La Somme de toutes les peurs : les secrets du tournage

Pour incarner le personnage de Jack Ryan dans La Somme de toutes les peurs, le choix s'est rapidement tourné vers Ben Affleck. Pour le réalisateur Phil Alden Robinson, "outre ses dons d'acteur, Ben est séduisant, généreux, intelligent. Grâce à ses qualités, le spectateur s'attachera à Jack Ryan et comprendra mieux le monde complexe de la CIA où celui-ci évolue." Tom Clancy lui-même est entousiaste, "ravi de voir Ben dans cet emploi. Il est talentueux, fin, éloquent. Je n'oublie pas non plus qu'il est un scénariste couronné à l'Oscar. Tout cela fait qu'il apporte une nouvelle dimension au personnage."

La Somme de toutes les peurs est la quatrième adaptation cinématographique d'un roman de Tom Clancy, après A la poursuite d'Octobre rouge, Jeux de guerre et Danger immédiat. Publié en août 1991, le livre a été vendu à plus de six millions d'exemplaires à travers le monde. Le héros fétiche de Tom Clancy est ici incarné par Ben Affleck, qui succède à Alec Baldwin (héros du premier film) et Harrison Ford (héros des deux suivants).

Désirant conférer au film un maximum de réalisme et d'authenticité, la production a fait appel à plusieurs experts militaires et politiques, parmi lesquels Charles E. Davis, officier de liaison du département de la Défense. "Nous avons collaboré étroitement avec les responsables du film pour connaître leurs besoins et leur offrir les conseils appropriés", explique ce dernier. "La Somme de toutes les peurs est, de notre point de vue, un des films les plus authentiques qu'on ait vus depuis longtemps."

Pour le réalisateur Phil Alden Robinson, le scénario de La Somme de toutes les peurs se distingue par son aspect réaliste. "Le script de la Somme de toutes les peurs m'a frappé par son extrême habileté - un trait commun à tous les films inspirés de Tom Clancy", explique-t-il. "Ces films d'action traitent intelligemment de problèmes réels. Depuis la fin de la guerre froide, les conflits locaux se sont multipliés, et les trafics d'armes ont engendré de nouvelles menaces, notamment l'usage de moyens de destruction massive dans des zones urbaines. Mais une réaction hâtive à ces dangers provoquerait une catastrophe. C'est ce que vise à démontrer notre film."

Pour les besoins du long métrage, les comédiens durent s'atteler à l'apprentissage phonétique du dialogue russe. Une répétitrice russe, Natasha Rybina, fut ainsi engagée par la production dans le but de les former. Selon la répétitrice, ils firent preuve d'un "professionnalisme exemplaire, et le résultat est étonnant."

Pour les besoins du film, la production a obtenu du Département de la Défense le droit de filmer de nombreux avions et hélicoptères. Mieux encore, le service décoration du film a été autorisé à se rendre au Pentagone et à la Maison Blanche afin de dessiner et photographier des décors, qui allaient ensuite être reconstitués à l'identique pour le passage sur grand écran. Un privilège rare...