Stéphanie Di Giusto s'inspire de la vie de la tenancière de bar française Clémentine Delait qu'elle rebaptise "Rosalie" à l'occasion de son long-métrage avec Nadia Tereszkiewicz et Benoît Magimel. Le film narre l'histoire d'un mariage singulier entre une femme à barbe et un propriétaire de bar dans la France des années 1870. L'idée est belle et on assiste à quelques belles séquences. Malheureusement, on s'ennuie vite, la faute à une mise en scène dépourvue de chaleur et de dynamisme
Je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir un sentiment de répulsion à la vue de la bande-annonce. C’est comme ça et c’est d’ailleurs aussi la réaction plus ou moins appuyée ou raisonnée de plusieurs personnages de ce drame. Le fil conducteur c’est bien entendu la différence et son acceptation sociale. Pas forcément facile. La preuve, moi aussi ! Mais bon, le propos apprivoisera le spectateur réticent à entrer dans le sujet ou tout simplement gêné. Un peu long, inutilement long (115 mn) quand tout est déjà dit.
Sur un sujet original, un film très bien écrit et réalisé avec beaucoup de maîtrise. Des personnages marqués et des décors remarquables d authenticité.
Franchement, un très bon film !!! J'ai beaucoup aimé. Les acteurs sont excellents, les décors sont magnifiques, la mise en scène est très bien travaillé et la musique est superbe. Aucune longueur, aucun temps mort. J'ai beaucoup aimé l'interprétation de Nadia Tereszkiewicz dans le rôle principal. J'ai trouvé que le film et l'histoire était vraiment captivantes. Bref, je vous conseillerais d'aller voir ce long-métrage !!! Il vaut trop le coup !!!
L'on est tout de suite séduit par la beauté formelle du film et par l'élégance et la délicatesse de la mise en scène.
Pour autant, et alors qu'il aurait pu être génial, le film s'enlise peu à peu dans un propos un peu trop classique et attendu, semble faire du sur place et peine à maintenir l'intérêt du spectateur, notamment parce qu'il est sans doute trop long et qu'il refuse de prendre à bras le corps et développer les thématiques qu'il effleure à peine (comme le commerce de l'image de cette femme à barbe ou l'ambiguïté autour de la sexualité de son mari), préférant insister de manière convenue sur le côté martyr de son héroïne.
Nadia Tereszkiewicz, qui parvient à apporter beaucoup de caractère et de force à son personnage, et Benoît Magimel, toujours impeccable, livrent des prestations de choix (bien que l'on pourrait reprocher une direction d'acteurs les poussant à un jeu quelque peu excessif par moments).
Les seconds rôles, pourtant portés par un casting alléchant (Benjamin Biolay (que l'on voit décidément partout en ce moment), Guillaume Gouix, Juliette Armanet, Gustave Kervern) déçoivent quelque peu dans des personnages stéréotypés et aux réactions trop attendues.
D'un point de vue plus anecdotique, la façon avec laquelle est traitée leur hostilité vis à vis de l'héroïne ainsi que la sur dramatisation du dénouement du film n'est pas sans rappeler l'imagerie et les thématiques soulevées dans les clips de Sans Contrefaçon, Désenchantée et L'Âme-stram-gram de Mylène Farmer.
En résumé, un film intéressant et réalisé avec soin mais qui ne se révèle pas forcément toujours à la hauteur de son sujet, trop timide pour oser incarner le même degré d'excentricité que son personnage principal.
Inspiré d'un fait réel, ce film met en avant la difficulté à accepter la différence et le rejet que cela entraine autant sur la personne souffrant de cette différence que l'entourage. Les acteurs sont très justes.
"La femme à barbe" : Thème insolite pour ce film de Stéphanie Di Giusto ( son second après "La danseuse" ). Cette comédie nous transporte à plus d'un siècle, où certes les "difformités" de la nature étaient très vite, soit mises au devant de la scène en "animaux de foire" soit cachées du monde. Principal grief : un manque de rythme et un scénario somme toute assez fade. Bien entendu Rosalie - très bien interprétée par Nadia Tereszkiewicz - en demi-teinte pendant la première moitié, s’émancipe en précurseuse, en osant tirer sa "différence" en opportunité, et elle le fait très bien. Entourée d' Abel son mari ( Benoît Magimel ) qui mettra des années avant de surmonter la surprise initiale, et de Barcelin ( Benjamin Biolay ) au rôle sombre et inamical, le patron d'usine toujours habillé avec classe habitué à faire la pluie et le beau temps...Quoi qu'il en soit, Rosalie dégage une sacrée force de caractère et une belle ambition....!!**
Film remarquable et très touchant sur la différence, l'acceptation de ne pas être comme les autres par soi même, l'entourage et le regard des autres, très bon scénario et très belle interprétation
Où allons nous si le ciné français nous surprend de plus en plus avec de bons films !? Voilà une bonne surprise, sur un sujet au départ pas forcément super décisif : une femme à barbe, à la fin du 19e siècle dans un coin un peu paumé. Mais ce film s'avère plein de vie, celle de Rosalie et est conduit avec intelligence et subtilité. Le casting est au diapason, tout comme la mise en scène, photo, costumes... Une réussite.
La femme à barbe et autres étrangetés physiques qui firent les beaux jours des cirques du XIXe siècle sont souvent traités sous le même angle : celui de la violence à l'égard de l'aspérité. Stéphanie di Giusto a modernisé l'approche. La barbe de sa Rosalie est un révélateur de l'oppression masculine et de la façon dont les hommes ont toujours bridé la liberté des femmes. La réalisation est efficace. L'interprétation de Nadia Tereszkiewicz est en tout en délicatesse. Un film intéressant et très réussi.
Cela fait presque un an que j'attendais le film avec impatience. J'en ressors satisfait ! Porté par un très bon duo, Rosalie est un film sur l'acceptation de l'autre, sur comment on est. Son histoire est bien amené avec de très bonnes scènes ! De légers longueurs vers sa fin, mais principalement, le long métrage est une réussite, notamment sur les interprétations !
Très beau film intimiste, poignant et authentique, l'interprétation de Benoît Magimel dans ce rôle trouble est tout à fait magistrale, comme toujours il excelle dans ce genre de rôle où le côté sombre est partie intégrante de son personnage, Nadia Tereszkiewicz est aussi bluffante d'ingénuité et de lucidité sur son état et le rejet social et affectif qu'elle risque de susciter, dans ce petit village de la France profonde du début du XXème siècle, au sortir de la Grande Guerre, comment faire accepter la différence, et surtout arriver à aimer / à se faire aimer pour vivre enfin sa vie de femme / de couple. Le couple Abel / Rosalie (Magimel / Tereszkiewicz) est touchant et fonctionne à fond : malgré les crises d'ordre personnel, les hostilités, et les mentalités qui restent à la traîne et ne parviennent pas à se sortir du carcan dix-neuvièmiste empreint de traditions bien pensantes devenues trop pesantes, la lente évolution des personnages finit par devenir réalité, mais à quel prix. Un grand moment de cinéma.
Film magnifique (costumes, décors, plans) filmé dans des lieux naturels incroyablement beaux avec une musique très belle et très forte. Bravo à Hania Rani qui l'a composée avec sa violoncelliste et qui la dirige. Le film est très fort pendant 1 heure et après il y a un ventre mou de 30 min...heureusement les dernières 20 min redeviennent captivantes. Sans ce passage de 30 min, j'aurai beaucoup mieux noté.. C'est vraiment du beau cinéma. .Bravo à Nadia Tereskwiecisz, Benoit Maginel (un peu trop monolithique quand même ) et Benjamin Biolay et tous les personnages.