Avis : Inglourious Basterds - Page 9

Tarantino s'approprie la seconde guerre mondiale et ça fait mal. On y retrouve ses longs dialogues savoureux, cette violence exagérée qui lui est propre et un casting cinq étoiles, dont l'immense Christoph Waltz. Comme ce dernier, ce film parle plusieurs langues qu'il exploite savamment dans la mise en scène à plusieurs reprises. Du grand art. (Très bien)

Avec INGLOURIOUS BASTERDS, Tarantino signe l'un de ses meileurs films.
Le style du réalisateur avec ses dialogues interminables prend une autre tournure dans la France occupée. On sent dès la première scène entre le paysan et le "chasseur de juifs" une tension palpable qui restera jusqu'à la fin. Le film n'est néanmoins pas dénué d'un certain humour via le commando qui allège la dramaturgie et fait basculé le visionnage vers une sorte de bouffonnerie. Ceci est mis en relief avec l'histoire qui prend des largeurs avec la Vérité mais QT préviens dès le début avec son "il était une fois..."
Un film brillant donc qui permet de certifier que le style du réalisateur s'améliore avec le temps.

Le nouveau Tarantino porte bien la patte de son réalisateur… avec ses atouts et ses faiblesses. Côté mauvais points, on retiendra un montage parfois discutable (l’arrêt brutal de la musique en fin de scène, une chronologie parfois difficile à suivre, des plans fixes qui s’éternisent…), un final pas très subtil qui ressemble à un règlement de compte et surtout un manque d’action dû à une dispersion du scénario qui s’intéresse trop à Shoshana (les longueurs du film sont à mettre à son crédit) au détriment des Bâtards (j’aurais aimé davantage de scènes de dégommage de Nazis). Mais le génie de Tarantino permet au spectateur de retenir davantage les prestations incroyables d’acteurs au sommet de leur forme (Brad Pitt cabotine avec plaisir en gradé ricain aussi inculte que barbare, Daniel Brühl a rarement été aussi consistant Til Schweiger n’a jamais été aussi charismatique, Diane Kruger sert à autre chose qu’à faire jolie, Mélanie Laurent confirme tout le bien qu’on pense d’elle…) mais aussi de découvrir de nouvelles têtes (Eli Roth flippant un soldat adapte de la batte de base-ball, Michael Fassbender parfait en espion anglais mais c’est surtout la prestation exceptionnelle de l’inconnu Christopher Waltz en SS chasseur de Juifs qui marquera les esprits). Comme toujours, le réalisateur a soigné les pages de dialogues qui n’ont peut-être jamais autant servi un de ces films, en distillant une tension qui va crescendo jusqu’à l’implacable dénouement (la scène d’ouverture ou le rendez-vous dans la taverne sont des moments d’anthologie). Enfin, le ton burlesque de certaines séquences est appréciable (le goût des Bâtards pour les scalps !) et l’ambiance mi-western mi-film de guerre est plus que pertinente (la BO est à ce titre parfaite). Peut-être pas le meilleur film de Tarantino mais en tout cas l’un des plus accessibles.

Quentin Tarantino au commande d'une film de guerre, c'est pas mal mais ça aurait pu etre mieux!! Le réalisateur rend hommage cinématographiquement à ce genre sur la seconde guerre mondiale avec un style qui varie Européen et Américain. Comme à son habitude, le film se résume à plusieurs étapes différentes comme celui là à cinq chapitres. L'histoire de Shoshana qui voit ses parents Juifs mourirent brutalement par les Allemands. Celle du groupe des batards qui donnent du tournie à la moustache frisée du fuhrer Adolph Hitler et la dernière partie qui se déroule autour d'une salle de cinéma avec avant première d'un film Allemand avec de grandes personnalités sur fond de vengeance. Un film qui se résume à plus de dialogues croustillantes dans plusieurs langues comme sait le faire Tarantino qu'a des scènes d'actions. Des séquences cultes qui peuvent basculer dans tout les sens comme le début ou celle qui a lieu dans la cave sont présentes aussi. Cependant, s'attaquer à un sujet douloureux de l'histoire de l'humanité (imaginé meme!) avec une dose d'humour, Chaplin est arrivé, Gérard Oury est arrivé, ici, j'ai un peu eu le sourire géné, le cinéma de Tarantino n'a pas trop sa place dans ce genre de films. Ces longs métrages auaparavant avaient quand meme plus de crédibilités que ce soit dans le genre gangsters, Kung Fu etc.... Bonne interprétation du casting internationale comprenant Brad Pitt, Mélanie Laurent, Diane Kruger, Til Schweiger, Daniel Bruhl, Eli Roth, Michael Fassbender, Mike Myers, et une palme pour le colonel Allemand délicieusement haissable joué par Christoph Waltz. On reconnait aussi la musique d'Ennio Morricone toujours excellente. A voir pour le fun et non la moralité.

Jubilatoire ! C’est le mot qui convient pour désigner toute l’œuvre de Tarantino et ce film ne fait pas exception. À travers une histoire incroyable (et même pas vraie !) où il se permet de bousculer complètement la vérité historique (mais pourquoi devrait-elle être respectée dans une œuvre de fiction ?), l’auteur de Kill Bill donne une nouvelle fois une leçon de cinéma pour les amateurs : travail acharné sur l’image (cadrage, couleurs, lumière), montage rythmé, scénario à tiroirs, interprétation de luxe (Brad Pitt et Mélanie Laurent bien sûr mais aussi Diane Kruger dans un emploi étonnant et Christoph Walz, en nazi aussi intelligent que démoniaque). Et surtout, l’ensemble respire le cinéma, comme chaque film de cet auteur si singulier, aussi doué qu’Orson Welles et aussi cultivé que lui mais bien plus travailleur et (sous des apparences de mauvais garçon) bien plus respectueux du cinéma et de ses règles que ne l’était le Wonder Boy… Tarantino n’a pas fini de nous surprendre et de nous donner de la joie avec sa pellicule incendiaire, merveilleuse métaphore de son cinéma qui pulvérise le totalitarisme nazi : beau symbole, non ?

Quentin Tarantino revisite à sa façon les " Douze Salopards " , interprété par une troupe d'acteurs en pleine forme. Tarantino s'empare de la Seconde Guerre mondiale pour la dynamiter. Un détournement explosif des films de guerre avec des personnages hauts en couleur et traite une dimension en cinq actes comme on le peut le voir dans la filmographie du cinéaste. Un film brillant, un casting impeccable, un très bon scenario, le ton est donné, les images et les décors sont superbes et les musiques réussies. Brad Pitt ne plaisante pas, Christoph Waltz est diabolique et Mélanie Laurent est fatale. Un excellent film de Quentin Tarantino , divertissant à souhait , un film de guerre percutant et violent.

Un Tarantino qui, pour ne pas déroger à la règle, est un grand spectacle, alliant un scénario intelligent, une réalisation et des mises en scène irréprochables, une direction parfaite des acteurs avec des rôles sur mesure, des décors, costumes et maquillages somptueux, des clins-d'oeil à Sergio Leone et foule de règlements de comptes. Dans ce "Inglourious Basterds", Christoph Waltz crève littéralement l'écran. Mais ce film est loin d'être aussi parfait que ce que disent les critiques dithyrambiques. On apprécie ou pas la prise de risque de Tarantino à réinventer la mort de l'état-major SS dans un... cinéma. La 1ère fois que l'on voit "IB", on ne peut qu'être surpris. Soit on adhère, soit on bloque. Pour ma part, ça bloque encore plus la 2ème fois. C'est trop décalé. Parmi les acteurs, il y a le problème de Mélanie Laurent et Jacky Ido. Leur manière de parler et leur vocabulaire ne correspondent absolument pas à celui de cette époque. Les 'putain!' ont du mal à passer. Déception pour la b.o. Pourtant l'une des marques de fabrique du père Tarantino, ici ce ne sont que quelques bribes de chansons faussement d'époque et d'intermèdes dynamiques mais pas forcément très judicieux. Morricone n'a pas été très inspiré pour le coup. On trouve même du Bowie! Même si les paroles de "Cat People" sont en rapport, la musique, elle, ne l'est absolument pas. Pour autant, ces erreurs n'entament pas énormément la qualité d'un ensemble jubilatoire. La scène d'intro et celle du bar sont véritablement de l'anthologie.

On frôle la perfection dans ce remake tarantinesque des 12 Salopards.
Chaque plan, chaque musique est un véritable régal.
L'interprétation est vraiment sidérante. L'excellent Christoph Waltz nous surprend à chaque scène.
Une véritable petite pépite à voir et revoir sans modération!

Tarantino meilleur que jamais, des personnages drôles et avec chacun un caractère bien défini. Super film.

Le Tarantino nouveau est arrivé! Et une fois n'est pas coutume, c'est de nouveau un excellent cru qui nous est offert par l'auteur de "Pulp Fiction", après un "Boulevard de la mort" plutôt réussi mais tout de même un peu en deça des espérances. On en viendrait d'ailleurs presque à regretter que le film se fasse tout de même légèrement inégal, car à l'image d'une introduction jubilatoire et de quelques passages littéralement géniaux, ce "Inglorious Basterds" aurait peut-être pu devenir le chef d'oeuvre dont nous ne sommes en définitive pas passés si loin. En effet, Le film n'échappe hélas pas à quelques petites longueurs de-ci de-là, et ne parlons pas des historiens qui risquent de s'arracher les cheveux (voire autre chose) tant les libertés prises avec les faits avérés sont nombreux. Mais après tout, qu'importe! Car que ce soit à travers des dialogues hautement savoureux que des scènes dantesques et d'une intensité à couper le souffle, Tarantino nous offre un spectacle flamboyant à bien des égards, que ce soit par des personnages aussi éclectiques qu'épatants qu'un récit qui ne cesse de nous surprendre de bout en bout. Car c'est aussi cela l'avantage d'un film qui se plaît à détourner l'Histoire pour raconter sa propre version des faits : être régulièrement étonné, pour ne pas dire jubiler à plusieurs reprises devant autant d'insouciance et de partis pris finalement payants à tout point de vue. Et que dire d'un casting franchement épatant, de Brad Pitt (décidément bien meilleur dans le cabotinage que dans la sobriété) à Mélanie Laurent en passant (surtout) par un Christoph Waltz éblouissant de bout en bout et illuminant de sa classe et de son talent un film décidément pas comme les autres. Une réussite, doublée d'un excellent moment de cinéma : merci, Monsieur Tarantino.

Il y a du très bon et du moins bon dans ce Inglourious Basters de Tarantino. Mon moment préféré est sans discuter la scène d'ouverture avec l’interrogatoire de la révélation du film Christopher Waltz face au français Denis Ménochet. La deuxième scène avec la présentation des basters est très bien faite aussi. Le casting de Tarantino est excellent et c'est ce qui fait la force du film. Outre Christopher Waltz, Brad Pitt, méconnaissable, est génial comme Diane Kruger ou les secondes rôles Michael Fassbender, Eli Roth et Til Schweiger. Je n'ai pas trop aimé par contre les caricatures d'Hitler ou de Goebbels, je ne sais pas si c'était nécessaire. Je trouve la fin un peu rapide et pas à la hauteur du reste. Donc non, d'après moi, ce ne sera pas votre chef d'oeuvre Monsieur Tarantino mais on passe un très bon moment devant ce film et on rit !

Le film se termine sur cette réplique de Brad Pitt : "ça pourrait bien être mon chef d'oeuvre"... Peut-être bien, monsieur Tarantino ! Une fois de plus, il nous épate par l'ingéniosité de son récit, la saveur et la finesse de ses dialogues et la fulgurance de ses scènes d'action. Savant mélange des genres, le film parvient à nous faire rire de sujets graves et avec Quentin il faut s'attendre à toutes les surprises, spoiler: même un changement du cours de l'histoire
... Enfin, les interprètes font étalage de tout leur talent, avec en tête un Christopher Waltz épatant en sadique raffiné et un Brad Pitt étonnant. Bravo !

Si "Inglourious Basterds" est à mon avis (aujourd'hui, on verra avec le temps) le moins bon Tarentino, avec des baisses de régime inhabituelles chez lui, et un unique manque de "transcendance" - presque un film de série B ordinaire, pour tout dire, une grande partie du temps -, il y subsiste encore suffisamment d'instants de génie, d'intuitions bouleversantes, d'inconscience même pour laisser bien loin derrière 90% de la concurrence. Pensons à l'utilisation brillantissime des langues, et l'idée - si peu américaine - que le pouvoir réside dans la maîtrise de celles-ci. Souvenons-nous de cette autre idée, belle à en pleurer, que, dans un monde de conte de fées, le cinéma aurait pu venir à lui tout seul à bout du nazisme. Admirons la manière dont Tarentino liquide ses personnages les plus aimables, réintroduisant au sein de son film-fantasme la vraisemblance de la mort réelle. Et célébrons Christoph Waltz, dans un rôle qui marquera le cinéma. Pas si mal, pour une simple demi-réussite !

Lorsque Quentin Tarantino romantise la Seconde Guerre Mondiale on obtient à un objet bizarroïde baptisé "Inglourious Basterds". Adulés par le public et loués par les critiques, les exterminateurs d'Allemands ne sont pourtant là que la pâle reflet d'un Tarantino qui surjoue son propre rôle à travers des scènes dont le fond flirtent avec le ridicule plus qu'avec l'intelligence.
Divisé en plusieurs chapitres à la qualité très hétérogène, le long-métrage dévoile de multiples personnages parfois intéressants mais souvent lourds et peu captivants. Car passé une première scène décapante de tension, le film sombrera rapidement dans l'essoufflement et la parodie.
Jouant sur un récit tiré par les cheveux où l'exaspération sera souvent de mise, Tarantino laisse pourtant parler sa mise en scène si particulière. Toujours efficace dans ses angles et dans certains dialogues, le metteur en scène de "Pulp Fiction" garde les idées claires dans son domaine de prédilection ce qui est plutôt rassurant.
Côté casting, qui dit Tarantino implique forcément une ribambelle de têtes d'affiches. Malheureusement, rares sont celles qui parviendront à transcender le spectateur dans cette succession de longueurs interminables. Entre un Brad Pitt dopé, une Mélanie Laurent horriblement lourde et des bâtards barbants il ne reste qu'un énorme Christopher Waltz pour tenter de calmer le jeu électrique établi entre le public et l'écran.
En résumé, "Inglourious Basterds" est un film à part au fond pourri mais à la mise en scène classe et travaillée. Ne respirant pas la fraîcheur des premières œuvres du réalisateur, ces chapitres disparaissent au contraire dans un étrange sentiment de délire brouillon au caractère enfantin que l'on attendait pas.

Quentin Tarantino livre un film à tiroir comme il a l’art de le faire. Avec un casting international : Bard Pitt, Mélanie Laurent, Christopher Waltz, il nous offre sa vision plus qu’original de la guerre contre l’Allemagne nazi. La mise en scène décrit les tourments des différents participants à cet excellent film de guerre où on sent l’amusement du réalisateur à jouer avec les histoires.