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    L’Ombre d’un mensonge
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L’Ombre d’un mensonge" et de son tournage !

    Une musique pour déclic

    Le projet est né d’un fantasme que Bouli Lanners a depuis le début des années 2000 : faire un film en Ecosse, un pays où il se rend chaque année. Le réalisateur explique : "J’accorde beaucoup d’importance aux décors et aux paysages, et j’avais l’impression qu’il y avait quelque chose de très puissant dans ceux de l’Île de Lewis."

    "J’avais donc cette envie de tourner là-bas, mais sans avoir une idée de scénario qui m’aurait donné la légitimité de tourner dans un pays qui n’est pas le mien, avec une culture qui n’est pas la mienne, et dans une langue qui n’est pas la mienne. Ma première intention était de tourner un polar."

    "Et puis, une fois installé sur place pour écrire le scénario, en écoutant le morceau 'Wise Blood' des Soulsavers et en regardant les paysages, je me suis rendu compte que ce n’était pas un polar que j’avais envie de faire, mais une histoire d’amour."

    L’île de Lewis

    L’île de Lewis est un personnage à part entière du film. Un endroit particulier par rapport au reste de l’Ecosse où, compte tenu de son éloignement du reste du pays, la culture gaélique demeure très forte et le tourisme est peu développé. Bouli Lanners raconte :

    "C’est là aussi que l’Église presbytérienne est la plus austère et la plus présente. Elle rythme la vie sociale, ce qui lui donne un statut et un aspect particuliers : on a par exemple un code vestimentaire que l’on retrouve tous les dimanches, le dimanche qu’on appelle là-bas le shabbat chrétien, ce jour-là, les gens s’habillent en noir et les femmes mettent des chapeaux."

    "Cela donne quelque chose de très beau visuellement, rappelant un peu l’imagerie que l’on peut avoir dans les romans d’Emily Brontë. On n’est pas du tout dans la carte postale de l’Écosse. Lewis, c’est beaucoup plus austère. Avec cette omniprésence de la religion presbytérienne, très stricte et qui imprègne les relations entre les insulaires, il y a là, quelque chose que l’on ne rencontre que là."

    Qui pour Phil ?

    A l'origine, Bouli Lanners ne devait à l’origine pas jouer le rôle principal. Après différents essais, le cinéaste avait choisi Michelle Fairley mais n'avait pas trouvé l'acteur pour le personnage de Phil. Le metteur en scène se rappelle : "Il fallait équilibrer le couple : je ne voulais pas un couple glamour, il fallait trouver quelqu’un dans la cinquantaine, avec un physique un peu différent. On ne trouvait pas."

    "Puis la directrice de casting m’a dit : 'je ne vois que toi...' Il m’a fallu un peu de temps pour accepter l’idée de me retrouver moi à me mettre en scène dans une histoire d’amour, et puis voilà... Ça c’est fait comme ça. Je voulais parler de gens normaux, et les gens normaux ne sont pas tous plastiquement superbes. Je correspondait donc parfaitement aux critères définis (rires). Ce qui n’enlève rien à la force de l’amour."

    Le choix Michelle Fairley

    Pour jouer Millie, Bouli Lanners voulait trouver une comédienne à la fois belle et austère, en qui le spectateur puisse se projeter. "Michèle a su intégrer le personnage totalement, elle correspond parfaitement à Millie, engluée dans cette communauté presbytérienne. C’est une grande comédienne : je n’en connais pas beaucoup qui auraient assumé ce rôle", précise le cinéaste.

    Un film moins auteuriste

    L'Ombre d'un mensonge marque une rupture dans le cinéma de Bouli Lanners. Après Les Premiers, les Derniers, le réalisateur a achevé ce qu'il appelle un cycle auteuriste, et voulait passer à autre chose : un film en langue anglaise, avec un potentiel public plus grand. Il précise :

    "J'ai aussi demandé à Tim Mielants de m’accompagner sur le plateau, pour amener une énergie nouvelle. J’avais envie de faire un film qui puisse trouver un public plus large. Du moins je l’espère (rires). Et donc, une histoire d’amour, avec des gens de cinquante-soixante ans, dans une configuration plus classique, quelque chose de très visuel où les choses sont plus exprimées aussi, même si mon cinéma reste très peu verbeux. Ce film constitue clairement une aventure, une expérience et une rupture."

    Côté bande-originale

    Comme il l'a accompagné pendant l’écriture, le morceau des Soulsavers Wise Blood apparaît dans L'Ombre d'un mensonge. Le groupe anglo-américain a par ailleurs laissé Bouli Lanners utiliser trois autres morceaux de leur album Broken sorti en 2009. Le metteur en scène se souvient :

    "Pascal Humbert, qui avait écrit la musique pour Les Premiers, les Derniers, nous a fait quelques nappes. Et puis, et j’adore cette rencontre improbable, mon monteur son m’a présenté son voisin, Sébastien Willemyns, un jeune prof de piano qui voulait juste venir voir comment se passait un montage son."

    "Il nous manquait des morceaux. Sébastien n’avait jamais fait de musique de film. Il a essayé et ça été magique. Et puis enfin il y a les Tracks de Damien Jurado et de Spain. Pour la musique dans les bars, on a pris les morceaux du groupe Spanish, notre régisseur, qui habite sur l’île et qui est musicien."

    "Cela colle parfaitement : il y a tellement de groupes sur Lewis qu’ils font un peu de tout, du celtique, du rock, du folk, on pouvait prendre ce qu’on voulait. Tout le monde est musicien là-bas : le soir, dans les pubs. Il était donc normal de prendre des morceaux de gars qui avaient des groupes là-bas."

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