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    The Last Face
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    2,1
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    83 critiques spectateurs

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    Clémentine K.
    Clémentine K.

    169 abonnés 1 427 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2017
    Je ne comprends pas qu'on puisse mettre autant de mauvaises critiques à un film aussi beau. Si on arrête un peu de prendre en considération ce que Sean Penn a fait de faux, ou les idées qu'il avait envie d'exprimer au moment de réaliser ce film qui n'allaient pas forcément dans le sens de l'esprit de tout le monde, alors seulement on pourrait apprécier à quel point ça a été bien filmé, à quel point on met le doigt sur la beauté présente mais aussi sur l'horreur des guerres, sur les couleurs, la photographie, le cadre, les idées, le jeu d'acteurs etc. Peut-être devrions-nous nous laisser un peu porter par une simple histoire et par une fin complètement dévastatrice même si elle prend en compte un seul individu et non tout ce peuple qui souffre. Les histoires d'amour arrivent, même pendant la guerre et Sean Penn a su tirer sur la corde sensible.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 janvier 2017
    The Last Face est un excellent film, à voir les réactions de la presse je me rend compte que la France n'est pas prêt de traiter les guerres contemporaines au Moyen Orient et d'Afrique en tant que fiction. Ou alors c'est l'histoire d'amour qui ne passe pas !? Mais pourtant Sean Penn nous offre belle et bien une histoire d'amour avec un fond de guerre.
    L'histoire a serte deux, trois petites lacunes mais la réalisation ose, je pense à tous les plans contemplatifs sur des visages, des insectes, des mains... qui montrent bien que le film est centré sur l'Homme avec un grand H et non sur la guerre. D'ailleurs un des personnages justifie ce parti prit du réalisateur en disant que l'important c'est que les populations victimes de la guerre continuent de sourire, de danser, d'aimer et de vivre. Sean Pen nous offre une ode à l'humain et vous critiquez ça ? Oui le discours de Wren à la fin n'est peut être pas le meilleur, il est loin d'être aussi poignant que celui de Charlie Chaplin dans "The Dictator" mais l'importance de cette scène n'est pas le discours mais sa réaction face au confort et à la bourgeoisie.
    L'histoire d'amour n'a pas plu ? Mais pourtant elle est importante car sans elle ce film serait "un documentaire" et elle amenée de manière plus original que la plupart des productions Hollywoodienne.

    The Last Face n'est pas le film de l'année, ne marquera pas l'histoire du cinéma mais il n'est pas pour autant mauvais, il fait réfléchir et reste un très beau film.

    Alexandre
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    267 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 janvier 2017
    Un étalage de grands sentiments, certes, mais aussi et c'est bien plus grave l'indigence des dialogues, l'inanité du projet du film qui plaque les contradictions d'une histoire d'amour sur celles de l'action humanitaire, la laideur de la mise en scène et le flot de bonnes intentions. Ridicule, obscène, indécent, raté.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 janvier 2017
    Je ne comprends pas les critiques si négatives du film. Incompréhensible! Acteurs grandioses, sujet traité avec justesse et dignité. Belle histoire d'amour mais âmes sensibles s'abstenir.
    Critik D
    Critik D

    144 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2017
    J'avoue n'être aller voir ce film que parce qu'il avait été réalisé par Sean Penn, la bande annonce ne m'avait pas vraiment convaincue et je n'étais pas très emballée par les deux acteurs principaux. C'est donc sans grande attente que je me rend à cette séance. Si on laisse un peu de côté l'histoire d'amour, à laquelle je n'ai pas prêté grande attention, c'est un très bon film. La réalisation est superbe et nous plonge parfaitement dans l'univers des personnages, l'histoire autour de médecins du monde et ses missions m'a beaucoup plût, et la musique d'Hans Zimmer vient sublimer tout ça ! Je pense avoir maltraité les accoudoirs durant plusieurs scènes où ils sont cernés par les rebelles sans savoir s'ils vont y arriver. Certains événements sont choquants et poussent à la réflexion sur bien des sujets. Je me suis remise en question plusieurs fois, et définitivement ce sont des personnes que j'admire car je ne pourrais pas faire ça. Le film est beau autant par ses images, ses paysages, ses décors que par son histoire et sa morale. Le film a été une réelle surprise pour moi, j'ai passé un très bon moment.
    Franck
    Franck

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2017
    En voyant les notes, je suis obligé de faire un commentaire. Charlize Theron est grandiose et le film magnifique. Ame sensible d'abstenir. Pour moi et des meilleurs film de ce début d'année
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 11 janvier 2017
    J’ai du mal à savoir, après avoir visionné ce film, le message qu’a voulu faire passer le réalisateur Sean Pean. Est-ce pour sensibiliser le spectateur à la cause humanitaire et aux horreurs de la guerre civile, on suit une équipe de médecins du monde portant assistance aux victimes d’une guerre civile dans le Libéria, ou n’est ce que le prétexte à une histoire d’amour impossible entre deux médecins Wren Petersen (Charlize Theron) et Miguel Leon (Javier Bardem). Entre des images difficiles des interventions de cette équipe humanitaire, des opérations chirurgicales bien gore ce qui a valu une interdiction au moins de 12 ans, on suit cette relation amoureuse chaotique assez esthétisée par l’image. Cette confusion de genre romantico gore par un montage alternant entre opération sur le terrain et retour à la vie normale est assez maladroite car elle place le spectateur à distance, rendant le film au final assez superficiel. En outre, Sean Pean grossit parfois le trait notamment avec la scène d’horreur finale lorsque un petit groupe de combattants arrive dans le camp humanitaire, ça arrive comme ça, c’est assez grossier, comme si le réalisateur avait ajouté cette scène exprès pour insister sur le pathos. En tout cas, the last place est une bonne publicité de 2h11 pour l’association humanitaire Médecins du monde (ce qui n’est pas un mal non plus).
    selenie
    selenie

    5 510 abonnés 6 032 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 janvier 2017
    Si on ne doute pas de la sincérité de l'entreprise il faut bien avouer que ce film est le premier de Sean Penn où le réalisateur se prend les pieds dans le tapis. A force de vouloir forcer la main on tombe trop souvent dans l'esbrouffe et la caricature. Penn signe un film bancal qui veut à tout prix dénoncer quitte à devenir démonstratif jusqu'à en devenir moralisateur et démago. Si on pourrait laisser passer sur le fond (la sincérité du sujet aidant) on est pourtant otage d'une mise en scène boursoufflée parsemée d'effets de styles et/ ou visuels souvent laids et/ou inutiles. Grosse déception...
    Alix Jo C.
    Alix Jo C.

    2 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 janvier 2017
    On retiendra avant tout l'action de ces médecins urgentistes qui, au péril de leur vie, n'ont qu'un but : sauver des vies humaines.
    Les images sont parfois assez dures mais il faut accepter ce que l'être humain est capable de réaliser dans sa folie meurtrière.
    Une histoire d'amour à rebondissements divinement bien interprètée par une Charlize Theron et un Javier Bardem sur fond de guérilla. À voir absolument...
    ffred
    ffred

    1 514 abonnés 3 970 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 janvier 2017
    Incroyable que ce metteur en scène, autrefois talentueux (The pledge, The Indian Runner, Crossing guard), ce soit confondu dans quelque chose d’aussi mauvais goût. Une histoire d’amour sur des images horribles, des scènes insoutenables, les ravages de la guerre civile au Liberia, filmée comme un spot de pub pour une ONG ou pire, comme une pub pour parfum tournée par Terrence Malick (à qui on pense très souvent). A chaque instant, on s’attend à voir sortir Charlize Theron (qui fait ce qu’elle peut avec Javier Bardem) de sa tente et nous balancer « J’adore Dior » ! Flous artistiques, ralentis sur belle musique (très envahissante de Hans Zimmer), dialogues improbables, voix off horripilante, acteurs français très mauvais (Adèle Exarchopoulos, Jean Reno), mise en scène pompeuse et racoleuse, clichés à n’en plus finir… Bref, ce film est un véritable calvaire. Un véritable affront aux africains et à leurs souffrances. On n’ose penser à ce que cela aurait donné dans d’autres mains. Le plus mauvais film de Sean Penn et sans doute le plus mauvais de cette année qui pourtant vient juste de commencer. A fuir !
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    387 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 janvier 2017
    Tout d’abord, cette histoire d’amour entre Bardem et Theron sur fond d’aide humanitaire dans les pays africains ne fonctionne absolument pas. Tous les acteurs donnent de leur personne pour être totalement à côté de la plaque, ce qui rend toute émotion impossible. D’ailleurs, la mise en scène de Penn n’aide pas du tout – loin de là – car elle possède une lourdeur inqualifiable, multipliant les effets d’une rare laideur, des flash-backs stupides et des scènes d’horreur (la guerre, c’est mal !) d’une niaiserie sans pareil.
    Blog Be French
    Blog Be French

    33 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 mai 2016
    Le VRAI navet de Cannes 2016 ! L'Étron d'Or revient sans conteste à Sean Penn pour The Last Face, pathétique histoire d'amour entre Javier Bardem et Charlize Theron (on est triste) au milieu des guerres africaines depuis un camp de Médecins sans frontières. À travers une réalisation clipesque bercée par un composition artificielle de Hans Zimmer, le réalisateur d’Into the Wild compile les liens de mauvais goûts, entre scènes d'amour torrides et tripes exposées au grand air. En même temps quand tu entends Jean Reno déclarer « It’s not grabbbing… It’s loving ! » dans le plus grand des calmes et voir commencer le film par un carton introductif disant « Rien n'est plus terrible que les conflits ayant lieu en Afrique… Si ce n'est l'amour impossible entre un homme et une femme », tu sais à peu près à quoi t'en tenir !
    Christoblog
    Christoblog

    748 abonnés 1 621 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 janvier 2017
    Oui, The last face est bien le pire film que j'ai vu dans mon existence de cinéphile.

    Certains films sont mauvais, d'autres ratés, ou énervants parce que prétentieux. The last face est tout cela à la fois, et bien plus encore : il est haïssable.

    Je ne sais pas trop par où commencer tellement le film multiplie les ignominies, alors je vais commencer par le début.

    Le carton introductif du film donne le ton (je cite de mémoire) : "pour un occidental, le meilleur moyen de suspendre les guerres est d'envisager l'impossible amour". OK, les habitants d'Alep apprécieront : quand Bardem batifole avec Charlize Theron, les horreurs sont moins horribles. Dégueulasse.

    La façon esthétisante qu'à Sean Penn de filmer les ravages de la guerre en Afrique est à vomir : c'est non seulement une insulte au continent noir, mais aussi à l'intelligence du spectateur. Respecter la souffrance des peuples impliquerait de poser sa caméra et de regarder, plutôt que de se regarder (le nombril) comme le fait ce film immonde.

    Un des sommets du ridicule est atteint quand sont envoyés dans les airs des dizaines de cylindres d'air chaud : on dirait une animation de GO du club Med dans un camp de réfugiés, c'est scandaleux.

    L'histoire d'amour est plaquée, mal jouée, dans un style basé sur les ralentis et les clins d'oeil extatiques qui ressemblent à du Malick de pub pour shampoing. Mais le pire du pire est peut-être l'ahurissante médiocrité des seconds rôles : Adèle Exarchopoulos est nulle, et Jean Reno s'offre deux répliques ridicules dont le public se gausse immanquablement.

    Je crois que c'est la première fois de ma vie que j'ai eu l'irrésistible envie de siffler le film pendant sa projection.

    On devrait rembourser les spectateurs qui ont vu The last face, et leur verser une prime pour préjudice d'anxiété : le film est à la fois une insulte au bon goût et à la morale.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 janvier 2017
    Sublime... j'évalue rarement LES films sur AlloCiné, mais je n'ai jamais ressentie autant d'émotions que dans ce film. Une Charlize Theron émouvante, UN scénario bouleversant autant par l'histoire d'amour que par ces atrocités de la guerre... CE film restera dans mon top 3 des meilleurs films que j'ai vu. SI vous hésitez...foncez :-)
    Flaw 70
    Flaw 70

    254 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 janvier 2017
    Intronisé navet de la compétition officielle du Festival de Cannes 2016, The Last Face est un film mort-né. Dès sa première projection, le verdict à été sans appel, un film honteux, répugnant et qui exploite la misère humaine au nom d'une vision suprématiste et ignorante hollywoodienne qui utilise la guerre pour emballer une niaise histoire d'amour. Une haine unanime qui attise cependant une curiosité maso de voir les l'étendue des dégâts. Surtout que le film est réalisé par Sean Penn qui n'avait pas connu de faux pas jusque là et qui a offert de très bons morceaux de cinéma comme The Indian Runner ou Into the Wild en passant par The Pledge. 4 films réalisés avant ça et 4 réussites donc qu'a-t-il pu se passer pour que The Last Face soit autant une catastrophe ?

    Dès le départ, le carton d'ouverture qui présente la guerre au Soudan et au Liberia, là où se déroule la majeure partie du film, se révèle problématique. Mettant sur un pied d'égalité la brutalité de la guerre à l'amour impossible entre un homme et une femme. Déjà que comparer la guerre et sa violence à l'amour est extrêmement déplacé mais pourquoi l'amour entre un homme et une femme ? L'amour de deux femmes ou de deux hommes n'est-il pas aussi légitime ? Tout les problèmes du film peuvent être résumé par ce simple carton d'ouverture, qui brille par sa naïveté. Car il ne cherche pas à être irrespectueux ou déplacé, il brille simplement par sa sincérité ignorante et c'est peut être pire car on est face à un film qui parle de choses qu'il ne comprend pas et ne cherche pas à comprendre. L'exploitation de la misère humaine, la dépossession de la souffrance des opprimés qui ne s'incarne ici que par le regard des riches occidentaux et etc. Tout ça n'est pas voulu par ce film, qui n'est pas machiavélique mais juste terriblement maladroit.

    Contrairement à ce que l'on a pu lire, le film n'est pas délibérément répulsif dans son portrait, il n'est pas volontaire dans son opportuniste, il s'appuie sur les meilleurs intentions du monde mais comme l'on dit sur les bonnes intentions, elle pavent le chemin qui mène à l'enfer. Car ici l'enjeu principal sera le couple formé par Javier Bardem et Charlize Theron, pas le conflit qui prend des milliers de vies dans le pays où se déroule le film. La souffrance ne s'incarne qu'à travers se couple, les rebondissements, le drame et etc ne passe qu'à travers eux au point de tomber dans un final empli de malaise tellement le message que véhicule le film est vicié mais que celui-ci ne semble pas s'en rendre compte. Et c'est comme cela sur beaucoup de passages du film qui vient réduire le malheur humain en toile de fond d'une amourette adolescente et mal écrite. Car même l'histoire d'amour que le film tente de dépeindre n'est pas convaincante. Les dialogues sont risibles de nullités et le tout s'impose par son extrême lourdeur mais c'est la psychologie déplorable des personnages qui choquent le plus. Il ne fait aucun doute que les médecins qui opèrent dans ce genre de conflits trouvent une idylle pour palier à la violence de leurs quotidiens, l'histoire de The Last Face a déjà du avoir des précédents mais c'est la manière de traiter l'histoire qui se révèle dérangeant notamment à travers ceux qui l'incarne. Montrer l'amour malgré la mort aurait pu avoir un certain intérêt si les personnages féminins n'étaient pas totalement réduites à ça. Les deux seuls personnages féminins à avoir un minimum de développement ne sont réduites qu'à des groupies du médecin charismatique qui peut tous ce permettre car il est irrésistible. Le film en devient très sexiste dans sa vision du couple avec l'homme quasiment irréprochable qui se sacrifie, lui et son amour, pour la cause à laquelle il croit alors que la femme n'est que l'amoureuse transie qui ne se définit que par lui, ou dans une moindre mesure à son père.

    Dès la première voix-off du film, elle parle de son père, s'identifie à lui, elle explique clairement qu'elle est son héritière et qu'elle est ce qu'elle est grâce à lui mais qu'elle tente de s'affirmer pour ne pas être la "fille de". Sauf qu'elle ne va s'affirmer qu'à travers l'homme qu'elle aime, disant bien : "Avant de le connaitre je n'étais que l'idée de moi-même, je n'existais pas". Ce rapport de la femme par rapport à l'homme est totalement gerbant et pour le coup voulu par le film car il lui donne souvent le rôle de la "méchante incompréhensive", notamment à travers la scène où le personnage de Bardem l'humilie gratuitement alors qu'elle avait tout les droits de lui en vouloir. Et ce constat n'est pas vraiment aidé par le casting, Charlize Theron jouant bien trop souvent son personnage comme l'amoureuse aveugle qui regarde son homme la bouche entrouverte et les yeux rêveurs. Même si elle arrive ici et là, à trouver la justesse et transcender l'écriture nauséeuse de son personnage. Par contre, Javier Bardem est très bon. Il transmet bien les nuances de son personnage et arrive à le rendre aussi attachant que détestable. D'une certaine manière il laisse plus entrevoir les défauts de son personnage par la justesse de son jeu que ce que l'écriture imposait. Le reste du casting par contre n'arrive pas à suivre la cadence, Adèle Exarchopoulos reste dans la prestation vénère qui la caractérise, elle ne fait pas évoluer à son jeu et n'est pas aidée par un personnage honteusement écrit. Mais la palme revient à la prestation totalement dépassée de Jean Reno qui ne sait pas ce qu'il fait là et qui récite ses lignes sans la moindre conviction.

    Après tout n'est pas à jeter dans The Last Face. Visuellement le film se montre très abouti, en grande partie par la sublime photographie de Barry Ackroyd qui apporte un cachet indéniable à l'ensemble. Et par le passé, Sean Penn à déjà prouvé être un metteur en scène attentif et certaines scènes sont saisissantes par leurs sens du détail et du réalisme, la reconstitution des moments de guerres, des blessures et des opérations sont impeccables et donne un côté très crue et consciencieux sur le plan technique. Le film est très beau à regarder et fait preuve d'un savoir-faire dans la mise en scène, certains plans sont très travaillés, les mauvaises langues pourront dire que cela fait pub télévisé, mais c'est un style vers lequel Penn se tourne depuis Into the Wild. Il a une manière très esthétique et naturaliste de vouloir filmer ses pamphlets humanistes, se rapprochant du cinéma de Malick sans en atteindre la grâce mais bénéficiant d'une certaine maîtrise. Il y a aussi de bonnes idées ici et là, notamment dans certains passages quand il floute le décor pour que seuls les deux personnages apparaissent nette au milieu de la foule, symbolisant leur union ou encore avec certains plans très travaillés et qui marque la rétine. Dommage qu'il se contente de passer en boucle la même chanson des Red Hot Chili Peppers pour faire sa B.O., se qui se montre vite agaçant.

    The Last Face est sans aucun doute un mauvais film. Maladroit et involontairement déplorable sur le plan moral, le film n'est qu'une accumulation de moments gênants et de malaise qu'il ne contrôle pas. Le fait que ce ne soit pas voulu n'est pas excusable mais tant à nous rendre désolé face à autant d'ignorance et de complaisance dans cette vision que le film transmet. Pour autant, l'érigé comme la plus grosse insulte de l'histoire du cinéma est un peu exagéré, la maladresse est un défaut mais pas un des plus graves surtout que ceux qui ont été les plus virulents sur le film ne sont pas nécessairement les mieux placés pour s'imposer en objecteur de conscience, surtout qu'ils se retrouvent dans la même position qu'ils reprochent au film, parler de quelque chose qui ne les concernent pas et qu'ils ne comprennent pas. Donc pointer les défauts évidents du film est une chose, mais le faire correctement en est une autre car même si la démarche se fourvoie et devient ratée, elle reste sincère et loin d'être malfaisante. La seule chose de vraiment répugnante est la vision misogyne du couple, et pour le coup c'est bien trop appuyé par l'écriture lourde et souvent ridicule. Mais tout n'est pas à jeter, la réalisation reste maîtrisée et souvent très belles tandis que les deux acteurs principaux arrivent par moments à avoir leurs moments de grâce.
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