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    Les 2 Alfred
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les 2 Alfred" et de son tournage !

    L'idée du film

    L’idée du film est née d’une envie assez ancienne de raconter l’histoire d’un homme obligé de cacher sa paternité pour trouver du travail. "A l’époque, j’étais moi-même père de deux enfants en bas âge et j’avais senti que ce pouvait être un ressort de comédie assez fort. J’imaginais cet homme en train d’extirper de sa poche un joujou de bébé en pleine réunion, de se mettre à fredonner machinalement une comptine…des situations très drôles… Et puis Denis Podalydès est devenu père à son tour et j’ai eu envie de reprendre cette idée avec lui. On a commencé à travailler ensemble, à improviser quelques scènes, et puis on a dévié vers une histoire qui ne nous correspondait plus. J’ai donc repris le scénario en me concentrant sur le monde de l’entreprise", confie Bruno Podalydès.

    Cannes 2020

    Le film fait partie de la Sélection Officielle Cannes 2020.

    Frères d'impro

    Dès les premières improvisations avec Denis PodalydèsBruno savait déjà qu'ils tiendraient tous les deux des rôles importants. "Sous l’impulsion de mon producteur, on a même envisagé d’interpréter deux frères. Mais j’ai préféré qu’Alexandre et Arcimboldo se rencontrent au début du film, quitte à ce qu’ils nouent entre eux plus tard une amitié quasi fraternelle. De même, j’avais déjà en tête le trio qu’ils formeraient avec Sandrine Kiberlain. J’avais adoré jouer avec elle dans Comme un avion ; Sandrine a une intelligence des situations qui permet toutes les variations. J’étais sûr que le courant passerait entre nous trois."

    De Cannes à Deauville

    Les Deux Alfred fait partie des dix films ayant obtenu le label "Cannes 2020" à être présentés au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2020.

    Un décor Bisounours

    Paradoxalement, le décor dans lequel évolue le trio du film évoque celui de Bisounours : fontaines de bonbons, chaises longues, trampolines et tables de ping-pong dans la start-up où travaillent Alexandre et Séverine ; voitures-jouets dans lesquelles Arcimboldo convoie ses passagers, drones en forme de parachutes pour la livraison des colis… "En visitant un certain nombre de start-up pour les repérages, j’ai vraiment eu l’impression de rentrer dans le monde de Pixar ; il n’y avait pas de fontaines de bonbons mais beaucoup de baby-foot, de tables de ping-pong. Tout juste s’il n’y avait pas des piscines à boules. Ce sont des espaces régressifs, très infantilisants qui correspondent, me semble-t-il, à des buts de management très pensés qui peuvent remplacer le paternalisme d’autrefois", explique Bruno Podalydès.

    Fiction et réalité

    À côté de la puérilité ambiante, les employés du film doivent constamment se colleter aux machines. Les réunions sont en conf’call, les Galette des Kings, ces débriefings, où l’on requiert –tardivement- leur présence, se déroulent devant un écran-web… On a le sentiment –d’autant plus exacerbé après la période du confinement- que la fiction est déjà presque en deçà de la réalité. "Je n’aurais jamais imaginé pouvoir filmer le « Weboot », cet écran qui se balade physiquement entre les bureaux – c’est un appareil qui a été conçu pour mener des conférences avec l’étranger et qui permet de visiter un lieu à distance. Moi, j’avais prévu un petit drone de surveillance piloté par Aymeric. C’est au cours d’une visite dans une start-up que j’ai découvert cette matérialisation d’un homme à distance, enfermé dans une machine. Le comique saute aux yeux. Mon plaisir a été de chercher comment dans le film détruire cette machine. J’ai imaginé plusieurs moyens : une chute dans un escalier, une barre qui le décapite, une noyade… et finalement, je l’ai tout simplement bloqué bêtement sur un trampoline", se souvient Bruno Podalydès.

    Acteur et réalisateur

    Bruno Podalydès était très admiratif de voir son frère Denis s’épanouir comme comédien ; cela l’impressionnait beaucoup et, même s'il s'est quand même donné un petit rôle dès Versailles Rive-Gauche, il lui a fallu du temps pour prendre confiance et accepter de faire l’acteur. "Et puis ce n’était pas mon but. Encore aujourd’hui, je me sens d’abord réalisateur. Sur le plateau, c’est une difficulté supplémentaire ? Un plaisir ? Indépendamment du marathon physique qui oblige à être au four et au moulin, c’est un plaisir. Bizarrement, je me sens parfaitement réalisateur quand je joue, je vois la scène alors que je suis dedans, je ne me sens pas complètement abandonné au rôle d’acteur. Truffaut disait qu’on mettait en scène de l’intérieur et c’est vrai : on imprime un rythme, une note. Je n’ai pas besoin d’aller voir une scène au combo quand j’ai joué dedans : je l’ai sentie, je l’ai vue dans le regard des uns et des autres."

    La méthode Bruno

    Bruno Podalydès n'aime pas les répétitions. Il ne l'a fait que sur mon premier film. Par contre, il accorde beaucoup d’importance à la mise en place du matin ; un moment où tout est encore ouvert, où l’imprévu peut s’inviter. C’est à la fois la partie la plus difficile et la plus magique. "Bien sûr, je ne découvre pas tout en arrivant sur le plateau. J’ai découpé la scène avec le chef opérateur, l’assistant et la scripte, je sais globalement comment je vais la filmer. Mais tout cela s’est fait sans les comédiens. Or, j’ai besoin de voir leur rapport entre eux et dans le décor : se sentent-ils mieux debout ou assis ? J’essaie de voir comment le dialogue nourrit les mouvements, je tends mes antennes pour entendre les réactions des uns et des autres. Le fait d’être dans le lieu, dans la lumière, dans l’instant, dans l’urgence de tourner nous libère. Souvent tout se débloque et semble évident."

    Daft Punk dans la place

    Pour les besoins de son film, Bruno Podalydès a fait appel à plusieurs titres de Daft Punk. "Je les remercie vivement de me permettre de poser leur musique sur mes images. J’avais d’ailleurs déjà utilisé un de leur morceau dans Comme un avion. Leur palette est immense, entre humour et puissance. Ils interrogent beaucoup à leur manière le rapport homme-machine. J’en suis même parfois terrassé. Ici pour la scène de « coming-out » à la fin du film, on entend « Veridis Quo » où ils marient là encore des contraires : une mélodie simple et mélancolique qui prend de l’ampleur et se met inexorablement en marche. Et puis la version de Daft Punk reprise en style country par The banjo Lounge 4, pour la quête nocturne des ColiBirds montre que c’est le propre des grandes musiques de pouvoir être déclinées dans des genres très différents."

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