Avis : Lincoln - Page 2

Est-ce que Lincoln est un grand film ? Oui ! Le sujet est plus grand que nature, le combat est valeureux, les personnages sont des grands hommes de l'histoire des États-Unis et la durée est celle des grandes fresques historiques (2h30). Le personnage défendu par Day-Lewis est rapidement attachant et souvent inspirant. La qualité de la reconstitution, le talent des acteurs, même les plus secondaires, transparaissent à l'écran, rendant grisante l'époque pas si lointaine de cette guerre qui aurait pu changer la face du monde. Mais force est de constater que Lincoln n'est pas un film biographique sur le seizième Président des États-Unis, c'est une chronique sur une partie de sa vie, son combat pour faire adopter le Treizième amendement à la Constitution et sur les derniers mois de sa vie, sur fond de Guerre civile. Et comme l'Histoire de laquelle ce film s'inspire, tout est déjà joué. L'esclavage est illégal aux États-Unis, Abraham Lincoln est mort, abattu le 14 avril 1865 par John Wilkes Booth, et le film en est tellement conscient qu'il ne ressent même pas le besoin de nous le montrer. Au final, Lincoln est un film compétent qui ne déçoit pas. Comme on le dirait peut-être de la lutte menée par Lincoln et ses acolytes pour faire adopter cet amendement révolutionnaire : ce qui devait être fait le fut. Espérons que, comme dans le cas de l'Histoire de laquelle il s'inspire si fièrement, cette oeuvre serve à quelque chose d'aussi grand.

Par où commencer ? Je dirais que la première chose qui vous frappe après avoir vu le film (enfin, difficile de dire qu'est-ce qui vous frappe en premier tellement la claque que vous prenez est énorme ), c'est ce sentiment que le film est aboutit, complet, bref qu'il ne manque rien. Ce qui amène au sentiment que le film est parfait, que le réalisateur est un véritable virtuose de la caméra. En effet tout est fluide, les scènes s enchaînent tellement naturellement que, en plus de ne pas voir le temps passer, on se laisse littéralement captiver par l'histoire. on suit le film, presque inconsciemment, on se laisse conduire par le film. Il nous captive également grâce à l'histoire, extremement passionnante, des coulisses politiques du vote du 13éme amendement, grande action du président Lincoln, qui donne son titre au film. Mais il s'agit là moins de raconter son histoire que de la manière dont a été accepté le célèbre amendement, et le combat que ce fut. En effet tout rôde autour de cela, et Spielberg excelle ici dans la manière de présenter les différents arguments, le contexte politique etc...En effet, afin de montrer les ravages de la guerre, on développe la situation père/fils, le premier refusant au second de faire son service. On est donc bien dans un film politique. Mais contrairement à ce que l'on peut s'imaginer, on ne s'ennuie guère, même pas du tout puisque les dialogues, les décors, la réalisation sont justes parfaits. En effet on savoure les répliques croustillantes que s'envoient les différents députés à la chambre des représentants ( on en retiendra notamment une, particulièrement jouissive, de Thaddeus Stevens ) ainsi que les longs monologues de Lincoln sur la complexité des lois ou ses sympathiques anecdotes, apportant quelques touches d'humour très bien dosé. La photographie est superbe, sobre, elle met parfaitement en valeur les magnifiques décors et costumes faisant faisant grande impression au spectateur. Niveau culture, on en apprend également, avec, tout d'abord, le fonctionnement de la démocratie des États-Unis, à travers les obstacles et raccourcis utilisés par les différents politiciens. Mais aussi et surtout le film nous en apprend plus sur les différents protagonistes, les principaux démocrates et républicains, en mettant en scènes des personnages comme Fernando Wood, maire de New York, George Pendleton, le charismatique et idéaliste républicain Thaddeus Stevens, et évidemment Mr et Mme Lincoln. Tous sont très bien exploités et développés, entre d'un côté le débat idéologique sur l'égalité entre Stevens et ses détracteurs, et de l'autre le traitement des rapports entre Marie Todd Lincoln et son mari. Pour compléter ces différents portraits, Spielberg à su s'entourer d'une pléiade d'acteurs aussi bons les uns que les autres. En effet, Sally Field est bouleversante dans le rôle de cette femme malheureuse, déchirée par la mort de son fils, on ne la voit sourire qu'une seule fois, à la vue de son fils ainé, tout le reste du temps, elle montre un visage emprunt de tristesse et de colère. Tommy Lee Jones lui aussi est tout bonnement excellent, il livre à ce grand politicien, défenseur de l'égalité des hommes, un grand charisme, et l'on ressent alors une véritable empathie et un profond respect pour son personnage. Enfin, le magistral, le divin Daniel Day-Lewis qui nous laisse tout simplement sans voix. Gentil, malin, rusé, calme, imposant, intelligent, émouvant, charismatique, le nombre d'émotions qu'il réussit à émettre en un seul visage est tout bonnement hallucinant. Il se construit le personnage, lui invente une posture, une démarche, une manière de se tenir assis, des mimiques, qui font dégager du personnage une véritable sérénité mais aussi une présence incroyable, il est le président, il est divin, imposant, et à la fois doux et sympathique. Daniel Day-Lewis livre à coup sûr la meilleure interprétation de sa carrière. ET si ce n’est pas la meilleur que j'ai vue au cinéma, elle est en tout cas sur le podium. Bref, mise en scène magnifique, acteurs magistraux, dialogues riches, narration fluide, et en en plus un enrichissement culturel quand au contexte et aux protagonistes du vote du 13éme amendement, sans oublier une musique magnifique. Un véritable chef d’œuvre.

[critique tronquée]
Alors il faut dire que c'est plus intelligent que the help (pas dur), plus ambigüe et c'est sans doute la raison qui me fait regarder le film avec un air assez dubitatif.

Mais commençons par le début, c'est du Spielberg et pas du grand Spielberg (la guerre des mondes, jurassic park et j'en passe), on est là dans dans un film soit disant historique sur la signature du 13° amendement.

Et on a DDL qui couvert d'un pot de peinture, qui arrive à faire croire à son personnage et pas juste à DDL avec de la peinture sur la gueule, aussi absurde que puisse être cette transformation physique et ce petit jeu d'imitation de la réalité (que je débecte, je vais au cinéma pour voir du vrai, mais pour voir une imitation) (oui j'ai conscience que cette phrase est trop longue et qu'elle ne veut pas dire grand chose).

Mais l'essentiel est là, absurde ou pas, DDL est Lincoln et j'y crois.

Autre gros défaut attendu : la musique de Williams, putain mais c'est plus possible. J'en ai marre de sa musique. Elle est immonde. Elle s'entend alors qu'au contraire elle devrait passer inaperçu, d'autant que par moments je me serai cru devant un film pour gamin rien qu'avec la musique. Brrr ça m'énerve tellement la mauvaise utilisation de la musique au cinéma.

Après c'est Spielberg donc il y a des tas de beaux plans, je pense à un en particulier où Lincoln est géant face à un petit député qu'il tente de convaincre de voter oui, et on dirait presque un ogre surplombant le député tassé sur sa chaise. Et j'ai aimé tout cet aspect reconstitution que je trouve bien mené et avec une photographie que j'ai trouvé assez surprenante, il fallait s'y habituer. Mais ça participe à une certaine ambiance, on est loin des vrais fausses envies de vrais faux technicolor de War Horse. Là on a quelque chose de plus singulier. Après je ne dirai pas que j'ai aimé la photo, mais j'ai été agréablement surpris.

Et j'en viens au coeur du problème : le message du film. Le message du film est assez clair, DDL c'est un peu Dieu, bon après Morgan Freeman (je parle là de Invictus) pourquoi pas DDL ? On a là le mec sage, futé, altruiste... et ça m'énerve.

Parce que bon on ne me la fera pas à moi. J'ai cherché, rien que sur wikipedia, donc pas très loin, pour voir si c'était réellement que la seule chose qui motivait Lincoln. Sauf que très vite apparaissent les intérêts financiers (qui serait abordé que dans une seule phrase et très vite passé sous silence) du Nord qu'on fait passer pour de l'altruisme. Parce que le sud tirait sa richesse des esclaves, les priver des esclaves c'était assurer un Nord fort économiquement. Et là le personnage de Lincoln et sa bonté s'effondrent.

Après on va me rétorquer que ce n'était pas le sujet du film, le sujet du film c'est cette phrase Tommy Lee Jones à la fin qui dit qu'ils ont fait passer une grande mesure par la corruption sous l'oeil bienveillant du mec le plus sage d'Amérique (un truc comme ça, je cite de tête).

Sauf que... comment dire ? ok. Le sujet du film c'est la fin justifie les moyens. Pour faire passer une grande mesure sur l'égalité des hommes (devant la loi) il faut se salir, faire des choses immorales. Ok, sauf qu'après il ne faut pas se prétendre être une démocratie (avec tout le mépris que j'ai pour la démocratie). Je trouve que ce n'est pas un beau message, tout comme finalement zero dark thirty, la fin justifie les moyens, sauf que ZDT la réalisatrice faisait semblant d'être objective, avec les maladresses qui vont s'en suivre, mais là Spielberg mais toute sa force évocatrice à appuyer son message, tant et si bien que la corruption passe comme une lettre à la poste, jamais on ne s'en indigne, ou bien on trouve que ceci serait un peu exagéré.

Pour moi c'est la force et le faiblesse du film et qui en fait pour moi un film dangereux, politisé (et pas forcément dans le bon sens).

Et tant qu'à faire je préférerai revoir Naissance d'une nation, tant qu'à voir un truc idéologiquement douteux, au moins c'était fun et ne faisais pas le procès de ceux qui n'ont pas pu/su voter du côté de l'Histoire à un instant donné.

Avant de conclure j'aimerai juste parler de la fin (pas du plan que final que je trouve merdique), mais de la scène du théâtre. Si l'on sait tous que Lincoln est mort au théâtre, je trouve ça bien joué de la part de Spielberg cette façon de jouer avec nos attentes de manière très/trop cinématographique. Et ceci me conduit à mon dernier point : c'est-à-dire qu'il n'y a pas de réel là dedans tout est fantasmé, tout est du cinéma, ça pue le cinéma et pas dans le bon sens du terme.

Tout est trop cinéma, du coup jamais il n'y a la moindre émotion tant tout semble être du toc, être du chiqué, tout sonne creux. Et j'en veux pour preuve le dernier plan avec Tommy Lee Jones (qui a le meilleur personnage du film) qui est complaisant au possible (pas que l'idée de soit pas bonne) et finalement sonne tellement artificiel.

Artificiel.

Un "biopic", en fait ici un drame sur fond historique (les derniers mois de la Guerre de Sécession, qui sont aussi ceux du président Lincoln) à la mise en scène impeccable (Spielberg aux commandes), à la distribution absolument magnifique (Day-Lewis a bien mérité d'entrer dans la légende "Oscar" avec cette 3ème statuette du Meilleur acteur - jeu subtil, puissance et fragilité à la fois, là où tant d'autres auraient été tentés d'en faire trop - on pourra aussi distinguer Sally Field/Mary Lincoln en mère crucifiée par la douleur et Tommy Lee Jones/Thaddeus Stevens) et à la plastique éblouissante (reconstitution - décors, costumes - photo, montage, musique...). C'est très long, très peu "grand spectacle" (le combat est celui des idées et des convictions, bien plus que le combat tout court, simplement en filigrane), mais c'est passionnant, grâce à une dramaturgie sans cesse soutenue et aucun militantisme "visionnel "et réducteur. Seul problème (et non pas regret) pour un spectateur français : la non-familiarité avec cette page d'Histoire, gênant parfois à la mise en perspective du récit.

Un très bon film réalisé par le Grand Maître Steven Spielberg dans lequel on découvre les derniers mois de la vie d'Abraham Lincoln. Même si je m'attendais plus à un film de guerre qu'un biopic politique, je préfère amplement cette version à celle de Timur Bekmambetov dans "Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires". Malgré un petit côté "patriotique" américain, Daniel Day-Lewis incarne à la perfection le seizième président des Etats-Unis luttant contre l'esclavage et le racisme envers le Peuple Noir. Malgré quelques petites longueurs ainsi que la difficulté à comprendre certains dialogues très axés sur la politique, ce film est, comme tous ceux de Spielberg, fort en émotions, intelligemment mené, profitant de thèmes puissants (le racisme, l'esclavage, la guerre...) et d'un casting ambitieux (Tommy Lee Jones et Joseph Gordon-Levitt occupent ici deux rôles, certes secondaires, mais essentiels). En bref, Lincoln est un très bon film sur la vie d'un des plus grands homme de notre Histoire mais aussi une hymne à la tolérance et un chef-d'oeuvre en ce qui concerne l'Histoire des Etats-Unis d'Amérique et la filmographie de Steven Spielberg.

Attendu depuis de nombreuses années par les amoureux de Spielberg, le réalisateur après un Cheval de Guerre de bonne qualité, mais passé inaperçu, récidive en offrant l'un de ses films les plus beaux jamais réalisé. Pendant de nombreuses années, le comédien Liam Neeson était pressentit pour incarner le célèbre président Lincoln, mais ce fut bien avant que Daniel Day-Lewis (le plus grand comédien au monde) accepte d'incarner celui qui fera abolir l'esclavage. D'ailleurs, il serait tout as fait idiot de parler de performance d'acteur tant le mimétisme de Day-Lewis est saisissant de vérité. Il est Lincoln réincarné ! Inutile d'en dire plus sur son rôle, l'acteur est tout simplement fabuleux. Le comédien réussit même l'exploit de s'effacer afin que le film ne soit pas réellement un biopic, mais plus un film sur le 13e amendement...

Un acteur du film pourtant réussira à électrisé plus que l'interprète du 16ième président des Etats-Unis et il s'agit de Tommy Lee Jones. Les séquences de joutes oratoire de la chambre des représentants dynamise le film encore mieux que des scènes d'action véritable. Tantôt drôle, tantôt empli de colère, se bâtant pour la justice, son personnage est à l'image de ce Lincoln. Un film racontant le combat et la rage d'un groupe de personnes pour faire changer les choses.
L'un des grands talent de Spielberg est sans doute sa façon de se renouveler continuellement. Ici, il filme entièrement en lumière naturelle, aidée à l'écran par la photographie sublime de Janusz Kaminski. Le résultat en donne un film authentique, offrant une beauté rarement vu au cinéma de nos jours. Reconstitution d'époque soignée, casting impeccable, Lincoln est le film incontournable de ce début d'année.

Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne en 2011, Cheval de Guerre en 2012 et Lincoln en 2013: Spielberg et un réalisateur très occupé !
Son Lincoln change de ses deux précédents films plutôt familiaux. Accès sur la politique et les derniers mois du président, le film nous montre ainsi une nouvelle image du protagoniste différente de celle qu'à connu le 7ème Art dernièrement; je pense notamment à la vision du président dans Abraham Lincoln : Chasseur de Vampire qui nous montrait un tout autre personnage. La prestation de Daniel Day-Lewis y est aussi pour quelque chose ! Son Oscar était d'ailleurs amplement mérité ! Le casting cinq étoiles est tout aussi bon malgré quelques rôles négligés ( celui de Josheph Gordon-Levitt par exemple ). L'histoire quand à elle reste, dans les grandes lignes, assez simple mais lorsque l'on creuse un peu l'aspect politique est compliqué. Oui le film peu paraître long mais c'est l'histoire qui le veut, le film parle de politique et non de la guerre en elle même ne vous attendez pas donc a des scènes de batailles épiques car le scénario ne se préoccupe pas du tout de cela.
Steven Spielberg prouve une fois de plus avec Lincoln qu'il n'a pas fini de nous émerveiller.

Lincoln : Steven Spielberg nous livre un film de très grand qualité car on peut que applaudir tous le travaille qui a était faire sur ce film (que ça soit la réalisation, la reconstitution, les acteurs…). Vraiment, le travaille/le souci de détail est omniprésent dans ce film. Déjà, on a le droit à une réalisation qui est juste magnifique, somptueuse. Enfin c’est du grand art car c’est dirigé de main de maitre par Steven Spielberg qui n’a pas perdu de son talent. Les plans sont posés avec soin, le jeu de lumière est de toute beauté : ils y a un tain qui ressort de ce film : avec des couleurs froides (gris) qui nous offre de beau jeu d’ombre. Et pour finir, les décors (tout ce qui est reconstruction de l’époque…) est vraiment soigné. Enfin voila, coté réalisation, c’est ce que j’appelé du cinéma et moi je dis chapeau a Steven Spielberg. Ensuite, on a le droit à une très belle reconstitution avec un beau portrait sur ce dernier mois de Janvier 1865 sur le président : Abraham Lincoln. Car dans ce film, on se focalise sur un seul mois, le dernier de Lincoln ou il va tout faire pour abolir l’esclavagisme dans le 16ème mandat. Donc nous allons suivre le coté familiale et politique de Lincoln et je trouve qu’il y a un très bonne équilibre entre les deux, on va jamais dans le n’importe quoi et ça c’est bien. Donc, le scénario s’étale sur un mois jusqu'à la mort de Lincoln qu’on ne voit pas d’ailleurs au théâtre, j’aurais bien voulu une reconstitution de sa mort au théâtre mais un choix a était fait de pas le montré, c’est un choix, dommage car j’aurais bien voulu le voir mais bon, tant pis. Donc voila, niveau histoire, c’est travaillé et bien foutu, le souci de détail est encore la, les personnages sont bien travaille et on les suit avec intérêt. Maintenant, on va s’attaqué a ce que on ne pouvait pas échapper : 2h30 de film sert (ce n’est pas un problème normalement au ciné) mais la c’est 2H30 de dialogue, il y a que ça (a part la petit scène de guerre au début qui dure 3 min) après c’est tout : du dialogues. Est-ce gênant pour autant : oui et non car on sent les longueurs et le temps qui passe (surtout quand c’est que des dialogues). Mais c’est pas forcement gênant ou inintéressant à suivre, c’est juste un peur dur a suivre mais les dialogues sont bien fait avec une note d’humour et ironie appréciable donc voila. Après, dernier point noir de ce film que moi j’ai trouvé, c’est que le film manque un peu de puissance, impact, il y a pas trop de moment très fort et intense (du peut être a la longueur) mais ça manque de moment mémorable et poignant. Sinon, coté casting et acteur : c’est mémorable. Car Daniel Day-Lewis qui interprété Lincoln est juste parfait dans son rôle, d’un ressemblasse frappante et vraiment, il nous livre une belle performance (il mérite amplement son oscar) : bravo a lui. Et bien sur, les autres acteurs sont tous aussi convaincant : Sally Field, Tommy Lee Jones, Joseph Gordon-Levitt… Et pour finir, les musiques sont toujours dirigé par le maitre : John Williams donc c’est que du bon mais j’ai était un peu déçu car les musiques se fond trop peut entendre, et il y a pas de musiques qui prend aux trips (d’où ce manque de puissance dans le film peut être). Mais bon voila, on peut que saluer les qualités indéniable de ce film qui est vraiment travaillé et bien construit (quoique un peu scolaire mais c’est superbement bien travaillé : avec soin et le souci du détail bien sur). Un excellent film qui est long, pas forcement passionnant (manque de puissance) mais il est magistralement bien fait et travaillé.

Vraie déception! Le film est très lent et pourtant je suis une personne assez patiente. En s'attardant sur les derniers mois du second mandat d'A. Lincoln, je trouve qu'il n' y avait pas assez de matière à remplir 2h30 de bobines. De plus, j'ai trouvé que la facon de Lincoln de parler avec calembours/anecdotes diluait sa détermination, son propos. J'ai trouvé le film très pauvre en dynamique, pourtant il y'avait de quoi réveiller le public avec des images longues du champ de bataille. 5/20 personnes sont parties avant la fin.
Quant à la prestation du casting, toute proportion gardée, je trouve la prestation DD Lewis convenable mais pas exceptionnelle, ni oscarisante. Il était souvent silencieux, TL Jones est une réelle surprise et sincèrement l'ensemble des seconds rôles ont vraiment porté le film.

Spielberg ... Un cinéaste majeur du cinéma hollywoodien qui n'a plus rien à prouver, sa filmographie parle d'elle-même. Il y a de ces gens, de ces artistes qui - au même titre que le comédien principal du film que je chronique présentement - ont une telle maîtrise de leur art qu'on ne peut plus vraiment faire une critique objective à l'égard de leur travail. Lincoln, le dernier film de mister Spielby après un Tintin prodigieux et un War Horse bouleversant, se situe au-delà des rares films historiques que j'ai réellement apprécié, non pas parce qu'il est extrêmement bien écrit - certains dialogues et discours sont prodigieux, non pas parce qu'encore une fois la réalisation est quasi-parfaite, non pas parce que les comédiens sont dirigés avec superbe, non pas parce que le film fasse la biographie d'un moment clé de l'Histoire des Etats-Unis, non. Ce film, Lincoln, est un film que j'aime parce qu'au même titre que Munich, que La Liste de Schindler, et bien d'autres, il situe sa narration, sa galaxie de personnages, tout ce qui fait la grandeur de ce projet autour d'un seul thème : l'humain. Steven Spielberg est un humaniste, un personnage qui transcende la politique ou le discours, il va bien au-delà de tout ça: il déploie des efforts colossaux avec l'aide d'une équipe surdouée afin de divertir et de nous faire sentir, comme dire ? un peu plus éclairé sur ce que nous sommes. Que la liberté, la paix et la cohésion sont les composantes d'un combat que nous devons mener afin, au final, de donner sens à ces épisodes-clé de l'Histoire. Vaste rhétorique qu'est ce Lincoln, un champ lexical d'émotions et de verbes dont l'illustration que je considère parfaite figure peut-être parmi les plus grandes oeuvres du cinéaste (et elles sont nombreuses). Je voue donc un total respect pour ce film et son faiseur/magicien.
Un chef-d'oeuvre.

En se focalisant sur les quelques jours historiques, où la démocratie américaine abolit l'esclavage, Spielberg nous décrit dans le détail deux choses : Lincoln, fascinant et présenté sous ses meilleures atours et de l'autre la jeune démocratie, son fonctionnement et ses règles, tout aussi intrigante. Malgré quelques longueurs, il n'y a rien à jeter dans ce huit clos maîtrisé et documenté, proche de ce que les américains font de meilleur dans la catégorie "docu-fiction".

Depuis "La liste de Schindler", Spielberg a ajouté la panoplie de cinéaste engagé à celle de roi de l' Entertainment qui lui colle à la peau depuis "Duel". Il y a de nombreux débats au sein de la critique pour savoir si Spielberg peut revendiquer les deux statuts. La stature de Lincoln l'homme qui abolira l'esclavage en 1865 grâce au XIIIème amendement de la constitution était forcément dans la ligne de visée de Spielberg démocrate convaincu et fervent soutien de Barak Obama dont Lincoln constitue une des références. Le projet date de 1999 depuis que le réalisateur a acheté les droits du livre de Doris Kearns Goodwin dont est inspiré le film. L'accouchement du projet en 2012 est l'occasion pour Spielberg de prendre sa revanche sur le terrible échec d' "Amistad" lourd plaidoyer antiraciste, témoin des limites de Spielberg quand il se laisse aller à trop mélanger les recettes de ses films de divertissement avec le message d'un film historique . Comme souvent chez Spielberg un homme seul fait face à l'adversité pour mener à bien la cause de sa vie. Lincoln qui vient juste d'être réélu en pleine Guerre de Sécession entend ne pas faire de l'abolition un enjeu de l'arrêt des combats qui ensanglantent le pays depuis près de quatre ans et s'est convaincu que seul un amendement inscrit dans la constitution sera garant de la fin d'une pratique qui place les Etats-Unis au ban des nations alors que ceux-ci sont sur le point d'asseoir leur domination économique sur les échanges internationaux. Spielberg très didactique montre bien les contorsions auxquelles doit de plier Lincoln pour parvenir à ses fins. On trouve déjà tout le poids du lobbying politique , condition sine qua non pour dépasser les majorités. Un lobbying flirtant souvent avec la corruption électorale. Le jeu de manigance de Joe Kennedy pour porter son fils John à la présidence en 1960 qui demeure l'exemple le plus frappant prend donc ses sources aux origines du système démocratique américain. Comme souvent chez Spielberg l'envie de convaincre et la foi dans son message le poussent à la limite de l'hagiographie, un piège qu'il n'évite que de justesse ici tant son portrait des députés sudistes est à charge et sa vision de l'engagement actif des noirs dans le combat pour leur libération fantasmée. Ce n'est pas pour autant que le message envoyé n'est pas juste à défendre. On aimerait seulement un peu plus de clairvoyance de la part du grand réalisateur qui n'a pas la transcendance d'un John Ford dont il cherche ici visiblement à s'inspirer, trop enclin à surcharger son récit de scènes à la limite de la sensiblerie qui montrent que le papa d'"ET" n'est jamais bien loin. Hormis ces quelques réserves la description des manœuvres tactiques de Lincoln est souvent passionnante pour peu que l'on fasse l'effort initial de s'intégrer au décor proposé par l'auteur. Daniel Day Lewis est encore une fois impressionnant pas sa capacité à disparaître derrière son personnage et l'académie des oscars l'en a justement récompensé même si on peut juger la performance hallucinée de Joaquin Phoenix dans "The master" moins conformiste. La présence de Tommy Lee Jones en Thaddeus Stevens est aussi à souligner et l'on appréciera au passage la préscience de Lincoln qui a bien compris qu'il lui faut d'emblée canaliser la fougue de ce militant enragé de l'égalité des droits s'il ne veut pas effrayer son propre camp au-delà des démocrates qu'il lui faudra aller chercher. Un film totalement maîtrisé qui démontre que la sincérité de Spielberg reste intacte même si certains de ses films sont par trop appliqués.

Je m'attendais à un grand film bourré d'émotions et hyper touchant. Surtout de la part de Spielberg. Au final, le film était centré à 400% sur la politique. Vraiment pas mon style de film. On dit que Lincoln était un grand homme, qu'il a fait tellement de choses alors que dans le film il reste posé le cul sur sa chaise dans son putain de bureau pendant tout ce putain de film de 2h30 !!!! Bon... je m'emporte là^^ je ne vais pas remettre en cause l'histoire. Cependant, la réalisation ainsi que la mise en scène est vraiment réussi. L'ambiance est là, l'atmosphère est tellement réussi grâce à l'intermédiaire de la photographie très bien travaillé. Et je ne parle même pas du casting, le personnage de Lincoln est très fidèle, et j'en passe. Bref, ce film vaut vraiment le coup pour son aspect technique. Mais la narration m'a fait mourir d'ennui... pas du tout mon style hélas.

Lincoln représente un certain aboutissement dans le cinéma de Steven Spielebrg. Il est à la fois la seule collaboration du maître avec l'un des acteurs les plus talentueux existants mais surtout la digne apogée de ses introspections sur le sort de l'Amérique envers les Afro-Américains (logiquement très en retrait ici) après La Couleur Pourpre et Amistad. Dès l'introduction, Spielberg nous présente tout de l'homme derrière l'image du politicien Abraham Lincoln, un homme devant porter sur ses épaules les charges les plus lourdes personnelles comme politiques, cachant sa peine intérieure derrière un comportement fantasque et proche du peuple qui remet de plus en plus en question son leadership à l'heure où le pays est le plus déchiré par la Guerre de Sécession. Le combat devient plus moral que stratégique, l'idée de pouvoir faire la paix au plus vite prenant le pas sur le combat égalitaire que les Américains sont si peu prompts à accepter qu'elle met sur la sellette la soi-disant honnêteté du président (effectivement très flexible). Le poids des responsabilités personnelles de Lincoln se pèsent sur le jeu parfait de Daniel Day-Lewis qui le reprend humble mais terriblement déterminé à offrir la lumière à sa nation aux côtés des politiciens aux antipodes de lui mais représentant des facettes identiques de sa personnalité et menant comme lui le même combat jusqu'au moment où l'homme devient légende dont les idées guideront les générations futures. Du grand, un accomplissement.

Le Lincoln de Spielberg est un film à la fois historique et politique. Historique dans le sens ou on est face à une véritable leçon d histoire complète et très intéressante sur l un des passages les plus marquant de l histoire américaine. Film politique car on suit toutes les tractations, les argumentations, les compromis, les embrouilles même qui doivent conduite au vote du 13e amendement à la constitution américaine qui doit abolir l esclavage. Le film est d'ailleurs quasiment exclusivement filmé en intérieur, dans des salles de réunion ou des bureaux. La photo présente une certaine forme de voile comme si la totale vérité était difficile à atteindre. La prestation de Daniel Day Lewis est une nouvelle fois admirable. Le tout fait de ce Lincoln un film académique mais bigrement intéressant.