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    Halte
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    5 critiques spectateurs

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    velocio
    velocio

    1 204 abonnés 3 048 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 septembre 2019
    Petit à petit, alors qu’il a 60 ans depuis décembre dernier, le philippin Lav Diaz apparait pour ce qu’il est : un des plus grands réalisateurs de cinéma de notre époque, voire le plus grand. Il faut dire que s’il n’a pas encore la renommée qu’il mérite très largement, c’est un peu de sa faute : la longueur de ses films nuit gravement à leur distribution dans les salles. Une durée qui n’est pas vraiment rédhibitoire dans les festivals mais qui fait hésiter les distributeurs et les programmateurs. Pensez donc : en 2004, "Evolution of a Filipino Family", 10 h 43 ; en 2008, "Melancholia", 7 h 30 ; en 2014, "From What is before", Léopard d’Or du Festival de Locarno 2014, 5 h 38 ; en 2016, "Berceuse pour un sombre mystère", 8 h 05. A côté, "Norte, la fin de l’histoire", d’une durée de 4 h 10, distribué en France en 2015, "La femme qui est partie", Lion d’or à Venise en 2016, sorti en 2017 et qui ne dure que 3 h 46, "La saison du diable", film de 2018, 3 h 54, font presque figure de court-métrages ! Cette année, "Halte", le dernier film de Lav Diaz, faisait partie, à Cannes, de la sélection de La Quinzaine des Réalisateurs et un distributeur courageux a décidé de le sortir en salles. Espérons le même courage de la part de nombreux programmateurs. Espérons aussi que nombreux soient les spectateurs pour aller vérifier par eux-mêmes l’exceptionnelle qualité de ce réalisateur. Après tout, "Halte" ne dure que 4 h 39 et c'est peut-être, de tous ses films, celui qui est le plus accessible ! Passé, présent, futur : Lav Diaz continue de nous immerger dans son pays, les Philippines car, au travers d’une histoire se déroulant dans un futur proche, il nous parle en fait du présent des Philippines, un pays actuellement dirigé par le Président Rodrigo Duterte à côté duquel Trump arrive presque à faire figure d’homme politique sain d’esprit. Du grand cinéma pendant 4 heures 39 !
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    153 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 août 2019
    Quel gâchis ! Cette purge de 4h39 comporte assez de scènes réussies pour faire un magnifique film d'1h30. Mais non, le cinéaste nous inflige une avalanche de plans fixes dont la plupart ne servent pas l'histoire, sont trop longs, voire nous perdent dans un incompréhensible dédale politico-fantastique. Les bonnes idées alternent avec les extrêmement mauvaises. Le sublime voisine avec le ridicule absolu. La superbe photographie de chaque plan est souvent altérée par le très mauvais jeu des acteurs. Le propos (une dénonciation de la dictature) aurait pu être servi bien plus clairement... Bref, un vrai gâchis...
    Petitgraindesable
    Petitgraindesable

    19 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 août 2019
    Édifiant, éprouvant, sordide et sublime, ce film se mérite. Il aurait pu ne faire que 2 heures, mais sa durée contribue à sa force, même si j'ai regardé ma montre souvent, étonnée chaque fois que le temps passe si lentement. C'est en même temps un film de réflexion et une oeuvre d'art authentique. Il incarne la puissance du désespoir et son pouvoir, et se termine sur l'inconnu où l'espoir est possible, mais pas sûr du tout..
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 août 2019
    Plongée glaçante dans une dictature folle à la nuit permanente. « La mort est le meilleur avenir pour les enfants » dit justement une femme.
    La force du film de Lav Diaz est de nous immerger sans aucun accompagnement narratif dans un univers sombre, désespéré, poisseux, duquel aucune issue ne semble exister. Les personnages, dictateur, résistant, soldat ou prostituée, sont tous enfermés dans une détresse dont la plus forte est celle d'un dictateur fou, coupé du monde, mais dont les décisions sont appliquées à la lettre, dussent-elles déchaîner un nouvel holocauste.
    La succession de plans fixes, au noir et blanc superbe, laisse s'exprimer les acteurs, tous excellents, et force le spectateur à recomposer lui même le puzzle de cette uchronie si malheureusement proche.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 mai 2019
    Film extraordinaire, qui réveille, pose questions, inspire, et rend justice à l'humanité. Énorme fresque "punk" en noir et blanc d'une dictature futuriste plus qu'oppressante, étonnamment sanguinaire.
    Tourné exclusivement en pleine nuit car "le ciel était obscurci par des éruptions volcaniques", avec des portraits du dictateur Nirvano Navarra, grotesque et colérique, qui sont dignes de Garcia Marquez ou de Chaplin, c'est un film rempli d'absurdité (surtout l'absurdité de la violence), de musique noise perçante et magnifique, de silences, d'action, mais sachant rester surtout un film / théorème sur la nécessite de protéger les plus faibles : les enfants.
    À regarder jusqu'à la fin.
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