Avis : Anatomie d’une chute - Page 9

« Quand on ne comprend pas ce qui s'est passé, on devrait essayer de comprendre pourquoi cela s'est passé. » "Anatomie d'une chute" est un drame judiciaire qui passe à la loupe la vie d'un couple avec Sandra qui est soupçonnée du meurtre de son mari Samuel retrouvé gisant au pied de leur maison. C'est le prix à payer pour espérer retrouver sa liberté. Un examen minutieux de ce mariage brisé et de cette relation conflictuelle pour tenter de comprendre ce qui s'est passé. Un doute persistant avec lequel Justine Triet joue avec brio. Si après coup, on peut se dire que ce n'est pas le scénario du siècle, c'est quelque chose que je n'ai pensé à aucun moment du film, ce qui veut tout dire. Ce qui n'est pas impossible est possible... Sans preuve directe, c'est là-dessus que tout se joue avec les scènes au tribunal qui sont les plus captivantes du film. Toutes les parties sont là, ça répond du tac au tac, ça attaque, ça défend et ce n'est jamais redondant, car c'est remarquablement écrit. Des joutes verbales piquantes et pleines de sarcasmes de grande qualité avec Antoine Reinartz qui est vraiment excellent dans le rôle de l'avocat de la défense. Bref, un très bon film qui est captivant de bout en bout et parfaitement interprété par l'ensemble du casting, y compris le chien qui n'a pas démérité sa Palme Dog.

Au vu des critiques, des récompenses et du succès public, je m'attendais a un chef d'oeuvre. Ce n'est qu'un film moyen.
Le jeu des acteurs est impressionnant de naturel.
Par contre, le scénario est simplissime et sans aucun rebondissement. Juste un fait divers, avec des préoccupations d'intello bobo mondialisés.
Les dialogues sont brillants, peut-être trop parfois car ils ne sont pas crédibles dans certaines scènes : les dialogues de l'enfant ne sont pas les mots d'un enfant de 11 ans, la scène de dispute est trop bien écrite pour être réaliste ...
Et, surtout, c'est long et c'est triste, comme beaucoup de films encensés par la critique.

Je vois que ce film a ses détracteurs aussi. Je vais en faire partie.
J’ai trouvé la vie de ce couple vraiment peu intéressante car les personnages ne m’ont pas passionnés.
Tout juste retiendrai-je l’idée que la vérité d’une mise à nu comme celle-ci peu éclairer un enfant sur sa famille. Mais est-ce vraiment utile? D’où la scène du juge qui veut écarter l’enfant de la vérité des sentiments de ses parents.
Sinon j’ai trouvé ça long et déjà vu.

https://leschroniquesdecliffhanger.com/2023/05/24/anatomie-dune-chute-critique/

Anatomie d’une chute est un grand film sur l’histoire tragique d’un couple, et donc de tous les couples. Comment s’aimer longtemps en se connaissant autant. La dissection du couple que propose Justine Triet, c’est surtout celle de l’érosion de la passion, et sur comment continuer à la faire vivre, malgré le poids d’un quotidien, tueur en série planétaires des amours balbutiants. C’est toute cette difficulté de grandir avec l’autre, face à l’autre, de souhaiter sa réussite tout en assurant la sienne. Il s’agit de s’épanouir dans les yeux de celle ou celui que l’on tient parfois pour responsable de toutes nos déchéances. C’est une lutte de la nuit des temps.

A ce jeu-là, une scène au-delà d’être clé, va donner lieu à un immense numéro. Face à son mari Samuel, Sandra, jouée par Sarah Hüller au plus fort d’une colère de couple, de la rage de l’autre, de l’explosion des ressentis, va aller chercher un déchainement impressionnant d’intensité. Elle nous embarque totalement et toute la salle retient son souffle. Cette scène incarne en quelque sorte le film et s’inscrit dans un grand moment de cinéma.

Et puis, c’est aussi un grand film de procès, avec notamment toute la virtuosité de metteuse en scène de la cinéaste. A chaque prise de parole, la caméra se transcende, nous perd, joue sur des effets qui accentuent le poids des mots des avocats, de la juge, de l’accusée. Le procès est captivant au-delà de la force rhétorique, la technique filmique subjugue, étonne et nous emmène. Les joutes oratoires entre avocats sont impressionnantes d’intelligence et souvent même de drôleries.

Fascinant aussi car le diabolique de l’entreprise est clairement de nous faire douter sur ce qui a pu se jouer entre Sandra et Samuel. Il avait toutes les raisons de se suicider, elle avait aussi des motivations pour le tuer. Au centre de tout, au creux de cet amour/haine, c’est le petit Daniel, enfant sacrifié du couple qui détient possiblement une part de la vérité. Quand Daniel vient à la barre, il paraît tout petit, face à la justice des hommes, et il donnera pour autant une sacrée leçon. C’est tout un scénario savamment pensé, pour disséquer toujours plus les tréfonds de l’âme humaine.

Anatomie d’une chute nous scotche, nous capte et nous touche. C’est la promesse d’un moment psychologiquement haletant, et de vives émotions, ce que nous recherchons prioritairement au cinéma.

Anatomie d'une chute est un passionnant film de procès, un drame familial intimiste, et surtout un regard puissant sur notre société moderne et sur la place de la femme, au sein de la famille comme dans le monde professionnel. Pertinent, éloquent, perspicace. Claque !

Beaucoup trop long , un peu trop bavard , ce qui fait que l'on s'ennuie parfois. Dommage , d'autan plus que l'on ne connaît pas le fin mot de l'histoire. Bon point quand meme pour le jeune acteur et le chien.

Il ne faut jamais penser qu’une vérité est simple à établir. C’est ce que semble vouloir montrer Justine Triet avec Anatomie d’une chute. La Palme d’or 2023 nous montre un procès qui permet de voir la complexité d’une affaire judicaire car on part avec une idée préconçue de la situation spoiler: (ayant de l’empathie pour Sandra, on l’imagine aisément innocente)
pour douter au fur et à mesure des éléments avancés par l’Accusation et par la Défense. Plus le film évolue plus le spectateur (tout comme les personnages) est dans l’incertitude et celle-ci persistera même une fois le résultat du procès dévoilé. Justine Triet évite toute stylisation en choisissant d’adopter un style assez naturaliste et en se concentrant essentiellement sur des acteurs tous parfaits. L’histoire de ce procès est tellement fort que le public est happé de bout en bout et ne voit aucunement passer les 2h30 du récit, durée qui pourrait facilement devenir soporifique pour un film de procès. En outre, la cinéaste montre au passage la dureté que représente un procès que ce soit pour l'accusé, les témoins ou les proches mais également la complexité d’une vie de couple. Ainsi, si le long-métrage de Justine Triet n’éblouira volontairement pas par sa forme stylistique, Anatomie d’une chute est une œuvre extrêmement prenante qui peut être citée comme modèle de film de procès.

C'est un film français avec de bons acteurs avec une histoire où le scénariste a ajouté une histoire d'amour de l'avocat absolument non crédible, un retard dans le procès irréel. Un gros mensonge sur la tenue d'un procès d'Assises. Juridiquement c'est faux. Mais le plus déroutant quand on aime le cinéma, l'art , l'image, la poésie qui peuvent nous enivrer c'est que ce film médiocre ait obtenu la Palme d'or: C'est affligeant par rapport aux palmarès d'autrefois. Chapeau bas pour l'interprétation de l'héroïne cependant

Le film Anatomie d'une chute réalisé par Justine Triet a suscité un débat animé lorsqu'il a remporté la Palme d'Or lors du Festival de Cannes de cette année. Ce drame judiciaire explore les intrications complexes des relations humaines et offre une réflexion profonde sur des questions telles que la responsabilité, la jalousie et la transformation de l'amour en trahison.

L'histoire se déroule autour du décès mystérieux du mari de l'héroïne, qui est retrouvé sans vie en bas de leur balcon. Le spectateur est plongé dans un récit où les indices se mêlent aux flashbacks et aux témoignages pour créer une toile complexe de vérités et de mensonges. Le personnage principal, Sandra Voyter, est accusé du meurtre de son mari, mais le film évite de se concentrer sur la résolution de ce mystère en faveur d'une exploration plus profonde des personnages et de leurs relations.

Sandra et son mari ont un fils unique qui est malvoyant, et il est le seul témoin de la chute tragique de son père. L'accident qui a causé la cécité de leur fils a créé une rupture entre le couple, et Sandra porte le blâme sur son mari. De plus, la protagoniste ressent une injustice liée à son propre succès littéraire, tandis que son mari a été incapable de terminer son premier livre. Leur vie dans un village français, où Sandra est une étrangère d'origine allemande, ajoute des complications supplémentaires à leur dynamique.

Le film explore également la relation sexuelle de Sandra avec une autre femme, un élément qui est utilisé par le procureur pour renforcer l'accusation contre elle. Tout cela crée une matière riche pour le procès de Sandra, où les avocats plaident et se confrontent avec passion. Les médias et le public s'intéressent également à l'affaire, donnant lieu à des débats sur la culpabilité et l'innocence de Sandra. Le film expose ainsi des questions éthiques et morales, suscitant des réflexions sur les valeurs de la vie et les conséquences de nos actions.

La réalisatrice, Justine Triet, choisit de présenter Sandra comme une femme sérieuse et rationnelle, loin des stéréotypes de sympathie. Malgré les épreuves qu'elle traverse, Sandra tente de garder une certaine distance, ce qui la rend vulnérable aux attaques et aux manipulations. Les spectateurs se retrouvent donc dans une position inhabituelle pour un drame judiciaire, où la recherche de la vérité et la conviction de l'innocence de l'héroïne semblent moins importantes que la réflexion sur les idées qui entourent sa vie et sa famille.

Le film soulève des questions profondes sur notre responsabilité dans les événements qui se produisent dans nos vies. Comment faire face à un accident qui brise une relation de manière irréparable ? Comment la réussite d'un partenaire peut-elle se transformer en jalousie destructrice ? Quelle est l'éthique de l'utilisation de nos propres expériences dans notre création artistique ? Le film aborde ces questions sans donner de réponses définitives, invitant plutôt les spectateurs à réfléchir et à trouver leurs propres réponses.

L'aspect visuel du film est également remarquable, avec une utilisation créative de la caméra pour exprimer les émotions des personnages. Les plans rapprochés captent les regards intenses de Sandra et de ceux qui la jugent, renforçant ainsi la tension dramatique. Les scènes de flashbacks sont habilement intégrées dans le récit, ajoutant des couches supplémentaires à l'histoire et offrant des indices subtils sur la vérité.

La performance de l'actrice allemande Sandra Hüller, qui incarne le rôle principal, est tout simplement captivante. Sa présence à l'écran est magnétique, capturant l'attention du spectateur à chaque instant. Elle apporte une subtilité et une profondeur émotionnelle à son personnage, transmettant les complexités de ses émotions avec justesse. La langue n'est pas une barrière pour elle, jonglant entre le français, l'anglais et l'allemand avec aisance. Sa performance est un tour de force, l'un des points forts indéniables du film. Elle aurait mérité le Prix de meilleure interprétation féminine, mais le règlement du festival interdit de cumuler d’autres prix avec la Palme d’Or.

Le jeune Milo Machado Graner a aussi été excellent dans son rôle de jeune adolescent malvoyant, déchiré face à cette responsabilité qu’il porte en témoignant dans ce procès qui doit déterminer si sa maman a tué ou pas son papa et qui se retrouve à écouter toutes leurs histoires familiales et assister à la dissection de leur couple.

On peut toutefois noter que le border collie Snoop a remporté la Palm Dog 2023 pour sa prestation dans le film. En tant que compagnon du jeune garçon malvoyant, il joue un rôle important et a impressionné le jury de la Palm Dog par sa performance, notamment dans une scène où il apparaît malade.

Malheureusement, malgré les qualités du film, la réalisatrice a provoqué une polémique lors de la remise de son prix à Cannes. Son discours politique a éclipsé son œuvre, détournant l'attention du public et des médias de la question de savoir si le film méritait ou non la Palme d'Or. Cette controverse a polarisé l'opinion publique et a malheureusement occulté les qualités intrinsèques du film.

Critique publiée ici:https://www.webdo.tn/fr/actualite/culture/cannes-2023-anatomie-d-une-chute-une-exploration-complexe-des-relations-humaines-sous-le-prisme-judiciaire/206187

Coupable ou non coupable That is not the question! Car l'intérêt du film réside dans la manière habile de nous révéler pas à pas la tragédie d'un couple... Il est français, elle est allemande, ils sont écrivains --> la langue medium sera l'anglais.
Rien de bien original dans les hauts et les bas de leur vie amoureuse, mais ce sera décortiqué dans un procès féministe.
MILO le gamin aura une place centrale dans le jugement, ce qui pose le problème de la subjectivité du verdict : par une erreur de la juge, il sera le décideur final qui influencera les jurés. HULLER est d'une telle justesse de jeu qu'elle nous fera douter en permanence de sa culpabilité.
Une scène absolument géniale fera parler le père décédé avec la voix du fils. Intense!

Comment peut-on aimer ce film d'une grande vacuité? L'image est sale, les plans basiques, l'histoire peu originale, les acteurs insipides. Le cinéma doit être divertissant, or là il n'y a aucune émotion, aucune sensation, aucune réflexion. Ennui total.

Incompréhension totale sur le succes de ce film digne d’un téléfilm france 3 , au deroulé sans intérêt tout en multilanguages… le nouveau cinéma français nul dans toute sa splendeur. Long et douloureux.

Eventuellement un téléfilm policier du mardi soir sur une chaine public, éventuellement si on est peu exigent. Mais la palme d'or .... vraiment n'ayons honte de rien... passez votre chemin

Bon film, bien mené, avec une actrice remarquable mais avec une fin somme toute attendue et un film malgré tout un peu long ! La posture de l'avocat général est par ailleurs un peu trop exagérée et vraiment trop à charge...

Tout ce boucan pour ça?
Long long long
J'attendais un bouleversement dans ce film
Mais rien
L'actrice principal, le petit et le chien jouent bien
Quoique beaucoup d'incohérence
Elle parle mal le français mais écrit en français
Le petit est mal voyant mais lit une partition à distance
Reste le chien qui fait une réelle performance !
Vive oscar ah non c'est snoop