Avis : Hors Normes - Page 8

Sujet sensibles mais pas assez exploités à mon goût !! Ca manque d'émotions et parfois de panache !! Heureusement l'interprétation sans faille de Vincent Cassel et Reda Kateb donne de l'intérêt à ce film

Nouveau sujet et nouveau film des réalisateurs d'Intouchables et Le sens de la fête, et on n'est pas déçu. C'est fou comme un film qui dénonce un fait de société peut être aussi poignante et émouvant tout en faisant rire. Vincent Cassel est en tête d'affiche et fait un travail remarquable.

Les beaux sujets font-ils de bons films ? Parfois, pas toujours… Avec « Intouchables », le duo Nakache-Toledano avait été touché par la grâce, il avait proposé un film formidable, qui traitait du handicap de manière novatrice et sans pathos. Avec « Hors Norme », ils s’attaquent à un sujet encore plus difficile, moins consensuel aussi : le handicap mental et plus particulièrement l’autisme, cette maladie mystérieuse et protéiforme. J’imagine qu’il est naturel d’aller voir ce film avec une légère appréhension, par peur de se sentir voyeur, pas peur d’être mal à l’aise. De ce côté-là, Eric Toledano et Olivier Nakache ont appliqué à « Hors Norme » la même recette que celle qui avait fonctionné avec « Intouchable » : ne jamais céder au pathos. Les scènes difficiles, celles qui font affleurer les larmes (et il y en a plusieurs, c’est inévitable), ne durent jamais longtemps et sont immédiatement désamorcées par des scènes de comédie. Même si l’humour est plus discret, il est bel et bien là, avec des running gags qui fonctionnent : les rendez-vous galants foirés de Bruno, le gâteau à l’ananas, l’amour-haine de Joseph avec la RATP. Mais soyons honnêtes, l’humour n’est pas la colonne vertébrale de leur film, il est juste là pour colorer le propos et atténuer la gravité du sujet qui est réelle. C’est très bien mis en scène, avec une utilisation du flou intéressante pour « figurer » ce qui se passe dans l’esprit des jeunes malades Le montage est dynamique, la musique parfaitement bien choisie et placée, c’est du travail bien propre, sobre et efficace. Là où le défi était surement plus balaise, c’est dans la direction d’acteur. Je ne parle évidemment pas de Reda Kateb (j’ai déjà eu à maintes reprises l’occasion de dire tout le bien que je pense de lui, de ses choix, de son talent) ni de Vincent Cassel, étonnant de pudeur et de retenue. C’est la preuve que quand il est bien dirigé et non laissé en roue libre (cf. l’irregardable « Fleuve Noir »), il peut encore nous surprendre, après presque 30 ans de carrière. Les seconds rôles sont aussi impeccables, Bryan Mialoundama est très bien, Hélène Vincent est bouleversante juste avec quelques scènes, Alban Ivanov est génialement drôle. Mais pour moi, le vrai challenge, ce sont les jeunes malades. Quand le cinéma veut filmer le handicap mental, il a deux options : faire jouer par les acteurs valides ou bien par des vrais handicapés. Dans le premier cas, le risque de « singer » la maladie est grand et c’est la catastrophe, tout le monde n’est pas Dustin Hoffmann ! Dans le second cas, on prend un risque, celui de placer le spectateur dans le rôle du voyeur et c’est tout le travail du réalisateur qui s’en trouve singulièrement compliqué. Mais ce qui est sur avec la deuxième option, c’est que cela offre aux handicapés une expérience qui leur est, je n’en doute pas une seule seconde, terriblement profitable humainement. C’est donc ce choix difficile mais payant qu’on fait Olivier Nakache et Eric Toledano. C’est donc pour moi le moment de parler de Benjamin Lesieur, dont la performance est indéniable dans le rôle de Joseph. A la source de beaucoup des scènes d’humour du film, il semble se sentir comme un poisson dans l’eau dans le film et ça super plaisir à voir. Les autres acteurs autistes ont été admirablement dirigés et accompagné par Reda Kateb mais surtout par Vincent Cassel qui semble avoir créé avec eux une relation très forte. Tout cela transpire à l’écran et apporte énormément au film. Le scénario pourrait apparaitre comme le point faible du film, car il n’y a pas d’intrigue à proprement parler. « Hors Norme » est plutôt un grand état des lieux de l’autisme en France et du retard abyssal pris par ce pays dans la prise en charge des malades adultes. L’administration y est un peu présentée comme tatillonne et procédurière face à des associations dynamiques et très engagée. On peut penser que le manichéisme est un petit peu trop marqué. Si le film ne s’inspirait pas de vraies personnes, de vraies associations, on pourrait trouver que le côté juif orthodoxes/musulmans pratiquants main dans la main sonnerait comme un peu trop « politiquement correct ». Mais comme apparemment c’est le reflet d’une réalité bien tangible, alors on ferme sa bouche et on se dit qu’on aimerait bien voir ça plus souvent, au cinéma et ailleurs… spoiler: Il n’y a pas de réel suspens quant à la fermeture ou pas de l’association « Le Silence des Justes », vu que personne ne sait vraiment quoi faire de ces jeunes autiste, il parait évident qu’ils vont passer entre les gouttes. Sauf que le problème n’est pas résolu, la prise en charge est toujours déficiente, l’Etat de décharge sur eux et ce n’est pas près de changer.
La scène de la fugue de Benjamin, assez anxiogène pour le spectateur, n’est pas forcement amené de façon subtile (on la voit bien venir) mais elle reste quand même un moment fort du film, et on imagine en plus qu’elle est parfaitement crédible. Comme quoi, on peut faire au cinéma des scènes très anxiogène avec pas grand-chose ! C’est vrai que « Hors Norme » respire les bons sentiments, et comment pourrait il en être autrement ? Qui aurait préféré le cynisme sur un sujet pareil ? Les bons sentiments ne font pas toujours des grands films. « Hors Norme » n’est pas un très grand film, il n’aura pas le succès intersidéral d’ « Intouchable », il est plus douloureux, plus difficile d’accès. Mais c’est un bon film, bien filmé, bien interprété et qui pose des questions fortes et pertinentes. C’est ce que j’en attendais, je n’ai pas été déçue.

Hors normes parle d’autisme. Pour traiter le sujet, les réalisateurs mettent en avant la vie de deux hommes qui donnent tout leur temps, toute leur énergie au service des autres, un don de soi incroyable. Le film, malgré une histoire romancée, s’apparente à un documentaire.Le sujet traite aussi de l’insertion de jeunes de banlieue formés pour s’occuper d’un enfant/adulte handicapé, de la différence, du don de soi, de l’insertion, de la place dans la société..
Les réalisateurs mettent le doigt sur un sujet rarement abordé dans les films et dénoncent le manque de prise en charge de ces enfants. Quelques scènes d’humour, toujours avec un regard bienveillant, apportent un peu de légèreté au sujet.
Le film nous laisse avec le coeur gros. C’est tellement triste de voir que les institutions, que la société se déchargent de responsabilités. Voir ces gens se débattre seuls pour s’occuper d’adultes et ados handicapés. Le moindre progrès, les sourires, provoquent beaucoup d’émotion. La magnifique scène de danse nous touche profondément.
Vincent Cassel est incroyable dans ce rôle : Il a un regard tendre, et dégage beaucoup d’empathie. Il est formidable. Reda Kateb, Malik qui vit avec ces enfants plus qu’avec sa propre famille, est toujours aussi talentueux . Benjamin Lesieur, un adulte autiste, incarne Joseph. Il est très attachant. Les scènes avec le personnage de Vincent Cassel sont tendres, droles et sans moquerie bien sur. Hélène Vincent, maman seule et parfois désespérée, nous fait pleurer.
Hors normes est un film à voir absolument, pour le sujet et pour prendre conscience de la difficulté des personnes autistes et de leurs familles délaissées par les institutions (et les aberrations du système)
Qu'on aime ou pas le cinéma de ces deux réalisateurs, ce film est à voir absolument

encore du très bon , du très fort . Cassel et Reda Kateb sont juste énormes ...; on en ressort pas indemne .

Un film touchant et nécessaire car il présente une réalité ignorée de beaucoup, à la fois dramatique et révoltante mais suscitant aussi l’espoir et l’admiration de ces personnes qui donnent tout pour les autres. Malgre la gravité du sujet, l’humour s’invite avec justesse, rendant le propos plus digeste et donc plus efficace. Le film n’est cependant pas parfait. Il cède à quelques facilités. Vincent Cassel en fait parfois un peu trop et les dialogues sont un peu trop écrit et manquent de naturel. Le charme opère tout de même et je défie quiconque de ne pas être sonné et ému par ce film.

Vu au ciné "HORS NORMES" le nouvel opus du tandem à succès Toledano-Nakache, chronique -inspirée dune histoire vraie-de deux associations travaillant ensemble pour accueillir des autistes plus ou moins sévères, des cas difficiles que des familles en pleine souffrance et souvent désemparées ont tant de mal à gérer au quotidien et dont les hôpitaux ne veulent pas à temps plein, ne pouvant pas assumer financièrement, des associations qui ne sont pas officiellement reconnues par les services de santé officiels et qui ne sont donc pas "dans les clous", prenant des risques en s'engageant ainsi, etant véritablement hors normes comme le sont ces enfants, ados ou jeunes adultes qui ne rentrent pas dans le cadre social défini, plus ou moins dangereux et avec qui il faut pourtant bien vivre et cohabiter au quotidien: l'autisme n'est pas une maladie qu'on pourrait guérir, d'où la difficulté pour ces "aidants" à les gérer au mieux, d'où aussi leur courage, leur patience, leur sensibilité aussi mais surtout dirigés par une foi inébranlable en l'humain qui les guide et leur permet de tenir, le film avance comme une chronique à la "Polisse" avec ses différents personnages et ses différents itinéraires comme celui de Joseph, si attachant ou Valentin si traumatisé qu'il nous touche et nous choque, mais surtout ici point de larmoyant, juste un mélange homogène (comme dans "Intouchables") entre une bouleversante gravité et une légèreté decompressante, un humour bienvenu, le tout lié à un beau sens de l'espoir et un bel hymne au bien vivre ensemble (symbole avec ce juif et cet arabe travaillant main dans la main), au mieux vivre ensemble, sans en occulter les difficultés à l'image de cette inspection qui vient mettre en péril l'association mais où l'humanité va prendre le dessus. Aux côtés de vrais autistes attachants ou touchants et de bons rôles secondaires comme la toujours bouleversante Hélène Vincent, en mère de Joseph, le duo Reda Kateb-Vincent Cassel, en état de grâce, est formidable d'intensité et de justesse, Reda Kateb percutant et déterminé et surtout un Vincent Cassel dans un rôle plus sensible, empathique à souhait, voix douce et oeil bleu plein de douceur, l'acteur est formidable en gérant d'association humaniste qui se persuade de devoir toujours trouver une solution, malgré les embûches, une belle et puissante lecon de vie à l'image de ce film nécessaire, engagé et humaniste, à nouveau une belle réussite du duo de réalisateurs, dialogues et mise en scène efficaces, interprètes magnétiques, une histoire captivante car elle parle à chacun, et surtout avec le coeur, touchante et vibrante, l'un des meilleurs films français de l'année !

Magnifique chronique humaniste qui jette une lumière crue sur le scandale (encore un !) de la médecine psychiatrique en France, à poil pour les moyens mais bien couverte par l’hypocrisie.
Mais au-delà du réalisme, on admire la sensibilité, la justesse et la douce ironie du film, plein d’humour protecteur et sans aucun pathos ni lourdeurs démonstratives;
C’est filmé « musclé », avec des acteurs au sommet, des autistes émouvants, des dialogues sublimes, comme tous ceux auxquels nous ont habitués les deux compères réalisateurs (souvenons-nous du « Sens de la fête » et de « Intouchables »). Ce film est un joyau et redonne confiance en l’homme. Il y a besoin, non ?

Encore un très bon film du duo Nakache Toledano dans la veine "d'intouchable" je n'avais pas aimé samba mais celui-ci ci est très juste émouvant et tout les acteurs professionnels ( j'adore Reda Kateb depuis ses débuts ), et non professionnels sont excellents sur un sujet dur d'on on ne parle peu hélas , le temps a passé très vite bref du grand cinéma que l'on aimerais voir plus souvent

un bon film traité sur un sujet très délicat de la vie des autistes pas toujours bien considéré. des acteurs au top aussi bien les 2 acteurs principaux " vincent cassel " et "reda kateb" puis les jeunes débutants. un film très émouvant qui nous émeus. à voir et revoir sans aucune hésitation.

Un film magnifique. On ne ressort pas de la salle indemne. Mais vraiment !
J'ai reçu une décharge d'émotion comme rarement un film n'a pas m'en procurer.
Vincent Casset et Reda Kateb sont extraordinaires de justesse.

Comme d'habitude avec ce duo de reals, du très lourd. Un sujet fort, un traitement juste, une touche d'humour, des larmes, de très bons comédiens et au final un film fort qui fait à la fois sourire et réfléchir.

C'est le sujet qui fait le film.
Sachant que cela se rapporte à de vrais personnages ça le rend d'autant plus émouvant et dur à la fois.
Il mérite d'être vu pour aborder le sujet mais on en sort hésitant, coupable de ne rien faire, inquiet des difficultés évoquées et dérangé par l'absence de solutions.
Ça reste un drame même si les réalisateurs ont voulu mettre un peu de légèreté dans la présentation.

Le grand oublié des César qui se sont laissés déborder par les polémiques Polanski, Haenel, Ladj Ly.
Pourtant, il y avait un vrai beau film, plein d'humanité et de sensibilité, et qui n'a pas eu l'heur des suffrages de la profession.
Dommage, car Toledano et Nakache continuent leur sans-faute cinématographique, tant artisitique que de succès populaire.
Cassel est extraordinaire dans ce rôle.
Grâce devrait leur en être rendue !

Bravo pour la justesse du film! On ne tombe ni dans le voyeurisme, ni dans le pathétique. C'est simplement un constat de fait: comment s'occuper dignement de ceux qui sont "différents"; "différents" au point que notre société n'en veut même pas...
Les acteurs sont touchants tellement ils jouent "vrai" (mention spéciale à Hélène Vincent qui joue avec ses tripes, son rôle de mère)
Bravo pour ce film! On n'est pas loin du documentaire tellement on est immergé au cœur des situations.