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    Eva
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    Anaxagore
    Anaxagore

    114 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2008
    «Eva» (1962) de Losey nous montre, à l'instar de beaucoup d'autres films du réalisateur (The Servant, Accident, Mr Klein), la déchéance progressive d'un homme. Tyvian Jones est un frimeur médiocre et menteur qui se fabrique une réputation flatteuse d'écrivain à succès en signant de son nom un roman écrit par son frère décédé. Mais, pour son malheur, il tombe amoureux d'Eva, femme fatale qui ne veut ni aimer ni être aimée, et qui va l'entraîner dans la spirale infernale d'une déliquescence totale. Enchâssé entre deux citations du livre de la Genèse, faisant allusion à l'intégrité originelle et à la chute d'Adam et Ève, le film de Losey peint en réalité le portrait de cette nouvelle Ève, confondue purement et simplement avec la figure du serpent tentateur. Véritable mante religieuse, elle va vampiriser sa victime masculine en la conduisant à la destruction par un jeu pervers de séduction, de domination et d'humiliation. C'est Jeanne Moreau qui incarne l'héroïne et elle tient là l'un de ses plus grands rôles. La manière dont elle suggère la perversité mais aussi la fragilité de cet ange du mal, par ses sourires crispés et fugaces, ses moues méprisantes, ses regards destructeurs et ses incessants mouvements du corps, relève du grand art. La réalisation de Losey est quand à elle fort linéaire mais très concise et elle bénéficie de la superbe photographie de Di Venanzo, magnifiant les villes de Venise et de Rome qui offrent leur cadre à la tragédie. Hélas, le film a été gravement amputé pour des raisons commerciales inavouables et sa cohérence globale s'en ressent. Mais, même s'il ne constitue pas un chef-d'oeuvre pleinement abouti, il mérite d'être visionné, ne fût ce que pour l'éblouissante prestation de Moreau.
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 284 abonnés 12 181 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2010
    "Eva" n'est rien d'autre qu'une observation sur l'homme et la femme dans le monde actuel! Car Eva et Tyvian sont un couple, avec ses malentendus, ses ambiguïtès, ses dèchirements..."Eva" est un film de transition dans l'oeuvre de Joseph Losey, qui allait par la suite s'èchapper tout à fait du cadre du cinèma policier pour aborder les questions les plus angoissantes dans des oeuvres ambitieuses! Au sommet de son art, Jeanne Moreau en courtisane dont Stanley Baker devient le jouet est absolument superbe! Dans une magnifique Venise et Rome dèsertes en noir et blanc, Losey filme admirablement le vide des êtres et les rapport des forces qui les lient! il y a du Antonioni dans ce film riche en divers niveaux de lecture, qui plonge le spectateur dans une atmosphère ètrange et plastiquement belle! Du grand Losey...
    Estonius
    Estonius

    2 612 abonnés 5 277 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 mars 2016
    Losey est décidément capable du meilleur comme du pire. Ici le scénario est trop peu étoffé, alors on fait traîner, on fait des travelling de n'importe quoi… Au milieu de film on comprend enfin ce que Losey veut nous montrer, mais il ne le fait pas de façon intéressante, Stanley Baker joue de façon très agaçante, on ne s'attache à rien, , bref c'est raté. A sauver éventuellement les minauderies de Jeanne Moreau dont il faut bien admettre qu'elle est joliment photographiée.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    953 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 octobre 2020
    N’ayant pas aimé nouvelle version de Jacquot, je pensais trouver ici un meilleur film. Mais l’inconvénient majeur est la froideur des personnages totalement antipathiques. Même JM.
    La forme est au-delà du fond. On apprécie le style et la mise en scène aérienne mais on est au service d’une histoire de passion obsessionnelle plutôt convenue.
    Déçu
    Daniel C.
    Daniel C.

    133 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 août 2014
    Voici une ressortie éprouvante : ce film tourné à Venise en noir et blanc offre des images splendides, mais l'histoire est terrifiante, elle semble inspirée de La vénus à la fourrure de Sacher Masoch. C'est la démonstration que le contrat masochisme repose sur la soumission de la victime, plus que sur le sadisme de son bourreau : Jeanne Moreau est destructrice, elle annonce qu'il n'y aura pas d'amour, que seul l'argent l'intéresse, il est averti et pourtant, elle lui est irrésistible et quand il parvient à s'en détacher, elle se rappelle à lui, et quand elle ne s'intéresse plus à lui, c'est lui qui vient la rechercher. Jeanne Moreau est belle, mais plus le film avance, plus on est gagné par l'envie qu'il la tue. Les sentiments humains sont parfois bien étranges... Curieux que ce film ressorte dans la même actualité que "The servant". C'est en écrivant cela que je découvre que Losey a réalisé ces deux films!! Les rapports troubles, les enjeux pervers constituent probablement une source d'inspiration créatrice pour cet auteur.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 25 avril 2010
    Ce film est d'un ennui mortel. Certains plans sont filmés de traviole ou en plongée pour "faire moderne", les autres sont inutiles et "meublent" l'histoire. Il ne se passe strictement rien la plupart du temps. Jeanne Moreau déambule en faisant des minauderies tout en tripotant sa coiffure. J'ai même piqué un petit roupillon d'une dizaine de minutes en plein milieu du film. J'ai revu la séquence ensuite et j'avoue que je n'avais rien perdu.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 10 février 2012
    je me suis d'abord dit au bout d'une demi-heure, que les cadrages étaient pas terrible, le film chiant, les acteurs odieux et surjouant de façon grossière voire caricaturale (enfin surtout stanley baker) et puis finalement le dit baker joue beaucoup mieux dans la seconde partie du film et au final ça tient bien la route pour qui a vévu ce genre d'histoire (et s'en est sorti), pour les autres je sais pas . donc ce film me laissera un excellent souvenir, à noter que le jeu de moreau (que je peux pas saquer d'habitude) est pour beaucoup dans la crédibilité et la réussite de l'ensemble. film envoutant avec un léger crescendo.
    BURIDAN
    BURIDAN

    19 abonnés 201 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 février 2008
    Voila du meilleur Losey ! Complexe et servi par une esthétique irréprochable le réalisateur s’attache à décrire, une fois de plus, la destruction d’un être (Tyvian – superbe Stanley Baker !) par un autre (Eva – Jeanne Moreau est géniale – comme toujours !). L’amour obsessionnel que porte Tyvian à Eva va le conduire aux portes de l’enfer… Car cet « auteur à succès » est un faible et un menteur. Faux romancier, mariage de substitution, il abdique tous ses principes moraux au moindre souffle d’Eva. Il se met à boire, tombe dans la déchéance et la soumission la plus totale. Jeanne Moreau campe ici une garce du plus bel acabit : méprisante, vénale, manipulatrice. Une moue des lèvres, un regard froid comme l’hiver à Venise en disent plus sur ses sentiments que de longs discours !
    Car l’histoire (adaptée très librement d’un très bon polar de James Hadley Chase) a justement pour cadre Venise… et Rome aussi. Venise magnifique semble être le lieu de l’amour éternel, elle sera celui de la perdition de Tyvian. Rome éternelle et ruinée est le port d’angoisse du film, où Eva vit entourée de ses œufs…
    Bon ! Noir et blanc… Géniales les images : le film s’ouvre sur les gondoles de Venise balancées sur des eaux sans reflet… Puis Adam et Eve… Fine allusion ! La tentation et la recherche du miroir… Oui les miroirs vénitiens reviennent tout au long du film : la tectonique des sentiments. Parce que les miroirs vénitiens ça renvoie une image fragmentée, fracassée…
    Et là-dessus, sur les eaux mouvantes instables et futiles de l’esprit humain sexué (important la sexualisation des êtres, des actes et des choses chez Losey), entre deux plans plongeants dans un admirable palais de Venise se déroule, inexorable, la belle voix déchirée de Billie Holiday…
    Génial!
    Nicolas S
    Nicolas S

    40 abonnés 519 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2017
    Il est intéressant de voir ce à quoi pouvait ressembler le cinéma dit 'de prestige' - ce cinéma esthétiquement ambitieux mais qui cherche aussi à plaire au plus grand nombre - dans les années 60. 'Eva', avec ses superbes paysages vénitiens, est donc très joli à regarder. On pourrait même dire qu'il a plutôt bien veilli sur ce point. Néanmoins, il devient vite évident que ses effets clinquants désamorcent complètement toute émotion, et qu'ils n'ont pas d'autre fonction que de masquer sous une couche de vanité la vacuité de l'intrigue psychologique et amoureuse. Ainsi, aussi torturé et malheureux le personnage principal soit-il, aussi vénéneuse son amante soit-elle, il n'y a rien à faire, le film n'émeut pas. Il ne s'en dégage rien.
    Bernard D.
    Bernard D.

    101 abonnés 608 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 novembre 2020
    « Eva » de Joseph Losey (1962) nous montre la déchéance du « mâle » caricaturalement incarné par Tyvian Jones (Stanley Baker), un mondain frimeur, médiocre et menteur s’étant fabriqué une réputation sur un roman écrit en fait par son frère décédé. Cette déchéance physique (il se remet à boire) et morale (vis-à-vis de sa future épouse Francesca) s’effectuera via une nouvelle Eve (Jeanne Moreau), une courtisane habituée des casinos et des hôtels chics où elle « vampirise » ses proies en refusant toujours d’être aimée.
    Le film est très lent (près de 2 h) et entre Venise et Rome on se perd parfois dans les personnages et même l’intrigue de ce film dont toute la richesse repose sur l’interprétation de Jeanne Moreau qui est magnifiquement filmée dans ses moues, ses regards, ses attitudes… malgré ses minauderies d’une autre époque !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 avril 2010
    Les images sont superbes comme d'habitude avec Losey et le duo d'acteurs impeccable, hélas on a du mal à vraiment rentrer dans ce film à l'ambiance glaçante, il faut s'y glisser peu à peu.
    Barry.L
    Barry.L

    20 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 avril 2017
    Sortie en 1962, ''Eva'' de Joseph Losey est un film franco-italien avec Stanley Baker, Jeanne Moreau et dans un rôle hélas trop peu exploité Virna Lisi. Il fut à sa sortie (et à juste titre) mal reçu par la critique et le public avant d'être soi-disant réhabilité, pour des raisons qui restent assez obscures.

    Adapté d'un roman policier de James Hadley Chase, ''Eva'' raconte la passion dévorante de l'écrivain Tyvian Jones (Stanley Baker, déjà interprète du film précédent de Losey : ''Les Criminels'' en 1960) pour Eva Olivier (Jeanne Moreau, qui, personnellement, ne m'a jamais subjugué), une femme séductrice et débauchée. Marié à Francesca (Virna Lisi, rayonnante), Tyvian se détruira peu à peu face à cet être malfaisant qu'est Eva. Quoiqu'il en soit, l'histoire a vraiment un goût de déjà-vu (l'homme faible face à la femme manipulatrice, shéma classique).

    Une chose est du moins, sûre et certaine : ''Eva'' annonce, par ses thèmes, les grands films de Losey à venir. La relation amour/ haine qu'entretient Tyvian pour Eva ? C'est évidemment ce qu'éprouvera Tony (James Fox) pour son majordome, Barrett (Dirk Bogarde) dans ''The Servant''( film réalisé juste après ''Eva''). La fascination est au cœur de l'oeuvre de Losey (toujours ''The Servant'' mais aussi, dans un niveau supérieur, ''Accident'' en 1967). ''Eva'' ne déroge pas à cela. Seulement voilà, cette fascination doit toujours aller de paire avec un autre élément fondamental : l'ambiguïté. Gare aux contre-sens : il ne s'agit pas tellement (où plutôt seulement) pour Losey de scruter l'ambiguïté d'une relation (en visionnant ''The Servant'', on a très vite compris que la relation entre Tony et Barrett est purement homosexuelle) mais l'ambiguïté des êtres. Et c'est ici justement qu' ''Eva'' s'effondre totalement. Alors oui, tout est suintant de doutes concernant les sentiments de Tyrian envers Eva (Amour fou ? Haine prête à éclater ? Un peu des deux?) mais la vraie question est : qu'en est-il du caractère des deux protagonistes principaux ? Et là, autant le dire tout de suite : Losey ne fait pas dans la dentelle. Tyvian Jones est un écrivain cynique et faible, spoiler: qui se révèle être un imposteur, son célèbre roman ayant été écrit par son frère
    . Quant à Eva, c'est quand même un best of de toutes les vicissitudes de l'âme humaine : méprisante, dépensière, sadique, manipulatrice (et j'en passe!) et n'aimant que (devinez quoi ?)... l'argent ! Résultat ? On se fout totalement (mais totalement) de suivre ces personnages qui, certes, sont tous détestables, mais, pire encore n'ont aucun intérêt (théorie personnelle : les héros de films, à défaut d'être attachants, doivent au-moins être intriguants pour le spectateur). Mais il y a pire (oui, Losey a réussit), ''Eva'' se trouve être une œuvre d'un très grand statisme. C'est un film très froid où hélas la froideur crée le caractère statique de l'oeuvre. La froideur se trouve dans la mise-en-scène de Losey (belle photo très frigorifiée de Gianni Di Venanzo, ayant la chance d'être assisté par le grand chef op' italien Pasqualino De Santis), dans le comportement des personnages (Eva est toujours méprisante et détestable) et surtout dans la relation entre les protagonistes. Problème n°2 : ''Eva'' surprend par l'absence d'évolution des rapports entre les anti-héros du film. Tyvian sera tout le long du film dominé par Eva. Et Eva sera tout le long du film supérieure à Tyvian. Le film devient très vite redondant et lassant pour le spectateur qui aura encore plus vite compris tous les enjeux de cette relation caricaturale (Eva l'est particulièrement, caricaturale, jouée de manière très, trop convenue par Jeanne Moreau). Pas de véritable évolution, pas de retournement de situation... Losey méprise ses personnages au mauvais sens du therme en les claquemurant en figures stéréotypées. Il y a pourtant une source de lumière dans cette œuvre : Francesca, la femme de Tyvian. Malheureusement, Francesca est complètement rejetée à l'arrière-plan spoiler: et finira par se suicider
    , c'est d'ailleurs dans ce fait là qu'éclate la haine de Losey envers ses personnages. En tout cas, si Losey a voulu nous les faire haïr, c'est gagné. Petit problème : il aurait mieux fait de nous faire aimer au passage son film, au lieu de s'acharner autant à détester ses créatures.

    On l'aura compris, Losey est ici très acide. Etait-ce en conclusion une raison suffisante pour de 1, réaliser un film glacial et figé, de 2, créer des protagonistes tout juste à bon à jeter aux crocodiles ? On a le droit de prendre de haut, voire de mépriser ses protagonistes, mais on peut le faire de manière plus festive et attrayante, comme le fera magistralement en 1973 Mankiewicz avec ''Le Limier'' (voir ma critique). Rien ne nous pousse à rester en compagnie d' ''Eva'', c'est pourquoi on a tôt fait de l'oublier bien, bien vite (contrairement à cet abruti de Tyvian Jones).
    Caine78
    Caine78

    6 137 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 septembre 2018
    Je ne nie pas un réel talent de Joseph Losey dans la réalisation, ni une certaine audace dans le propos, « Eva » étant tout sauf politiquement correct, et ce jusqu'à la dernière minute. Maintenant, je trouve que cela brasse quand même beaucoup de vide, qu'il ne se passe pas grand-chose, les situations apparaissant un peu répétitives. Surtout, j'ai eu beaucoup de mal à croire à cette histoire, en grande partie pour une raison : Jeanne Moreau. Son talent n'est pas en cause : elle a de la présence, de la personnalité, du charme... Que beaucoup d'hommes soient attirés par elle est une évidence. Mais de là à voir Stanley Baker (excellent, en revanche) nourrir une passion dévorante jusqu'à la folie, je trouve ça légèrement exagéré, surtout lorsqu'on est en couple avec la très belle Virna Lisi, comme c'est ici son cas.
    Après, c'est aussi un film sur l'obsession, par définition irrationnelle, évoquant en filigrane les contours d'une relation sadomasochiste (plutôt culotté, là encore!), mais lorsque vous ne vous intéressez presque pas à l'histoire et à des personnages peu attachants, cela devient vite compliqué, l'ennui devenant inévitable. Bref, si formellement l'œuvre est clairement au-dessus de la moyenne (beau noir et blanc aussi élégant qu'original), elle pêche beaucoup trop par le choix peu concluant du rôle-titre et sa vacuité presque constante. Je n'avais pas aimé le remake de Benoît Jacquot, j'ai à peine plus « aimé » celui-ci : non, décidément, cette histoire n'est pas pour moi.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 mars 2008
    Voilà un beau classique de Losey que Télérama nous propose dans le cadre de son hommage à Jeanne Moreau. Choix judicieux dans une filmographie très riche car l'actrice y rayonne d'insolence et de charme vénéneux. Dommage que son partenaire masculin ne soit pas à sa hauteur. C'est la seule faiblesse de ce film au scénario prenant sur fond d'n superbe Venise en noir et blanc somptueuses.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    535 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 février 2018
    Ce film est avant tout un exercice de style, une façon originale de mettre en valeur la mise en scène, un peu comme aujourd’hui certains producteurs ne s’attachent qu’aux effets spéciaux issus de l’informatique. Le résultat est brillant mais vide de sens. Demeurent cependant la beauté de quelques séquences dues au talent de Losey et aux diverses compositions de Jeanne Moreau. L’idée de transposer le roman à Venise est une réussite tant cette ville se prête à l’esthétisme. Vu comme cela le film est visuellement beau mais la laideur intérieure des personnages submerge la beauté de la ville. Qui a crée Venise sinon les hommes ? Ce sont eux qui passent en premier au cinéma, art du vivant par excellence. Le scénario ne présente donc aucun intérêt, il est inutile d’en chercher, seuls comptent les cheminements de la caméra. La dolce Vita libertaire n’est concevable que si elle se vit. A regarder, elle sert parfois à s’en dégouter avant d’essayer. C’est sans doute la morale à retirer de Eva.
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