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Un visiteur
2,5
Publiée le 16 avril 2016
Le film est profondément juste mais c'est bien sa qualité principale... Car il ne s'y montre pas grand chose. Des ébauches d'émotions y sont dessinées: le chagrin d'Isabelle Huppert quand son mari la quitte, puis sa mère, puis son éditeur, puis son chat... mais passent aussi vite. Tout continue, imperturbable. Est-ce la définition de prendre la vie avec philosophie? Le tout laisse quand même une impression de vide. On s'ennuie presque, on s'ennuierait d'ailleurs franchement sans Isabelle Huppert, la superbe, la forte femme du cinéma français par excellence dont on ne peut s'empêcher de penser qu'elle campe ici un rôle qui lui colle à la peau.
Que serait ce film sans Isabelle Huppert? Toujours lumineuse, au sommet, belle, intemporelle. Et que dire de la villégiature de la bande de pseudos philointellogauchos? Pas l'once d'une sensation dans ces aller-retours. A moi Keats! "libérez-nous des mots, donnez-nous des sensations".
I. Huppert n'apporte aucune profondeur à son personnage et aucun sentiment non plus. Si c'est voulu c'est horriblement triste et fade et la vie vaut-elle la peine d'être vécue sans passion, sans émotion ? Aucun intérêt à suivre cette chronique de bourgeois bien établis.
Malgré un acteur calamiteux m'ayant légèrement gâché le film, j'avais beaucoup apprécié « Un amour de jeunesse » de Mia Hansen-Løve, belle histoire d'amour à laquelle on ne pouvait que s'identifier. Si l'entrain est moindre ici, c'est toutefois un séduisant portrait de femme qu'elle signe, souvent subtil, jamais moralisateur. Alors que cette professeur de philosophie aisée aurait vite pu nous désintéresser, j'ai au contraire suivi son parcours avec intérêt, la réalisatrice ayant l'intelligence de montrer ses doutes, ses inquiétudes de façon toujours accessible, universelle. Certains écriront probablement que c'est du cinéma de « bobo » : possible. Mais c'est aussi du cinéma intelligent, posé sans être ennuyeux, ni trop optimiste ni trop sombre : un juste équilibre, une belle réflexion sur notre place, notre quotidien, nos aspirations, notre entourage, notamment à travers la séduisante relation que l'héroïne entretient avec son ancien élève. Isabelle Huppert est égale à elle-même : très convaincante, comme André Marcon dans un rôle habilement nuancé. Je comprends que l'on reste insensible à ce genre de film, mais pour moi qui suis loin d'être un passionné de cinéma « réaliste », cette approche douce, presque fragile ne m'a pas laissé indifférent : salutaire.
Ce fim qui a tout pour être caricatural, finit néanmoins par imposer sa petite musique. Celle d'Isabelle Huppert, dont on suit avec constance l'énergie dans la débandade. L'avenir parle d'un avenir qui n'advient pas. Du délitement de la vie. Du moment où tout se termine et rien n'advient. De ce quotidien qui ne se transforme pas. Dommage que l'ensemble demeure finalement dans l'entre-soi lisse et convenu.
Sans être mauvais, L’avenir n’a aucun intérêt. La formulation est étrange, je sais. Je m’explique. Les personnages sont inintéressants, les enjeux inexistants, la mise en scène acceptable, les comédiens corrects. Il n’y a pas de potentiel dramatique ou émotionnel. Je me demande ce qui a poussé à avoir l’idée puis à écrire, à financer, à tourner et à sortir le film. Comment croire que ça pourrait intéresser des spectateurs ? (Ça en a sûrement intéressés, la question n’est pas là) Bref, L’avenir n’a aucun intérêt. Mais ça n’est pas un mauvais film. C’est tout à fait inexplicable. Disons que ça se regarde. Pourtant, ça ne raconte rien.
Franchement, j'ai vu ce film il y a deux semaines et il m'en reste quoi ? Pas grand' chose, une impression de froideur, d'ennui. Preuve sans doute que ce monde d'intellectuels assez peu enclins à s'épancher est bien incarné par les uns ou les autres. Mais c'est un peu cliché tout ça. Ils sont profs de philo donc brillants, pas drôles, sans vie affective. Et puis quand un virage s'amorce dans leur vie, tout est synchro : la séparation du couple, la mort de la mère, la rupture d'un contrat d'édition. Mais ça n'est pas çà la vie ! Les galères ne tombent pas toutes en même temps pour que l'on puisse envisager un avenir comme on se trouverait devant une page blanche. Le propos tombe à plat : Hansen-Løve semble vouloir faire une démonstration de bonheur possible malgré une avalanche de malheurs, mais il se trompe… Quand toutes les liens se rompent, c'est facile de prendre le courant. Le problème est bien sûr de continuer sa vie quand une amarre est rompue mais que les autres vous retiennent encore. Et puis cette lumière entre Amélie Poulain et Instagram, pfff…
A 35 ans, c'est déjà le cinquième film de cette réalisatrice prolifique. Elle met ici en scène Isabelle Huppert, prof de philo, qui doit gérer une mère possessive, deux enfants et un mari qui va s'avérer être infidèle. J'ai trouvé ce film assez ennuyeux, sans réellement de temps forts. Le contexte de cette famille est clairement "bobo" et la philosophie, voire l'économie pour le mari sont abordés de manière superficielle. Isabelle Huppert se démène tant bien que mal pour donner de la crédibilité à cette femme d'un certain âge qui semble se contenter de son "épanouissement intellectuel". Une comédie de moeurs sans grande saveur.
Isabelle Huppert tres juste dans son role ,un de ces meilleurs ou elle se denude , se met a vif .Une vieille femme intellectuelle et rempli d'une enfance cahotique,l'espoir de sa mére ,poignardé par l' homme quel a toujours aimé au moment où l'amour etait rempli d'une tendresse infinie .Un oiseau blessé qui continue à voler vers son but .mia HANSEN LOVE a fait une realisation magnifique avec une actrice à sa place .Un film d'une grande humanité poétique ,un film sur l'abandon spoiler: merci ARTE pour la qualité des programmes
Un film basé sur du vide. Des dialogues inintéressants, une histoire ennuyante. Bref, un ennui total. Cependant les acteurs sont bons, mais cela ne remplace pas l'ennui que j'ai éprouvé tout au long de ce film.
Réalisé à l'ancienne, rappelle les comédies dramatiques des années fin 70, début 80. Aussi bien dans la narration, que l'approche des personnages. 2 étoiles et demie !
Un projet très ambitieux de parler de philosophie au cinéma,et d'y rajouter la description d'un jeune homme révolté aux positions radicales. La prof de philo d'un lycée parisien est passionnée ,coach ses élèves, essaye de les intéresser à la réflexion , à la philo. beaucoup de citations , beaucoup d'extrait de textes, des dialogues intéressants . Un ancien élève , ami , confident , amoureux ? ; se radicalise et va rejoindre une communauté dans le Vercors, Libertaire , anticonformiste , il ne veut plus jouer le jeu et essaye repenser l'action directe. ; Des sujets intéressants , rarement abordés au cinéma. Mais trop de lenteur , trop de plans inutiles, parfois trop de verbiage aussi. Par contre Isabelle Huppert est impeccable , comme d'habitude, et porte le film sur ses épaules, extraordinaire. Il y avait vraiment un sujet dans le scénario, mais la mise en scène trop sobre , trop classique , trop tristounette , annihile le sujet.
Le site Allociné qualifie le film de Maya Hansen-Love de drame, ce qui n’est pas inexact, mais il laisse supposer une histoire plus sombre qu’elle n’est en réalité. En fait, le film se situe plutôt entre le drame et la comédie dramatique, aussi sérieux que le premier, mais presque aussi drôle par moments que cette dernière. En fait, c’est un peu la grande réussite de ce film donner une histoire dont l’équilibre est délicat entre petites avanies et grandes tragédies de la vie d’un côté et moments drôles, parfois involontairement, comme on en a tous vécu dans notre vie, de l’autre. Ici, Nathalie est un professeur de philosophie passionnée par son métier et femme heureuse en ménage. Mais, sans prévenir et dans une dramatique et inattendue série, son mari la quitte et l’état de santé de sa mère s’aggrave. Du jour au lendemain, elle trouve une liberté qu’elle n’avait pas connue, même à vingt ans. Elle se retrouve donc, (et c’est là le nœud de l’histoire) à devoir trouver que faire de cette toute nouvelle liberté. Dans le rôle de Nathalie, on retrouve la toujours aussi impressionnante Isabelle Huppert, qui ici transcrit avec beaucoup de naturel (mission toujours plus difficile qu’il ne paraît) l’état d’esprit de cette femme qui dans une courte période de temps voit changer presque radicalement son mode de vie. Le film se déroule avec lenteur et ne présente pas vraiment de moments très énergiques et pourtant, on est embarqué dans ce changement de vie qu’expérimente cette femme et on est curieux de voir ce qu’elle va faire pour la poursuivre ou la réinventer. Un drame, donc, mais qui offre un délicat regard sur une femme quinquagénaire qui doit réorienter vers elle de larges plages de temps qu’elle consacrait soit à son mari soit à sa mère, soit à ses enfants. Étonnamment passionnant. A voir.