Le premier Soderbergh auréolé d’une Palme d’Or est quelque peu surestimé. Il est certes sensible et réfléchi, mais aucun choc visuel digne de la récompense cannoise. Mais il a le mérite d’aborder la sexualité de manière inédite, par le biais de la confidence et de James Spader, envoûtant.
Un film qui part ces scènes longues et son manque d'action finit par être assez ennuyeux mais des acteurs prodigieux, une mise en scène parfaite et un très bon scénario nous font tout pardonné. Dés son tout premier long métrage Steven Soberbergh était déjà un grand metteur en scène. A ne pas manquer !
Film avec beaucoup de dialogues et peu de mouvements, sous forme d’une pièce de théâtre, et autour de quatre personnages censés représenter différentes approches de la sexualité : la perverse/nympho, la coincée/frigide, l’impuissant/sensible et le macho qui ne pense qu’à ça. Intéressant, pas ennuyeux, mais je reste un peu sur ma faim. Ce genre d’histoire est à réserver à Woody Allen. Ne mérite de loin pas une palme d'or.
Splendide réussite tant au niveau de l'écriture que de l'interprétation. Le duo mac dowell / spader est absolument épatant . Pour une première , c'est un coup de maître . Si soderbergh réalisera de grands films par la suite ( traffic) , il ne retrouvera jamais plus la justesse et la maitrise totale d'un sujet (le voyeurisme) qu'il a obtenu sur ce film.
Je me demande comment peut-on faire deviner ce film lors d'une partie de Taboo tant le titre correspond au contenu. Réalisé avec un petit budget (pour les États-Unis), Sexe, mensonges & vidéo sera le succès surprise de Cannes et lancera la carrière aujourd'hui bien remplie de Steven Soderbergh. Il s'agit d'un film dont on se souvient pour son ambiance et non pas une (ou des) scène(s) en particulier, tout comme Arizona Dream. Ici, l’érotisme est mis à l'honneur, avec une bonne pincée de calme et de douceur. L'histoire tourne autour de quatre personnages ayant tous un rapport à la sexualité différent. Ces points de vue vont se confronter à mesure que les héros discutent, évoluent et découvrent des choses sur eux-mêmes. Cela nous tient en haleine tout le long malgré un rythme assez lent. Les interprètes sont très justes, en particulier lors des interviews (les fameuses vidéos du titre). James Spader joue très bien la fascination grâce à ses regards. Sexe, mensonges & vidéo est une oeuvre particulière, un film presque sensoriel traitant du sexe, du moralement acceptable mais aussi des relations humaines.
"Sex, Lies, and Videotape", premier long métrage et premier grand succès d'un jeune réalisateur (26 ans) ambitieux et talentueux, Steven Soderbergh. Le film qui remporta la palme d'or en 1989 est un film presque expérimental, troublant et fascinant voyage plus psychique que physique sur le sexe. Le sexe, qui est toujours une source de maux pour le couple. Le film décèle une trame narrative simple mais amenée avec brio. Seule la fin est un peu trop prévisible au final. Mais l'histoire et les personnages sont toujours fascinant, surtout bien entendu le personnage interprété par James Spader, Graham. Très bien mis en scène, au montage intelligent et servi par des acteurs et actrices exceptionnels, "Sex, Lies, and Videotape" s'avère être un excellent premier film, premier film d'un réalisateur qui n'atteindra pas toujours la perfection. En revanche, son premier coup d'essai fut un coup de maitre.
Film original, parfaitement rythmé, d'une sensibilité rare dans le cinéma US, parlant crûment de sexe sans aucune vulgarité, porté par une Andie MacDowell au sommet de son charme, de même que James Spader. La direction d’acteurs sonne juste et les relations entre les personnages sont finement décrites avec des portraits psychologiques intéressants. Palme d’or à Cannes. Pourquoi pas?
Un grand grand film à saluer d'autant plus que c'est un premier film ! Ca m'avait intiguée quando n m'a dit qu'un film de ce genre avait obtenu la Palme d'Or à Cannes, j'ai donc voulu à tout prixl e voir et je n'ai pas été déçue. Steven Soderberg nous offre une oeuvre, sensuelle, mysterieuse et captivante. Dès les premières minutes le personnage de Graham nous intrigue et l'interpretation de James Spader nous emballe ( très convaincant dans son rôle de "voyeur brisé" . Le film en lui même esy obsédant, tout du long, Andie Mac Dowell, et James Spader sont presque boulversants. Soderberg pour un film axé sur le sexe, aurait put inclure des scènes explicites mais il ne l'a pas fait, ce qui enlève toute vulgarité et gêne au film et qui au contraire lui offre un charme dépouillé, ou tout est suggéré. A voir absolument !
Assez superficiel. Les personnages manquent quelques peu de profondeur et Soderbergh s'en remet à des ressorts dramatiques un peu usés. Malgré cela, la mise en scène de Soderbergh est épurée de tout effet et parfaitement maitrisée. Les acteurs sont parfaits et l'histoire assez prenante. Dommage que le film se résume à des monologues assez interminables et pas toujours passionnant. Le film finit par lasser. Dommage car le film reste original et peu commun et assez dérangeant dans sa manière de dénoncer une société où l'on a laissé l'image prendre une place pus qu'importante dans notre vie personnelle. Ambitieux mais pas complétement réussi.
Palme d'or à Cannes en 1989 ? Très étrange... Autant le dire tout de suite : je n'ai pas réellement accroché au premier film de Steven Soderbergh. Un scénario plutôt original, certes : un étrange personnage filme des vidéos de femmes en train de parler de leur sexualité, et tout ça sans raison précise. C'est sur que ce n'est pas ce que l'on voit tous les jours. On s'interroge donc sur le pourquoi, pourquoi cet homme fait-il ça ? Ca vient du passé ? D'une mauvaise expérience ? Autant le dire tout de suite : on ne sait pas vraiment l vérité. C'est un film plutôt flou sur la fin, je ne dirais pas Lynchien mais assez étrange. De plus, on croit les acteurs sortis d'une série télé. Seul James Spader s'en sort bien. C'est grâce à son personnage très intéressant dont on ne me pas s'empêcher de le questionner et que l'on ne peut pas s'empêcher d'aimer. Bref c'est le point positif du film. Un film original, flou et très divertissant.
Tient tient, une palme d'or... on va regarder ça... Ouf. Surprise.
C'est si mal réalisé qu'on se demande si on peut vraiment appeler ça un film. Aucune direction artistique. La caméra se déplace en tournant (inutilement), et chaque scène devient un calvaire de longueur. Pas la moindre fascination envers les acteurs, envers les scènes. Soderberg ne sait même plus quoi faire pour essayer de retenir son spectateur.
Porté par une excellente prestation de James Spader, Sexe, mensonges et vidéo se révèle finalement étonnement sobre et prude dans sa manière d'aborder le sujet. En fait de film sulfureux, on a le droit à une histoire d'amour atypique qui n'a rien de si choquante, en tout cas à l'époque actuelle, peut-être en était-il autrement à l'époque. S'il faudra chercher ailleurs le sujet choc, on retiendra donc James Spader en jeune homme perdu et marginal, et la beauté de cette histoire, malgré des personnages à peine esquissés psychologiquement, excepté bien sûr Andie McDowell. La meilleure preuve que la simplicité est généralement payante.