je suis allée voir ce film par hasard sans connaître du tout le thème. une très belle surprise un film grave avec un moment de longueur jusqu à ce que l histoire monte en puissance et devienne assez stressante les acteurs jouent très bien et sont justes dans le rôle qui est le leur.
Lydia restera un mystère. Comment cette femme qui ne cherche qu'à aimer pourra ainsi déraper, se laisser attirer dans le gouffre de mensonges répétés ? Et cela pour un bonheur qu’elle sait d’avance éphémère et perdu… La solitude et le besoin d’être aimée suffisent-ils à expliquer son cheminement ? Le montage est sobre mais efficace. La narration par Milos en voix off, empreinte d'une tendresse particulière, donne de la véracité au récit. Hafsia Herzi est d’une sensibilité remarquable dans le rôle de Lydia, femme indéfendable qui soulève pourtant notre émotion et notre compassion. Toute la subtilité du film est dans cette opposition entre la raison et l’humanité – toute personne a une dignité. L'évolution de Milos est également passionnante. Milos est un prénom serbe porteur d’une forte signification symbolique : celui qui aime, qui est empreint de bienveillance envers les autres. Il passe ainsi du machiniste distant et professionnel à celui qui s'attache Lydia pour son enfant, qui témoignera contre elle avant de la comprendre et de l’aimer pour elle-même.Une très belle figure, derrière un masque froid jusqu’au bout. Nina Meurisse joue un rôle peut être un peu inabouti dans le rôle de Salomé, vraie mère d’Esmée – en grec « Celui qui est aimé ». Avec une amitié déroutante entre elle et Lydia qui aurait peut-être mérité davantage de développement.
Rarement un film, beau et terrible, n'aura aussi bien porté son titre. Les deux actrices sont extraordinaires, on y croit, on est avec elles, on souffre avec elles. Et comme décors un Paris filmé avec douceur et mélancolie. Une merveille.
Un titre excellemment trouvé où s'entremêlent la beauté et le drame dans une dualité inextricable et qui résume le bouillonnement des émotions du film. Bouleversant ! Bravo !
Un premier long intense, émouvant et captivant. Porté par une Hafsia Herzi subjuguante d'ambiguïté, au visage insondable, le film est touché par une grâce qui illumine l'image, la musique et tous les interprètes (Alexis Manenti est surprenant !)
Un film qui vous prend aux tripes comme au cœur. C'est poignant, extrêmement bien joué et mis en scène, j'ai A-DO-RE ! Pour moi, une telle sensibilité mérite 5 étoiles et c'est la note que j'attribue à cette belle réalisation.
Un quotidien assez banal, des désirs fréquents chez les femmes de 30 ans... L'histoire nous emporte, Lydia dérive et nous compatissons comme jugeons son comportement, et tout autant celui de la maman. Un zoom sur le quotidien des jeunes mamans comme des femmes souhaitant le devenir
J'ai nourri, je le crois, un peu trop d'attentes vis-à-vis de ce film. La simplicité profonde de ce titre, la bande annonce...J'ai été surpris d'assister au simple déroulement d'un fait divers. Alors certes, l'histoire reste très personnelle et mérité d'être portée à l'écran, mais il lui manque beaucoup pour incarner la force symbolique véhiculée par son titre (le ravissement, comment une vie peut s'échapper alors qu'on pense la contrôler...une multiplicité de sens type métamorphose kafkaïenne, c'est ce que j'imaginais).
Lydia, jeune femme lambdas se laisse un jour aller à son imagination qui déraille rapidement à de la folie, à de l’obsession. Elle tombe dans le mensonge, et entrant dans un dangereux cercle vicieux devient manipulatrice . Comment peut-on mal tourner ? Jalousie, procuration, amour, pulsion, pathologie psychiatrique ?
Ce film met également en avant la puissance des sentiments. Comment l’amour et l’amitié peuvent nous influencer. Comment l’amour pour un enfant apparaît, est-il acquis ou inné, est-il une affaire de sang, peut-on un aimer un enfant qui n’est pas le sien ?
Ouah ! le film, français de base, inintéressant. J'ai tenu une grosse demie heure avant de m'endormir. Et puis la voix off, c'est d'un autre âge, non ?
Le ravissement relate la vie ordinaire que Lydia, remarquable dans son interprétation, affronte à travers le prisme de sa solitude, aboutissant à un état d'extase marqué, narrativement, par la naissance d'un enfant. De là, on ressentira une transcendance croissante face à l'enclenchement de la mécanique du déni et du mensonge, débouchant à des prises de décisions dépassant les limites de la compréhension. Bien que sa réalisation adopte une approche classique et des choix narratifs trop conventionnels, elle échoue dans son exécution, malgré le traitement d'un fait divers évitant le recours habituel au tribunal.
S’il ne s'agissait que d'un fait divers, d'un reportage, ou d'un documentaire, ça ne serait pas ce film. Il y est question, sans jugement (la voix off d’un protagoniste évacue d'emblée le suspense factuel). Il y est question d'amitié, d'amour, de maternité et de paternité, de solitudes traversés par les fantasmes alimentés par un premier mensonge, une première ratée comme passage à l'acte. Magnifique et éprouvant dans sa sobriété intense.