Deuxième saison, fin du troisième épisode, générique... On se tourne l'un vers l'autre, silencieux.
Moment d'hésitation. "C'est chelou, nan? - Ouais.... ca craint!"
Pourtant, au début, on était motivés, branchés à fond, presque surexcités. Bon public de manière générale, on crache pas dans la soupe et on n'hésite pas à visionner le pire comme le meilleur des séries françaises, américaines, anglaises ou même allemandes.. Et puis la Lena Dunham, si jeune et déjà auteur d'un film et d'une série, dans lesquels elle a, en plus de jouer, tenté de poser sa "patte", chapeau ! Et puis HBO quoi, H-B-O, gros! Fallait qu'on voie ça.
Mais voilà.... la déception est grande. Cette série semble de plus en plus vide, ce qui rend son côté "trash" assez énervant car finalement franchement superficiel. Car oui, Girls véhicule les mêmes stéréotypes banals, les mêmes discours mielleux, les mêmes actions et dénouements trop attendus et bien sûr les mêmes relations d'amour déçues. Loin de toucher du doigt les vrais travers de ses personnages, Lena Dunham les contourne et nous embrouille tout en nous faisant croire que c'est cool parce que ya du tatouage, des squatt et du rockn'roll. Le problème en fin de compte, c'est que cette série se veuille différente sans l'être. Ca ne marche pas. Bien essayé mais... raté, à mes yeux du moins ! La seule vraie qualité de cette série, c'est qu'elle est lisse, simple à regarder et à comprendre, mais hélas je ne suis pas sûre que l'auteur apprécierait le mot "lisse" pour son oeuvre que de toute évidence elle souhaitait subversive...
Bon public, je vais continuer de regarder le triste spectacle les aléas existentiels de ces pétasses et de ces merdeux nouyorkais, mais je le ferai différemment, en femme avertie, comme je regarde l'amour est dans le pré ou autre passe-temps sympathique, vautrée sur mon canapé, le cerveau éteint et le corps flasque, juste pour passer le temps, de temps en temps...