Avis Suburgatory S3

Certaines séries tournent en rond après deux saisons car elles ne voient plus comment se renouveler. Suburgatory fait partie de celles qui ont eu du mal à durer une saison entière.

Alors pour la troisième saison, raccourcie à treize épisodes et presque assurée d’être la dernière, Emily Kapnek avait fort à faire pour offrir une conclusion réussie à cette plongée dans les banlieues résidentielles américaines. Malheureusement, elle se manque quelque peu, mais ce n’est pas forcément de sa faute entièrement. En effet, elle fut privée de deux personnages particulièrement drôles lors des deux premières saisons : Alan Tudyk, qui n’est là que pour quelques épisodes, et Rex Lee, totalement absent de cette saison. Dommage, car Jane Levy et Ana Gasteyer ne sont réellement pas drôles. On se penchera alors plutôt du côté des amusants Allie Grant et Maestro Harrell, qui ont le droit à une storyline inattendue et franchement amusante, mais sous-utilisée. Quand on voit comment elle fut traitée, c’est un crime contre la série de ne pas l’avoir utilisée plus souvent. Le dernier épisode est d’ailleurs complètement loupée avec le vrai retour de Parker Young et des choix de la part de certains personnages pour le moins contradictoires avec la logique. Cependant, on peut voir cette fin quelque peu olé-olé avec une vraie démarcation des networks puritains.

Que ce soit Weeds ou Suburgatory, les Américains ont encore du mal à passionner avec leurs shows qui se passent dans les banlieues résidentielles. Dommage car il y a un potentiel fou.