurant d'altitude, et dans le couloir juste en face, une avalanche part. Elle est énorme! elle ne s'arrête pas, ne fait que grossir au point qu'on se demande si elle ne va pas sauter le mur et passer sur la terrasse. Panique. Tout le monde reflue vers l'intérieur. Ebba (la ravissante Lisa Loven Kongsli, qui ressemble à Marina Hands avec ses yeux de chat) cherche avant tout à prendre contre elle ses deux petits. Mais Tomas (Johannes Bah Kuhnke), lui, s'est déjà carapaté, non sans oublier de ramasser soigneusement ses gants et son smartphone.... Les enfants ont compris que leur père les avait laissé tomber. Et quand Ebba demande des explications, son compagnon est complètement dans le déni. Ce qui est le summum de l'insupportable pour la jeune femme. Comment vont ils ensuite pouvoir vivre ensemble? Quand celui qui est encore considéré, dans une optique traditionnelle, comme le pivot, le protecteur de la cellule familiale en est indigne, c'est tout un petit monde clos qui s'effondre....

    C'est un point de départ absolument formidable. A condition de savoir ensuite en faire quelque chose. Qu'en fait Östlund? Absolument rien.

    Déjà, il enferme son film dans un carcan de conventions idiotes pour qu'il ait l'air le plus faux possible. Où ont ils été chercher cette station qu'on ne voit jamais, cette résidence hôtelière dont on ne voit jamais que l'immense vide intérieur genre prison (mais en bois...) sur lequel donnent les appartements. Le couple va sur ce couloir pour régler ses comptes (symbole en gros sabots de l'enfermement familial); il n'y passe jamais personne, à part un garçon d'hôtel vaguement voyeur (et fort mal élevé, tout à fait indigne du supposé chic des lieux....).

    Delors, les télé -sièges tournent complètement à vide, les bennes sont vides et sur les tire-fesses il n'y a que la petite famille. Personne sur les pistes. Pas un anorak rouge à l'horizon. Personne n'a testé, avant Tomas et son ami, les itinéraires de poudreuse. A ce propos, l'opérateur ne sait même pas filmer en montagne; là où l'on devrait avoir une sensation de pente, on n'y voit que du plat...... Bref, imaginez Courchevel privatisé pour six personnes; la faillite!

    Je ne sais pas du tout où cela a été tourné. Je ne reconnais rien. La montagne est si énorme qu'elle pourrait être l'Himalaya.... Est ce vraiment filmé? Est ce du matte paint? Tout sonne faux..... Bref, le réalisateur ne nous envoie pas dire qu'il est un intello, ah mais, et que les Bidochon font du ski, c'est pas son genre.

    Pourtant les deux acteurs sont excellents et les scènes qu'ils partagent avec un couple d'amis (Mats, un gigantesque Viking norvégien roux et barbu, Kristofer Hivju, et sa souris qui pourrait être sa fille, Fanni Metellius), sont assez bien vues. Edda remâche sa déception, et le brave Mats aligne toutes les raisons qui pourraient expliquer le comportement de Tomas: après tout, en avion, en cas de dépressurisation, le père de famille responsable doit d'abord prendre soin de lui en mettant son masque pour mieux pouvoir ensuite veiller sur ses enfants, pas vrai? Non seulement personne n'est convaincu, mais le couple d'amis se met à son tour à se chercher des poux dans la tête...... Ca c'est le côté très positif du film, perdu dans un océan d'ennui. Sans doute, en tant que montagnarde j'ai beaucoup de mal à me passionner pour des plans fixes interminables de dameuses montant à l'assaut..... de télé sièges (vides) tournant dans le vide..... quand ce ne sont pas nos deux héros en train de se brosser les dents (variante; l'un se brosse les dents tandis que l'autre fait pipi en arrière plan). Ca, elles doivent étinceler, leurs molaires, pour sûr!! A côté, Ingmar Bergman, c'est du western spaghettis.

    Le film est tué par sa prétention à jouer les films d'esthète. On nous propose un cas psychologique vrai, humain, proche de nous, et on le noie dans un déluge d'artificialité. On devrait se poser de vraies questions sur le courage, la responsabilité, l'instinct et l'éducation, l'image de soi..... Même pas!

    Pour bien montrer qu'il est un intello pure laine, le réalisateur se doit de terminer pas une scène à la Bunuel, laquelle n'a pas grand chose à voir avec le reste.... mais qui m'évoque un souvenir de cinéma -que je ne suis pas capable de matérialiser. Ces personnes qui se mettent en marche, je les ai déjà vues quelque part -mais où?

    Raté. Dommage.
    traversay1
    traversay1

    3 147 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 janvier 2015
    Une simple faille peut dissimuler une grande crevasse. Tourné aux Arcs, Snow Therapy remet en question l'harmonie d'une famille moyenne suédoise confrontée à la lâcheté d'un père devant l'imminence d'une avalanche et au déni qui s'en suit. En cause, le fameux adage "Les femmes et les enfants d'abord" contre le "chacun pour soi" lequel, d'après une étude récente de l'Université d'Uppsala, est le comportement le plus commun dans une situation de vie ou de mort. Ruben Östlund déroule son récit de manière implacable, avec une lenteur étudiée (exaspérante soutiendront certains) dans l'écrin somptueux et immaculé des Alpes. Et Dieu que l'homme est petit dans la nature, tentant tant bien que mal de rester civilisé et ... blanc comme neige. A partir de 30 secondes de panique, Snow Therapy étudie au microscope les conséquences d'un acte de survie et ... de couardise, qui impacte même ceux auxquels "l'anecdote" est racontée : amis ou étrangers. Beaucoup de dialogues mais aussi de silences dans ce film somptueux où quelques notes de Vivaldi et le bruit nocturne des canons à neige constituent une B.O angoissante. Sa réussite, entre Bergman, Bunuel et Haneke réside dans son équilibre ténu et tenu entre le drame psychologique et la comédie de moeurs, féroce et décapante..
    mem94mem
    mem94mem

    95 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2015
    Dommage que le titre anglais du film en France enlève tout mystère. Ce n'est pas un film sur le couple, mais avant tout un film sur les faiblesses humaines et sur l'orgueil. Le scénario est très au point et ne réduit pas le problème de thérapie à une seule famille. La mise en scène est assez surprenante avec un peu d'humour de répétition. Le réalisateur laisse du temps à certaines scènes et donne une certaine ampleur au propos. Je n'y ai vu aucune longueur. J'ai adoré la scène des chaises longues (méprise) et la fin, parfaitement imprévisible. On peut rajouter qu'une version très revisitée des quatre saisons de Vivaldi ponctue le film. Enfin les sommets enneigés, l'hôtel et la station de ski sont très bien filmés. Le film a vraiment beaucoup de qualités.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 janvier 2015
    Snow Therapy ou comment un séjour au ski tourne à la thérapie de couple : dans cette comédie suédoise croustillante comme des krisprolls les larmes succèdent au rire et vice versa... du cinéma, du vrai ! Envie d'une bonne toile où la morale est sauve ? Ne ratez pas ce drame comique filmé avec majesté dans nos chères Alpes majestueusement enneigées !
    Fritz L
    Fritz L

    163 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2015
    On peut se demander pourquoi le distributeur français a décidé de modifier le titre original « Force majeure » par « Snow therapy », beaucoup moins percutant et trop suggestif ? Car « Snow therapy » est d’une incroyable force de frappe, au moins sur sa première partie ! Tout commence le plus ordinairement possible, une famille de la middle class profite de quelques jours à la neige pour se retrouver et partager des moments heureux ensemble. On les suivra pendant cinq jours, d’abord dans leur banale villégiature, où sentiments, décors et actions semblent aseptisés. S’il n’était un malaise permanent sourdre autour d’eux, on en viendrait presque à s’ennuyer jusqu’au moment où un incident viendra fissurer l’apparence de ce bonheur tranquille. Ruben Ostlund maitrise la situation, se joue de ses personnages comme au théâtre de marionnettes et les place dans un univers qui est tout sauf serein. Il joue du son et de l’image à la perfection, créant une tension palpable, inquiétante, étouffante. Le psychodrame qui s’instaure n’a rien à envier à un Ingmar Bergman, tant la psychologie des personnages est poussée à l’extrême, finement dessinée et abordée. Mais là où Ostlund échoue un peu, c’est qu’il n’exploite pas suffisamment son raisonnement et la seconde partie du film tend à s’enliser un peu, notamment avec l’ajout de deux autres protagonistes, amenant des situations cocasses ou convenues. L’intensité s’étiole, la force du propos s’amenuise jusqu’à une conclusion complètement un poil démago, visant à rétablir un juste équilibre. On tenait jusque là un film ENORME, il n’en reste en définitive que très bon. Dommage !
    Julien D
    Julien D

    1 118 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 janvier 2015
    Portée par une mélodie de Vivaldi et filmée dans de somptueux décors savoyards, la crise existentielle que vit le couple formé par Thomas et Ebba est une expérience cinématographique insolite. Transposant la notion d’avalanche dans l’esprit de ses personnages, le réalisateur suédois Ruben Östlund parvient à transformer un évènement anecdotique en la source d’une remise en question de la place de chacun au sein de cette famille à priori sans histoire mais aussi auprès des témoins indirects de l’histoire. Perdus au cœur d’immenses espaces enneigés, ces individus se retrouvent face à leurs contradictions tandis que le public partage pleinement leurs émotions mitigés, passant d’une scène à l’autre de dialogues mordants à des instants d’une tension à couper le souffle. Même si les jeunes acteurs restent assez lisses, l’interprétation de leurs parents est parfaitement exacte et se fond dans la mise en scène virtuose qui s’évertue à les enfermés dans des cadres de toute beauté. Du rythme lent et de l’imagerie très rigide naissent un sentiment de malaise qui déplaira à bon nombre de spectateurs mais, derrière sa mécanique qui parait tourner en rond, Snow Therapy est incontestablement un exercice de style réussi et un essai thérapeutique d’une efficacité redoutable.
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