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    Quelques jours pas plus
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Quelques jours pas plus" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Julie Navarro porte le sujet du film depuis qu'elle a lu le roman qu’a écrit son compagnon, Marc Salbert : De l’influence du lancer de minibar sur l’engagement humanitaire : "J’ai été touchée par cette histoire de rock critique qui héberge un réfugié afghan, cette manière d’embrasser la thématique migratoire avec un ton différent, la distance de l’humour qui évite le racolage émotionnel. Sans m’autoriser à penser que je pourrais le réaliser, j’y ai immédiatement vu un long métrage."

    "À l’occasion d’une de ses dédicaces, j’ai donc invité Agnès Vallée et Emmanuel Barraux, des producteurs avec qui j’ai souvent travaillé comme directrice de casting. Je me disais qu’ils allaient être polis, acheter son livre et éventuellement pousser la politesse jusqu’à le lire. Un mois plus tard, ils m’ont rappelée pour me dire : « c’est du David Lodge, c’est un film ! ». Et sans vraiment l’avoir anticipé, je me suis entendu dire : oui, c’est un film et je vais le réaliser !", se rappelle la réalisatrice, en ajoutant :

    "Ils m’ont tout de suite fait confiance mais pour me sentir légitime dans ce rôle, j’ai alors décidé de réaliser d’abord un court-métrage, « Cléo », qu’ils ont produit. Puis, Marc et moi avons commencé l’adaptation de son livre."

    Un défi

    Pour Julie Navarro et Marc Salbert, le principal défi de cette adaptation provenait du fait que le roman du premier devienne le film de la seconde. Cette dernière précise : "J’ai gardé l’esprit du livre, son côté humoristique et une certaine légèreté de ton mais je devais aussi ajouter des éléments qui me sont plus proches, plus intimes comme le terrain associatif et un aspect plus social. De fil en aiguille, Marc et moi avons trouvé un langage, une méthode, et l’exercice est devenu passionnant."

    Le choix Camille Cottin

    Julie Navarro a croisé Camille Cottin il y a longtemps, alors que l'actrice passait des castings pour des publicités et que la réalisatrice était assistante. Cette dernière a rapidement pensé à elle pour jouer Mathilde : "J'avais envie de sa force pour incarner cet engagement mais c’est surtout ce que j’ai cru déceler d’intranquillité et de fragilité chez elle qui m’a touchée. Je savais qu’avec Camille, j’éviterai toute caricature et, à travers elle, je voulais montrer ce que j’avais ressenti sur le terrain : une certaine fatigue psychologique."

    "L’engagement est une expérience intense mais aussi dévorante, j’ai pu observer que la prise en charge de la douleur des autres n’est pas sans impact sur les bénévoles et les travailleurs sociaux qui sont exposés aux traumatismes des exilés. L’aide, qu’elle ,soit apportée aux réfugiés ou aux précaires, peut être violente parce qu’on arrive ,souvent plein d’énergie, porté par une bonne volonté mais la réalité du terrain est éprouvante, moralement et physiquement car se mélangent la colère, l’empathie, la tristesse, le découragement."

    "J’avais envie de parler de la souffrance des aidants. Mathilde a beau être à fond dans sa mission, elle est fatiguée parce qu’elle a l’impression que c’est sans fin. Lorsque j’ai proposé le rôle à Camille, elle m’a beaucoup parlé de sa sœur qui a œuvré dans le milieu associatif et l’a confortée dans l’idée qu’il fallait faire ce film. Pour préparer son rôle, Camille a rencontré bien en amont les membres d’associations et des avocats spécialisés dans le droit d’asile."

    Trouver Daoud

    Trouver l'homme qui allait incarner Daoud a été long. Pendant un an et demi, Julie Navarro a écumé de nombreuses associations. La cinéaste a aussi demandé à ses équipes de casting d’investir des restaurants de Paris et d’Ile-de-France : "La condition sine qua non était de trouver un réfugié avec des papiers en règle, une nécessité pour qu’il puisse tourner. A un mois et demi du tournage, j’avais fait beaucoup de belles rencontres mais je n’avais pas le sentiment d’avoir trouvé la perle", se souvient-elle, en poursuivant : "Et puis un jour, un de mes assistants m’a appelée d’un restaurant en visio car il pensait avoir trouvé notre Daoud. Amrulah Safi est un réfugié afghan, il n’est pas comédien, il est cuisinier."

    "Je l’ai rencontré et il m’a confié son histoire. J’ai tout de suite aimé sa réserve naturelle, une certaine timidité et en même temps une détermination sans faille. Il y avait beaucoup de résonances entre son destin et celui de mon personnage mais je ne savais pas s’il serait capable d’incarner Daoud. Je lui ai raconté une scène et nous avons improvisé tous les deux. Sa justesse m’a touchée immédiatement."

    Biolay de la partie

    Lorsque Julie Navarro a écrit le script, elle ne pensait pas à un acteur particulier pour incarner Arthur Berthier. Au printemps 2020, alors que Benjamin Biolay faisait la promotion d’un nouvel album, la réalisatrice est tombée sur une interview de lui. Elle confie : "C’était une émission de radio filmée et bien qu’elle soit enregistrée l’après-midi, Benjamin semblait tombé du lit. J’ai adoré sa nonchalance et son humour. Je l’apprécie comme chanteur mais je ne le connaissais pas tant que ça comme acteur en dehors de cette image de beau mec ténébreux."

    "Je lui ai envoyé le script et ça a été aussi une évidence pour lui. La figure d’Arthur Berthier était bien incarnée dans le roman car Marc, qui a longtemps travaillé comme journaliste à FIP, s’était amusé à lui attribuer des tics ou des habitudes de ses confrères, que ce soit dans le discours ou dans cette façon d’évoluer avec un casque sur les oreilles. Benjamin qui connait aussi très bien les critiques rock français s’est amusé à leur piquer des trucs pour façonner son personnage."

    Improvisation dirigée

    Julie Navarro a créé un dispositif de tournage autour d’Amrullah Safi, qui ne parlait pas français et n’avait donc pas lu le scénario. Il connaissait toutefois parfaitement l’histoire que la cinéaste lui avait racontée : "Une fois sur le plateau, j’ai travaillé en improvisation dirigée. Pour cela j’avais besoin de Benjamin, qui lui connaissait son texte mais devait, tout comme l’équipe technique, jouer sans filet. On a tous pris nos marques et ce dispositif a permis un vrai lâcher prise, des moments de vérité où Benjamin notamment a pu libérer un humour, une autodérision mais surtout une sensibilité et une humanité formidables", se rappelle Julie Navarro.

    Un contraste de mise en scène

    Côté mise en scène, Julie Navarro a voulu un contraste entre le duo Arthur/Daoud en huis-clos et l’effervescence de l’association : "Dans l’appartement, la caméra posée observe avec, j’espère, de la pudeur, Arthur et Daoud qui se jaugent et se découvrent alors que dans l’association, elle est légère et virevoltante, en immersion comme un personnage qui participe sans intervenir. Je voulais donner un côté plus documentaire, naturaliste au film dans les séquences à l’association, c’est pour ça que j’ai mélangé des comédiens professionnels avec des vrais bénévoles, des travailleurs sociaux et des services civiques."

    "On s’est vus et on a beaucoup échangé avant le tournage pour que ce collectif prenne vie. Et pour moi une des grandes émotions de ce tournage a été de ressentir un collectif aussi fort devant et derrière la caméra."

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