Avis : L'Homme qu'on aimait trop - Page 7

Voilà un film inspiré d'un fait réel et qui ne porte aucun jugement à charge ou à décharge.
e est magistrale. Elle n'a pas eu peur, à la fin du film, de se montrer sans maquillage et avec ses cheveux blancs-gris.G. Canet joue également à la perfection. Excellent film

Ne m'étant jamais intéressé à ce fait divers, ce film était l'occasion de le faire. J'avais cependant peur, après avoir lu que c'était tiré du livre de la mère Le Roux, que ce ne soit pas très objectif mais finalement Téchiné a éviter de tomber dans ce piège et ne relate que les faits avec une grande neutralité. L'époque est très bien reconstituée avec ses personnages tous bien dans leur rôle mis à part peut-être Canet que j'ai eu beaucoup de mal à cerner mais c'est probablement grâce au mystère qu'entretient Téchiné autour de ce mec que le film reste assez objectif. Il ne le décrit jamais comme un manipulateur ou à l'inverse comme un ange et c'est ce que j'ai vraiment apprécié. Deneuve est vraiment excellente en femme d'affaire dépassée par les événements, un ton au dessus d'Adèle Haenel qui s'en sort toutefois très très bien. K'aurai aimé malgré tout développer l'aspect Mafia qui n'est probablement pas assez appuyé et qui avait certainement plus d'importance que ce qu'on nous a montré ici. Peu importe, l'impression générale du film est très bonne, je le conseillerai à Tous!

En grande partie inspiré de l’affaire Agnelet qui a défrayée la chronique à la fin des années 1970, L’homme qu’on aimait trop rassemble tous les ingrédients du polar. Une romance qui se termine en tragédie, une fracture familiale entre une mère et sa fille, de l’argent à vous faire perdre la tête et enfin un crime entouré de mystères ; il y a vraiment tout pour embarquer le spectateur. André Téchiné livre donc un film passionnant de bout en bout et s’entoure de surcroit d’un superbe trio avec les présences de Catherine Deneuve, Adèle Haenel & Guillaume Canet tous trois excellents. Tout simplement une adaptation cinématographique très réussie grâce à une interprétation d’ensemble irréprochable et son scénario captivant.

Dernier film d’André Téchiné, présenté en 2014 au festival de Cannes dans la catégorie « hors compétition », l’homme qu’on aimait trop revient sur l’affaire « Le Roux » qui reste encore aujourd’hui une énigme judiciaire d’actualité. Cependant, le récit se concentre principalement sur les faits se déroulant avant la disparition d’Agnès Le Roux (Adèle Haenel). On assiste ainsi à sa rencontre avec Maurice Agnelet (Guillaume Canet). Nous suivons donc le récit de ce couple libertin sur fond d’arrangements financiers, de quête de réussite et de vengeance qui nous expose également les difficultés relationnelles entre Agnès et sa mère Renée (Catherine Deneuve).
Le réalisateur, césarisé pour les roseaux sauvages en 1995 et nommé meilleur réalisateur à Cannes pour Rendez-vous en 1985, signe, ici, une œuvre hétérogène. Même si l’on regrette un scénario simple et (trop) plat ainsi qu’une narration classique, sans innovation sous forme de flash-back inutile et caricaturé, on apprécie la présence de la photo d’Agnès jeune en tant que fil conducteur et objet récurrent. On remarque également l’excellent travail de Julien Hirsch (Directeur de la photographie césarisé en 2007 pour Lady Chatterley) qui donne à ce film un intérêt artistique en lui offrant une belle photographie. En effet, Hirsch nous livre une image travaillée, à l’aide d’un contraste appuyé mais bien géré, d’un jeu de mise au point intéressant, d’un cadre soigné et étudié et d’une impressionnante palette de couleurs (principalement chaudes). De plus, Téchiné fait brièvement preuve d’originalité dans sa façon de filmer les corps nus. Même s’il met en scène un récit qui se veut trop lacrymal et sentimental, il permet de montrer une assez bonne gestion de la musique de la part de Benjamin Biolet. On peut également souligner l’ingéniosité du choix de Guillaume Canet dans le rôle de l’accusé car, même si l’interprétation n’est pas exceptionnelle, le contraste entre le physique du personnage et son état d’esprit est bien marqué. Enfin, Téchiné a eu l’intelligence de ne pas tomber dans l’insistance du « inspiré de fait réels », de ne pas montrer la disparition en elle-même et de ne prendre parti a aucun moment, même implicitement, laissant ainsi la possibilité au spectateur de choisir un camp ou de rester neutre.
En conclusion, ce n’est pas le meilleur film de Téchiné, ni un film à regarder pour son scénario ou pour obtenir des réponses, mais plutôt une œuvre visuelle accompagnée d’une histoire prétentieuse, sans surprise, souvent lente, cherchant absolument à nous émouvoir et finalement sans grand intérêt.

Le film qui m'apparaissait être un téléfilm de qualité supérieure, s'avère en réalité être un bon film pour le cinéma. Une mise en scène classique, sobre. Une reconstitution d'époque assez fidèle (années 70 au début), une histoire qui même si elle est inspirée d'une vraie, est ficelée. L'interprétation de Catherine Deneuve est plutôt éblouissante, ce n'est pas toujours ce que je pense d'elle. Elle a une mimique assez dérangeante avec ses lèvres qui parfois empêche une diction juste. Cette fois et c'est aussi le talent de Téchiné, elle est dirigée parfaitement et ce rôle lui va comme un gant. Guillaume Canet n'est pas mal même si je le trouve encore un peu lisse pour donner une certaine mesure à ce personnage d'avocat prêt à tout pour se faire un nom. Il lui manque une intensité de jeu...mais il s'en sort pas mal et mène son personnage jusqu'au bout. Ou presque ...N'eut il pas mieux fallu prendre un homme de 60 ans pour le représenter à la fin plutôt que de le grimer ? c'est un truc que je ne comprends pas, il y a des effets super réussis en matière de maquillage mais rien n'est fait sur la voix. Une voix de trentenaire n'est plus tout à fait la même à 60...Bref! Adèle Haenel est une actrice à la force d'émotion incroyable, palpable. Elle est bien dans ce rôle. Judith Chemla est trop rare et pourtant géniale. De bout en bout. L'histoire est intéressante, je suis restée jusqu'au bout, n'attendant rien de spécial finalement. J'ai passé un bon moment de cinéma.

A la base, je ne me rendais à cette séance que pour revoir Catherine Deneuve et son superbe jeu. J'ai alors découvert un très bon film, dont j'ai apprécier le visionnage malgré une certaine lenteur entre la disparition et le procès. La réalisation est magnifique nous offrant quelques plans qui nous laisse songeur et rêveur. Le scénario bien construit, on se laisse porter par les problématiques familiales (même si les antécédents sont parfois difficile à suivre), les différentes intrigues et nous laissant à notre propre analyse. Le film n'a par ailleurs aucun parti pris ce qui est agréable. Catherine Deneuve rajoute un film à son palmarès de grande actrice. Tenant très bien ce rôle sophistiqué, bourgeois mais avec le poids de la pression de la notoriété, des attentes et donc la fragilité du personnage qui réfute cependant toute émotion. Même si je n'aime pas particulièrement Guillaume Canet, il m'a une fois de plus prouver qu'il était un bon acteur avec du potentiel et j'ai trouvé que ce rôle lui allait comme un gant. J'ai, enfin, découverte Adèle Haenel qui m'aime si son regard de chien battu m'a un peu exaspéré à la longue, à un certains charisme, offre une belle prestation et ne pâli pas aux côtés des deux autres acteurs. Un film que je recommande malgré sa dure, on spécule énormément, on est certe un poil frustrée de ne pas connaître le fin mot mais on passe un beau moment avec un superbe casting. On approchait presque de la perfection.

Bizarre sensation d'être devant un documentaire sur cette fameuse affaire. Les arcanes des déboires des riches sont ici seulement survolés en une suite de scènes mal fagotées. Canet n'est guère convaincant en avocat libertaire. Deneuve est comme toujours excellente. A Haenel, à chacune de ses apparitions, plonge le spectateur dans une baignoire tiède de perplexité : joue-t-elle à être mauvaise ou l'est-elle vraiment, mystère ! Dommage, car Téchiné nous avait habitué à beaucoup plus captivant.

pas malCanet joue malles deux actrices sont remarquablesle scénario est parfois lent avec des zones compliquées.toujours difficiles de faire un film d'une histoire vraie

Les acteurs ?
Seule Adele H non surprend; les autres acteurs se débattent à "jouer" des gens pas intéressants

Le thème ?
OPA sur un casino à Nice ? on s'en fout
Un suspens sur un possible assassinat crapuleux ? On reste pas trop convaincu par la fin
Une relation mère fille difficile avec un combat tardif de la mère (20 ans après) ? on y croit pas
et c'est long...

un film TV du dimanche soir.

Adèle Haenel, une Actrice devenue Majeure

Sans revenir sur le synopsis, ce film reprend un fait divers, à l’origine d’une chronique judiciaire, dès les origines de la rencontre entre Agnès Le Roux (Adèle Haenel) et Maurice Agnelet (Guillaume Canet).

Je n’ai pas été sensible au résultat que j’ai trouvé sans intérêt ou presque…
Le bémol revient à Adèle Haenel, portée au pinacle, qui réussit à transmettre, avec un parfait naturel, chacune des émotions de joie, de tristesse ou de détresse.
D’ailleurs, la bande annonce m’a convaincu d’aller voir ce film, uniquement pour l’interprétation de l’actrice, qui m’avait déjà transporté par sa prestation dans « les diables ».

Heureusement, Guillaume Canet campe merveilleusement ce Maurice Agnelet pour sauver "maigrement" le film. Une mauvaise suite de séquences mal enchaînées et une fille LEROUX qui n'a pas à sa place dans ce film. Ni dans aucun autre d'ailleurs !

caméra nauséeuse, dialogues qui sonnent ridiculement faux surtout la première moitié du film, enchevêtrement de scènes sans lien ni point de vue clair, difficile d'en vouloir aux acteurs dans ce contexte...mais c'est raté

C'est du classique. Même pour André Téchiné, c'est du classique. C'est donc du classique de chez classique. Récit linéaire, distancié. Alors, me direz vous, pourquoi aller regarder au cinéma une histoire qu'on connait tous pas cœur, et depuis si longtemps! Combien de fois avons nous vu à la télévision cette Némésis, cette Renée Leroux enragée après celui que, des décennies durant, elle a voulu voir juger? Eh bien, parce que c'est un bon film, tout simplement.... excellemment interprété. Par Catherine Deneuve d'abord. Au fond, c'est la première fois qu'elle interprète une femme de son âge, sans vie sexuelle (certes, elle a déjà été sexagénaire au cinéma.... mais c'étaient toujours des sexagénaires avec un petit grain.) Là, sanglée des tailleurs façon Chanel, clinquants le soir et d'un lie de vin inexcusable le jour, fortement poitrinée, on la prendrait pour Line Renaud..... Pardonnez moi Catherine! Notre Tsarine est magnifique, comme d'habitude. Par Guillaume Canet, ensuite, qui a un rôle un peu plus lourd que ceux qu'il assume d'habitude -plus ambigu, plus antipathique- et s'en tire fort bien. Pour Adèle Haenel qui traduit bien le mal être de cette jeune femme qui, au fond, ne sait pas ce qu'elle veut. En révolte perpétuelle contre sa mère Il y a cependant quelque chose qui me gêne. Le scénariste, qui n'est autre que le frère d'Agnès, a gommé de l'histoire ses sœurs -et lui même. D'une certaine façon, on le comprend. Mais cela recentre l'intrigue sur une rivalité mère /fille unique, un couple très fort, alors que dans la réalité, il y avait la fratrie, et Jean Charles Leroux en particulier: quand une mère et une fille s'entendent mal, et qu'il y a un homme dans la famille, il joue forcément un rôle. Finalement, on s'écarte de la véritable affaire pour traiter d'un de ces désordres familiaux que Téchiné aime illustrer: une mère mondaine, très féminine, tout occupée de sa vie sociale -animer ce casino hérité de son mari. Une fille un peu garçon, sportive, passionnée par l'Afrique, qui s'est toujours crue négligée, mal aimée. On la met à la danse classique, on l'exhibe avec son joli tutu dans les réceptions familiales... la petite fille qui interprète Agnès enfant rend de façon saisissante le côté traqué, traqueur de cette gosse qui voudrait plutôt se cacher, être ailleurs, que jouer les singes savants. Sa mère ne s'en est pas rendu compte? Non. Agnès devenu femme veut toucher sa part d'héritage, non pas tant pour en faire quelque chose que pour exister indépendamment de sa mère. Mais Renée ne veut pas se dépouiller de cet argent qui lui permet de maintenir à flot un casino qui bat de l'aile. Finalement, un grand malaise enfantin va se résoudre en une sordide question d'argent. Le bellâtre, l'homme à femmes qui vit toujours en partie avec son ex et mère de son fils et a une maitresse officielle, va jouer sur du velours, après avoir tenté de circonvenir la mère, dont il est l'avocat, et dont il espère devenir le second, le directeur des jeux. Renée sait juger les hommes: elle a très bien évalué l'arrivisme de son protégé, alors il s'attaque à la fille, et là, c'est trop facile. Juste retour des choses: s'il a poussé Agnès à trahir sa mère, c'est son propre fils qui, trente ans plus tard, le trahira (malheureusement cette dernière partie, qui relate les récents procès, n'est pas à la hauteur du reste. C'est du niveau série TV Ce qui est certain, c'est que Renée a beaucoup aimé sa fille, à sa façon. A part la fin, c'est fin, c'est fouillé, c'est psychologiquement d'une grande justesse. Des couples mère /fille qui s'aiment mais sont incapables de se rencontrer sans se frotter, sans s'affronter, il y en a..... légion, et au fond c'est cela qui a intéressé le réalisateur -et qui nous intéresse. C'est la qualité Téchiné quoi!

Histoire vraie. Réalisation trop mécanique par rapport aux faits, dommage. 2 étoiles et demie.

Il y a tous les ingrédients pour faire un bon film : une bonne histoire,
un bon réalisateurs, 3 bons acteurs et pourtant la mayonnaise ne prend pas.
La faute à un manque de moyens (très mauvaise reconstitution des années 70 sur la côte d'Azur avec un casino improbable...), ou d'intérêt de Téchiné qui ne cesse de répéter que c'est une commande ?
Canet est plutôt bien, essayant de défendre son personnage de manipulateur, mais Adèle Haenel
n'est pas crédible, ni sensuelle, ni émouvante. Elle est très embarrassante dans une danse africaine
qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Deneuve semble mal à l'aise, ne sachant pas trop ce qu'elle joue, sauf à la fin ou ressemblant enfin à une vieille dame elle devient émouvante. Mais c'est un peu tard, hélas...