Mon compte
    The Neon Demon
    Note moyenne
    3,1
    4793 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur The Neon Demon ?

    487 critiques spectateurs

    5
    70 critiques
    4
    112 critiques
    3
    98 critiques
    2
    78 critiques
    1
    68 critiques
    0
    61 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    EdouFox
    EdouFox

    19 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2016
    Moyennement sensible à l’ambiance horrifique, je suis allé voir The Neon Demon, partagé entre appréhension et excitation. Sage décision. Mon inquiétude s’est rapidement dissipée sous le choc de visuels inventifs doublés d’esthète. Drapée dans cette robe voluptueuse, l’horreur n’a pas vocation à dissimuler un scénario aussi épais qu’un mannequin rachitique, mais à réveiller les démons de notre imaginaire. Servie avec son coulis rouge sang, elle se pourlèche, mais reste sur le cœur. Subtilement et sans prévenir, Nicolas Winding Refn fait tanguer l’équipage, dans la lumière et les ténèbres, au rythme d’une bande son envoutante. L’art de lui faire sonner le tocsin à tort et à travers, pour mieux le surprendre et le glacer d’effroi. Trop souvent abordée, la vacuité du monde très fermé de la mode n’est ici employée pour les clichés qu’on lui connaît, mais pour la terreur muette campée derrière les visages clos.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 juin 2016
    Il pleut. Bon, et sur les écrans, il pleut du navet.

    J'ai énormément aimé Drive. Mais considéré Only God forgives comme un pénible nanar.

    Il était temps que je me fasse une opinion définitive sur Nicolas Winding Refn.....

    Elle est faite...

    En l'occurrence, il s'agissait de dénoncer la tyrannie de la beauté /maigreur dans le milieu des mannequins californiens. Et de le faire sous une forme gore, ce qui peut paraître original mais logique: le milieu saigne, dévore les malheureuses qui sont tombées sous ses dents jamais assouvies. Rassurez vous, pour le ridicule, les dernières scènes ne craignent personne!

    Et dès le début, une étonnante erreur de casting: la très jeune (et vierge) héroïne, Jesse doit avoir une beauté absolue, évidente, écrasante, telle que lorsqu'elle arrive, plus personne n'existe à côté d'elle. Pour les talent scouts, c'est Elle, incontournable. les autres filles en la voyant se ratatinent, rentrent sous terre. Qui, pour assumer cette lourde responsabilité? On pense -c'est le premier nom qui me vient à l'esprit- à quelqu'un comme Uma Thurman jeune qui irradiait une personnalité teintée de bizarrerie. Hélas! ici, l'insignifiante Elle Fanning est le prototype du gentil boudin. Une trop petite tête sur un grand corps sans charme, une petite tête qu'elle porte tirée en avant comme une tortue, des yeux globuleux, un gros petit nez qui lui prête un minois de goret.... Mignonnette certes, mais comme tout le monde quand on a quinze ans et qu'on est bien maquillée...

    Donc, après cette erreur initiale de casting, le film enfile comme des perles tous les poncifs du cinéma prétentieux. Insupportables ralentis et arrêts sur images, fonds trop blancs (censés je suppose incarner la vacuité du milieu), musique tonitruante, rigoles de sang, motel miteux, voire puma: eh oui! on est à L.A! et vous ne saviez pas qu'à L.A c'est très dangereux de laisser sa fenêtre ouverte, c'est pas une grosse araignée qui va rentrer (brrrr...) mais un puma, carrément. les babines ensanglantées. Miaw!! Le patron du motel miteux (pourquoi Jesse y reste t-elle?), tiens, c'est Keanu Reeves qui a renoncé à jouer les jeunes premiers, est un violeur et la première, et unique bonne copine que Jesse se fait, Ruby (Jena Malone), maquilleuse mais aussi thanatopractrice spoiler: (amatrice de jolies macchabées...
    ) n'en veut qu'à sa vertu.... Pauvre bichette! elle est mal partie. mais, voyez vous, elle a goûté au bonheur d'être tête d'affiche, elle est devenue accro...

    C'est grotesque, irrémédiablement grotesque d'un bout à l'autre, et autant le dire aux messieurs, toutes les jeunes mannequins qui tournent autour de Jesse, squelettes titubants sur des talons de quinze ont peu de chance de leur inspirer des idées coquines...
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 décembre 2016
    The Neon Demon, oscille entre conte horrifique et satire de l’univers de la mode. Ce véritable poème cinématographique à la mise en scène exceptionnelle est une claque visuelle.

    LA SUITE :
    orlandolove
    orlandolove

    117 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 juillet 2016
    Formellement, rien à dire, c'est assez impressionnant, que ce soit le travail sur la photographie ou le son. Et le casting est réussi. Reste que le réalisateur, un rien mégalo à caser son nom partout, en oublie de soigner son scénario malheureusement bien léger : on a l'impression que Winding Refn n'a pas grand chose à raconter. Et si les images sont dans un premier temps totalement envoutantes, sur la durée l'ennui pointe sérieusement son nez... Surtout, après la claque "Only God Forgives", "The Neon Demon" parait bien sage, à l'exception d'une ou deux séquences vaguement dérangeantes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 juin 2016
    Expérience aussi intense que déroutante, « The Neon Demon » est à l’image de l’intégralité de la filmographie de Nicolas Winding Refn : totalement barrée. Avec un soupçon de Gaspard Noé en prime pour donner du piquant supplémentaire. Vous êtes prévenu.
    Cinemaniakmontreal
    Cinemaniakmontreal

    16 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 juillet 2016
    Avec The Neon Demon, Nicolas Winding Refn explore un genre qu’il n’avait jusqu’ici jamais abordé: l’horreur. En suivant une jeune ingénue qui entame une carrière de mannequin à Los Angeles, le cinéaste danois dresse un portrait cinglant du monde de la mode tout en y intégrant ses obsessions personnelles. Le récit va alors progressivement glisser vers le macabre jusqu’à une conclusion inéluctablement sanglante. ♥½

    C’est à la suite de diverses expériences comme réalisateur de publicités de mode que commence à émerger dans la tête du cinéaste l’idée de prendre ce cadre bien particulier comme point d’ancrage de son prochain film. Nicolas Winding Refn déclare également avoir été motivé à l’idée de prendre des femmes comme personnages principaux, puisque jusqu’ici ses films étaient uniquement menés par des hommes. L’obsession de la beauté est ici le thème central du récit. En effet, dans The Neon Demon, la beauté est plus qu’un atout, elle est une arme. Jesse, le personnage interprété par Elle Fanning, va alors rapidement faire de l’ombre à ses concurrentes grâce à son physique aussi angélique que dévastateur. L’évolution de son personnage au départ ingénu et innocent à celui d’une prédatrice est le point de basculement du récit vers l’horreur pure.

    Toujours référentiel, le cinéma de Nicolas Winding Refn dépasse également souvent le cadre qu’il s’est imposé. En détournant les codes, le cinéaste danois parvient souvent à bouleverser les genres qu’il investit. Révolutionnant aussi bien le film de gangsters avec sa trilogie Pusher que dépoussiérant le film carcéral avec Bronson, Winding Refn sait digérer ses influences et proposer une vision personnelle des genres filmiques. Mais depuis le succès de Drive, son cinéma semble laisser penser qu’il se croit aujourd’hui plus malin que ses influences et le détournement des codes commence à ressembler fortement à de la parodie. Avec The Neon Demon, le cinéaste lorgne aussi bien du côté du cinéma d’horreur italien des années 60-70 que de David Lynch ou encore vers le cinéma plus expérimental de Kenneth Anger. Mais au-delà de ces influences prestigieuses qui donnent au film un parti-pris esthétique sublime, The Neon Demon souffre d’une écriture foncièrement maladroite qui donne lieu à un intrigue prévisible et à des personnages caricaturaux. Le film sonne aussi creux que ses protagonistes et son propos sur l’importance de la beauté dans un monde aussi artificiel que celui de la mode est d’une banalité confondante.

    Quant à la dimension horrifique du long-métrage, elle tombe comme un cheveu sur la soupe dans le dernier tiers du film. Ne préparant pas son spectateur aux scènes chocs de la fin, Winding Refn cherche la subversion et ne trouve que la parodie. Le troisième acte est ainsi foncièrement embarrassant et anéantit le peu de crédibilité qu’avait le film jusque là. C’est à se demander si le succès qu’a connu le cinéaste avec Drive n’est finalement pas la pire chose qui lui soit arrivée. A force d’être tiraillé entre le besoin de reconnaissance et le refus d’être un réalisateur commercial, Nicolas Winding Refn nous livre aujourd’hui les oeuvres les plus bancales de sa carrière. Il est à espérer que le réalisateur revienne à un cinéma plus brut et moins esthétisant, un cinéma regorgeant d’émotions loin du vide et de l’artificialité des personnages de The Neon Demon.
    Onir
    Onir

    71 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 juin 2016
    Moi qui pensais aller voir un bon film bien tordu sur le milieu de la mode, un peu à la black swan version milieu de la danse ...

    ho my god quelle crotte ce film, si je l'avais visionné pendant mes années de fac d'arts plastiques pendant un cours, j'aurais pu me dire qu'il est interessant ... mais la c'est du grand n'importe quoi, c'est trash, voyeuriste et ridicule, je me suis beaucoup ennuyée.

    Qui plus est le choix de l'actrice principale est décalé par rapport à son rôle ... elle est censée hypnotiser tout le monde de part sa grande beauté, j'en croise des plus belles dans la rue alors j'ai eu du mal à me laisser porter, je deteste cette sensation d'avoir été attirée par une bande annonce et d'avoir perdu une soirée de ma vie, grosse escroquerie que ce film en résumé
    Petiot L
    Petiot L

    28 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juin 2016
    L'horreur de la mode; le handicap de la beauté.
    Je suis épuisé, l'ambiance est encore tres reussie ; pour les amateurs de Drive.
    Esthetiquement sublime et subtilement flippant.
    De plus la musique est omniprésente.
    Lent et reussi.
    Johany D
    Johany D

    8 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juin 2016
    Film à voir absolument pour tous les amateurs de cinéma ! Peu de dialogues, des personnages décalés, une atmosphère angoissante du début à la fin, on est bien dans un film de Nicolas Winding Refn ! Personnellement je craque complètement pour l'ambiance sonore du film ! Elle accentue énormément le suspense et l'ambiance pesante du film ! Merci Nicolas !
    Danny N.
    Danny N.

    92 abonnés 290 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2016
    J'ai été voir ce film présenté et hué à Cannes juste pour Keanu Reeves que je suis dans toute sa carrière depuis 1999 et MATRIX : j'ai été obligé d'aller le voir à UGC Confluence
    car mes salles UGC habituelles familiales à Lyon Part-Dieu n'ont pas pris le film et je le comprends quand je vois le final totalement gore à la limite du supportable.

    j'ai adoré la musique de Cliff Martinez étant convaincu qu'il s'agissait de Vangelis avec un thème proche de BLADE RUNNER et j'ai bien accroché au film qui est une expérience de cinéma unique différente de tout ce que j'ai vu ! mais 2H c'est beaucoup trop long et je pense que c'est notamment la scène à la morgue qui a déclenché les huées à Cannes !
    il va vite passer sur les écrans à l'instar de NYMPHOMANIAC de Lars von Trier à qui il me fait penser. car beaucoup trop porno et gore et même vampirique je dirais...
    Maurizio Mongiovi
    Maurizio Mongiovi

    19 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juin 2016
    Mes réserves sur son cinéma sont plus ou moins les mêmes que j'avais après Only God Forgives, mais on s'en fout. J'ai trouvé mon Showgirls du XXI Siècle. Le film sur lequel on peut dire que c'est de la merde, et ça colle, ou que c'est un chef d'oeuvre, et ça colle aussi. Personnellement, j'ai adoré. Si l'idée de Nicholas Winding Refn était de faire un film qui plus est répulsif plus il est fascinant, alors c'est une réussite totale. Et dans ce sens, son habituel esthétisme poussé jusqu'au paroxysme pour une fois n'est semble pas gratuit (surtout considéré le sujet du film). Et l'ironie subtile est bien là et bien cachée pour qu'elle ne gâche pas le plaisir. Du cinéma d'auteur ? Je dirais que non, mais si on le prend comme du cinéma commercial qui cherche des nouveaux (façon de parler, le réalisateur danois est toujours assez "postmoderne", comme on dit aujourd'hui, sinon les mauvaises langues peuvent utiliser "dérivatif") territoires expressifs avec beaucoup de liberté, alors on peut bien s'amuser. Mais attention ! Ce n'est vraiment pas un spectacle pour tous les goûts.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 mai 2016
    J'ai eu l'occasion de découvrir le nouveau film de NWR à l'occasion du festival de Cannes 2016 et je dois dire que j'ai la même réaction à chaque sortie de salle d'un de ces film. C'est un mélange de très bon et de moyen. Pour le très bon, je dirai que son "style" est là avec des séquences très psychédéliques rythmées par une musique excellente. Chaque plan est une sorte de tableau ultra moderne ce qui donne une esthétique au film en général très futuriste. Ce côté futuriste est vite rattrapé par la réalité des personnages, ici le le métier de modèle, qui est montrer sous un jours très pervers et se présente comme un milieu de jalousie constante entre les prétendantes. En revanche, the néon demon est assez métaphorique et fait apparaître un ensemble de métaphore visuelle plus ou moins simple à saisir, ainsi cet enchaînement peu perdre le spectateur. Enfin pour ce qui est des comédiens Elle Fanning est toujours très très bien, elle incarne son personnage à la perfection par son côté craintif mais aussi sa beauté naturelle. Pour finir NWR présente un film dans un style electro Gore sur un décors de beauté féminine très intéressant. À voir 3,5/5
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 juin 2016
    NWR est le cinéma expressionniste du XXième siècle. Rare sont les cinéastes qui font de leur mise en scène leur scénario. Alors bien sur, ce n'est pas ouvert à tout public. C'est le seul reproche que je ferais à NWR et c'est pour ça que je ne lui met pas 5/5. J'aurais apprécié avoir une petit tracé narratif histoire de ne pas être qu'envouté par le cadre visuel de l'auteur et cela aurait pu peut-être un impact plus émotionnel.

    Mais que c'est beau tout de même, ce cinéma tout en métaphore. Certains cinéastes auraient passé 10 secondes sur une situation, le réalisateur danois préfère lui en consacrer 5 min. Et ce n'est pas ennuyeux. C'est de l'art, vraiment de l'art. Le jeu des lumières, les décors. Un simple travelling est d'une grande classe grâce à son ensemble. Soyons claire 'The neon démon" est loin d'être le film de l'année, mais son visuel lui bat presque tout le monde.

    Après il n'y a pas que ça, il y a des idées.. Montrant un monde de la mode tourmenté qui se rapproche plus de la jungle que de l'humanité. NWR emprisonne ses personnages dans la superficialité, même Elle Faning, qui est d'ailleurs magistral tout comme l'ensemble des comédiens d'ailleurs, que l'on croit hors de ce chemin là, y est aspiré et sombre comme toute ses filles dans cette spirale. NWR lui ose en métaphore, le comparer au cannibalisme. Le réalisateur ose même la nécrophilie. Après il est bien difficile pour le spectateur de comprendre toutes ses comparaisons, mais même si parfois on ne sait pas où on va on reste sur l'écran figé et admiratif du travail accompli.

    Comme je l'ai dit au début de ma critique, NWR ne devrait plus s'enfermer dans ses prochains longs métrages dans ce cinéma-là. Au risque d'être dépassé par sa folie où de perdre du public. Mieux encore d'aller voir vers d'autre horizons dans un autre style afin de nous surprendre encore et encore.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 juin 2016
    Avant tout un film artistique, une ode à la beauté. Mais pas dans sa version harmonieuse, ici Nicolas Winding Refn cherche plutôt à imager le sublime, dans ses infinis contrastes : on oscille en permanence entres scènes pas saines et perles, entre morbide et merveille, toujours dans l’intensité. La fascination côtoie le malaise, l’horreur et le dégout sont au rendez-vous, on n’en tire rien de bon, rien d’encourageant, rien d’agréable. Et pourtant on ne peut en détacher les yeux un seul instant. Ce ne sont pas pas les acteurs, pas le scénario, c’est l’atmosphère. Et le rythme. Les plans, les musiques, les surprises. Ce n’est pas un film sur la mode, c’est un film sur l’immonde. Sur la saleté en chacun, et ce besoin mortel de la cacher sous une peau parfaite. C’est de l’art, mais des plus difficiles d’accès. Ce n’est certainement pas pour les enfants. Et c’est révolutionnaire.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 841 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 juin 2016
    Franchement, Refn j'ai aimé tous ses films sauf Bleeder que je trouvais assez moyen, mais j'ai même aimé le très décrié Only God Forgives. Cependant, je pense que ma période Refn est passée, parce que l'envie de le voir n'était pas la même que pour Drive ou Valhalla Rising, mais bon, vu que tout le monde l'attendait de pied ferme, que les cahiers avaient râlé car il n'avait pas été récompensé à Cannes je me suis malgré tout précipité en salle pour le voir absolument le jour de sa sortie, même si après j'avais 8h de route à faire, en espérant que le film me marque assez pour me maintenir éveillé.

    Sauf qu'en fait boarf. Certes, le film dit des choses racontes des choses, sur la mode, sur la rivalité entre femmes, esthétiquement c'est très travaillé, c'est même plutôt beau, la bande-son est vraiment bonne... on a quelque moments de malaise assez prononcés, mais tout ça ne prend pas vraiment car bien que le film soit passé assez vite, je me suis pas mal ennuyé au milieu.

    En fait le film pose les base d'un univers graphique, avec ses propres règles, on voit Elle Fanning jouer les apprentis mannequins et jouer en même temps avec les clichés de la jeune fille vierge qui débarque à L.A. avec le rêve de réussir. Parce que très vite on va se rendre compte qu'elle n'est pas si candide que ça, que "ça" la modifie, qu'elle qui paraissait si perdue va très vite afficher un sourire fier et prendre conscience de son réel pouvoir sur les autres. C'est limite si on ne se croirait pas dans un remake de Eve.

    Et ça j'apprécie. Tout comme j'aime la première discussion dans les toilettes, avec les trois poufs qui meurent de jalousie. Schopenhauer et moi sommes aux anges en voyant ça.

    Mais voilà, si j'aime les films sans intrigue, ou là où elle n'est pas au centre du film, ici j'ai du mal à voir où ça veut en venir, ce qui conduit, assez vite, à un aspect très vain de tout ce beau bordel coloré. Parce que ouais, je ne sais pas du tout ce que ça veut raconter de plus, alors certes il y a une surenchère à la fin, qui est appréciable et très belle encore une fois esthétiquement, mais c'est un peu tout... Je n'ai pas l'impression que ça dit quelque chose de plus que la première réunion dans les toilettes, sauf que c'est bien plus poussé.

    Cependant, le film a son identité et je peux comprendre que l'on apprécie, parce que si on rentre dans le délire formel ça peut je pense être très jouissif.
    Mais pour moi il me manque clairement quelque chose en plus du visuel, dans Spring Breakers, Love ou encore Crimson Peaks, d'autres films visuellement magnifiques, mais décriés, j'avais aimé car il y a quelque chose qui se passe entre les personnages, leurs relations fonctionnent à merveille comme dans Crimson Peaks (entre autres), soit je peux m'identifier à eux comme dans Love.

    Mais là, malgré les couleurs, ça reste très froid, Jessie, l'héroïne n'a pas vraiment d'amis, de relation avec les autres... et vu que le film semble être construit de plusieurs saynètes, qui je pense ne vont pas jusqu'au bout de leurs idées narratives... Et ça donne l'impression que chaque scène n'a finalement pas réellement d'enjeux nouveaux à apporter puisqu'il va y avoir une ellipse et que l'on va reprendre le personnage plus loin, sorti de son pétrin. Heureusement la fin sort de ce schéma là et surprend un peu.

    Mais bon, c'est ennuyant malgré tout de se taper tout le milieu du film.

    Je retiens quelques idées, ou phrases sympas, notamment que la beauté soit "la seule chose" et je dois dire que je ne suis pas en désaccord. Car la beauté passe aussi par l'intelligence de ne pas se faire tout refaire et que rien n'est plus beau qu'une belle fille naturelle, sinon on a l'impression de voir un truc en plastique bien laid.

    Mais je rajouterai et je ne sais pas si c'est juste moi, ou si c'est fait exprès, mais lorsque Fanning commence à jouer de sa beauté, je la trouve moins belle, une femme n'est jamais aussi belle que lorsqu'elle l'ignore.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top