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    The Neon Demon
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    3,1
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    487 critiques spectateurs

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    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    600 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2016
    "The Neon Demon", c'est un ovni. Un film où les parti-prix radicaux du réalisateur, qui signe sans doute son meilleur film, servi par une esthétique plastique saisissante, dénoncent le vice prononcé de la beauté féminine. Un Alice au Pays des Merveilles dans le monde de la mode où l'on découvre l'envers du décor de l'American Dream, à l'image de "Maps to the Star" de Cronenberg (l'aspect visuel en moins) qui transgressait déjà les idées reçues. Là, on découvre une jeune pousse fragile qui croit en ses rêves débarquant dans un monde de grand qui la dépasse par ses règles et son impureté. Et bien qu'elle soit présentée comme une beauté froide sur l'affiche comme dans la bande-annonce, à l'image d'une femme robot, on retrouve bien vite toute sa candeur et sa jeune vitalité qui la transforme en brebis égarée dans une forêt pleine de loups sanguinaires. Et c'est par cette métaphore là qu’apparaît le film d'horreur. Chaque plan est méticuleusement travaillé ; l'esthétique du réalisateur se greffe dans tous les recoins, allant des scènes surréalistes de boite de nuit ou de défilé au maquillage étonnant de l'actrice principale en passant par le choix des rideaux dans le motel. Les scènes sont longues, comme diluées dans le temps, l'action n'étant absolument pas resserrée. La bande originale de Cliff Martinez est endiablée et créé l'âme vide et sourde du film. Los Angeles devient un terrain de chasse sauvage et imprévisible où l'objectif d'un appareil est la récompense tant convoitée. Les shooting photo sont froids, immobiles, mortifères comme si l'âme des modèles était consumé par l'objectif. La beauté étant éphémère et ce monde de la mode cruel, le résultat ne peut être que plein d’ambiguïté et de non-dit où chacune est prête à tout pour être sur la première place du podium. Le panel d'actrices est étonnant : Elle Fanning, d'abord, est magistrale car elle apporte à la fois de la naïveté jeune et une froideur dérangeante. Jena Malone, qu'on connait des rôles de méchantes ou de grandes gueules, est ici mise en infériorité, simple maquilleuse, ses inspirations sont énigmatiques tandis que sa scène finale est perturbante et marque les esprits. Ses deux rivales, Bella Heathcote et Abbey Lee, beautés fracassantes et effrayantes par leur économie de mimiques et de gestes, forment un duo de taille face à Elle Fanning. Petit caméo remarqué de Keanu Reeves qu'on a tendance à oublier par la relève féminine. La concurrence et l'intransigeance dans ce milieu sont des thèmes réalistes que dépeint ici Nicolas Winding Refn et il les pousse dans leurs extrêmes grâce à une touche prononcée de surréalisme parfois dérangeante. L'esthétique est glauque, les personnages grotesques et le scénario aiguisé : le résultat est hypnotisant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 juin 2016
    Un des films les plus époustouflants que j'ai pu voir cette année ! La mise en scène de Refn est fascinante et la musique incroyable ! A voir absolument !!
    keser
    keser

    18 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2016
    Film à voir comme une oeuvre d'art à tel point que chaque plan est travaillé à la perfection. Une oeuvre majeure de NWR qui emporte le spectateur. La bande son est juste incroyable et colle parfaitement à l'univers étrange.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 187 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 août 2016
    Ralalah… Nicolas Winding Refn… Je ne sais pas si vous connaissez un peu le personnage ou pas, parce que pour le coup, je pense qu’il est difficile de comprendre la démarche de ce « Neon Demon » si on ne connait pas un peu le parcours de son auteur. Et quand je parle de parcours, à dire vrai je parle surtout de son rapport à la presse. Parce que oui, c’est triste à dire, mais j’ai l’impression que plus le temps passe, et plus Nicolas Winding Refn fait des films « méta », où chacun de ses plans et de ses propos n’est en fait qu’une réponse à ce qu’on peut dire de lui dans les médias. Et si je dis que c’est triste c’est parce que je trouve que, plus le temps passe, et plus ses films deviennent de plus en plus vains, malgré le fait que ce gars possède (à mon sens) un remarquable talent. Je pourrais d’ailleurs résumer mon ressenti à l’égard de ce « Neon Demon » ainsi : « certes c’est un film qui démontre remarquablement bien le talent de son auteur mais qui est malheureusement bien trop vain ». D’ailleurs, je pense qu’il faudra être d’une incroyable mauvaise foi pour ne pas AU MOINS reconnaître les qualités de maître plasticien de l’ami NWR. Composition des plans, mouvement, montage, lumière, musique : tout prend corps si harmonieusement entre les mains du réalisateur danois ! On peut ne pas aimer ; on peut ne pas y être sensible ; mais je ne vois pas comment on pourrait renier à ce film là toute cette science et cette inventivité formelles qu’on y retrouve à chaque minute. Personnellement, moi j’y suis sensible. Et pas qu’un peu. De la première à la dernière minute, ce film a été pour moi une véritable orgie, d’autant plus plaisante qu’elle a du sens. Seulement voilà, comme vous pouvez le constater, la note finale que j’attribue à ce film n’est pas révélatrice d’un plaisir ultime. Bien au contraire. Et c’est là que ma critique faite en intro à l’égard du personnage de Nicolas Winding Refn prend tout son sens. Ce gars est tellement mégalo, arrogant et sensible à la reconnaissance sociale, que j’ai l’impression qu’il ne sait plus faire de film pour lui-même et pour ses spectateurs. Non, là, encore une fois, il faut que le Danois transforme son long-métrage en grand justificatif visant à légitimer sa posture et sa démarche auprès de la presse. Ainsi se retrouve-t-on avec un film qui finit par ne s’articuler qu’autour des symboliques et messages qu’entend adresser l’auteur à ses détracteurs, oubliant (volontairement sûrement) d’habiller sa structure d’un peu de chair, d’un peu de sentiment, d’un peu d’humain… Toute l’œuvre ne se résume ici au fond qu’à un discours méta visant à justifier la beauté pure de son cinéma au milieu de ces pantins jaloux qui le méprisent parce qu’ils n’ont pas naturellement la beauté de son cinéma. Alors après, pourquoi pas : ce n’est pas moi qui vais le contredire sur ce point là. S’il l’avait dit en sous-texte dans son film cela ne m’aurait pas dérangé. Mais là le problème c’est que ce n’est pas un sous-texte. C’est le texte. Un texte nu. Un texte sans chair. Un texte sans support. Moi dans ce film, je n’ai trouvé aucun personnage dans lequel me projeter, aucune intrigue dans laquelle me plonger, aucun propos dans lequel cheminer. Non. Tout est lisse et creux. Elle Fanning et ses camarades de jeux ne sont que des poupées de cire au milieu d’un théâtre de son et lumière qui, pendant deux heures durant, rabâchent sans cesse le même propos : « Regardez comme je suis bon ! Bouh aux jaloux ! » Alors certains pourraient dire que l’aspect creux et vain étaient certainement des partis-pris volontaires, afin de mieux critiquer ce monde du show-biz qu’il déteste tant. Certes, mais volontaire ou pas, moi, le creux et le vain ont toujours le même impact sur moi : l’indifférence et l’ennui. A mon sens on peut montrer le vain sans être vain soi-même. On peut montrer le superficiel sans être superficiel. On peut soutenir un propos personnel à travers un propos universel. Nicolas Winding Refn a fait le choix de l’égoïsme : bien lui en fasse. Certains sauront s’en ravir et tant mieux pour eux. Moi, perso, je reste sur la touche. Le NWR de « Drive » me manque et, malheureusement pour moi, je trouve que celui de « Neon Demon » n’en es qu’une pale déclinaison… Quel gâchis… C’est triste…
    Acidus
    Acidus

    642 abonnés 3 667 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juin 2016
    Si il y en a un qui se renouvelle tout en ne décevant jamais (ou presque: cf. "Valhalla Rising") c'est bien Nicolas Winding Refn. La sortie de "The neon demon", son dernier film, était attendu au tournant et, là encore, le cinéaste danois a frappé fort.
    Glamour et violence se mélange dans ce thriller s'ancrant dans le monde de la mode. Sur une intrigue que n'aurait pas renié un David Cronenberg, Winding Refn déploie tout ses talents de metteur en scène pour nous livrer une photographie magnifique à l'esthétique léchée. Ce visuel, dont les jeux de lumière ont beaucoup d'importance, rappelle fortement celui de son précédent long métrage, "Only God Forgives". La bande-son joue un rôle primordial également et l'on retrouve avec plaisir le compositeur Cliff Martinez, déjà présent dans "O.G.F" et "Drive", plus inspiré que jamais. Cette combinaison entre l'esthétisme de l'image et du son donne l'impression, par moment, de regarder un clip musical. spoiler: L'exemple le plus frappant est la montée sur le podium
    . Pour résumer, d'un point de vue formel, "The neon demon" est une beauté rare, unique dans le sens où l'on reconnaît sans hésiter la patte de Nicolas Winding Refn.
    Le fond est plus clivant. Je dois admettre ne pas avoir compris toute la portée du propos du réalisateur et la signification de certains passages. Cela n'empêche pas d'apprécier cette intrigue dont l'intensité se fait progressive. On pourrait lui repprocher quelques petites longueurs durant la première moitié du film. Certains pourront être choquer par la violence de certaines scènes ( spoiler: gore et nécrophilie sont au rendez-vous
    ) mais elles ont leur place dans ce thriller. spoiler: On peut aborder "The neon demon" comme une retranscription contemporaine du mythe de la comtesse Bathory
    .
    C'est clairement un film qui ne nous laisse pas indifférent et dont on ressort secoué. C'est ça aussi le cinéma.
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    231 abonnés 882 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juin 2016
    The Neon Demon n’est pas un film qui se regarde mais qui se contemple comme une véritable oeuvre d’art. Chaque plan est savamment pensé pour reproduire l’esthétique des photos de mode et sera certainement décortiqué dans les écoles de cinéma. La jeune Elle Fanning se montre une nouvelle fois incroyable dans son interprétation. The Neon Demon fera certainement date dans sa carrière déjà bien riche en rôles marquants. Quand à Nicolas Winding Refn, il signe encore une fois un véritable chef d’oeuvre qui surpasse même Drive. L’horreur glacé sied particulièrement au réalisateur qu’on espère retrouver bien vite dans le registre. [lire la critique complète sur le site]
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 juin 2016
    Sans conteste le meilleur film de NWR après le cultissime Drive. C'est magnifique, c'est captivant, c'est gore... c'est Refn, et j'adore ça !
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    299 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 juin 2016
    Oh diable que j'aime Nicolas Winding Refn ! Voilà un type qui fait partie de ces rares réalisateurs qui ont compris que l'esthétique d'un film pouvait dépasser le stade de la simple vitrine technique et servir totalement son sujet. Il avait déjà réalisé plusieurs tours de force ("Pusher", "Vahalla Rising", "Drive", "Only God Forgives") et il confirme encore avec son nouveau bébé : "The Neon Demon". A quoi nous invite donc Refn aujourd'hui ? C'est tout simple : au travers du parcours d'une jeune fille venu chercher à Los Angeles gloire et argent, on nous invite à une critique du monde de la mode et de l'ambition humaine sous la forme d'un conte de fées moderne. Car oui, c'est bien d'un conte qu'il s'agit ici, avec tout le côté sombre et satirique que cela peut amener...mais attention, il s'agit aussi d'un conte à l'allure totalement psychédélique : un peu comme si les frères Grimm avaient bossé en collaboration avec David Lynch ou Alejandro Jodorowski. Le film possède deux atouts indéniables : 01) La mise en scène est un incroyable exercice de style grandiloquent et somptueux dans la continuité des fulgurances graphiques de "Only God Gorgives" et dont les nombreuses influences sautent aux yeux : des scènes nimbées de noir d'où émerge une faible lumière qui devient de plus en plus vive de façon angoissante sorties toutes droit d'un David Lynch, l'obession de la symétrie façon Stanley Kubrick, la colorimétrie flashante de Gaspard Noé et une certaine fascination pour les formes géométriques remplies de symbolique à la Alejandro Jodorowski ; Refn semble rendre hommage à toutes ses idoles dans ce qui pourrait largement être considéré comme un ersatz de film de Dario Argento sur-boosté (vous avez déjà vu "Suspiria" ?). Avec une facilité déconcertante, il parvient à mêler mauvais goût assumé et sophistication extrême : même en étant saturés à mort de formes géométriques et de couleurs, les plans ne perdent rien en puissance visuelle et parviennent à nous hypnotiser le plus simplement possible. Pourtant, je suis sûr que nombreux plans du métrage ont dû être un véritable calvaire à filmer ! 02) le contenu du sujet : "The Neon Demon" met en avant le règne de la surface, de la superficialité absolue. On ne parle que de la beauté quasi divine de Jesse (la pureté de ses traits fascine tous ceux qu'elle rencontre qui tombent automatiquement en émoi devant elle), laquelle on essaie par tous les moyens d'enfermer dans un monde miroitant de gloss et de paillettes scintillantes : si la nature humaine est montrée du doigt notamment par l'obsession narcissique de la beauté et de la célébrité, la satire du milieu de la mode et de la publicité est immanquable : un univers froid et aseptisé qui vend pourtant du rêve, le regard féroce quasi-animal des photographes, la compétitivité poussée à l'extrême par la jalousie maladive des autres mannequins, la manière dont on profite d'une personne afin de la jeter à la poubelle sans aucun remord dans la seconde qui suit...Entre fascination et répulsion, Refn s'amuse à décliner la beauté sous diverses formes : un exercice de style parfaitement assumé et maîtrisé qui a le mérite de créer une atmosphère étouffante qui ne manquera pas de déranger certains d'entre nous (à ce titre, la bande sonore hallucinante de Cliff Martinez, qui mêle magnifiquement fureur et élégance, renforce ce sentiment d'oppression malsaine digne d'un véritable film d'horreur....un peu comme le faisait Angelo Badalamenti dans les films de Lynch !). Au milieu de ce monde perverti jusqu'à l'écœurement, nous rencontrons des femmes fortes qui ont complètement assimilé l'univers dans lequel elles évoluent et qui, sous leur apparence d'ange serviable, peuvent se révéler être de véritables garces démoniaques (Abbey Lee est classe dans sa férocité et Jena Malone est absolument envoutante !). Parmi ces démons en parure, surgit une jeune adolescente un peu paumée et naïve qui semble sortir d' "Alice aux pays des Merveilles" qui basculera elle-aussi du côté obscur pour devenir la femme fatale qui a toujours sommeillé en elle : Elle Fanning est absolument incroyable de justesse dans ce rôle finalement assez complexe, qui vogue constamment entre timidité et innocence et insensibilité et effroi. Sorte de thriller à tendance giallo ultra stylisé se voyant comme une relecture postmoderne du mythe de Cendrillon, The Neon Demon est un uppercut esthétique inclassable : d’une splendeur formelle si démesurée qu'il conduit à une intensification extrême des sens, il est en vérité une parabole caustique et électrique débordant de nihilisme dont la réalité qu’il dépeint apparaît finalement fausse, aussi artificielle que ces protagonistes (voir la première scène qui s'ouvre sur une image violente d'un cadavre féminin ensanglanté). Comme a son habitude, Nicolas Winding Refn est aussi déconcertant que jubilatoire : la démesure lui va si bien...et puis, certains grands artistes n'ont-ils pas déjà avisé que « Le bon goût est l'ennemi de la créativité » ?
    Shephard69
    Shephard69

    292 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juin 2016
    Esthétiquement, l'une des claques de ce premier semestre avec sa photographie à la définition et aux teintes ultra-modernes mais qui emprunte aussi au design des années 80 avec en plus quelques plans qui m'ont fait penser aux films noirs des années 40 et 50, ce qui donne à l'ensemble un côté intemporel tout à fait intéressant. Après ses excellents polars que sont "Drive" et "Only God forgives", Nicolas Winding Refn signe là une nouvelle plongée littéralement suffocante, très lente dans le monde du mannequinat, un univers impitoyable de requins peuplé de créatures sans âme, d'une froideur psychopathe. Une mise en scène virtuose, un casting impressionnant dans lequel Elle Fanning est une véritable révélation même si, en l'occurrence, j'ai une nette préférence pour la prestation puissante, complexe et profonde de Jena Malone. Entre rivalités professionnelles, jalousie, ambitions et attirance sexuelle, une oeuvre somptueuse mais dérangeante, glaçante, morbide. Un coup de coeur.
     Kurosawa
    Kurosawa

    525 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juin 2016
    Nicolas Winding Refn revient à Los Angeles pour y conter l'histoire cruelle d'une jeune mannequin dont la beauté attise la jalousie de créatures voraces. Mais ce qui intéresse Refn, c'est moins de raconter le passage d'une fille timide qui se préoccupe peu de sa beauté "naturelle" à une femme narcissique qui voudrait humilier ses concurrentes au physique "artificiel" que de dire que ce changement est obligatoire, comme le montre la sidérante scène expérimentale du triangle qui capture le corps pour forcer le regard à se contempler et à s'embrasser. C'est le grand sujet du film de traiter cette guerre du regard, celui que l'on porte sur soi (la beauté exposée et capturée) et sur les autres (la beauté que l'on veut dévorer), qui conduit à des scènes d'humiliations marquant différents rejets (le casting; le jugement de Dean; le refus sexuel) qui permettent la vengeance finale, laquelle différencie dans un élan horrifique singulier une monstruosité que l'on accepte et une autre que l'on refuse. Oublié le L.A séduisant de "Drive" que l'on retrouve au début du film dans une très belle scène où Jesse et Dean surplombent la ville, on se retrouve ici soit dans un motel effrayant géré par un concierge peu recommandable ou bien dans un L.A complètement artificiel, fait de grands studios et de villas désincarnées, lieu idéal pour des monstres prêts à tout pour assouvir leurs désirs (incroyable scène de nécrophilie, où Ruby fantasme sur Jesse pendant que cette dernière fantasme sur elle-même) sous les néons électrisant les corps pour ne garder que des silhouettes (la scène des flashs). Hypnotique et fascinant, "The Neon Demon" est un film de symboles, annoncés par des dialogues très généraux et incarnés par la mise en scène, qui ne cesse de différencier et de mêler le vrai du faux autour de la sublime Elle Fanning, filmée avec un désir indéniable par un cinéaste qui ne cesse de renouveler son cinéma, lequel s'ouvre à des horizons de grandeur excitants et à des possibilités infinies. Nul ne sait à quoi ressemblera son prochain film, Refn nous laisse pour l'instant dans un désert étrange, endroit pur par excellence et pourtant lieu d'un clip où l'on écoute une chanson de Sia. Inclassable.
    CDRIX C.
    CDRIX C.

    38 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2016
    Winding Refn frappe encore très fort visuellement ! Hyper stylisé. Actrices magnétiques. Musique envoûtante. Fascinant. Magnétique. On est captivé, ensorcelé ... si on aime le cinéma conceptuel, cadré, qui s'exprime bien plus par l'image, par le cadre, la magie graphique et non par le texte, l'action, le divertissement. L'ange Fanning est incontestablement chaste, pure, céleste. Elle débarque dans un véritable Enfer. Face à elle, de belles créatures redoutablement déchaînées et une Jena Malone intense toute-puissante. La fureur de certains plans troublent et nous transcendent. Un film qui se ressent donc, avant tout, pour un public averti. Une oeuvre d'art.
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    166 abonnés 391 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juin 2016
    Nicolas Winding Refn n'est pas un réalisateur qui me parle. Car oui, si j'avais vraiment aimé "Bronson" et apprécié sa trilogie "Pusher", ses autres longs-métrages ne m'ont pas conquis. Toutefois, je voulais vraiment voir "The Neon Demon" car la bande annonce était plus qu'attirante, l'affiche superbe et le parti pris du cinéaste est intéressant à suivre. De plus, les critiques étaient principalement très bonnes.

    En effet, "The Neon Demon" est bon. Mais de là à dire que ce film est un chef d'œuvre ? Personnellement je ne pense pas totalement. Je ne peux nier les indéniables qualités de cette œuvre onirique et choquante, mais le rythme très lent et lancinant n'a fait qu'atténuer mon orgasme cinématographique. Je suis assez dubitatif face à ce film. Il m'a laissé circonspect à la sortie de la salle.

    Tout d'abord, Nicolas Winding Refn est un esthète. Sa mise en scène est d'une recherche rare, et ses symboles retranscrits à l'écran d'une grande ingéniosité. La vie et la mort, le Soleil et la Lune (avec l'œil), la pureté et la perversion : de nombreuses symboliques avec des contrastes nets sont traités dans "The Neon Demon" avec subtilité et une certaine idée dans la structure narrative. Nicolas Winding Refn est un cinéaste d'image ; sa réalisation est des plus sublimes : ses cadrages symétriques et mouvements de caméra sont purement sensitifs pour ma part. La photographie puise son inspiration chez Dario Argento ("Suspiria"), et le résultat est somptueux et envoutant. Formellement le travail de NWR est ahurissant.

    Ensuite, le casting est vraiment convaincant. Elle Fanning ("Maléfique") est parfaite dans son rôle, en plus d'être magnifique. Son personnage a une réelle évolution tout au long du déroulement de l'histoire, aussi bien dans ses gestes que dans ses costumes. Lors de son premier défilé, on ressent la perversion du monde de la mode qui s'empare d'elle. Les maquillages sont quant à eux très beaux sur son visage. Jena Malone ("Sucker Punch") est elle aussi faite pour interpréter son personnage. Celui-ci est vraiment intéressant et offre des scènes marquantes. Christina Hendricks ("Dark Places"), Bella Heathcote ("Time Out") et Abbey Lee ("Mad Max : Fury Road") sont quant à elles toutes aussi bonnes. Keanu Reeves ("Knock Knock") interprète un rôle qui le change, et qui est des plus expressifs, et Karl Glusman ("Love") se montre très convaincant en jeune photographe et copain de Jesse. Chaque illustration propose un développement psychologique particulièrement intéressant à suivre. Le parcours de Jesse est fascinant, malgré les lenteurs du récit. De plus, l'histoire sombre petit à petit dans l'onirisme, le fantastique, le thriller et l'horreur dramatique. NWR propose en effet un mélange des genres. La froideur de sa mise en scène inégalable dépeint une ambiance et une atmosphère hypnotisante et puissante (la BO de Cliff Martinez contribue à cette impression, quelques thèmes marquent comme *The Demon dance*, ou la chanson de Sia qui contraste avec le cauchemar que subit Jesse). On ressort marqué par cette œuvre fantasmagorique, tout comme l'était dans un état différent "Only God Forgives". Si certaines séquences restent inexpliquées dans le film, l'ensemble des symboles forme différentes interprétations qui serait intéressant de travailler (celle sur les triangles qui ponctuent le film par exemple). Le monde de la mode que filme NWR pousse ses travers à son paroxysme, "The Neon Demon" est un film dur à regarder. NWR puise certes son inspiration chez D. Argento et S. Kubrick, mais aussi dans les contes et mythes vampiriques telle la référence à Erszébet Báthory.

    Enfin, si le film n'explore aucune des inspirations fantastiques qu'il propose, "The Neon Demon" m'est apparu comme un conte détourné (des sorcières ou vampires, une princesse intouchable, un ogre et un prince charmant pour caricaturer les personnages). Avec le passage dans le monde adulte de Jesse, ses questions sur sa pureté, son changement quasiment tribal avec les incantations et autres évènements liés à la mode (Los Angeles est d'ailleurs parfaitement montrée comme la ville du vice), "The Neon Demon" est à la fois cet univers mis en scène et la protagoniste elle-même. Œuvre sur la Beauté et ses faux attraits artificiels, "The Neon Demon" est difficile à juger tant ses propos et partis pris sont intéressants mais tant aussi sa structure alambiquée narrative est déstabilisante.
    Choquant voire éprouvant, tout en étant beau, "The Neon Demon" ne mérite pas ses critiques acerbes du Festival de Cannes. Une œuvre que l'on ne peut ressentir qu'émotionnellement (subjectivement donc), et qui prouve que NWR, cinéaste égocentrique, est quand même un grand metteur en scène.
    Lucas L (LeBigKalu sur SensCritique)
    Lucas L (LeBigKalu sur SensCritique)

    74 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 août 2022
    Je crois avoir vu le meilleur film de ma vie. Alors que vaut t'il ce Neon Demon pour peu que vous soyez dotés d'intelligence, vous avez vu ma note donc pourquoi The Neon Demon est un chef d'oeuvre?

    Parce que déjà j'était ultra hype après les bandes-annonces, ensuite le casting avait l'air de marcher au top, et le film avait l'air d'une claque esthétique.

    Et ce film en est une, clairement c'est au niveau du jeu des acteurs, de la réalisation, de la lumière et de l'écriture c'est parfait. C'est un des films les plus esthétiques que j'ai vu, chaque plan est un tableau, vous mettez pause a chaque seconde et vous pouvez l'encadrer au Louvre, Elle Fanning est incroyable, Jena Malone, Bella Heathcote et Abbey Lee sont convaincantes et c'est trop cool, en fait soit vous allez adorer, soit vous allez vomir sur votre écran.

    C'est vraiment difficile de faire une histoire courte du film, mais allez y sans ne rien savoir s'il vous plait.

    Un Huppercut dont je me souviendrai longtemps.
    Aston L
    Aston L

    31 abonnés 84 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2016
    Un chef d'oeuvre! D'une beauté saisissante, le film est porté par des actrices extraordinaires (Elle Fanning est parfaite) et une BO hypnotisante ! C'est encore mieux que Drive!!!
    Ma palme d'or!!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 juin 2016
    Il y a beaucoup de choses à dire concernant ce film, mais avant toute chose je tiens à dire à ceux qui cherchent à savoir, qu'en aucun cas The Neon Demon est un film avec un scénario à la Drive ou Only God Forgives.

    Ceux qui pensaient avoir maîtrisé et compris Nicolas Winding Refn, qu'ils passent leurs chemins. Ici, il se ré-invente et innove, et va même plus loin en étant en plein dedans dans le sujet de la mode. Dans ce film, tout est contemplatif, suggestif et mise beaucoup sur l’esthétique visuelle et surtout le paraître.

    Je dois avouer que je ne comprend pas trop les personnes qui disent comme quoi le film est creux, lent et vide. Pourtant, le but est là. De proposer une expérience visuelle, et sonore, lié directement à la mode. Ce n'est pas un film d'action, mais bel et bien un film artistique avant tout. Et ça, peu de personnes ont l'air de le comprendre.

    Seul bémol? L'histoire et ses personnages.

    Nous avons droit à des personnages assez intéressant, mais extrêmement-sous développé. Et ça, c'est faute à l'histoire qui nous propulse à un moment donné, sans jamais vraiment aller dans le fond des choses.
    Et ça frustre.
    Car on assiste impuissant à un déferlement de situations sans que rien ne nous soit jamais expliqué. En clair, aucune motivations concernant Tel ou Untel personnage est clairement dévoilé (sauf Jesse, et encore.. beaucoup de zone d'ombres l'enveloppe). Et c'est peut-être ça le plus drôle.. car on vois un ce que les personnages tout le long du film souhaitent nous montrer.

    Le paraître, et rien que le paraître. L'esthétisme et le visuel.
    Il n'y a que ça.

    On assiste notamment à une scène, qui démontre effectivement ceci (la scène du podium), vers presque la moitié du film. Scène essentielle, longue et lente, dans laquelle on comprend, et vois la peur que tout cela inspire.
    Jusqu'au twist final qui nous démontre la cruelle réalité, et l'envers du décors.
    Mais aussi, en liaison avec l'histoire, ce que la jalousie et l'envie peuvent arriver à faire.

    _____________________

    The Neon Demon n'est pas un film qui prime véritablement pour son histoire, mais vraiment pour son visuel qui lui est magnifique. Maîtrisé de A à Z, avec une bande son extraordinaire qui s'accorde avec la scène proposée à l'écran.
    C'est peut-être un peu osé, mais pour moi, The Neon Demon est clairement une oeuvre d'art à lui tout seul.

    En bref : Si vous cherchez un film d'action avec un scénario en béton, passez votre chemin. Cependant si vous cherchez un film avec une esthétique visuelle somptueuse, maîtrisée, et que vous aimez le milieu de la mode alors foncez. Vous n'en ressortirez que ravi (tout comme comme moi).
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