Avis : La Somme de toutes les peurs - Page 8

Après Alec Baldwin et Harrison Ford, c’est au tour de Ben Affleck d’endosser le costume de Jack Ryan. « La somme de toutes les peurs » est en fait un prequel de la franchise dans lequel ce jeune agent de la CIA doit faire ses preuves alors qu’une menace terroriste nucléaire enivre sérieusement les relations entre la Russie et les Etats-Unis. Le scénario est relativement plat, abusant de toutes les ficelles habituellement grotesques propres à ce genre de production. La tension essaie néanmoins de s’imposer une fois l’attentat commis à grands renforts d’invraisemblances jusqu’au dénouement inévitablement prévisible. Un film au casting bienveillant qui ne surprend à aucun moment.

La Somme de toutes les Peurs est un bon thriller politique sans pour autant y casser trois pattes à un canard. Le casting est plutôt bon même si Ben Affleck penne à faire oublier Harrison Ford, je l'ai trouvé moins charismatique que ce dernier. La bande-son est très bonne, ainsi que la mise en scène des scènes d'action et les effets spéciaux. Le film dispose de quelques surprises agréable et on en vient se demander comment tout cela va se terminer.
Pourtant le film n'échappe pas à quelques clichés et invraisemblances, dommage.
En somme le film reste un bon divertissement.

L'histoire elle-même n'est pas vraiment mauvaise si nous oublions le titre du film. C'est un thriller raisonnablement bien réalisé mais pas vraiment génial. Le livre parle de terroristes arabes qui commettent des actes terroristes au moyen d'engins thermonucléaires ce qui amène les deux superpuissances au bord d'une guerre nucléaire. Le film a remplacé cet ennemi par une histoire absurde sur l'émergence de néo-nazis qui veulent prendre le contrôle du monde ce qui est tout à fait absurde. Les nazis sont des méchants évidents et peuvent être utilisés à bon escient dans les films tout comme les communistes, les terroristes musulmans et tout un tas d'autres groupes mais pas lorsque le matériel original le livre utilise un autre ennemi nous avons une histoire beaucoup plus logique. Dans le livre les ennemis d'origine étaient soutenus par une force au sein de la communauté musulmane radicale qui rendait leurs plans de prise de contrôle du monde après l'anéantissement des superpuissances au moins quelque peu plausibles. Si l'on ignore ces détails mineurs il n'y aurait pas grand-chose à conquérir avec un barrage de missiles nucléaires entre les États-Unis et la Russie...

Jack Ryan revient dans cette Somme de tous les clichés sur les relations entre les États-Unis et la Russie pendant la Guerre Froide. Jerry Goldsmith fait crier les chœurs russes, comme dans Air Force One, qu’il oppose aux envolées patriotiques de l’Oncle Sam. La faute n’est certainement pas à rejeter sur le compositeur qui, en réalité, est le seul à conférer au film qu’il habille ce souffle sans lequel nous, spectateurs, ne pourrions respirer. C’est associer la partition de Goldsmith à cette machine d’assistance respiratoire que l’on trouve dans les hôpitaux et qui permettent la ventilation artificielle. Entre le charabia géopolitique et les ellipses impénétrables, entre les plans zénithaux fort laids et les scènes de caméra à l’épaule frôlant l’amateurisme, entre les amourettes en sous-vêtements et les secrets d’État tellement opaques qu’on n’y comprend rien, on ne sait que choisir. Deux heures pour chanter la gloire d’une nation seule capable de réconcilier le monde, apprendre qu’un ancien des Marins ayant mal au dos peut se reconvertir Docteur en Histoire, voir Morgan Freeman faire une blague (plutôt drôle d’ailleurs). Non merci. Danger immédiat.

Un film d'anticipation qui fait vraiment froid dans le dos malgré ses
faiblesses et ses lourdeurs, mais qui finalement arrive à faire passer
un bon moment.
Les événements mondiaux s’enchaînent à une vitesse alarmante: le
président russe meurt d'une étrange crise cardiaque, une bombe nucléaire
du Kippour a disparu et la capitale de la Tchétchénie est rasée. Les
relations entre la Russie et les États-Unis sont plus que jamais tendues
et la Troisième Guerre mondiale semble imminente. Mais pour Jack Ryan,
jeune analyste à la CIA, il y a anguille sous roche...
La réalisation de Phil Alden Robinson n'est pas mauvaise mais pas
marquante non plus: le cadrage est pas mal; la mise en scène a ses bons
comme ses mauvais moments, les prises de vues ont agréables, les
mouvements pas désagréables et la profondeur de champ acceptable.
Le scénario se base donc sur une peur qui n'est pas si improbable que ça
et qui livre un message antimilitariste assez fort. Il faut reconnaître
qu'il y a des longueurs, de grosses incohérences et des clichés assez
énervants mais le suspense est mené tambour battant, on est en haleine
du début jusqu'à la fin.
Les acteurs sont majoritairement assez bons mais rien de vraiment
extraordinaire et certains ont tendance à surjouer.
Les personnages sont assez attachants mais pas inoubliables.
Les dialogues sont assez bons et font preuve d'humour de temps en temps.
La photographie est assez bonne, elle utilise une lumière basique mais
efficace; malheureusement les couleurs ne sont pas toujours très belles.
Le montage est assez inventif et nerveux mais lisible.
Les décors sont un peu vides, les costumes assez classiques, les effets
spéciaux ont du charme et la musique n'est pas mauvaise.
"La Somme de toutes les peurs" est un film injustement critiqué qui
fonctionne bien.
"Je ne sais pas comment on fera la Troisième Guerre mondiale, mais je
sais comment on fera la quatrième : avec des bâtons et des pierres."
Albert Einstein

Un polar vraiment prenant où on montre très bien le phénomène d'engrenage qui peut aboutir à une guerre rapide et destructrice. En gros, les russes ont commencé, donc les ricains ripostent, donc les russes en remettent une couche pour pas se laisser marcher sur les pieds ... et ça s'enchaine comme ça, jusqu'au bouton rouge de la bombe A : appuiera, appuiera pas ? Heureusement, Jack Ryan veille au grain, court, se fait tabasser, fait une virée en Ukraine, s'inquiète pour sa copine, et sauve le monde. A regarder pour le suspens bien ficelé, sans se prendre trop la tête avec des questions de crédibilité, et en appréciant la belle composition de Ciaran Hinds, acteur irlandais incarnant à merveille un président russe dépassé par un complot infernal.

LA SOMME DE TOUTES LES PEURS est un parfait mélange d'action et de suspense, servi par Ben Affleck et Morgan Freeman, qui sont tous les deux remarquables. Un thriller impressionnant et palpitant.

C'est mou, long et sans action. De plus le livre n'est même pas à moitié respecté ce qui est vraiment dommage. Sinon les acteurs sont bons et le suspense tout de même haletant, ce qui évite la catastrophe. En une phrase: la plus mauvaise adaptation de Jack Ryan au cinéma.

Un scénario et une construction de mauvais téléfilm catastrophe pour un navet qui se prend, à grand renfort de moyen, pour un chef d’œuvre du cinéma à suspens. Les acteurs sont transparents, l'humour déjà vue et attendu tout comme le dénouement, le message frise le ridicule. Bref à éviter.

Un film extraordinaire, basé sur une hypothèse parfaitement (on pourrait dire "terriblement") crédible, et inquiétante !!!!!! un suspense fascinant .
à voir absolument

Enorme ironie de l’histoire, il se trouve que j’ai revu « The Sum of All Fears » quelques heures avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine ! Ainsi, l’intrigue du film, tournant autour d’une potentielle guerre entre les USA et la Russie, paraissait peut-être réchauffée en 2002, cependant elle est aujourd’hui pleinement à propos… Mais quid du film en lui-même ? On est dans un reboot de la franchise Jack Ryan. Exit Alec Baldwin et Harrison Ford, c’est au tour de Ben Affleck de reprendre le flambeau, dans une (ré)incarnation plus jeune du personnage. Ici Ryan n’est encore qu’un petit analyste de la CIA, plongé dans une intrigue orchestrée par des néo-nazis européens qui tentent de déclencher la Troisième Guerre Mondiale. Le principal souci, c’est que le film souffre de la comparaison avec ses trois prédécesseurs. Malgré une histoire avec un gros potentiel, il n’a pas vraiment leur finesse géopolitique. Et si Ben Affleck est relativement convaincant en jeune analyste aux bonnes idées dépassé par les événements, il n’a pas la gravité et le charisme de Baldwin ou Ford. De plus, le film ne propose pas de scène d’action digne de ce nom. Il y a bien une séquence osée, en particulier pour un long-métrage sorti quelques mois après les attentats du 11 septembre (cependant tourné avant !). Mais elle est sous-exploitée. spoiler: Il s’agit bien évidemment de l’explosion d’une bombe atomique en plein Superbowl (rien que ça !). Une très bonne idée spectaculaire, mais clairement pas assez graphique (on ne voit que quelques voitures et un hélicoptère balayés), et aux effets numériques vieillissants.
Néanmoins, l’ensemble n’est pas à jeter, loin de là. Malgré l’absence d’ambition politique du scénario (les terroristes arabes du roman ont été remplacés par les néo-nazis, plus consensuels), et un tout dernier acte un peu expédié, le film se laisse suivre sans mal. L’intrigue est intéressante, Morgan Freeman est excellent en directeur de la CIA implacable, on trouve également un sympathique Liev Schreiber en John Clark, et la mise en scène est professionnelle. On remarque d’ailleurs un contraste amusant entre l’exercice de crise du départ, qui remplit volontairement les clichés hollywoodiens du genre (acteurs stoïques, président noble…), et la vraie crise dans le dernier acte, plus réaliste et filmée caméra à l’épaule. Etonnement, malgré le succès au box office, Ben Affleck ne rempilera pas dans le rôle, qui subira un nouveau reboot 12 ans plus tard.

A ce jour, la pire adaptation des aventures de Jack Ryan et le comble c'est qu'il est tiré d'un des romans que je préfère de Clancy pfffffffffffff Mais le scénario est passé à côté pour nous pondre un thriller tout pourri et tiré par les cheveux. Ben Affleck m'a pas dérangé dans le rôle de Ryan, contrairement au personnage de Morgan Freeman qui nous fait un James Earl Jones au rabais. Dommage.

Le film peine à décoller puis l'action s'embourbe dans les hésitations des deux présidents et la cavalcade de Ryan discrédite le peu de vraisemblance du scénario. Bref, c’est pauvre sur le plan scénaristique, soporifique les deux tiers du film… Bref à bon navet comme l’Amérique sait les faire...

Une guerre des nerfs bien orchestrée.

Pas le meilleur film du monde mais on ne s'ennuie pas. Bon il n'y a pas d'idée originale, on en a vu des tonnes comme ça mais on passe tout de même un bon moment. Ben Affleck n'est pas le meilleur acteur qui soit mais ne mérite pas sa réputation de tête à claque. Il tient à peu près la route ici.