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    Lincoln
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    1 240 critiques spectateurs

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    elbandito
    elbandito

    319 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2013
    Spielberg raconte l’Histoire des Etats-Unis de manière passionnée et intime, sans avoir recours au spectaculaire. On peut être dérangé par son discours moralisateur. Mais on y apprend la façon étonnante et audacieuse dont l’esclavage a finalement été aboli par ce grand homme. L’audace du politicien est parfaitement retranscrite. Toutefois la rigidité du récit et la lenteur d’action de ses protagonistes suscitent parfois l’ennui. Malgré ce détail, le brillant Daniel Day-Lewis qui apporte charisme emblématique et profondeur humaine au Président Abraham Lincoln, de par sa voix et sa posture notamment. Nouveau rôle à Oscar pour l’acteur ?
    Ti Nou
    Ti Nou

    421 abonnés 3 387 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2013
    Spielberg évite ici tous les pièges du biopic. En se centrant sur la fin de la vie de Lincoln, il développe des enjeux forts permettant la narration d'un récit passionnant. De plus, il n'hésite pas à dépeindre ce président, non pas comme une figure historique lisse, mais comme une personnalité politique (donc menteur et manipulateur).
    andika
    andika

    96 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2017
    J'avais vu Lincoln à sa sortie, j'attendais trop ce film et ce projet a eu une longue gestation mais est finalement sorti et pour quel résultat ! Qu'il est bon de se plonger dans ce film après s'être un peu documenté sur la Guerre de Sécession. Cet événement historique est l'élément fondateur qui a constitué vraiment la nation américaine, il représente également les prémices de sa puissance militaire et est un avant goût des guerres qui allaient venir par la suite.

    Mais la guerre n'est présente dans ce film que par le contexte, elle est en arrière plan, les choses se passent à Washington. Lincoln vient d'être réélu président, le congrès a été renouvelé avec une écrasante majorité pour les républicains, le sénat a voté l'abolition de l'esclavage. Lincoln choisit ce moment précis pour faire passer le XIIIème amendement à la constitution américaine devant la chambre des représentants.

    Il est vraiment fascinant de voir l'icône Lincoln en action interprété par un Daniel Day Lewis exceptionnel. Spielbberg le film comme une sorte de divinité, la lumière émane de lui, c'est une figure messianique qui est venue pour émanciper les hommes. Cet aspect religieux, quasi christique n'est pas à prendre à la légère chez les américains, ainsi, quand on voit le président dire qu'il aimerait aller à Jérusalem, c'est un message assez méta. Figure christique bien entendu, mais aussi judaïque avec le fameux nom Abraham mais aussi, on peut se dire que Spielberg nous parle à ce moment.

    Mais tout le film est un message à la société américaine, tout ce film dénonce l'exclusion, la peur de l'autre, la haine, la guerre et ces messages sont toujours d'actualité malheureusement. Il montre aussi à quel point il faut prendre une attitude volontariste pour combattre ces maux et parfois se salir les mains. Il montre également qu'il est inutile de vouloir tout, tout de suite et qu'il est nécessaire de savoir faire des compromis. La scène entre Thadeus Stevens et Lincoln le montre bien.

    Spielberg nous montre un personnage fascinant. Il nous dépeint également une époque assez structurante dans l'histoire des Etats Unis, ce parti républicain qui n'allait pas s'attarder à s'imposer, et imposer sa loi au Sud, ces démocrates qui étaient loin de l'image qu'on se fait d'eux aujourd'hui.

    Tout cet ensemble est servi par des acteurs formidables, en passant de Sally Field à Tommy Lee Jones. Ainsi, ce film complète bien Glory qui était déjà très touchant.

    Lincoln devait mourir pour devenir l'icône qu'il est, il devait être sacrifié pour atteindre le rang de mythe mais surtout, il devait quitter la scène politique à son apogée et ne pas se compromettre dans ce qu'allaient devenir les Etats Unis par la suite.
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 187 abonnés 12 166 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 avril 2014
    Le "Lincoln" de Steven Spielberg, c'est ni plus ni moins un cours à la gloire des Etats-Unis sur les fondements de la politique amèricaine, le portrait d'un prèsident amèricain mythique où la parole remplace l’action! Jeu subtil de Daniel Day-Lewis qui remporte l'Oscar du meilleur acteur 2013 (le troisième) et qui doit faire face à un terrible dilemme: Faut-il abolir l'esclavage pendant la guerre de Sècession ou attendre la fin du conflit, avec le risque que cela ne puisse aboutir ? Nous espèrons qu'au fond du coeur, nous prions avec ferveur que ce terrible flèau qu'est la guerre puisse rapidement se terminer! Mais si Dieu veut qu'elle se poursuive jusqu'à ce que toute la richesse empilèe par le labeur non rèmunèrè pendant 250 ans de ces hommes enchaînès soit engloutie, et jusqu'à ce que la moindre petite goutte de sang jaillit sous le fouet doive être payèe par une autre versèe par l'èpèe, comme il a ètè dit il y a 3000 ans, alors il nous faut rèpèter : « Les jugements du seigneur sont justes et èquitables en toute chose ! » Sans haine envers avec personne, avec charitè, pour tous, avec fermetè dans le bien pour autant que Dieu nous fasse discerner le Bien, travaillons à achever la tache ou nous sommes engagès! Pour panser les plaies de la nation, pour celui qui aura affronter la bataille et veiller sur sa veuve et son orphelin, et tout faire pour instituer et chèrir une paix durable et juste pour nous tous, et avec l'ensemble des nations! Bavard mais non moins passionnant à suivre, ce film historique intimiste tout en huis-clos ne surpasse à aucun moment la version de John Ford avec l’inoubliable Henry Fonda! Reste que le dètail de la reconstitution est souvent admirable (les dècors, les costumes, le mobilier...), et que Papa Spielberg n’a pas lèsinè sur les joutes verbales...
    romano31
    romano31

    247 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 février 2013
    Lincoln s'intéresse aux 4 derniers mois de la vie du seizième Président des Etats-Unis. De son combat pour abolir l'esclavage jusqu'à sa fin. Au vu du film, on sent que Spielberg s'est ultra documenté sur le sujet et sur le personnage. On sent que le cinéaste a fait ce film avec une véritable passion. Un soin méticuleux a été apporté aux décors, aux costumes, aux faits historiques ainsi qu'à la reconstitution des Etats-Unis des années 1860. De plus, le film ne serait rien sans l'immense performance (une nouvelle fois) de Daniel Day-Lewis. Il ne joue pas Lincoln, il est Lincoln, tout simplement (l'Oscar est pour lui, c'est sûr). Sans oublier, bien sûr, Sally Field et Tommy Lee Jones qui livrent, eux aussi, de bonnes prestations. Après, il vaut mieux rentrer dans le film car 2h30 de dialogues c'est long. Néanmoins, Lincoln est un film très réussi et fort enrichissant. Un très bon Spielberg.
    Hastur64
    Hastur64

    197 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2014
    Un film de Spielberg est toujours en soit un évènement, mais quand il est relié à une figure majeure de l’histoire américaine, l’attente n’en est que plus grande. Force est de constater que le réalisateur a su gagner son pari tant les critiques sont unanimes pour saluer la qualité de ce biopic. Spielberg plutôt que de nous assommer avec une transposition de la vie entière de Lincoln a habilement préféré portraitisé l’homme dans l’un de ces combats les plus difficiles et les plus importants : faire voter par la chambre des représentants le 13ème amendement à la constitution des USA qui fait de l’esclavagisme une pratique hors-la-loi. En se limitant à cet épisode de la vie du président, Spielberg évite l’hagiographie un peu étouffe-chrétien pour dresser, à travers ce combat idéologique, la vérité d’un homme aux idéaux élevés obligé d’en passer par des moyens moralement délicats (guerre et « achat » de votes). Le film outre un scénario de grand qualité et une réalisation sans faille, doit beaucoup à l’interprétation, toujours très habitée, de Daniel Day-Lewis qui joue un Lincoln qu’on pourrait qualifier de plus vrai que nature. Mais le film doit également beaucoup aux seconds rôles dont un Tommy Lee Jones incroyable en élu républicain farouchement engagé dans l’émancipation totale des Noirs dans une époque où ses idées (droit de vote, union mixe et égalité des races dans tous les domaines) étaient quasi hérétiques. Un film très différent de ce que j’imaginais - la guerre étant peu présente à l’écran - qui se concentre plus sur le combat pour le 13ème amendement que sur le personnage de Lincoln et qui pourtant nous offre vision de l’homme plus aiguë qu’un portait exhaustif. Un film d’une grande force et d’une remarquable reconstitution historique. À voir sans hésitation et pour tout dire avec enthousiasme.
    Hunter Arrow
    Hunter Arrow

    108 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mars 2014
    Réticent devant ce film au début, il faut admettre que Spielberg est parvenu à me convaincre une nouvelle fois. Si l'on pouvait décemment craindre un film tirant trop sur la corde sensible de la gloriole pro américaine, il faut reconnaitre que malgré un portrait assez admiratif que celui qui est dressé sur Abraham Lincoln dans ce film, l'ensemble évite les facilités nauséabondes. Certes comme toujours Spielberg prend trop peu de distances avec son récit, mais finalement cela nous permet de nous rapprocher du personnage principal et de mieux comprendre sa façon de penser. Alors, ce n'est peut être pas des plus pertinents sur le point de vue historique comme démarche, toutefois sur le plan cinématographique cela demeure la meilleure chose à faire si l'on tente de créer une "identification" du spectateur pour les protagonistes. D'où justement les dangers de la propagande quand le spectateur ne dispose pas des armes pour lutter contre cette dernière mais ça c'est un tout autre débat. Pour le film en lui même la réalisation est excellente. Certes ne vous attendez pas à des wagonnets qui foncent à toute vitesse dans une mine. Non là on s'approche clairement du "théâtre" filmé avec des cadres assez étriqués. Cela n'empêche en rien le film d'être agréable à regarder. Les plans sont toujours idéalement choisis et mettent parfaitement en valeur la reconstitution historique effectuée. Un exemple tout bête : le fouillis présent dans les bureaux où papiers administratifs divers, dossiers, cartes, notes se mélangent dans un chaos minutieusement organisé (oui je sais c'est un paradoxe ou plutôt un oxymore). Ou encore, le fait que les personnages portent toujours un pled ou des vêtements chauds sur eux y compris quand ils sont en intérieur tout simplement parce que c'est l'hiver et qu'évidemment à cette époque là il n'y avait pas de chauffage centralisé. Voilà c'est ça le genre de petits détails de réalisation que j'adore voir dans un film et qui me démontrent que la reconstitution cherche à être la plus crédible qu'il soit possible de faire. Après encore une fois, au niveau de la réalisation c'est pas fou fou non plus dans le sens où ça demeure sobre mais toutefois l'on a droit à de jolis effets de caméra. Dans les faits ça reste quand même plus élaboré que du Alain Resnais (oui j'avoue j'ai une petite dent contre lui ou plutôt contre l'avis que certains se font de lui). En ce qui concerne l'interprétation, rien à dire si ce n'est que c'est du tout bon. Evidemment celui à qui l'on pense en premier est Daniel Day Lewis qui tient quand même le rôle principal. Et bien ce dernier mérite amplement son Oscar. Habituellement le problème avec des acteurs "trop marqués" c'est que l'on aurait tendance à identifier l'acteur avant de voir le personnage qu'il est censé incarner. Et bien là le problème ne se pose pas. Qu'il en soit de la voix, de la gestuelle, de la démarche ou des émotions, D.D Lewis s'est complètement fondu dans son rôle et achève de nous convaincre qu'il est bel et bien le meilleur acteur de sa génération. Mais le reste du casting n'est pas en reste, en particulier Sally Field interprétant le rôle de l'épouse de Lincoln. On notera aussi l'excellente interprétation de Tommy Lee Jones. Donc en conclusion on a un film qui est certes très académique dans sa forme, dont la structure bavarde risque d'en rebuter beaucoup, mais qui n'en est pas moins un excellent film porté avec brio par l'interprétation de son casting.
    tristan stelitano
    tristan stelitano

    49 abonnés 1 126 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 septembre 2016
    Steven Spielberg signe un magnifique biopic en la personne D'Abraham Lincoln. Daniel Day -Lewis qui l'interprète est juste prodigieux. Il le campe à la perfection. L'histoire du film se concentre sur les derniers mois du mandat de Lincoln , son combat contre l'esclavage et son combat pour résoudre le conflit entre L'union et les rebelles. Spielberg insiste pleinement sur l'intensité dramatique d'un événement historique tel que celui-ci , tout en y apportant à l'écran l'humour de l'homme politique. Si son fardeau pesait au tant sur lui , il est très intéressant de montré dans ce film à quelle point Abraham Lincoln a été un très bon conteur. Raconté une histoire devant un auditoire montré l'intelligence remarquable de l'homme politique. Un détail que Daniel Day - Lewis a su bien joué dans ce biopic. Steven Spielberg est au sommet de son art et signe un excellent portrait , pertinent et très fort. Le décor est extraordinaire et les acteurs sont parfaits. Daniel Day - Lewis est bluffant de réalisme et sa récompense aux oscars et bien mérité. Un grand film très émouvant.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    484 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2017
    Une immense statue hante la ville de Washington. Un vestige de six mètres de haut sur six mètres de large. Un symbole qui fut pris comme témoin lors d'une des batailles les plus virulentes aux États-Unis. En 1963 plus exactement, lorsque Martin Luther King déclama son inoubliable discours "I have a Dream", pour obtenir l'abrogation de la discrimination raciale qui sévissait dans le pays. Pour faire une déclaration historique, il fallait une figure historique. Et ce fut cet immense monument qui fut choisi. Pourquoi celui-là? Il ne représente pourtant qu'un homme assis. Par n'importe lequel, évidemment. Le 16ème Président des États-Unis, Abraham Lincoln qui, en 1865, abolit l'esclavage, émancipant par la même occasion la population noire. Un grand nom dans l'Histoire de la Nation américaine. Et c'est Steven Spielberg qui a décidé de s'y attaquer. Pour incarner la légende, il s'est senti à même d'aller chercher l'un des plus grands acteurs vivants, Daniel Day Lewis. Et retrouve Tony Kushner, déjà co-scénariste du remarquable Munich (2005). Une excellente idée, étant donné que Kushner, sur un matériau de base écrit par John Logan et Paul Webb, a pris le pari de concentrer l'œuvre sur les derniers mois de la vie d'Abraham Lincoln. Autrement dit, un moment crucial de sa présidence: ceux ayant vu la Guerre de Sécession s'enliser, et par corrélation la bataille pour l'abolition de l'esclavage battre son plein. Ceux qui craignaient l'hagiographie seront donc rassurés. Encore mieux: Spielberg ne donne jamais l'impression de se sentir écrasé par cet imposant symbole ou d'en faire l'apologie. Si sa statue trônant dans le Lincoln Memorial mesure six mètres, l'homme est quant à lui traité à hauteur d'homme. Plutôt que de verser dans le sentimentalisme -souvent de rigueur dans ce genre de situation- Spielberg fait le choix de montrer le caractère fastidieux que peut présenter l'adoption d'une loi, aussi importante soit-elle. Débats politiques, dialogues et monologues dans des lieux aussi royaux (la Maison Blanche, la Chambre des Représentants) que profondément sombres et froids. Bref, bien loin des clichés qu'on associe à de telles places. Beaucoup de débats politiques sans fioritures ou simplifications, mais également beaucoup de dureté dans les moments intimistes. Lincoln fait en effet face à une douleur aussi intense que celle qui paralyse la politique du pays, à savoir la perte. La douleur d'avoir perdu un enfant lors de la Guerre de Sécession, la culpabilité d'un homme quant à son impuissance à aider sa femme à en faire le deuil. Mais également la difficulté d'affronter son fils aîné (Robert), bien décidé à prendre les armes pour défendre ses valeurs. Un rôle aux facettes multiples: un Lincoln peu avare quand il s'agit de conter des histoires symboliques -parfois très drôles- à ses compatriotes, mais un Lincoln presque muet quand il s'agit de se confronter au chagrin de sa conjointe. Un politicien d'un calme et d'une tolérance incroyable même face à ses adversaires les plus farouches, mais également un président ferme et colérique avec ses collaborateurs républicains. Dans le rôle difficile de Lincoln, Day Lewis se révèle une fois encore mémorable. Sa voix, sa posture, sa diction, tout est si brillamment incarné qu'on jurerait assister à une transe. Mais ses partenaires n'ont pas à rougir de la comparaison avec lui: ils sont tous exceptionnels. Sally Field, en Mary Todd Lincoln, est juste impressionnante de justesse dans un rôle au bord de la folie. Puis un Tommy Lee Jones qu'on a rarement vu aussi génial et touchant en Thaddeus Stevens, partisan radical de l'abolition de l'esclavage. David Strathairn, en Secrétaire d'État de l'administration Lincoln, est comme d'habitude magistral. On peut aussi détacher le toujours parfait James Spader qui est à l'origine de nombreuses séquences comiques du film.
    Je comprends les critiques émises sur la véracité historique de ce treizième amendement. L'aspect économique liée à cette réforme est à peine effleuré, hors son importance fut capitale. Sans remettre en cause l'humanisme de Lincoln, il aurait été intéressant d'y apporter cet éclairage supplémentaire.
    Mais ça n'enlève rien au fait que Spielberg signe ici une œuvre déjà plus complexe que prévu. Jamais dans le positivisme forcené et mensonger, il dresse les forces et les limites d'une démocratie où le risque de la stagnation menace autant que le despotisme. Un monde où même la victoire porte un arrière-goût amer. Le réalisateur s'impose une énième fois par une réalisation au firmament. Un grand moment.
    LeFilCine
    LeFilCine

    165 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2013
    Steven Spielberg est de retour un an seulement après Cheval de Guerre. Il nous propose pourtant une œuvre riche, très travaillée. Le film est en effet, long, très documenté, et surtout très bavard. C'est une véritable plongée dans la personnalité de Lincoln. Première surprise, le film n'est pas un biopic à proprement parlé. En effet, l'histoire se concentre sur un chapitre précis de la carrière politique de Lincoln, et non des moindre : l'abolition de l'esclavage. On a donc droit à un magnifique cours magistral de démocratie et de politique du XIXè siècle. Un récit absolument passionant pour les férus d'histoire et surtout d'histoire des Etats-Unis. Malheuresement le tout s'avère un peu complexe, et rebutera un bon nombre de spectateurs. Mais Spielberg, qui ne fait rien comme les autres, assume ses choix et emmène le spectateur dans un beau suspens aboutissant à un vote final émouvant au congrès de Washington. La mise en scène, les décors et la photogrpahie sont comme toujours irréprochables. Quant à Daniel Day-Lewis, exceptionnel, il est habité par son personnage ; on sent le travail énorme qu'il a apporté aux moindres détails de la personnalité de ce grand homme qu'est Abraham Lincoln.
    Stephenballade
    Stephenballade

    359 abonnés 1 236 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2014
    S’attaquer à un biopic sur un homme tel que Monsieur Abraham Lincoln est un pari osé, mais à la portée de Steven Spielberg. En effet, le seizième Président des Etats-Unis n’est autre que l’artisan de l’abolition de l’esclavage en ratifiant le 13ème amendement de la Constitution. Pour cela, il choisit cette fois non pas de prendre des acteurs inconnus, mais des comédiens chevronnés : tout d’abord Daniel Day-Lewis ("Le dernier des Mohicans") dans la peau du rôle-titre, et dont la morphologie du visage s’approche de celle de Lincoln. Le maquillage, poussé dans son excellence, fera le reste quant à l’illusion. Le talent du comédien parachèvera le travail, après avoir minutieusement étudié le personnage en se documentant à outrance. Pas étonnant qu’il ait été oscarisé en 2013. Dans le rôle de la Première Dame, on trouvera l’inattendue Sally Field ("Jamais sans ma fille") qui a fait des pieds et des mains pour obtenir le rôle. Bien qu’assez peu développé, le fils Lincoln sera interprété par l’étonnant Joseph Gordon-Levitt ("Inception") ; le secrétaire d’Etat par l’excellent David Strathairn ("La rivière sauvage"), sans oublier James Spader, John Hawkes, et Tommy Lee Jones qui va nous régaler de ses joutes verbales dans le giron très fermé de la Chambre des Représentants face à l’opposition. Car si le film est on ne peut plus sérieux, et sans scène impressionnante comme Steven Spielberg a l’habitude de nous servir excepté "La couleur pourpre", il possède une certaine dose d’humour en nous montrant cette arène où se jouent les décisions politiques au prix de débats houleux. J’avoue que le spectacle est savoureux et un vrai délice concernant la langue de Molière pour ce qui concerne la version française. Accompagné par une nouvelle partition de John Williams absolument superbe, "Lincoln" se révèle être un film qui servira sans nul doute de support d’aide aux élèves qui étudient cette époque. En effet, sur fonds de Guerre de Sécession qui s'enlise, on se rend compte que rien n’était gagné d’avance, les mentalités étant bien ancrées et donc difficile à faire évoluer, et qu’à l’époque déjà, manipulations diverses étaient d’ores et déjà de mises pour faire avancer le projet, et quel projet ! L’abolition est à jamais associée au nom de Lincoln, personne ne l’ignore. Sa légendaire bonté, qu'on peut associer à cette abolition et à son désir de mettre un terme définitif à la Guerre de Sécession lui coûta la vie. Cet épisode funèbre n’échappa pas au réalisateur car à quelques semaines près, l’abolition n’aurait sans doute pas été votée. Plus qu’un film, c’est un hommage fait à un grand homme. Sans défaut, ce long métrage de 2h30 ne présente pas de... défaut... alors que Spielberg nous surprend dans un style qu’on ne lui connait guère. Deux Oscars sont venus récompenser cette œuvre, laquelle obtiendra tout de même la bagatelle de 12 nominations, excusez du peu. Alors plongez-vous sans vergogne dans les décors somptueux qui nous sont offerts, appréciez le talent de Daniel Day-Lewis, et regardez ce film au calme car rien n’est laissé au hasard et tout y est important. Les dialogues meublant la quasi intégralité du long métrage, une grande concentration est requise en raison de l’importance de la teneur des dialogues, notamment les mots prononcés par Abraham Lincoln, tous pesés et mûrement réfléchis. Je reconnais cependant qu’il manque ce petit quelque chose d’indéfinissable qui a fait la réussite totale de "La liste de Schindler" ou de "La couleur pourpre". Mais… ne boudons pas notre plaisir ! Au moins ça change des films à grand spectacle, ce qui nous permet de dire aussi que Steven Spielberg sait tout faire.
    Raphaël O
    Raphaël O

    124 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 août 2013
    Le film est un peu long et le vocabulaire politique parfois pas facile à suivre mais un excellent biopic sur le président Lincoln. Daniel Day-Lewis est excellent.
    Benjamin A
    Benjamin A

    655 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mars 2014
    Avec "Lincoln", Spielberg nous parle d'un des moments les plus célèbre et important de l'histoire Américaine, l'abolition de l'esclavage, avec comme arrière-plan les compromis, les complots, les connivences ou encore les intérêts personnels. Les affrontements politiques sont assez violents et la chambre basse du congrès ressemble étrangement à un ring de boxe, ce à quoi on pourrait y voir des ressemblances avec le présent. Si son thriller politique est vraiment intéréssant, on pourrait regretter l"aspect parfois trop documentaire, ainsi que certaines intrigues secondaire pas forcément intéréssante, à l'image de la relation entre Lincoln et son fils. On pourra aussi regretter une mise en scène assez faible, ainsi qu'une bande originale un peu inutile et lourde. Les interprétations sont bonne, même avec une couche de maquillage Day-Lewis est très bon dans le jeu de l'imitation, et les seconds rôles sont bon aussi. Un film classique, moins bien maitrisé que les films de John Ford traitant de Lincoln, mais beaucoup mieux maitrisé (et bien moins patriotique) que "Amistad" du même réalisateur. C'est un très bon documentaire et un bon film que nous livre Spielberg.
    M3TT3WS F4RR4LL
    M3TT3WS F4RR4LL

    42 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mars 2013
    Bref un film très (trop ?) académique qui transpire le talent et l'opéra historico réaliste. Un bon film très explicatif aux nombreuses qualités tant filmiques que scénaristiques sans oublier l'interprétation olympienne du maitre Day Lewis et de son second role Lee Jones tous aussi brillant (QUE KING SHULTZ LUI RENDE SON OSCARS).

    Mais je me suis vachement emmerdé : un comble !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 171 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 avril 2013
    Ça y est... Ça lui pendait au nez depuis de longues années ! Mais au final, comme Cronenberg, Scorsese ou Eastwood avant lui, l'ami Spielberg a lui aussi été frappé par ce terrible mal face auquel personne ne peut échapper : la vieillesse ! Franchement, je reconnais que cela fait un petit moment que je ne me reconnais plus trop dans le cinéma de Spielberg, mais il y avait toujours quelque-chose à sauver. Là, avec ce "Lincoln", j’ai beau chercher, mais je ne trouve que des raisons de m'apitoyer sur le sort de ce pauvre vieux Steven... Voir "Lincoln", c'est comme se retrouver coincé à devoir écouter arrière-grand-papy nous parler de sa vie à l'époque où il avait notre âge... pendant près de 3h ! Car oui – aussi dingue cela puisse paraître – ce film est une hécatombe au niveau de la narration. Voir ce film c'est se faire enchaîner sans relâche avec un bla-bla interminable et surtout d'une incroyable sécheresse. Des dialogues plus didactiques que ça, tu meurs. « Dites-moi mon cher M. Stevens, si je veux faire passer mon texte sur l'esclavage, j'ai besoin d'éviter de scinder le parti républicain entre les radicaux et les conservateurs. Comment dois-je faire ? Mais avant que vous me répondiez, laissez-moi d'ailleurs vous expliquer quel est le corpus idéologique qui compose chacun de ses deux groupes... Asseyez-vous bien, j'en ai bien pour dix minutes. » Réponse du dit Stevens : « Permettez-moi alors de vous arrêter monsieur le président, je comptais justement expliquer pendant un quart d’heure pourquoi à notre époque on peut être abolitionniste et raciste en même temps. » Oui, les dialogues de "Lincoln", c'est ça. Il faut donc imaginer cela pendant 2h30 et en continu. Car oui, même les batailles de la guerre de sécession ne sont vécues qu'au travers de bavardages autour de télégrammes reçus ! Tu parles d'un pied ! Alors vous allez me dire que « zéro étoile » c'est peut-être un peu sévère et que Spielberg paye là son statut de génie du cinéma. Peut-être... Mais bon, en toute honnêteté, je ne vois pas à quoi me raccrocher pour ne mettre ne serait-ce qu'une seule étoile. La performance de Day-Lewis ? Franchement, je l'ai trouvé insupportable en tant que petit papy qui claque ses vieilles anecdotes de merde à tour de bras. Le regard porté sur le personnage ? Là aussi, même un texte saint ne pourrait être plus hagiographique que ce film. Cette image du vieux sage vénérable qui a su rester modeste en buvant encore son café dans la vieille tasse en fer ou en usant lui-même du tisonnier : difficile de faire une image plus partisane et faussée. Reste le propos sur l’esclavage... Ah bon l’esclavage des noirs c’est pas cool ? Merci l'ami Stevie d'arriver après la bataille ! Ton film est d'une grande utilité ! Et s'il fallait y voir là un parallèle avaec la situation que vit Obama alors - pitié ! - la prochaine fois, utilise une métaphore moins chiante et moins pompeuse ! Non, décidément, non : Spielberg n'est jamais plus nul que lorsqu'il se croit obligé de mettre en lumière une page de l'Histoire ("la liste de Schindler" faisant exception) et là encore, l'âge n'a rien arrangé à l’affaire... C'est moche la vieillesse.
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