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    L'Homme irrationnel
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    448 critiques spectateurs

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    De smet M.
    De smet M.

    10 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 septembre 2015
    Cela fait maintenant dix ans que, chaque année, sans entrain, on va voir — cette expression n’a jamais été aussi vraie, tant on regarde peu ces films — le dernier Allen. Tous ont ceci de commun qu’ils se laissent aller à une facilité navrante de schématisation, suçant une idée jusqu’à la moelle et, s’il y en a un ou deux qui sortent du lot (citons Whatever Works pour son cynisme et Vicky Christina Barcelona pour sa sensualité), ils renvoient malgré tout à la caricature de lui-même qu’est devenu Woody Allen depuis Match Point : un névrosé amoureux surjouant son rôle.
    Or c’est exactement de cette façon grossière que débute Irrational Man : un professeur de philosophie dépressif, naturellement alcoolique, vaguement suicidaire et passablement — apparement — émoustillant pour la midinette d’amphithéâtre classique arrive sur le campus et va tout chambouler. Citations sur citations, devoir masturbateur qui s’intitulent certainement « essais critique sur la Critique de la Critique critique » constituent le quotidien de Abe, entre deux rasades de scotch. Pourtant, aussi énervant sur papier qu’il soit, la bonhomie étonnante de Joaquin Phoenix donne d’emblée à son personnage un caractère certes crâneur mais pas tout à fait perdu : déjà un humour devenu inhabituel chez Allen s’en dégage, humour qui suintera de ce personnage petit à petit comme pour se déverser dans l’ensemble du film. Ce qui étonne d’ailleurs au début, c’est la manière dont Allen se joue de ses clichés, alors même qu’on le pensait tout à fait incapable de se rendre compte que ses personnages en étaient. C’est justement par eux qu’il nous fait rire : cette scène où de jeunes étudiants s’extasient, du fond de leur cossu manoir, devant un pistolet, évoquant avec malice « la roulette russe » pour, une seconde plus tard, faire sous eux lorsque Abe, lui, ose le dangereux pile-ou-face en est un bon résumé.

    Mais si tout cela est plaisant, il ne suffit pas de sourire pour juger un film comme bon, d’autant que cet humour-là se fait encore un peu lourd et pour tout dire, on s’inquiète toujours sur la suite.

    Heureusement, quelque chose se passe et vient tout changer [...]

    Suite de la critique sur Pours Cinéphilie
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 octobre 2015
    Après deux films réussis (Blue Jasmine et Magic in the Moonlight), Woody Allen revient avec un nouveau film lui aussi réussi. Le scénario semble banal et simple : un prof de philosophie dépressif, joué par un excellent Joaquin Phoenix, atterri dans une petite université de la côte ouest des États-Unis, où il fait la connaissance d'une jeune étudiante étonnante (sublime Emma Stone) et entame une liaison avec l'une de ses collègues prise dans un mariage bancal (Parker Posey toujours parfaite dans ses seconds rôles). Mais, c'est sans compter sur la géniale inventivité de Allen qui fait passer son film, en un instant, de la comédie universitaire, à la romance, pour finir en film noir hitchcockien. L'Homme irrationnel est un film cynique, plein d'élégance et d'humour, qui traite des thèmes favoris du réalisateur: la morale, le hasard et la mort. Un petit film (par sa durée, bien sûr) mais grand par sa réussite, qui peut se résumer ainsi: un petit guide improbable et surprenant sur le crime parfait !
    claranat
    claranat

    2 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 octobre 2015
    Woody Allen toujours et encore . J'adore . Je suis fan . Une ambiance, un jeu d'acteur, de l'inattendu ...
    Anne M.
    Anne M.

    64 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2015
    Dès les premiers plans on reconnaît la touche inimitable de Woody Allen : un fond de jazz, un humour grinçant et surtout un ton léger, presque désinvolte pour une histoire racontée dans un rythme rapide sans temps mort.

    "L'homme irrationnel" est à la croisée des chemins, entre comédie cynique, film à suspens façon Hitchcock, bavardages existentiels et histoires de couples. Le résultat est un film qui rappelle je trouve "le sortilège du scorpion de jade" ou "Scoop" dans sa façon de mêler humour noir et suspense .Woody Allen trace un portrait au vitriol de l'intellectuel dépressif et moralisateur et accorde une fois encore une belle place à Emma Stone.

    Film à savourer sans modération.
    Macaron16
    Macaron16

    9 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 octobre 2015
    Avec L’homme irrationnel, Woody Allen, prouve, une fois de plus après 50 années de carrière et près de 60 films, qu’il est peut-être un artiste mais surtout un grand professionnel du "film making". C’est aussi la force du cinéma américain de ne pas vouloir systématiquement produire de chefs-d’œuvre, mais de se contenter de beaux produits finis. Le cinéma est aussi une énorme industrie après tout.
    L’homme irrationnel, avec tous les ingrédients d’un film pour plaire au plus grand nombre, est un beau produit fini : un thème assez passe-partout, une histoire avec un début, un milieu et une fin qui s'enchaînent parfaitement dans une heure trente de film, deux personnages homme-femme excessivement bien joués, un peu d’intellectualisme teinté d’européanisme, un amour "déviant" qui revient à la "norme", le bien qui triomphe du mal, et une chute toute surprenante qui donne au film un ton dramatique que ne laissait pas suggérer un début plutôt léger. Pas de génie dans l’homme irrationnel, sauf si l’on range la carrière du réalisateur dans cette catégorie, ou si l'on considère que produire un film si bien balancé en est un signe. Dans tous les cas, le film nous fait passer un bon moment, n'est-ce pas déjà une très grande réussite ? Après une longue carrière qui sans aucun doute arrive à sa fin, parvenons-nous à propos de Woody Allen à la même conclusion que le personnage joué par Emma Watson : spoiler: a t-il fini par comprendre qu’il était moins anti-conformiste qu’il ne croyait ?
    Laurent C.
    Laurent C.

    240 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2015
    "L'homme irrationnel", c'est Abe Lucas, un professeur de philosophie, fraîchement débarqué dans une université provinciale, posée contre la mer. Il souffre de mélancolie, depuis la mystérieuse disparition de sa femme, une mélancolie sourde qui l'empêche d'écrire et d'espérer. Sur les conseils de sa collègue, Rita Richards avec laquelle il flirte sans conviction, il choisit pour muse la délicieuse Jill Polard, formidablement interprétée par Emma Stone. Woody Allen revient en force avec quelques films décevants, voire ennuyeux, en dehors du très brillant Blue Jasmine. Il mène son nouveau fil avec brio et intelligence quittant les univers européens pour revenir à son pays d'origine, les Etats Unis. Chaque détail du scénario, a priori sans intérêt pour l'histoire, est d'une importance capitale. Ainsi, le réalisateur construit un récit précis et magistralement ficelé. Le titre énigmatique s'éclaire à la fin du long métrage qui constitue en quelque sorte l'histoire d'une psychopathie ordinaire. La photographie et la lumière servent d'écrin à des personnages complexes, tout aussi attachants que détestables, sur le fil en permanence, dans une société guindée. Allen sort enfin de ses propres affres psychologiques pour tourner autour de ses personnages. Tout est intelligent, rien n'est jamais excessif, et c'est sans nul doute la capacité du réalisateur à l'épure qui rend le film si réussi. Le spectateur frissonne autant qu'il rit, alors que peu à peu la folie du héros devient dangereusement évidente. Bref, "l'homme irrationnel" est un film truculent et délicieux, qu'il faut savourer à pleine bouche.
    Fritz L
    Fritz L

    164 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 octobre 2015
    « Le rassurant de l’équilibre, c’est que rien ne bouge. Le vrai de l’équilibre, c’est qu’il suffit d’un souffle pour tout faire bouger ». Ce n’est pas Woody Allen qui contredira Julien Bracq, avec « L’homme irrationnel » tant le film joue avec l’équilibre. A un point tel que c’en est fascinant et envoûtant.

    Avec « Match point », on avait découvert un travers nouveau chez le réalisateur, le cynisme, celui qui tend à flirter sciemment avec l’immoralité, hypocritement lissée au point de la cautionner. Avec « L’homme irrationnel » Allen retrouve cette veine, et disons cette verve qui amuse plus qu’elle ne dérange.

    De cette incroyable facilité scénaristique, où le sentiment culpabilité est malmené, on touche aux questionnements existentiels de l’amour (de soi, celui qu’on porte à l’autre), de l’ambition (courir après sa réputation, conquête de l’inaccessible) et de l’estime de soi (fatuité, égocentrisme). La narration croisée en voix-off de Abe et Jill fait se juxtaposer le raisonnement à savoir qui porte la plus grande responsabilité. Allen ne tranche pas, goguenard, il laisse le spectateur se triturer les méninges, il le veut réactif. Et cela fonctionne, la salle était partagée, certains (face à une situation aussi désopilante) riaient, les autres gênés se recalaient constamment dans leurs sièges. Ce malaise palpable tient à l’écriture et à la construction du récit. Pas d’appesantissement, pas de verbiage, mais au contraire une vraie fluidité dans l’action et la parole, pour livrer un film au parfait équilibre.

    Ce même équilibre que l’on retrouve chez l’antinomique duo d’acteur, entre un imposant Joaquin Phoenix bouffi, imbu de sa personne et de la fraîche Emma Stone qui sous son apparente fragilité révèle un tempérament sombre. Leur talent respectif, couplé à la subtile direction d’acteur en font d’ors et déjà un couple de légende pour le cinéma.

    « L’homme irrationnel » est l’un des meilleurs films du cinéaste, il semble à l’apogée de son art, gommant de fait ce qui agaçait parfois chez lui ces derniers temps, discours en creux pour « Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu », maniérisme allenien de son « Magic in the Moonlight » ou encore paresse de « Minuit à Paris ». Il touche ici sur la forme (exception faite de la photo toujours trop saturée) et le fond, au subtil mélange d’un film grand public intelligent et caustique, un vrai travail d’équilibriste !
    cylon86
    cylon86

    2 298 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 octobre 2015
    Après le séduisant "Magic in the Moonlight", Woody Allen retrouve Emma Stone pour un film qui ne semble pas payer de mine mais qui s'avère bien plus profond et intelligent qu'il ne le laissait paraître. En plus d'être une étude psychologique (et philosophique) de caractère, "L'Homme Irrationnel" s'aventure dans le polar, façon Woody Allen. Et à peine a-t-on le temps de se rendre compte où le cinéaste va aller qu'il est déjà ailleurs. Imprévisible, surprenant et teinté d'une bonne dose de cynisme, le film brille par cette façon légère qu'il a de traiter de thèmes intelligents et de nous amener vers une conclusion logique mais surprenante. Loin de se répéter bien que brassant les mêmes préoccupations, Allen semble s'amuser et nous livre une œuvre imparfaite mais néanmoins très réussie. L'interprétation magnétique de Joaquin Phoenix et le charme d'Emma Stone n'y sont d'ailleurs sûrement pas pour rien dans cette réussite.
    AHEPBURN
    AHEPBURN

    91 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2015
    Le scénario est ingénieux et mené tambour battant par un duo d'acteurs en grande forme. Emma Stone talentueuse et séduisante (alors que dans Spiderman je n'avais pas vu son potentiel). Phoenix excellent comme à son habitude. Je recommande ce film plaisant est une réussite
    Marc  Régis
    Marc Régis

    30 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2015
    Jouissif, une grande pêche... Une histoire qui vous tient en haleine jusqu'au bout. Du cinéma!!!
    Jo R
    Jo R

    23 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2015
    On se régale! " la philosophie c'est de la masturbation verbale " tout est dit en une phrase.
    Joaquim Phoenix et Emma Stone sacré duo. La fin est presque trop courte tant l'histoire de Woody est géniale.
    Regis D
    Regis D

    26 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 octobre 2015
    Toujours cette légèreté, cette lumière. Emma et Joaquim, de par leur charme, mais aussi leur jeu font que le film fonctionne.
    Comme souvent, ce sont les personnages qui sont intéressants, l'intrigue n'étant qu'un liant, sans trop d'intérêt selon moi.
    En fait, il y a un intérêt, je dirais qu'il s'agit du traitement de cette intrigue, qui peut être sérieuse, dans cette légèreté qui sera paradoxale.
    C'est tjrs sympa à regarder du Woody
    papalou
    papalou

    14 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 octobre 2015
    Woody nous livre une production plus complexe que son précédent Magic Moonlight et surtout en phase avec le discours névrosé des personnages de Woody.... Avec une spécificité ... Le verbe c'est du bull shit, l'action est salvateur!
    Il y a un peu de Match point... Mais pas aussi radical et glaçant ....
    Joaquim Ph ce glisse assez bien dans ces personnages névrosés et dépressif pour exploser dans l'abjection et la détermination de son besoin d'action pour donner du sens à sa vie!
    Emma stone....excellente et je suis partagé par l'incarnation d'une Amérique puritaine et porteuse de la morale....ou par le vecteur de la morale....
    Pourtant tout ne doit pas justifier nos actes....
    La chute est à double titre délirante, et glissante!
    En regardant ce film Je suis troublé par le parallèle avec la lecture d'un roman graphique espagnole
    Assassin.... Récit d'un professeur brillant et séducteur d'histoire de l'art espagnol spécialiste de l'art macabre de Goya...... Glaçant !
    Je vous le conseille.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 octobre 2015
    Woody Allen dresse le portrait d'Abe et de Jill, un thriller romantique manié avec une main de maître. On reconnait bien la patte du réalisateur et on en profite. La philosophie nous offre des moments de réflexion tout en nous permettant d'apprécier un film par un autre biais : on ne s'intéresse plus forcément aux actions mais à tout ce qui nous amène à agir... Suivez le lien !!!
    Michel C.
    Michel C.

    244 abonnés 1 390 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 octobre 2015
    Attendu au tournant, Woody ne déçoit pas !!! Vraiment j'ai apprécié cette nouvelle proposition : musique excellente, belles photos, mais surtout un scénario incroyable... renversant !!! Emma Stone - nouvelle muse de Woody - est attachante en étudiante amoureuse (perso, je trouve son rôle génial jusqu'au moment où elle ne sait rien, et farfelu ensuite) mais Joaquim Phoenix est parfait - philosophe la journée, dépressif au départ, un peu porté sur le scotch, épanoui en seconde partie de film....Dans la droite ligne de "match point" ou "scoop", une réussite qui devrait cartonner.... Excellent !! **
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