La série était prometteuse : produite par Netflix, adapté de comics américain sombre et adulte, dans la veine directe de Daredevil, avec une focalisation sur une anti-héroïne, ses hauts et ses bas, son quotidien qui n'a rien de "super" malgré une force physique exceptionnelle.
Et puis, non. Les auteurs de la série manque le coche. Il partent dans les pires travers des dramas, mettant en scène ce comics comme un vulgaire épisode de Sex & The City (sic)...
Les auteurs de la série commettent une erreur de débutant : ils oublient de créer de l'intérêt à suivre leur oeuvre.
La série est dénuée d'enjeu. Les personnages principaux ou secondaires sont inintéressants, leurs relations sans utilité, les intrigues sans effets.
Les réalisateurs prouvent leur absence de talent (ou de maîtrise), en insistant constamment sur les travers du personnage dans chaque épisode. Quand on l'a vu une fois, on a capté, pas la peine d'en faire des tonnes, et d'enfoncer le clou de manière systématique...
Où est la subtilité, la réflexion, le deuxième niveau de lecture qu'on est en droit d'attendre d'une série qui vise un public adulte et mature?
Ils auteurs le semblent réaliser dans le 3ème épisode, et rappellent au public que c'était sur des gens avec des super-pouvoirs, et non un anonyme drama feuilletonnant féminin diffusé sur Téva.
Par moment, on se croirait dans la 12ème saison d'Elementary, dans la veine des cop show orienté drama, schéma-type des séries CBS.
Si l'on sent qu'il y a un côté sérieux et réfléchit et des moyens financiers et techniques dans la production, à aucun moment, la série n'accroche le public.
J'ai aussi eut la sensation que l'univers n'est jamais présenté au téléspectateur, et quand les personnages parlent du passé, on a plus l'impression de voir un spin-off qu'une oeuvre originale, qui, elle, se doit de replacer les intrigues, enjeux et personnages au public qui ne connaît pas les comics ou les séries apparentées.
Et puis, sérieusement, Krysten Ritter en personnage central? Une actrice frigide, qui ne dégage rien, dans 98% des plans, vous appelez ça une série?
Il n'y a même d'humour ou de moment simplement "fun", histoire de tenir éveillé le public. En 4 épisodes, je n'ai pas la sensation d'une quelconque forme de progression dans le scénario ou les personnages. On broie du vide, on remplis de la pellicule.
Comme je dis toujours : retourner à l'école de cinéma, réapprendre les basiques : si une scène ne fait pas avancer l'intrigue, développe un personnage ou une relation, divertit le public, ou installe une ambiance, construit des métaphores ou réflexions, on ne la tourne pas. Et au lieu de 13 épisodes ennuyeux, on en aurait 4 digne d'intérêt.