Un excellent film que cette seconde oeuvre de Peter Bogdanovitch notamment parce qu'il a réussi à décrire la solitude et le repli sur soi d'une jeunesse qui cherche à s'en sortir avec une très grande authenticité, sans misérabilisme d'aucune sorte. L'interprétation des comédiens sonnent très justes en particulier pour Ben Johnson, Cloris Leachman et bien sûr Cybill Shepherd. Et puis on a plaisir que le réalisateur, grand cinéphile, rend hommage aux grands du cinéma en particulier John Ford et Howard Hawks. C'est la description d'une époque révolue qui nous est montré avec un goût fortement amer à la fin. Un film très triste et très beau à la fois.
Tableau réaliste qui montre avec brio les comportements de chacun fàce à l'amour,aux sentiments.Les relations entre les personnes vues par Bogdanovich qui ne pose aucune question mais qui propose de manière banale une demonstration des mensonges et de la cruauté.Tout ca avec une réalisation subtile et un noir et blanc troublant,et des acteurs très justes.Même si parfois on a l'impression d'etre devant un episode d'helene et les garcons,"la derniére séance" ne carricature jamais et reste posé,sain mais montre justement certaines gens malsaines.
Proche de " La fièvre dans le sang " & bien d'autres de ces chefs d'oeuvres alternatifs qui suivirent, voici encore 1 exemplaire montrant la pudibonderie ainsi que cette hypocrisie typiquement américaine ici en action; pouvant bien entendu aller jusqu'à des sommets et refusant toute maturité, sinon bien évidemment toute vraie vie bonne et juste.
Film amer sur l'adolescence des années cinquante, avec pour trame de fond la mort lente d'une petite ville. L'interprétation est juste, les personnages sont attachants. Et les dernières minutes sont terriblement prenantes.
Fascinante plongée au coeur d'un petite ville insignifiante mais où des personnages fort attachants nous dévoilent leurs sentiments respectifs sur leur existence... "La dernière séance" bénéficie d'un grand réalisateur, Peter Bogdanovich et d'immenses jeunes acteurs dont la Magnifique Cybill Shepherd pour notre plus grand plaisir des yeux...L'époque du Nouvel Hollywood où des purs passionnés savaient se servir d'une caméra pour conter une histoire... A découvrir.
Le film raconte la vie d'un village perdu dans les confins du désert texan. Il ne s'y passe pas grands choses, et Bogdanovich filme des petits riens de l'existence, à l'aide d'une panoplie de personnages à la fois atypiques et très communs. On a très souvent l'impression de regarder une vieille série américaine un peu kitch avec tout les clichés possibles, et la force du film est justement qu'il en est conscient et qu'il s'en amuse. La Dernière Séance est emprunt d'une nostalgie incroyable, qui en devient bouleversante au fur et à mesure que le film avance (le sublime noir et blanc photographié par Robert Surtees en est pour quelque chose). Bogdanovich parle presque avec amertume du Cinéma, de sa mort (et paradoxalement le film fait partie des pierres angulaires du Nouvel Hollywood) et donne l'impression que chaque scène est un cadeau envers le 7e art. Le film parle de l'envie de grandir, de s'affranchir, du désir, de l'amour, de l'amitié, de l'aspect éphémère de l'existence, du regret, de la culpabilité, du remord, des illusions perdues, de l'espoir ... On a l'impression que La Dernière Séance arbore ces thèmes de façon presque insouciante, naïve, sans grande ambition derrière. Mais c'est parce que l'intérêt est ailleurs : il réside principalement dans l'ambiance rétro qu'installe Bogdanovich, apportant ainsi au film un lyrisme sans égal. La Dernière Séance est une grande oeuvre nostalgique et magnifique.
Le film-type qui nous évoquera nos péchés de jeunesse (et donc de ne pas avoir fait pire), très abouti en l'occurence et d'un noir et blanc puriste qui ne plaira pas à tout le monde. Dans la désespérance et la poussière d'une ville du MidWest de 1959, avec ses arnaques latentes plus ou moins quotidiennes, P.Bogdanovich nous conte sur un tempo d'époque le parcours réaliste d'un groupe de jeunes, et parmi cela de poignants épisodes indépendants dont l'âpreté d'une vie de labeur pour des fils d'ouvriers promus, la jeune étudiante séduite par le mari "sans tâches", le pauvre garçon manipulé par plus sournois que lui et traîné dans la boue, les parties ratées de billard, la personnalité de la trouble et idéaliste JC, à coté d'autres qui poursuivent leur vie simple mais commune. Du dur cinema, mais à ne pas rater.
vec "La dernière séance", portrait mélancolique d'une jeunesse américaine totalement perdue, Peter Bogdanovich entrait dans la cour des grands. Avec peu de moyens mais un scénario impeccablement écrit, le réalisateur parvient à s'insinuer au cœur d'une petite ville du Texas pour y montrer le mal de vivre de ses habitants. Entre les adultes qui ruminent leurs erreurs du passé et les jeunes qui ne savent pas quoi faire de leur avenir, c'est un portrait peu optimiste mais subtil que brosse Bogdanovich, s'attardant sur des personnages superbes (comment oublier Timothy Bottoms et sa bouille innocente, Cybill Sheperd et sa beauté froide ou encore Ben Johnson en vieux lion fatigué mais source de vie ?). Déprimant mais infiniment beau par les thèmes qu'il aborde, "La dernière séance" mérite sa place au rang des classiques des années 70, filmé dans un noir et blanc renforçant l'impression d'étouffement qui règne dans le film.
Un très très bon film, Bogdanovich nous emmène avec brio par un noir et blanc sublime à travers les péripéties des jeunes adultes dans leur quartier minable. Le scénario est très bien écrit et Cybill Shepard est absolument magnifique dans ce film tout comme dans Taxi Driver. Je n'ai pas vu le film passé et j'étais comme un jeune dans ce quartier. Les acteurs sont très attachant, on ris on pleure dans ce film magnifiquement mis en scène par un réalisateur à la hauteur de son talent
Chronique sensible et pessimiste d'une jeunesse en mal de vivre dans une petite ville poussiéreuse du Texas à la fin des années 50, portée par un super casting, avec notamment Jeff Bridges dans son premier rôle.
J'attendais beaucoup de ce film et j'en ressors un peu déçu. Il est bien mais pas aussi bien que ce à quoi je m'attendais. Malgré un sujet intéressant et une mise en scène réussie, le film n'a pas réussi à vraiment m'impliquer, je n'ai pas été particulièrement touché ou ému. Dommage, car pourtant l'intention était bonne. Il y a cependant certaines scènes particulièrement réussies, qui elles m'ont fait fortes impressions. Si la dernière séance n'est pas la claque cinématographique que j'espérais, il n'en reste pas moins un bon film.
Que de problème pour critiquer cet enfant du Nouvel Hollywood! On ne peut nier la matière premiere de Bogdanovich et de l'interet de son cinéma! Mais c'est un film que j'ai découvert sur le tard et qui ressemble a mon gout beaucoup trop a american grafiti de lucas alors je le juge en tant que tel et me refuse a lui mettre 5 étoiles même si replacer dans sin contexte c'est un chef d'oeuvre!
Les qualités du film sont ses acteurs, sa photographie dans se noir et blanc très appréciable, mais je dois avouer ne pas avoir été totalement séduit par se film, cette chronique d'une certaine époque. Il y a une certaine vérité dans ce film mais ça ne m'a pas ému plus que ça, au contraire je suis resté un peu impassible devant ce film, pas qu'il soit mauvais, mais il lui manque clairement quelque chose pour m'atteindre.
La Dernière séance est sans doute le meilleur film américain décryptant les activités adolescentes américaines, très loin devant le culte et surestimé American Graffiti de George Lucas. Sonny et Duane s'ennuient profondément dans leur trou paumé au fin fond du Texas. Leurs seules occupations ? Le billard, les jobs, les filles et le cinéma, où ils ne manquent jamais une comédie avec Spencer Tracy ou bien un western hawksien avec John Wayne, d'autant plus que la petite bourgade rappelle celle de Rio Bravo. Mais le film contient aussi des scènes fortes, notamment celle où Sonny, défiant l'indifférence cruelle des autochtones, transporte le corps de son ami et lui couvre la tête de son manteau. La Dernière séance, troisième long-métrage de Peter Bogdanovich juste après La Cible, est un film humaniste, œuvre d'un spécialiste du Cinéma.