Avis sur She Came To Me

Alors que l'un des personnages est un compositeur d'opéra, le film de Rebecca Miller ressemble à une représentation théâtrale avec une galerie de personnages étonnants. Il y a Steven, le compositeur avec le syndrome de la page blanche qui va retrouver l'inspiration inopinément; Patricia, sa thérapeute de femme qui aurait bien besoin elle-même d'une séance pour soigner ses troubles; Katrina, la harceleuse et dépendante affective; les deux adolescents qui vont vivre une sorte de version moderne de "Roméo et Juliette", et un autre couple avec Trey qui est très glauque avec sa belle-fille. De nombreux personnages pour autant d'histoires qui se lient bien entre elles. Un film bizarre, parfois inconfortable, mais aussi amusant avec un humour pince-sans-rire. J'ai aimé cette douce folie et même si certains aspects de l'histoire sont plus intéressants que d'autres, l'ensemble se mélange étonnamment bien. Au final, c'est étrange, désordonné, excentrique, mais pas mal avec un bon casting.

J'y allais à reculons pas convaincu des prestations de Peter Dinklage depuis la fin de "Game of Thrones" même si c'est un acteur merveilleux et enfin une excellente surprise, un film surprenant avec des acteurs remarquables les sublimes Marisa Tomei Joanna Kulige (Kompromat) et Anne Hattaway sont excellentes, le casting est parfait (Je pense que la réalisatrice à bien fait de changer tout son casting et oublier Carell, Kidman et Schumer. C'est tendre et profond, une introspection générale où tous les protagonistes changeront radicalement entre le début et la fin de l'histoire. Un film qui donne de l'espoir et en ce moment on en a bien besoin.

Quel joli film ...chaque personnage est attachant ,les ficelles de leur destin n'étant pas toujours celles qu'on croit ...une belle vague de romantisme ...

"She Came to Me" (également vendu sous le titre "Addicted to Romance") est un drame choral autour de trois familles à New York.
Un compositeur dépressif retrouve l'inspiration en faisant la rencontre d'une batelière accroc à l'amour et au sexe. Sa femme est une psychologue hygiéniste qui commence à être fasciné par l'église. Son beau-fils sort avec la fille d'un greffier rigide.
Il y a du potentiel dans les intrigues. Et évidemment une distribution de luxe : Peter Dinklage, Anna Hathaway, Marisa Tomei... Sauf que la sauce ne prend pas vraiment.
Les intrigues s'avèrent relativement superficielles et facilement résolues. Certaines situations sont tirées par les cheveux, dont ce père greffier, infect salaud raciste dont on se demande pourquoi sa femme l'a épousé. Et la mise en scène reste plate. Tentant maladroitement de changer régulièrement le format d'image, pour une raison qui m'échappe.
Restent quelques touches d'humour, et des acteurs impliqués.
Dispensable.

Un compositeur d'opera qui a perdu l'inspiration fait une rencontre fortuite. Un film intello new yorkais avec des considérations sur les classes sociales, la justice, la religion. Une sorte de puzzle complexe, on ne voit pas vraiment ou cela va. C'est une sorte de comedie romantique nouvelle façon.

On n’avait pas eu de nouvelles cinématographiques de Rebecca Miller (la fille du célèbre dramaturge Arthur Miller) depuis presque une décennie. Pas que ce soit une cinéaste incontournable mais certaines de ses œuvres nous ont laissé un agréable souvenir, notamment « The Ballad of Jack and Rose » avec le très rare Daniel Day-Lewis et « Les vies privées de Pippa Lee » avec un très joli casting féminin. Deux films touchants et emprunts de poésie et de douceur tragique. On était un peu moins emballé par son dernier, « Maggie a un plan » qui braconnait sur les terres de Woody Allen ou du couple Noah Baumbach/Greta Gerwig, cette dernière étant même la tête d’affiche du film. Malgré cette longue pause, on ne peut pas dire que « She came to me » relève vraiment le niveau. Au contraire, il demeure dans la même lignée en encore moins pertinent. On est en effet face à un film plutôt insignifiant et qui ne restera pas gravé dans les mémoires.

On y suit une demi-douzaine de personnages, issu de trois groupes (deux familles et un équipage de bateau), dans leurs tourments et petites questions existentielles. Problème : tout cela manque clairement de liant et on passe d’une séquence à l’autre sans forcément de logique ni de trame narrative bien huilée. D’ailleurs, il semblerait que les personnages sont amenés à interagir les uns avec les autres sans beaucoup de naturel, la faute à un script peu convaincant qui navigue à vue. Ils semblent tous n’avoir que deux ou trois traits de caractère et s’assimilent à des vignettes de comportement (le déprimé en manque d’inspiration, la psy en pleine reconversion spirituelle ou encore le réactionnaire bigot). Avec le peu qu’elle leur donne à jouer, les bons interprètes que sont Peter Dinklage, Anne Hathaway ou Marisa Tomei, ont du mal à exister et semblent ailleurs.

Comme si elle était consciente de la vacuité de son script, Miller leur donne des métiers peu communs comme pour pimenter un peu cet océan de banalité ou de déjà-vu. On a donc un compositeur d’opéra, une conductrice de bateau commercial et une psychologue voulant devenir bonne sœur (!). Tout cela sonne un peu faux et on n’est guère emballé par cette comédie dramatique qui n’est pas vraiment drôle hormis une ou deux répliques bien senties pas plus qu’elle n’est émouvante. Et ce n'est pas la dernière ligne droite un peu plus fofolle qui va réussir à relever le niveau tant elle apparaît forcée et manquant du brin de folie désiré. Au final, « She came to me » s’avère être une œuvre anodine, presque tristounette qui sera vite oubliée. Très loin des canons du genre de la comédie d’auteur new-yorkaise souhaitée. On s’ennuie même un peu comme les acteurs devant nous devant cette proposition inutile et peu palpitante.

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Un film bancal comme ses personnages. A voir en VO car la version française est catastrophique et tue l'interprétation de certains acteurs. Une mise en scène peu inventive, un manque de rythme pénalise le film et des dialogues souvent plats. Un gout de trop peu. Mais ça reste regardable avec une Anne Hathaway un peu au dessus du lot.