Better Call Saul est un chef-d'œuvre de mise en scène !
La série est moins dynamique et spectaculaire que son homonyme, Breaking Bad, mais en termes d’émotion, elle remue beaucoup plus !
Je la trouve plus subtile, plus nuancée, prenant plus son temps, mais le personnage de Jimmy est infiniment plus prenant et attachant que ne l’est Walter White.
Jimmy est réellement un « bon gars », et la série prendra le temps de nous le montrer (contrairement à Walter, où l’on assiste à son basculement dès la première saison).
Ici, la série prend son temps et développe le « pourquoi » Jimmy en arrive là où il en est.
Des thématiques importantes sont abordées, encore plus que dans Breaking Bad à mon goût : la difficulté à composer entre qui l’on est et ce qu’attendent les autres de nous.
Notre nature profonde, qui nous renvoie perpétuellement à qui nous sommes, et plus généralement, nos choix et leurs impacts sur notre entourage.
« Il existe de bonnes personnes du mauvais côté de la barrière, et des mauvaises personnes, du bon côté ».
À l’image de cette citation, la série nous présente différents personnages confrontés à leurs choix, situés des deux côtés de cette fameuse barrière.
La profondeur des personnages, leur écriture et leur histoire sont, je trouve, dans cette série, plus poussées encore que dans Breaking Bad !
Concernant cette dernière, de nombreux ponts sont faite avec celle-ci, apportant des éléments clé pour expliquer certaines scènes.
Ainsi, nous comprenons l'attachement de mike pour jessy, les choix de saul en rapport avec son passé, les causes de la guerre du cartel, etc...
Que ce soit l’histoire de Mike, de Jimmy, voire même celle de personnages secondaires, nous sommes pris dans la narration et la mise en scène nous entraîne dans la vie de chacun.
La série met du temps à démarrer, comme je l’ai dit, elle prend tout son temps, mais l’intensité monte crescendo, jusqu’à atteindre son paroxysme lors de la fin : MAGISTRALE.
À l’image de ce dernier qualificatif, cette série nous retourne, et jamais je n’ai été autant attaché au personnage de Jimmy, faisant sans cesse face à des choix moraux.
Du pur génie d’écriture, de mise en scène, de cinéma.
De très loin l’une des meilleures séries qu’il m’ait été donné de voir !"